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LA SEIGNEURIE DE PLESSIS-BALISSON.

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Le Extraits de « l'Etat Progressif de la seigneurie du Plessis-Balisson », dressé vers 1760 par les agents du duc de Penthièvre (Archives des Côtes-d'Armor, E. 493).

Le plus ancien titre que je connaisse aux Archives concernant la seigneurie du Plessis-Balisson, est un aveu rendu à la seigneurie de Lamballe, le 15 novembre 1496, par haut et puissant Jean de la Villeblanche, autorisé de Noble et Puissant Pierre de la Villeblanche, seigneur de Broons.

Le deuxième titre est un minu fourni à la seigneurie de Lamballe, le 15 novembre 1511, par Noble et Puissant Claude de la Villeblanche, autorisé de Noble et Puissant Pierre de la Villeblanche, ayeul paternel du déclarant, pour le rachat de haut et puissant Jean de la Villeblanche. Ce minu contient les mêmes objets que l'aveu de 1496, à l'exception des droits en Corseul et des juveigneuries, dont on ne parle pas.

Le troisième titre est encore un minu, mais celui-cy fut fourni le 18 juillet 1527 par Noble homme Pierre Marec pour le rachat de Noble homme Maître Allain Marec, seigneur du Plessis-Balisson, et rien n'apprend comment cette seigneurie avait passé des mains de la Villeblanche dans celles des Marec.

Cependant on a reféré dans une production de René Marec du 5 juillet 1587, une vente faite le 22 octobre 1520, par Claude de la Villeblanche à Alain Marec.

Les différences qui existent entre ce Minu et le précédent sont premièrement une rente assez considérable que le déclarant lui dit être due par les habitants de la ville du Plessis-Balisson  (aujourd'hui Plessix-Balisson) ; 2° une diminution de près de 30 journaux dans le domaine ; 3° une substitution de 5 bailliages, à la place de 256 fiefs référés dans les titres antérieurs, un droit de coutume à deux foires, dont il n'avait pas encore été question ; 4° l'omission du droit de Menée.

Le quatrième titre est un aveu rendu à Lamballe par noble homme Messire Pierre Marec au 26 octobre 1538. Il présente les objets contenus dans le titre précédent et de plus haute justice, justice patibulaire à 4 pots, droits de quintaine, droits de patronage de l'Eglise du Plessis-Balisson, mesure à bled et autres devoirs, droit de menée aux Généraux Plaids de Lamballe.

D'après cet acte, le fief de noble homme Messire Pierre Marec, seigneur de Montbarrot, la Martinière et le Plessis-Balisson, s'étendait aux paroisses du Plessis-Balisson, Ploubalay, Lancieux, Trigavou et Saint-Enogat. Son aveu porte en domaine 85 journaux, en fiefs 765 journaux, en arrière-fiefs 870 journaux, et en juveigneuries 302 journaux. Total 2.022 journaux 40 cordes. De plus, en juveigneurie et en proches fiefs, plusieurs dîmes et plusieurs bailliages dont on ne sait pas l'étendue.

Le cinquième titre est un aveu rendu à Lamballe le 14 mars 1583, par noble et puissant Messire René Marec.

Il contient plusieurs droits dont il n'avait pas été question jusqu'ici : 1° halle et cohue ; 2° auditoire et prisons ; 3° droit de chatellenie ; 4° exercice de la juridiction le lundy ; 5° un marché tous les lundis ; 6° 4 foires au lieu de deuz ; droit de mesure et aprécis des grains et du vin avec droit d'ajustage des pots et pentes des taverniers, droits de quintaine sur les nouveaux mariés en proche ou arrière-fiefs. Droits de patronage dans les chanceaux du Plessis-Balisson et de Ploubalay, et présentation du Recteur et du Curé du Plessis-Balisson.

Droit de police sur toute espèce de marchandises vendues en la ville du Plessis-Balisson, etc., etc.

On remarque dans cet aveu les différences suivantes :

En 1496, noble écuyer Pierre de Plouer tenait en juveigneurie les bailliages des Deniers de la Roche et des Froments de la Roche avec 10 journaux.

L'aveu de 1583 donne à la demoiselle Gillette de Launay qui le représente, les bailliages de l'Argent et au Froment et dans les dix journaux de terre.

Le sieur Glé tient en 1583 ce que le sieur Guité tenait en 1496, en juveigneurie.

L'aveu de 1496 parle d'une maison de Largentaie et mouvance en juveigneurie, l'aveu de 1583 n'en parle pas.

Ecuyer Guy (Glé) de la Roche possède en 1583 en juveigneurie une pièce de terre dont il n'était pas question en 1496.

Le sieur du Plessis-Balisson possédait en 1583 la maison du Bois-Jean et la Métairie du dit lieu avec un bailliage en Saint-Enogat, acquise en 1549, de noble Claude, comte de Maure. Cet aveu rendu en 1583 par M. René Marec fut impuni. Il reste 8 pièces de la procédure. Elles sont des années 1587 et 1588. On va rapporter les onze chefs d'impunissements qui furent produits alors et que nous n'avons pas retrouvés, quoique très intéressants.

Les pièces intéressantes référées dans la procédure que nous n'avons point sont :

Des lettres du duc du 15 décembre 1392 portant concession d'une foire le jour de la Madeleine. Elles durent être données à Jean du Perrier, seigneur du Plessis-Balisson. (C'est à Alain, père de Jean, que ce droit fut accordé. Note de l'auteur).

