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PLEUGUENEUC

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La commune de Pleugueneuc (bzh.gif (80 octets) Plegeneg) fait partie du canton de Tinténiac. Pleugueneuc dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEUGUENEUC

Pleugueneuc vient du breton "plou" (paroisse) et de Guéhéneuc, fondateur de la paroisse.

Pleugueneuc est une ancienne paroisse primitive. Pleugueneuc est fondé à une époque fort reculée, par un breton nommé Guéhéneuc ou Guéhénoc. Au Moyen Age, l'église paroissiale de Pleugueneuc est sous l'autorité du seigneur de Châteauneuf et la paroisse dépend de l'ancien archevêché de Dol. Le recteur de Pleugueneuc, présenté par l'ordinaire, fut soumis en 1516 à une taxe de 12 livres 14 sols, somme assez considérable alors, prouvant l'importance relative de cette paroisse. Dans un aveu de Gervais de Goin, prieur commendataire de l'abbaye de Léhon, et daté de 1557, on trouve mentionné : « ...... Item en la paroisse de Polgueneuc y a aultre fief et bailliaige appellé le bailliaige de Plougueneuc ouquel sont hommes et teneurs Thomas Pitrel, Jehan Lescoublec, Jehan Lemarchant et aultres et vault de revenu par chacun an, ledit bailliaige par deniers dix-huit solz, unze deniers, et par froment de pris et mesure de Dynan audit terme de Noël, six boisseaulx, six godetz froment et par chappons deux chappons ..... ».

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

Le fief du bourg de Pleugueneuc, d'abord annexé au Bodou, est vendu en 1634 par Louise de Maure, dame de Mortemart et héritière des Rohan, sires de Landal, à René de Saint-Gilles, seigneur du Gage. La Bourbansais relevait jadis de la seigneurie de Châteauneuf. Après avoir été vraisemblablement aux Bourbans, elle devient la propriété de la famille Quinart (en 1448 et 1474), de Guy de Coëtlogon seigneur de Méjusseaume et d'Hélène Bonenfant, son épouse (en 1513), de Françoise de Derval épouse de Jean d'Auvergne seigneur du Chastenay (en 1514), puis des familles de la Barre seigneurs de la Colombière (avant 1528), Geslin seigneurs de Champgrenu (en 1528), du Breil seigneurs de la Roche-Colombière (en 1602), Huart seigneurs du Boschet (en 1661), de la Forest comtes d'Armaillé (en 1780).

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : Plogoneuc (au XIVème siècle), Ploegueneuc (en 1513), Plougueneuc (en 1516).

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Pleugueneuc : Olivier Ruaux (en 1573). Jean Le Bigot (décédé en décembre 1577). Noël Félin (en 1590 , il précéda le suivant). Jean Hérissart ou Érussart (fils de Gilles et de Mathurine Roger, originaire et subcuré de Pleugueneuc, pourvu le 12 août 1592, il prit possession en présence de Jean du Breil, se disant seigneur de la paroisse ; il résigna en 1630 ; décédé le 6 juin 1632, âgé de soixante-seize ans, et inhumé le 7 dans l'église). François Lecomte (1630-1643). Robert Pinsart (il prit possession en 1643 mais ne demeura pas). Jean du Fail (1644-1666). Jean Denoual (en 1666). G... Nouail (en 1667). F... Fauvel (en 1670). Guillaume Houdeman (1673-1695). Charles Haraud (pourvu en 1695, il gouverna jusqu'en 1708 ; décédé le 25 février 1709, âgé de 76 ans, et inhumé le 26 au choeur). François Taffart (recteur en 1708 ; décédé le 22 novembre 1726). Pierre Goueffier (prêtre de Quimper, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 2 juillet 1727 ; décédé le 27 septembre 1741, âgé de cinquante-cinq ans). Julien Boutté (curé à Saint-Broladre, pourvu le 5 janvier 1742, il prit possession le 11 ; décédé en 1760). Gilles-Charles du Chastel de la Rouvraye (chanoine de Dol, il se démit de son canonicat le 12 août 1760, fut pourvu de la cure le 13 et prit possession le 25 ; décédé le 20 janvier 1761). Gilles Le Gendre (prêtre de Dol, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 7 mai 1761 ; décédé le 4 avril 1791, âgé de soixante-sept ans, et inhumé le 5 dans l'église). Louis Gillet (en 1791 ?), François Mainguy (1803-1820). Vincent Ragot (1820-1849). Joseph Brillu (1849-1871). Julien Delanoë (1871-1879). Jean-Marie Geffroy (à partir de 1879), ......

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

Voir   Ville de Pleugueneuc (Bretagne) " Le cahier de doléances de Pleugueneuc en 1789 ".

