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Les Magistrats et les Hommes d'affaires de Pleudihen à l'époque contemporaine.

§ 1. — LES MAIRES : MM. LOUUEL, ROGER, MARION ...

Furent maires de Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance) : sous Napoléon Ier, Jacques Vanier-Saurais de 1800 à 1815 ; puis, sous la Restauration, M. Jean Colin, de la Bellière, de 1815-1830.

Après la Révolution de juillet, qui fit le dernier se retirer, son premier adjoint, M. Jean-Baptiste Marion, père du député de Saint-Malo en 1848, M. Jean-Louis Marion, présida deux séances du conseil municipal en mai 1830.

Sous le roi Louis-Philippe, Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) eut pour maires Jacques Vanier-Saurais ci-dessus, du 19 septembre 1830 au 8 juin 1832 ; — puis le protestant Gervaize Angot, du Pontpée (22 mars 1832 - juin 1838), qui établit la petite halle du bourg ; — enfin Jean-Marie Michel-Villeblanche, de la Villeger, du 22 juin 1838 au 30 août 1840.

M. Claude Louuel. — Du 27 janvier 1841 au 17 août 1851, on trouve, comme maire de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), M. Claude Louuel, de Mordreuc, sauf un court intérim en 1848, où le notaire M. Vénel essaie de ceindre l'écharpe, au risque de provoquer une émeute dans la commune, et où Jean Ameline, délégué, préside le conseil municipal. M. Louuel fut réélu le 10 septembre 1848, mais révoqué sous Napoléon III le 8 septembre 1857. Avec le recteur M. Rouault, en 1843, le 26 août, il avait complimenté le duc et la duchesse de Nemours, passant à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), se rendant de Saint-Malo dans la ville de Dinan. En 1844, il avait aussi fait ouvrir le chemin important qui relie Miniac-Morvan à Mordreuc, en passant par la rue Garnier au bourg de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance).

M. Ambroise Roger. — L'écharpe de maire passa ensuite pour de longues années à M. Ambroise Roger (14 août 1860 - mai 1904), qui, réélu à cette dernière date, n'accepta, à raison de son âge avancé, que le titre de maire honoraire. Il usa de l'influence que lui donnaient son titre de conseiller général et son accord avec le clergé, pour réaliser dans la commune de nombreuses améliorations.

C'est sous sa magistrature que fut créée la grande citerne du bourg, presque dépourvu de puits et de fontaines, avec la passerelle du Livet, la cale de Mordreuc et surtout la presque totalité du réseau des chemins vicinaux qui permettent d'accéder aux divers hameaux de la commune.

En même temps étaient établis, en 1879, le chemin de fer de Dinan à Dol avec la gare de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) ; puis, en 1882, la voie ferrée de Miniac-Morvan à Châteauneuf, avec la gare de la Costardais limitrophe de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), que devait plus tard, en 1907, desservir encore le tramway à vapeur de Rennes à Saint-Servan.

M. Henry Marion. — A M. Roger succéda son premier adjoint, M. Henry Marion, de Quincoubre (mai 1904 - 5 mars 1911), qui fit établir ou voter les trois chemins vicinaux de Mordreuc à la Gare, de la Ville-Aubel au Bas-Champ, de Carma au Grand-Gué et qui, sous la pression du gouvernement, dut grever les contribuables de près de 100.000 francs pour la construction des deux écoles laïques. Il consacra enfin 10.000 francs à l'érection de la Poste actuelle, qui masque une partie du presbytère.

Après M. Desbrousses, premier adjoint de M. Marion, élu son remplaçant (5 mars 1911 - 11 mai 1912), pour finir la période quadriennale commencée, le conseil municipal devenu radical a nommé le maire actuel, M. François Pommeret, de Mordreuc.

§ 2. — LES NOTAIRES ET EXPERTS.

1° Notaires. — Le furent à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), depuis la Révolution et dans l'ordre chronologique : Salmon-Duchalonge, cité dans les titres en 1799 et 1803 ; — ensemble Jean-Marie Gautier et Ambroise Roger, en 1809-1846 ; — Malo Vénel, en 1838-1852 ; — M. Mathurin Cordier ; — M. Jean Richard, en 1866-1905 ; — enfin son fils, M. Joseph Richard.

Ajoutons : MM. Louis Hullaud, Prudent Valloir et Ferragu, originaires de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), et respectivement notaires à Trémorel, Bains et Saint-Pierre-de-Plesguen.

2° Les Experts-arpenteurs. — Citons, toujours dans l'ordre chronologique : Jacques Pépin, mari de Perrine Saiget et arrière-grand-père de l'auteur de ces lignes ; — Olivier Biard, de l'Hôpital, nommé dans un acte de 1824, élu sous la Révolution assistant du juge de paix de Pleudihen ; — Mathurin Cordier, de Mordreuc, et Joseph Néel, de Pont-de-Cieux, vers 1848 ; — Jacques Hervé, du Breil, après 1850 ; — Olivier Hervé, son fils ; — Jean Trichet, de la Vicomté, avant 1900 ; — Pierre Trichet, son fils ; — Mathurin Chevestrier, de Carma.

Aux notaires et experts ci-dessus, ajoutons deux magistrats de l'ordre judiciaire, originaires de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) : MM. Eugène Cordier, conseiller à la Cour d'appel de Rennes, et François Pépin, de la Ville-Jean, juge de paix à Quimper.

(abbé Eugène Brébel).