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LES VIEILLES CHAPELLES DE PLEUDIHEN-SUR-RANCE

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§ 1 — LES CHAPELLES ENCORE SUBSISTANTES EN 1916.

Avant 1789, à Pleudihen, on avait multiplié les chapelles locales, vu l'absence de bons chemins permettant d'aller facilement jusqu'au bourg entendre la messe. On comptait jusqu'à quinze ou seize de ces chapelles, mises sous des vocables particuliers, où plusieurs mariages furent célébrés. Les cinq suivantes sont encore debout en 1916 :

Chapelle de la Bellière (Saint-André). — C'est la seule qui reste affectée au culte en 1916. A cette date, elle sert de lieu de sépulture aux châtelains et l'on y dit la messe, l'un des jours des Rogations.

Y furent jadis mariés : 1° M. Mathurin Adam et Jacquemine Guillaume vers 1640 ; — 2° M. Servan Lebret, procureur fiscal de la Bellière et Dlle. Guillemette Girault, fille du seigneur de la Bellière, 15 juin 1683 ; — 3° Jacques Michel de la Morvonnais, sénéchal de la Bellière, et Anne Blondeau, 1er janvier 1741.

En furent chapelains : MM. Hilaire Ferrard 1670, Guy Brébel 1713, plus tard recteur de Hirel et de Tressé, enfin Jacques Briand des Ville-Morvues, peu avant 1789.

Chapelle de Livet (Saint-Jacques). — Vendue en 1794 pour 415 livres, elle sert au début du XXème siècle (vers 1916) de cellier, ainsi que celle qui suit.

Sanctuaire de la Chapelle de Mordreuc. — Ce sanctuaire, situé dans les parages de Mordreuc, a donné naissance au gros village de 300 habitants qui s'est formé tout autour et s'appelle pour cela la Chapelle de Mordreuc. Comme celle du Grand Bey, près de Saint-Malo, la chapelle en question s'appelait Sainte-Ouine. En réalité elle avait aussi pour titulaire saint Ouin ou Ouen, archevêque de Rouen, patron des marins. On inhumait les défunts du voisinage dans un terrain contigu, nommé le cimetière.

Le 16 janvier 1694, François Rougeul, époux de Guyonne Ferrard, y fut marié en secondes noces à Gilette Bréginal. Plus tard la chapelle fut desservie par l'abbé François Furet, qui mourut à 32 ans, en 1744, dans le village même. Elle est au début du XXème siècle (vers 1916) une simple dépendance de la ferme du Bois-Piedray.

Chapelle de la Touche-Porée (Sainte-Anne). — Thérèse Porée des Landes y fut mariée en 1697 à écuyer François du Fournet, sieur de la Guéhardière en Saint-Pierre-de-Plesguen.

Deux chapelains sont connus : 1° Michel Clément décédé en 1770 à 72 ans, qui en 1726 assista à la bénédiction d'une cloche de la paroisse ; — et 2° Alain Guymont, fils d'Etienne et de Jeanne Porée, 1703-1787, qui devint en 1735 obitier de l'église de Pleudihen, prêtre-sacriste en 1772 et avait bénit en 1752 la troisième cloche de l'église.

Au début de la Révolution, le 8 août 1789, deux cents soldats et miliciens, envoyés de Dinan, dévalisèrent cette chapelle, brisèrent les vitraux, déchirèrent les tableaux, descendirent la cloche et emportèrent à Dinan le calice avec les ampoules des Saintes-Huiles.

Chapelle des Tournioles (Saint-Étienne). — « Elle a été béniste par nous, soussignant recteur, le 21 janvier 1711, en vertu du pouvoir accordé par Mgr. François Elie Le Voyer de Paulmy d'Argenson, évêque et comte de Dol, en date du 28 novembre dernier. — Signé : Gautier, recteur et Saint-Aubin Cresté, propriétaire ».

Le 14 février 1724, y fut mariée Marie ou Marguerite Cresté, fille de n. h. Etienne Cresté de Saint-Aubin et de Marie-Anne Hérisson, avec écuyer Jean Boulleuc, sieur de la Bouglais en Miniac-Morvan.

Cette chapelle possédait des biens destinés à en assurer le service et formant une chapellenie, qui a peut-être donné son nom aux terres dites « de la Chapellenie », voisines de la maisonnette du Chemin Bleu, sur la voie ferrée de Dinan à Dol.