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

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PATRIMOINE de PLEUGUENEUC

l'église Saint-Etienne (XV-XVIIème siècle). L'église comprenait jadis une nef du XVème siècle et du XVIIème siècle avec une abside romane, et au nord une chapelle prohibitive aux seigneurs de la Bourbansais, munie d'un enfeu et reconstruite en 1717. Les baies ont été remaniées au XVIIIème siècle. La nef de l'ancienne église subsiste seule : le chœur et les transepts datent de 1841-1842 et à la suite de cette restauration l'église fut bénite de nouveau, le 24 septembre 1844, par Mgr de Lesquen, évêque démissionnaire de Rennes. Il y eut de longs procès jadis au sujet des prééminences de cette église ; la supériorité en appartenait, à peu près sans conteste, au seigneur de Châteauneuf, mais les droits de fondation y étaient vivement disputés. Le 1er mai 1480, Michel Guibé, évêque de Dol, fit défense à toute personne, « sous peine d'excommunication, prison et 500 livres d'amende applicable en aumosnes, de rompre ou oster les escussons, armes et intersignes de prééminence que Jean de Lorgeril avoit faict mettre en l'église parrochiale de Pleugueneuc, laquelle ensemble son cimetière estoit du fief et seigneurie du Bodou » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Guyonne de Lorgeril ayant apporté la seigneurie du Bodou en Trévérien aux Rohan sires de Landal, ceux-ci laissèrent usurper leurs droits à Pleugueneuc ; mais leur héritière, Louise de Maure, dame de Mortemart, étant venue en Bretagne, fit replacer son banc seigneurial à Pleugueneuc (nota : ce banc à queue et accoudoir, joignant le maître-autel du côté de l'évangile, portait en 1623 un écusson en bannière présentant les armoiries écartelées de Maure et de Lorgeril) et obtint du roi en 1620 d'être rétablie dans tous ses droits comme patronne et fondatrice de cette église. En 1634, cette dame vendit le Grand fief du Bourg de Pleugueneuc, jadis annexé au Bodou, à René de Saint-Gilles, seigneur du Gage, lui cédant en même temps tous ses droits honorifiques en Pleugueneuc. Mais ces prérogatives d'honneur furent réclamées, d'autre part, par le seigneur de la Colombière : Pierre de la Barre dès 1530, François du Breil vers 1560, et Jean du Breil vers 1580, successivement seigneurs de la Colombière, prétendirent au même droit de seigneur fondateur. En 1585 on constata que le seigneur de la Colombière avait ses pierres tombales armoriées de quatre fusées dans le chanceau de Pleugueneuc. Plus tard, au XVIIème siècle, Jean du Breil, seigneur de la Colombière et de la Bourbansais (nota : en 1514, François de la Barre, seigneur de la Colombière, avait acheté le manoir de la Bourbansais avec sa chapelle et ses droits d'enfeu, lisière et prééminence en l'église de Pleugueneuc. Les familles du Breil, Huart et de Lorgeril possédèrent ensuite ce manoir. Jacques-Gervais Huart, seigneur de la Bourbansais, fit en 1717 reconstruire sa chapelle dans l'église de Pleugueneuc et la dota en 1736), obtint le rétablissement « dans la chapelle des Agonisants » — dépendant de la Bourbansais en l'église de Pleugueneuc — de son banc et de ses armoiries, qu'avait fait enlever le seigneur de Châteauneuf. Puis les Huart, étant devenus seigneurs de la Colombière et de la Bourbansais, continuèrent le procès contre la dame de Mortemart d'abord, puis contre le seigneur du Gage. Vers 1760 la question ne semblait pas encore complètement résolue, mais on voyait alors dans l'église de Pleugueneuc une grande verrière de forme ogivale présentant les armoiries suivantes : en supériorité celles des Rieux, seigneurs de Châteauneuf : d'azur à dix besants d'or, posés 4, 3, 2, 1 ; — au-dessous, deux écussons, l'un portant les armes pleines du Breil : d'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules ; l'autre : écartelé au 1er d'azur au lion d'argent, etc., qui est du Breil ; au 2ème d'argent à quatre fusées de gueules, qui est de Landal ; au 3ème de gueules au croissant de vair, qui est de Maure, et au 4ème d'argent à trois fleurs de lys de gueules, qui est de France (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine - Terrier ms. de Châteauneuf). Il est fait mention dans cette église de la confrérie du Rosaire au XVIIème siècle ; quant à celle de Notre-Dame-des-Agonisants, elle y fut érigée le 31 août 1681. Cette dernière confrérie était desservie dans la chapelle des seigneurs de la Bourbansais, dédiée à la Nativité de la Vierge ; elle a été rétablie en 1822 (Pouillé de Rennes). Un arrêt du Parlement de Bretagne défendit en 1724 aux habitants de Pleugueneuc et des paroisses voisines d'enlever l'écorce des châtaigniers pour y ensevelir les enfants et défendit de recevoir dans les cimetières ceux qui seraient présentés dans des bières faites de cette façon (Notes ms. de M. l'abbé Pâris-Jallobert). L'autel et le baldaquin datent du XVIIIème siècle. L'église conserve quelques pierres tombales et trois autels latéraux. On voyait dans l'église en 1480 les armes de la famille de Lorgeril seigneurs du Bodou en Trévérien, et dans le choeur en 1585 des pierres tombales aux armes des familles du Breil seigneurs de la Colombière et de la Bourbansais de 1602 à 1661, et des seigneurs de la Barre. Une verrière en arc brisé portait vers 1760 les armes des familles de Rieux seigneurs de Châteauneuf (de 1374 à 1681) et du Breil ;