Un minu du 24 septembre 1428 rapporté par Philipot Labbé, garde de Jan du Plessis, pour le rachat de Bertrand du Plessis, propriétaire du quart de la seigneurie du Plessis-Balisson.

Un contrat d'acquêt fait par Messire Jan du Perrier d'avec Jan Le Roy et Jane du Plessis, on n'en dit pas la date.

Une enquête faite au Présidial de Rennes è la requête du prince d'Orange, usurfruitier du Penthièvre, aux mois de décembre et février 1500, pour découvrir qu'elles étaient les juridictions dans la proche mouvance de Lamballe qui avaient Haute Justice et fourches patibulaires à quatre pots. Le Plessis-Balisson se trouva au nombre de celles qui avaient les droits précités.

Des lettres de Henry, fils aîné du Roy, et duc de Bretagne, par lesquelles, d'après l'information cy-dessus, il dut permettre au seigneur du Plessis de rétablir ses fourches patibulaires à quatre pots tombées en ruines.

L'établissement d'un marché au Plessis-Balisson sur le bon plaisir du Roy en février 1552....

La vente de René Marec à Guy du Breil du Plessis-Balisson, le 8 septembre 1612, fit naître un procès au Parlement de Paris entre l'acquéreur et Messire Gilles Gouyon, chevalier seigneur de Launay-Comats. (Leurs contestations furent terminées le 22 juillet 1654 par un traité).

Les parties convinrent :

Que Messire du Breil eut joui de la chatellenie du Plessis-Balisson et des droits de seigneur fondateur du Plessis et Languenan, et de fondateur et de présentateur du Plessis-Balisson.

Que M. de Gouyon eut joui dans les églises de Ploubalay et du Plessis-Balisson des droits honorifiques que lui donnent les seigneuries de Launay-Comats et de la Coudraye.

M. du Breil céda à M. de Gouyon l'obéissance et mouvance féodale sur le manoir de la Coudraye, étang, colombier, maison et métairie de la Porte, autrement dit de la Chapelle, le domaine de la Sauvageais, le moulin et étang de Riot. Le dit du Breil cède encore ses rentes sur les terres de Launay-Comatz et de la Coudraie.

M. de Gouyon donne en échange la dîme de Lanrodel, en Ploubalay, et le bailliage de Carimel en Languenan.....

Jean du Breil, fils de Guy, rendit aveu à Lamballe le 30 août 1647. Il divisa cet aveu en 5 parties, La première fut composèe des acquêts que Guy du Breil avait faits à Messire René Marec, du sieur et dame du Bois de la Motte et du sieur et dame du Challonge.

Le grand Bailliage du Bois de la Motte [Note : 24 août 1538. — N. et p. Jacques de Beaumanoir, sire du Bois de la Mothe, de Tremereuc, Vicomte de Pledran, fait hommage à Mre Pierre Marec des grand et petit bailliage du Bois de la Mothe, tenus du Plessis-Ballisson (Bibl. Nat. Col. Duchesne, vol. 70)] relevait du Plessis-Balisson, ainsi que le petit nommé dans le présent, bailliage des Nobles. Eu 1628, le seigneur de Rays les acquit par retrait lignager. Ayant acquit auparavant la seigneurie du Plessis-Balisson, par ce moyen, la seigneurie de Rays et les baillages du Bois de la Motte se trouvèrent consolidés à la seigneurie du Plessis-Balisson, dont ils relevaient auparavant.

Le présent aveu contient aussi la métairie de la Ville Bonnette. Le père de l'avouant l'avait achetée du sieur et dame du Chalonge. Elle n'est point consolidée au Plessis-Balisson.

L'aveu de 1583 présentait la seigneurie de Rais en arrière-fief et n'en donnait qu'une faible idée, mais se trouvant consolidée par la vente de 1612, on lui donne dans l'aveu de 1647 un plus grand détail. On lui donne un manoir et trois métairies. On joint ses fiefs à ceux de la seigneurie de la Mallerie. On dit qu'ils s'étendent dans les paroisses du Plessis-Balisson, Pleurtuit, Ploubalay et Saint-Enogat, foire au bourg de Ploubalay, coutume, étalage, ajustage, apprécis, bouteillage, cept, collier, et aux églises des dits, tous droits de patronage et fondateur ainsi qu'aux cimetières et presbytères, plaids généraux au bourg de Ploubalay, haute justice, chatellenie, droit de chasse à poil et à plume.

On donne aussi à la seigneurie de la Mallerie un manoir, trois métairies, trois dismes, un moulin à vent.

On dit dans l'aveu de 1647 qu'elle relevait du Plessis-Balisson ; cependant les titres de cette seigneurie ne la donnent point en arrière-fief, quoique Raits, moins considérable, soit référé.

Je crois qu'on a mis au nombre des droits honorifiques de ces deux seigneuries, des droits dépendant du Plessis-Balisson comme les droits de patronage, dans les quatre paroisses, et ceux de chatellenie. Encore le Plessis-Balisson ne les avait-il point pour Pleurtuit et Saint-Enogat.

Dans l'aveu de 1712, Guillaume Dinan du Breil fait mention de la Guérais, que MM. du Plessis-Balisson n'avaient jamais mis parmi leurs juveigneuries, ni leur arrière-fiefs ; mais plusieurs aveux à Lamballe la mentionnent auparavant comme juveigneurie du Plessis-Balisson.

Guillaume Dinan du Breil l'avait retirée féodalement le 23 septembre 1707 sur l'acquéreur des sieur et dame Quetier... (A. Lemasson).

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