En 1791, lors de la vente des biens ecclésiastiques, Etienne et François Grison, fils de Jacquemine Cresté, avec François Barré, en réclamèrent la propriété, qui leur fut contestée d'abord. Mais le 17 Messidor 1797, les réclamants obtinrent gain de cause, en expliquant que, d'après des actes notariés, leur famille avait toujours nommé le prêtre desservant, à savoir : M. François Briand, 26 janvier 1711, M. Jean Legaignoux 28 décembre 1755 et M. Jean Marie, 10 octobre 1771. Le dernier n'exerça pas sa fonction de chapelain, étant devenu presque immédiatement vicaire à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance).

Comme les précédentes, la chapelle de la Tourniole est encore debout en 1916. Mais elle sert alors de maison d'habitation. Le chevet à trois pans a été surmonté d'une cheminée, du côté du chemin vicinal voisin.

 

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§ 2. - LES CHAPELLES DÉTRUITES.

Chapelle de la Vicomté-sur-Rance. — Placée sous le vocable Sainte-Anne des Airettes, et bâtie en 1778 par M. Bouvet, avocat au Parlement de Rennes, qui y fut inhumé en 1790, elle devint chapelle paroissiale jusqu'en 1870, puis école publique et fut démolie vers 1900.

Le socle d'une croix, érigée sur l'emplacement de ce sanctuaire, rappelle par une inscription le souvenir et les bienfaits du fondateur M. Bouvet.

Le titre d'Avocat au Parlement de Rennes qu'il eut, comme Bertrand Le Fer de La Motte ci-dessus et d'autres Pleudihennais, permettait d'écrire et de parler devant toutes les juridictions de la Bretagne, sans avoir à se faire inscrire au barreau des tribunaux secondaires.

Ce titre était donc jadis en grand honneur. Il continuait à être porté par les avocats qui avaient cessé de plaider à Rennes devant le Parlement, qui même ne l'avaient jamais fait, qui prenaient simplement la parole devant les juridictions locales.

Et c'était souvent dans le but unique de s'en parer et, en l'exhibant, de faire ainsi preuve de savoir, d'intelligence, que des jeunes gens, appartenant à des familles considérables du pays, se faisaient conférer le titre d'avocat au Parlement. Ce titre était joint à celui de leurs fonctions judiciaires par les magistrats des sièges inférieurs : membres des Présidiaux, sénéchaux, lieutenants, juges, procureurs du roi... (Les Avocats au Parlement de Bretagne, par SAULNIER DE LA PINELAIS).

Chapelle de l'Hôtellerie. — C'était la chapelle du prieuré dit Saint-Lunaire, puis Saint-Nicolas, que l'abbaye du Tronchet possédait à l'Hôtellerie en Pleudihen. On en voit encore, en 1916, le bénitier près d'une fontaine. Ce sanctuaire était à l'état de masure, dès 1618, d'après une déclaration ou un aveu (9 juin) du frère François de Montigné, pourvu du prieuré de l'Hôtellerie, par collation de l'abbé du Tronchet, après le décès de Pierre Madic, depuis neuf ans. (Archives de la Loire-Inférieure, B. 840).

Chapelle du Val-Hervelin (Saint-Antoine). —  Elle relevait de l'ordre militaire de Malte et était située au midi du village le Val-Hervelin, au lieu appelé le Courtil de la Chapelle.

Sanctuaire de la Chapelle Saint-Magloire. — Cette chapelle, où eut lieu jadis un mariage, a été démolie peu après 1830 et les pierres provenant de cette démolition ont été employées à bâtir une maison à Dolet.

Chapelle du Pont-de-Cieux (Tous les Saints). — Le 9 novembre 1786, François-Michel de la Morvonnais de la Coquenais y fut marié à sa nièce Anne Saudrais de la Salle à Cains. C'est là que reposèrent d'abord les reliques de sainte Félicissime. La chapelle fut vendue, comme bien national, le 21 décembre 1792 et les fondations ou la chapellenie, le 28 messidor 1799. Cette chapellenie rapportait 45 livres au recteur de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance).