Eglise de Pleugueneuc (Bretagne).

la chapelle privée des seigneurs de La Bourbansais, reconstruite en 1717. On y voit les armes des seigneurs de La Bourbansais. Cette chapelle, fondée de messes, fut desservie par François Lardeux (1688), N... du Hamel, décédé le 17 septembre 1691, Jean Tostivint, décédé en 1742, et Julien Lesguer, décédé le 2 août 1753 (Pouillé de Rennes) ;

la chapelle du château du Gage (XVIIème siècle). La chapelle Saint-Michel du Gage se trouve près de ce château ou manoir. Par testament du 12 septembre 1704, Louis de Saint-Gilles, seigneur du Gage, affecta une rente de 80 livres à la fondation d'une messe tous les dimanches et fêtes en sa chapelle du Gage. En 1716, la fille de ce seigneur, Jeanne-Marie de Saint-Gilles, qui avait épousé dans cette chapelle, le 17 novembre 1690, Marc-Antoine du Boisbaudry, marquis de Trans, demanda à l'évêque l'approbation de cette fondation. L'ordinaire y consentit volontiers et érigea la chapellenie du Gage le 4 août 1716. Pierre Visdelou de la Villethéart épousa dans ce sanctuaire, le 8 novembre 1730, Marie-Artuse du Boisbaudry. Le dernier chapelain du Gage déclara en 1790 que son bénéfice valait alors 102 livres de rente (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Dol - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29). — Cette chapelle est encore parfois desservie à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes) ;

le château de la Motte-Beaumanoir (XV-XVIème siècle), situé route de Plesder à Lanhélin. On y voit plusieurs tourelles et il possédait jadis une chapelle privée. Pierre de Catelan y épousa, le 16 décembre 1783, Louise de Kermarec, veuve de N... de Lorgeril. Le logis semble daté de 1580. Remanié au XVIIIème siècle par Jean Thomas de Lorgeril, capitaine de vaisseau du roi, qui en est propriétaire dès 1776. Il est à nouveau remanié au XIXème siècle par Louis de Lorgeril (ancien maire de Plesder) ;

Château de la Motte-Beaumanoir à Pleugueneuc (Bretagne).

l'ancien manoir de la Colombière ou de la Roche-Colomb (XVIème siècle), situé route de Meillac. Il possède une tourelle. On y voit une motte avec des retranchements. Propriété successive des familles de la Barre (en 1513), du Breil (en 1560 et au XVIIème siècle) et Huart ;

le château de la Bourbansais ou Bourbansaye (XVIème siècle), situé route de Saint-Pierre-de-Plesguen et édifié en 1583 à l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine, par Jean Du Breil, seigneur du manoir des Colombières. Ce château semble tirer son nom des Bourbans, ancienne famille noble citée au XVème siècle. La Bourbansais se compose de deux corps de logis (XVIIème et XVIIIème siècles) placés en angle droit. On y trouvait jadis une chapelle privée (datée du XVIIème siècle) et une fuie. Ce château passe ensuite entre les mains de Jacques Gervais Huart qui décide de le remanier au XVIIème siècle. Dès 1731, ce château est la propriété de René Gabriel de la Forest, comte d'Armaillé, qui en 1745 modifie les agencements intérieurs et extérieurs. En 1806, Julie de La Forest d'Armaillé épouse le comte Louis de Lorgeril de La Motte Beaumanoir ;

Château de la Bourbansais à Pleugueneuc (Bretagne).

le château de Le Gage (XIXème siècle), situé route de Saint-Domineuc et édifié à l'emplacement d'un ancien château ou manoir Louis XIII. Il possède une chapelle privée, une fuie circulaire et un joli puits à quatre pilastres, décoré des armes de la famille de Saint-Gilles avec la date de 1625. Le Gage possédait jadis un droit de haute justice. Propriété successive des familles Racton ou Raeton (en 1513), de Saint-Gilles (en 1625 et en 1704), du Boisbaudry (en 1716 et en 1730), de Visdelou (au XVIIIème siècle) et de France ;

Château du Gage à Pleugueneuc (Bretagne).

6 moulins dont le moulin de la Baussaine, du Pontin, de Bas-Tertrais, ...

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

A signaler aussi :

la motte féodale située à Leix (X-XIème siècle) ;

la motte ou Tumulus, situé sur le bord de l'Etang, en face de la Motte du Tertrais en Meillac. Il mesure 4 à 5 mètres de hauteur ;

l'ancien manoir des Perrons, situé route de Saint-Pierre-de-Plesguen. Propriété de la famille Bachelier en 1513 ;

l'ancien manoir du Leix, situé route de Saint-Pierre-de-Plesguen. La chapelle du Leix dépendait de ce manoir appartenant en 1513 à Jean Ruffier ; elle avoisinait une motte féodale que l'on voyait encore à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes) ;

l'ancien manoir de la Barre du Leix, situé route de Plesder à Lanhélin. Il possédait jadis une chapelle privée. On y voit une motte entourée d'un fossé. Le manoir, qui était abandonné dès le XVIème siècle, relevait directement du Roi. Propriété de la famille de la Barre en 1513 ;

l'ancien manoir de la Roche, situé route de Meillac. Il possédait jadis quatre tours. Propriété de la famille du Breil en 1604 ;

l'ancien manoir de l'Aumône, situé route de la Chapelle-aux-Filtzméens. Propriété de la famille de la Fontaine en 1513 ;

l'ancien manoir du Perquer, situé route de la Chapelle-aux-Filtzméens ;

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

le manoir de l'Eclys, situé route de Saint-Domineuc. Il est remplacé aujourd'hui par un édifice moderne. Propriété de la famille le Mintier. La chapelle de l'Immaculée-Conception de la Champagne ou de l'Esclys ou l'Eclys est une chapelle moderne voisine du manoir de l'Eclys, dédiée à Notre-Dame de Lourdes et parfois desservie ; élevée par la famille Le Mintier, elle a été bénite le 8 décembre 1874 (Pouillé de Rennes) ;

l'ancien manoir de Guyagan, situé route de Saint-Domineuc. Propriété de la famille Geslin en 1513 ;

l'ancien manoir de la Ville-Hue, situé route de Saint-Domineuc ;

l'ancien manoir de la Motte-Linon, situé route de Saint-Domineuc. Propriété de la famille Raton en 1480 et Chouffé en 1513 ;

Château de l'Esquily à Pleugueneuc (Bretagne).

 

Chapelle de l'Esquily à Pleugueneuc (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLEUGUENEUC

La seigneurie de La Bourbansaye (ou Bourbansais) : Le vieux manoir de la Bourbansaye (ou Bourbansais) en la paroisse de Pleugueneuc doit vraisemblablement son nom à une famille noble disparue depuis longtemps et appelée Bourbans. En 1478 Thomas Bourbans, fils de Jean Bourbans, rendit aveu au sire de Combourg pour ses maison et terre sises au bourg de Cuguen (Archives du château de Combourg). Au commencement du XVIIème siècle la terre noble de la Porte en Vieuxviel appartenait à Charles de Bourbans, veuf de Marguerite Boutier, fils de Jean de Bourbans et de Jeanne de Saint-Gilles, seigneur et dame de Fonteniz. Vers le même temps mourait en 1600 au manoir de l'Espine en Saint-Broladre une des dernières représentantes de cette famille, Artusse de Bourbans, demoiselle de chambre de la baronne des Hommeaux (Comte de Palys, Le Capitaine Breil de Bretagne, 157 – Abbé Pâris-Jallobert – La seigneurie du Châtellier en Vieuxviel, 8). Au XVème siècle une autre famille noble, également oubliée de nos jours, possédait la Bourbansaye ; c'était celle des Quinart dont le nom est demeuré à l'ancienne seigneurie de Launay-Quinart en la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets. On trouve mention faite de deux aveux rendus au sire de Châteauneuf pour « l'hostel et domaine de la Bourbansaye en Pleugueneuc » ; l'un, le 14 mai 1448, par Jeanne Quinart, l'autre le 11 septembre 1474, par Patrice Quinart (Archives du château de Châteauneuf). Mais en 1513 la Bourbansaye était la propriété d'Hélène Bonenfant, alors femme de Guy de Coëtlogon, seigneur de Méjusseaume. Cette dame, héritière des seigneuries du Plessix en Piré, et de la Gromillaye en Québriac, était la fille aînée de René Bonenfant et de Jeanne Rabaud, seigneur et dame du Plessix-Bonenfant. Elle avait contracté trois alliances, ayant successivement épousé : - 1° en janvier 1471, Guillaume de Rosnyvinen ; - 2° en mars 1495, Jacques de Mathefelon ; - 3° en mai 1505, Guy de Coëtlogon (Généalogie ms. de la maison Bonenfant). La dame de Méjusseaume ne conserva pas la Bourbansaye, qui passa dès 1514 à sa nièce, Françoise de Derval, fille de Georges de Derval et de Marie Bonenfant, seigneur et dame de la Lanceule en Janzé, représentant les droits de sa mère. Françoise avait épousé Jean d'Auvergne, seigneur de Chastenay en Orgères ; elle ne s'intéressa pas plus que sa tante à la Bourbansaye qu'elle vendit, cette même année 1514, à François de la Barre, seigneur de la Colombière (Kerviler, Bio-bibliographie bretonne, V, 411). La famille de la Barre était alors la plus ancienne et la plus importante des familles résidant en Pleugueneuc ; elle y possédait plusieurs terres nobles, notamment la Barre et la Colombière. François de la Barre, le nouveau propriétaire de la Bourbansaye, était fils de Simon de la Barre et d'Isabeau de Romelin et petit-fils de Guillaume de la Barre et d'Hermine de la Bouexière. Ce François de la Barre mourut le 8 septembre 1521 et la Bourbansaye échut à son frère Guillaume de la Barre, époux de Françoise de Langan, devenu à son tour seigneur de la Colombière. Guillaume rendit aveu, le 10 février 1523, au sire de Châteauneuf pour la Bourbansaye. Mais peu d'années après, Guillaume de la Barre vendit, lui aussi, par acte du 8 juillet 1528, la terre de la Bourbansaye à Julien Geslin, seigneur de Champgrenu en Pleugueneuc (Archives d'Ille-et-Vilaine, B 575). L'acquéreur de la Bourbansaye devait être le fils ou le frère de Guillaume Geslin mentionné dans les Cahiers de la Réformation comme possédant en 1513 les terres nobles de Champgrenu et de la Fresnaye en Pleugueneuc. Julien Geslin laissa de son union avec Françoise Geffrey deux fils : François Geslin, seigneur de Champgrenu aîné, et Jean Geslin, seigneur du Mottay. En 1558, François Geslin, ayant remplacé son père dans la possession de la Bourbansaye, vendit cette terre à