Chapelle et prieuré de la Madeleine. — Un titre de 1664, au rapport de M. Alain Brébel et Saiget, parle d'un crime relatif à ce sanctuaire. Vu la mort d'un nommé Jan, présumé coupable, le général de Pleudihen, obligé de se prononcer pour ou contre la continuation des poursuites, donna procuration irrévocable aux trésoriers Julien Ferrard La Chambre et Julien Le Prouvost, qui, avec l'abbé Olivier Noury, étaient chargés de l'affaire, pour la remettre au procureur fiscal de la Bellière, devant aviser à tout.

La chapelle et le prieuré de la Madeleine étant sous la protection d'une sainte, qui, comme le B. Lazare, exerçait le patronage des lépreux, il semble qu'il y avait là à Pleudihen-sur-Rance jadis un hôpital pour ces malheureux. Lors de la Révolution, en 1798, l'État fit vendre nationalement un pré, dépendant de la chapelle de la Madeleine.

Chapelle du Grand-Gué (Saint-Raphaël). — Elle était surmontée d'une croix à branches terminées par des fleurs de lys, d'après une enquête sur les armoiries de Pleudihen, le 16 septembre 1793.

Chapelle de Saint-Piat en Lanvallay. — Les offices étaient célébrés les dimanches et fêtes dans cette chapelle, devant laquelle se tenaient les audiences de la seigneurie du même nom. Le 28 février 1791, devant les réclamations des habitants du quartier et la délibération conforme, 23 février, de la municipalité de Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance), le Directoire du district de Dinan décida que, lors de la vente de la chapellenie de Saint-Piat, on distrairait la chapelle et que l'adjudicataire serait tenu d'y faire dire la messe, jusqu'à la nouvelle délimitation des paroisses.

Le 29 avril 1791, ladite chapellenie fut adjugée à une femme. Quant à la chapelle même, après sa cloche, elle perdit en 1794 tous les objets du culte remis par le gardien aux autorités civiles, et, malgré de louables efforts pour la réparer après la Révolution, elle ne subsiste plus.

Suivent deux chapelles privées, dont les registres paroissiaux relatent la bénédiction dans des procès-verbaux.

Chapelle du Pontpée. — « Le 10ème de septembre 1680, la bénédiction de la chapelle du Pontpée fut faite par le soubsigné recteur, par commission de Mgr. de Dol du 9 mai dudit an, consignée au pied d'un procès-verbal du jour précédent, fait par ordre dudit Monseigneur, de l'état et des ornements de ladite chapelle et y avons célébré la sainte messe le même 10 septembre. Signé : Deméel, recteur ».

10° Chapelle de la Touche-aux-Bégasses. — « En vertu de la permission de M. Thoreau, vicaire général de Mgr. de Dol, en date du 7 janvier 1692, nous avons fait la bénédiction de la chapelle de la Touche-aux-Bégasses, située dans le jardin et y avons célébré la messe suivant ladite permission, en présence du clergé de Pleudihen, des seigneur et dame de la Gapaillère, propriétaires de la Touche-aux-Bégasses. Et la permission dudit sieur Thoreau est demeurée vers ledit sieur de la Gapaillère. Ont signé : François Gautier recteur, François-Pierre Gapaillère, Françoise-Renée Frotet ».

11° Chapelle de Dolet (Saint-Gilles). — On pourrait la joindre aux précédentes, quoique le village de Dolet soit partagé entre les quatre paroisses de la Ville-ès-Nonais (jadis Saint-Suliac), de Miniac, de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) et de Châteauneuf, et quoique le présent sanctuaire relevât de la dernière cure. On y disait la messe les dimanches et fêtes, pour les frères et soeurs de la confrérie de Saint-Gilles, qui y était érigée de temps immémorial. Les pèlerins venaient toujours en bon nombre à Dolet, et, jusqu'aux derniers temps, une grande assemblée s'y tenait le premier dimanche de septembre, le plus voisin de la fête du saint.

Trois mariages au moins furent célébrés dans cette chapelle : 1° celui de Gilette Leroux, Dlle. de la Provostais de Pleudihen, en 1670, avec N. M. Léon Jamet, sieur de la Saudrais ; — 2° en 1695, celui de Dlle. Marie Cheville de Pleudihen, fille de Marguerite Rouxel et d'écuyer Charles Cheville, sieur du Val, avec n. h. Frédéric de Gournay, docteur médecin ; — 3° celui de Jeanne Brébel, fille de Jacques Brébel et de Madeleine Eberard, avec M. Julien Gaudin, notaire. La chapelle de Dolet a été démolie au début du XXème siècle.

(abbé Eugène Brébel).

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