son frère (Archives d'Ille-et-Villaine, E, Voir Geslin). Jean Geslin, devenu ainsi seigneur de la Bourbansaye, épousa en 1560 Rollande Hattes. Le 7 juillet 1587, il fit aveu au sire de Châteauneuf pour la Bourbansaye qu'il habitait alors ; dix ans après Rollande Rattes se trouvait veuve de lui. Il laissait un fils, Thomas Geslin, seigneur de la Bourbansaye, qui épousa d'abord Louise du Pin, puis Renée de Pail ; mais quand, le 7 avril 1615, mourut ce dernier seigneur, la Bourbansaye ne lui appartenait plus (Archives d'Ille-et-Villaine, E, Voir Geslin). En effet dès après le décès de Jean Geslin la Bourbansaye fut saisie par les créanciers du défunt. Malgré les réclamations de sa veuve et de son fils, le manoir et la terre de la Bourbansaye furent vendus judiciairement et adjugés le 4 décembre 1602, moyennant 11 250 livres, à Jean du Breil, seigneur de la Roche-Colombière et y demeurant en Pleugueneuc. Celui-ci s'empressa de rendre aveu, le 15 avril 1603, au sire de Châteauneuf, pour la Bourbansaye (Généalogie de la maison du Breil – Archives du château de Châteauneuf). Jean du Breil était le fils de ce François du Breil, seigneur de la Roche-Colombière, connu sous le nom de capitaine La Roche, que le comte de Palys nous a fait connaître dans l'intéressante publication consacrée par lui à son frère autre François du Breil, baron des Hommeaux (Voir Le Capitaine Breil de Bretagne). Jean du Breil était né du premier mariage du seigneur de la Roche-Colombière avec Catherine de Tréal. Il avait lui-même épousé vers 1580 Françoise de la Bouexière, fille du seigneur de la Fosse-au-Loup. Il vint habiter la Bourbansaye et décéda avant le 26 octobre 1617, date à laquelle figure sa veuve. Il laissait pour fils aîné Renaud du Breil, seigneur de la Roche-Colombière et de la Bourbansaye, qui épousa Marie Busnel, fille du seigneur de la Guilmenière. Celui-ci mourut au mois d'août 1649 et fut inhumé dans l'église des Carmes de Rennes (Généalogie de la maison du Breil, 152). Marguerite du Breil, fille de Renaud, devenue par la mort de son frère aîné une riche héritière, s'unit, par contrat du 26 octobre 1661, à Jacques Huart, seigneur du Boschet en Carentoir, conseiller au Parlement de Bretagne. Cette dame, décédée à Rennes, y fut inhumée le 9 septembre 1681, dans l'église paroissiale de Saint-Aubin, en la chapelle de Notre-Dame de Pitié fondée par la famille Huart (Généalogie de la maison du Breil, 152 – Registre des sépultures de Saint-Aubin de Rennes). Son mari ne mourut que le 19 janvier 1706, et fut enterré dans son enfeu seigneurial en l'église de Pleugueneuc. Leur fils Jacques-Gervais Huart, seigneur de la Bourbansaye et conseiller au Parlement de Bretagne, comme son père, épousa le 16 décembre 1694, dans la chapelle de la Trésorerie de Rennes (Pierre-François Huart était alors chanoine, trésorier et premier dignitaire du Chapitre de Rennes), Françoise-Anne Le Chevalier, qui lui donna, deux ans après, un fils Jacques-François, baptisé à Pleugueneuc le 13 mars 1696 et plus tard cinq autres enfants baptisés à Saint-Etienne de Rennes : Jacques-Gervais en 1701 ; — autre Jacques-François en 1704 ; — Louise en 1706 ; — Marie-Thérèse en 1710 ; — et Thérèse-Perrine en 1714 (Registre des baptême de Pleugueneuc et de Rennes). De ces enfants Jacques-François Huart, né en 1704, devint l'aîné par suite des décès de ses frères ; reçu en 1727 conseiller au Parlement de Bretagne, il fut, après le décès de son père arrivé vers 1756, seigneur de la Bourbansaye. Il mourut lui-même à Rennes, sans avoir contracté mariage, le 4 juillet 1780, son corps fut inhumé le surlendemain dans la chapelle de l'Hôpital Saint-Yves de Rennes, dont il était le bienfaiteur. Il laissait sa fortune à son neveu Gabriel-Charles de la Forest-d'Armaillé. La soeur du défunt avait, en effet, épousé, le 30 janvier 1731, dans la chapelle de la Bourbansaye, René-Gabriel de la Forest, comte d'Armaillé, conseiller au Parlement de Rennes. De cette union était né Gabriel-Charles de la Forest d'Armaillé, marié en 1763 à Agathe Champion de Cicé, fille du baron de Cicé (De l'Estourbeillon, La Noblesse de Bretagne, I, 237) ; par suite de la succession de son oncle il devint seigneur de la Bourbansaye et fit en cette qualité hommage au roi en 1783 pour quelques fiefs de sa seigneurie (Archives de Loire-Inférieure, B, 1062). Gabriel-Charles de la Forest, comte d'Armaillé, eut lui-même un fils, Gabriel-Julien de la Forest, comte d'Armaillé, qui épousa en 1784 Julienne de la Motte de Montmuran. Celui-ci devint à son tour propriétaire de la Bourbansaye dont hérita l'une de ses filles, Julie de la Forest d'Armaillé, mariée en 1805 à Louis comte de Lorgeril, issu d'une famille possédant en Pleugueneuc la seigneurie de la Motte-Beaumanoir. A la fin du XIXème siècle, l'arrière-petit-fils de ces derniers, Jacques vicomte de Lorgeril possède encore la Bourbansaye qu'il habite. Il semble bien que la Bourbansaye ne fut longtemps qu'une simple terre noble sans importance. Lorsque François de la Barre l'acheta en 1514 il n'est point fait mention dans l'acte d'acquisition de fiefs accompagnant cette terre. Dans l'aveu que rendit en 1523 Guillaume de la Barre ce seigneur, après avoir déclaré posséder le manoir de la Colombière, ajoute tenir simplement « la mestairie de la Bourbansaye ». Mais de même que les seigneurs de la Barre et de la Roche avaient dans la suite des temps abandonné successivement les deux manoirs portant ces noms (nota : Le manoir de la Barre, berceau de la famille de ce nom, n'était déjà plus qu'une métairie noble en 1513, mais il relevait directement du roi et son nom indique une grande antiquité. Son propriétaire, à la fin du XIXème siècle, M. le comte de Palys, y a trouvé au bord du Linon des briques à crochets, derniers débris d'une construction gallo-romaine. — Quant au château de la Roche, il n'en demeure depuis plusieurs siècles que l'assiette et d'informes ruines dans un bois et prés d'un ancien étang aujourd'hui desséché, le tout non loin de la Colombière) pour fixer leur résidence à la Colombière, de même Jean du Breil, devenu en 1603 acquéreur de la Bourbansaye, y vint demeurer de préférence à la Roche-Colombière (nota : A la suite du transport du seigneur de la Roche à son manoir de la Colombière cette dernière terre seigneuriale prit le nom de la Roche-Colombière). Dès lors la Bourbansaye devint un important manoir, chef-lieu d'une seigneurie assez considérable, réunissant les fiefs des quatre seigneuries de la Barre, la Roche, la Colombière et la Motte-Linon (nota : La Motte-Linon était une petite seigneurie en Pleugueneuc, dont les fiefs, distraits de la terre de même nom, furent achetés par le seigneur de la Bourbansaye vers le milieu du XVIIème siècle). Outre ces fiefs, le seigneur de la Bourbansaye en avait encore quelques autres en Pleugueneuc, comme nous allons voir. Par lettres patentes, datées du mois de novembre 1680, en effet, Louis XIV accorda à Jacques Huart, seigneur du Boschet et de la Bourbansaye, l'union de certains fiefs qu'il tenait en Pleugueneuc et dont voici l'énumération : le fief de Lauviais dépendant à l'origine de la baronnie de Beaumanoir, jouissant d'une haute juridiction et acheté en novembre 1571 par François du Breil, de Philippe de Montespedon, duchesse de Beaupréau, princesse de la Roche-sur-Yon ; — le fief de la Chesnaye distrait de la seigneurie de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort ; le fief de Lehon appartenant originairement au prieuré Saint-Magloire de Lehon ; enfin le fief de l'Hôpital, dépendant jadis de la commanderie de l'Hôpital de Quessoy. Ces derniers fiefs, de provenance ecclésiastique, avaient été vendus le 6 octobre 1563 pour solder les impositions misés alors sur les biens de l'Eglise de France. Le roi unit donc ces quatre fiefs en une seule et même seigneurie sous le nom de la Bourbansaye et de cette juridiction il fit une haute justice. Ces lettres de Louis XIV furent enregistrées au Parlement de Bretagne le 8 novembre 1681 (nota : Archives du Parlement de Bretagne, XXIVème registre, fol. 196 - Le 15 juin 1650, Marie Busnel, veuve de Renaud du Breil, seigneur de la Bourbansaye, rendit aveu pour les bailliages de la Gouhedraye, de la Gouhedraye-Montferrand, les fiefs de Villehue, la Ville-Davy, le Pont-Ricouls, les bailliages de Croix-Juhel et de la Gromillais, les fiefs de Pitrel, de Picquet, des Isleaux, de Champgrenu, de la Pironaye, le fief dit des Rachapts et le fief du Boisbrassu. Il est curieux de voir en Pleugueneuc ce dernier nom, qui est celui d'une seigneurie en Carentoir. Il devait avoir été donné par les Geslin, jadis possessionnés en Carentoir et seigneurs de la Bourbansaye et, coïncidence curieuse, la dernière dame de la Bourbansaye, née de la Motte se trouvait posséder en 1784 le Boisbrassu même en Carentoir). Il ne semble pas toutefois que le seigneur de la Bourbansaye ait exercé cette haute justice, peut-être par suite du mauvais vouloir de son suzerain le marquis de Châteauneuf. D'après les tableaux dressés, par ordre de l'Intendant de Bretagne, des juridictions exercées en cette province, en 1711 comme en 1767 la Bourbansaye n'avait qu'une moyenne justice (Archives d'Ille-et-Vilaine, B, 1818 et 4029). Dans son Aveu de 1703, le seigneur de la Bourbansaye lui-même déclare n'exercer au bourg de Pleugueneuc qu'une moyenne et basse justice. Parmi les redevances féodales de la Bourbansaye nous ne trouvons rien d'intéressant à signaler, car ce n'est guère la peine de mentionner « une paire de gants » que devait certain vassal de la Colombière.

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

Au seigneur de la Bourbansaye appartenait en l'église de Pleugueneuc une chapelle bâtie près du choeur, au côté de l'évangile. Dans cette chapelle, appelée « chapelle de Nostre-Dame des Agonisants », Jean du Breil, seigneur de la Bourbansaye, fit, au commencement du XVIIème siècle, rétablir son banc et ses armoiries qu'avait fait enlever le sire de Châteauneuf ; il y avait aussi son enfeu. En 1717 Jacques Huart, seigneur de la Bourbansaye, reconstruisit cette chapelle qui lui était « prohibitive » ; il la dota en 1736 d'une fondation de messes. Mais au sujet des prééminences de l'église même de Pleugueneuc s'élevaient plusieurs contestations. Il semble bien que le marquis de Châteauneuf était généralement reconnu comme premier seigneur à Pleugueneuc, cette paroisse se trouvant tout entière en ses fiefs, mais quelques autres seigneurs prétendaient contradictoirement avoir, au-dessous de lui, le droit de se qualifier fondateur de l'église. Dès une époque fort reculée le seigneur de la Barre avait son enfeu dans ce temple : Simon de la Barre y fut inhumé en 1350 ; plus tard, l'un de ses descendants, Pierre de la Barre, réclama en 1530 les privilèges de fondation. De leur côté les seigneurs de la Colombière, François du Breil vers 1560 et Jean du Breil vers 1580, prétendirent jouir des mêmes droits. Enfin les seigneurs du Bodou, en Trévérien, possesseurs du Grand-Fief du bourg de Pleugueneuc, soutinrent que l'église de cette paroisse se trouvant dans ce fief, le droit de fondation leur appartenait. Le 1er mai 1480 Michel Guibé, évêque de Dol, avait, en effet, défendu à toute personne « sous peine d'excommunication, prison et 500 livres d'amende applicable en aumosnes, de rompre ou oster les écussons, armes et intersignes de prééminence que Jean de Lorgeril, seigneur du Bodou, avoit faict mettre en l'église parocchiale de Pleugueneuc, laquelle ensemble son cimetière estoit du fief et sei­neurie du Bodou » (Archives d'Ille-et-Vilaine, E). Guyonne de Lorgeril ayant apporté la seigneurie du Bodou aux Rohan sires de Landal, ceux-ci laissèrent usurper leurs droits à Pleugueneuc ; mais leur héritière Louise de Maure, dame de Mortemart, étant venue en Bretagne, fit replacer joignant le maître-autel, du côté de l'évangile, le banc à queue du Bodou portant sculptées les armoiries écartelées de Maure et de Lorgeril. Puis elle obtint du roi en 1620 d'être reconnue dame patronne et fondatrice de l'église. Toutefois en 1634 cette dame vendit son Grand-Fief du bourg de Pleugueneuc à René de Saint-Gilles, seigneur du Gage en Pleugueneuc, lui cédant en même temps tous ses droits honorifiques dans l'église de cette paroisse. A la suite de cette vente la querelle des prééminences reprit entre le seigneur de la Bourbansaye, possesseur des fiefs de la Colombière, et le seigneur du Gage, acquéreur du fief dépendant jadis du Bodou. Elle n'était pas encore terminée au milieu du XVIIIème siècle, car le terrier ms de Châteauneuf, document officiel dressé vers 1760, s'exprime ainsi : « A Pleugueneuc le seigneur de Châteauneuf (est) supérieur ; la fondation (est) disputée entre les seigneurs de la Bourbansaye et du Gage ». A la même époque on voyait d'ailleurs dans la maîtresse-vitre de l'église de Pleugueneuc les écussons en supériorité des sires de Rieux, comtes de Châteauneuf et, au-dessous, des sires du Breil, seigneurs de la Bourbansaye (Archives du château de Châteauneuf).

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

Le domaine proche de la Bourbansaye se composait au XVIIIème siècle de ce qui suit : « Le château ou manoir de la Bourbansaye composé d'un grand corps de logis flanqué de deux tours, un grand pavillon au centre, une tour à l'angle et un autre pavillon ; une cour murée fermée d'un grand portail ; un pont et des douves circuitant le tout ; une chapelle dans cette cour ; devant la chapelle un colombier et une tour lui faisant pendant » ; le manoir de la Roche-Colombière, « sa cour close de murs avec un grand portail y donnant entrée, deux tours aux coins de ladite cour qui en flanquent le dehors et deux autres tours aux extrémités de la face dudit logis vers la cour ». Toutes ces tours étaient de petites dimensions, remarque M. de Palys (Le Capitaine Breil de Bretagne, 15), mais cette description donne bien l'idée de ce qu'étaient jadis les manoirs à demi fortifiés. — Les métairies nobles et anciens manoirs de la Barre et de Champgrenu, devenus par suite de partage d'une fille la propriété de la famille Le Gonidec et rachetées le 7 mars 1703 par Jacques Huart, seigneur de la Bourbansaye ; — les métairies de Lesquilly et de Tincognée, en Pleugueneuc, achetées en 1614 par Jean du Breil, seigneur de la Bourbansaye, d'avec Julien Gedouin, seigneur de la Dobiaye ; — les métairies de la Bourbansaye, de la Roche-Colombière, de la Gouhedraye et du Champ-Chevalier ; — les moulins à vent de la Bourbansaye et de la Roche-Colombière — des étangs, bois futaies et taillis, rabines, etc. (Déclaration de la Bourbansaye en 1703). Jacques-François Huart, dernier de son nom, s'occupa beaucoup d'embellir la Bourbansaye et en fit cette belle résidence qui subsiste toujours. « Quoique doyen du Parlement de Bretagne, écrit encore le comte de Palys, il négligeait ses archives pour ses jardins et préférait orner son château avec une magnificence dont les traditions sont encore vivantes dans le souvenir de ses arrière-neveux » (Le Capitaine Breil de Bretagne, 4). Les traces de cette splendeur existent encore à la fin du XIXème siècle, entretenues et restaurées avec un extrême bon goût par le propriétaire d'alors M. le vicomte Jacques de Lorgeril. La Bourbansaye se compose, à la fin du XIXème siècle, de deux grands logis se rencontrant à angle droit : celui aspecté à l'Ouest présente au centre un pavillon fort élevé formant dôme et une tourelle à chaque extrémité ; devant s'étend un vaste jardin français et une magnifique avenue de charmes et de chênes. L'autre partie du château, regardant le Midi, est accompagnée au Nord d'une tour et se termine comme la précédente par deux tourelles, celle qui est à l'angle de jonction ornant les deux façades ; devant apparaissent la chapelle, les fuies, un saut-de-loup et son pont ; les murailles de la cour et le grand portail mentionnés en 1703 ont seuls disparu. En face une autre rabine de vieux arbres se dirige vers le bourg de Pleugueneuc. En résumé l'aspect que présente la Bourbansaye demeure grandiose à la fin du XIXème siècle. (abbé Guillotin de Corson).

Ville de Pleugueneuc (Bretagne).

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Pleugueneuc :

CHOUFFE, seigneur de la Motte (600 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;

les héritiers Guyon ou Guillaume DE LA BARRE de la Barre (300 livres de revenu) : défaillants ;

Guillaume DE LA FONTAINE : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Gillette DE LA MOTTE de Motte-Jahen, remplacée par son fils Jehan Jahou : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehanne DE LA MOTTE du Perquen, mère d'Etienne de la Fontaine : défaillante ;

Guillaume GUILLART : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Morice RATON de MotedeLinon (100 livres de revenu) :  porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Lancelot OLMERIT (10 livres de revenu) : défaillant ;

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait en partie par Jean Robert, Robin Josse et Hamon Québriac, élus), sont mentionnées à Pleugueneuc (Ploegueneuc) les personnes et maisons nobles suivantes :

Noble écuyer François de la Barre, fils de Simon, seigneur de la Coulombière, de la Barre et de Guéléneuc ;

Noble écuyer Jean de Bintin, sieur de Bazoges ;

Noble écuyer Jean Ruffier, sieur du Leix ;

Noble écuyer Charles Gruel, sieur de la Motte-Gruel, et neveu d'Arthur Gruel ;

Noble et puissant Guyon de Couaislogon et dame Helenne Bonenfant, sa compagne, sieur et dame des Plessix et de la Bourbansaye ;

Noble homme Guillaume Bachelier, sieur des Perrons ;

Noble homme François Raeton, sieur du Gage, fils de Morice Raeton ;

Noble homme Jean de la Fontaine (ou Fontenne), le jeune, sieur du Parquer ;

Noble homme Jean de la Fontaine (ou Fontenne), sieur de Lomosne et de la Chardonaye ;

Noble homme Yvon Chouffe, sieur de la Motte de Linquon, fils de Georges Chouffe ;

Noble écuyer Pierre Boterel, sieur d'Apigné, de Montigné et de Guyagan ;

Noble homme Guillaume Geslin, sieur du Champ-Grenu et de la Frenaye ;

La métairie nommée la maison du Bourg appartenant à maistre Guy de Sainct-Cyr et Olive Gicquel, sa femme, et à Jeanne Gicquel, veuve de Mace Guillier ;

Noble et puissante damoiselle Guionne de Lorgeril, dame dudit lieu et du Bodon, tient la métairie du Val.

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