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Nos pères n'avaient pas à leur disposition les ressources de la science actuelle. Dès lors on recourait aux remèdes empiriques. Et une ordonnance de médecin ne pouvait-elle servir dans le cas de maladie ou de blessure jugées les mêmes pour tous ?
Les prescriptions suivantes le laissent deviner.
Vraisemblablement, les premières émanent d'un homme de l'art, et l'on verra que la saignée, la purge et les infusions de plantes étaient à la mode.

Premier Régime.

Monsieur
Vous commencez par la saignée pour guérir votre maladie, vous ferez faire le bouillon suivant :
Une demi-livre de rouelle de veau que vous ferez bouillir dans trois chopines d'eau jusqu'à la diminution de la moitié ; ajoutez-y de la racine de patience une once, ensuite de laitue, de poirée, de bourrache, de buglosse, de, chicorée, de scabieuse et de fumeterre de chacune une demi-poignée ; passez le bouillon et le divisez en deux, un pour le matin, l'autre pour l'après-midi pendant deux jours.
Deux jours après la saignée vous vous ferez purger de la manière suivante : follicules de sené, deux dragmes, et de son un dragme ; faites-les infuser dans une décoction de feuilles de chicorée sauvage. Ajoutez à l'infusion une once de casse mondée ou une once et demie de manne, faites bouillir le tout deux ou trois bouillons et passez la médecine, on avalera la même médecine au milieu et à la fin des bouillons.
Après cela on pourra joindre le bain domestique ou celui de la mer si la saison le permet.
Après ces remèdes internes, vous ferez faire cette pommade. Racines d'aunée et de patience de chacune une demi-livre ; faites-les bien cuire dans une quantité d'eau suffisante ; pilez-les dans un mortier et en passer la pulpe dans un tamis. A huit onces de cette pulpe ajoutez trois onces de pommade ordinaire, quatre onces de fleur de soufre, deux onces de celle de linon ou deux onces de fleurs de benjoin. On s'en frotte à tout temps le soir auprès du feu pendant quatre ou cinq jours ou davantage ; employons à chaque fois environ deux onces de cette pommade. Vous boirez de la tisane faite avec les racines de chiendent, fraisier, de chicorée sauvage et de patience, de chanvre, chacune une demi-once, racine d'oseille et de reglisse de chacune deux dragmes qu'on fera bouillir dans trois pintes d'eau jusqu'à diminution d'un quart.
On peut aussi boire pendant quelques jours du petit lait. Il faut joindre à l'usage de tous ces remèdes un régime convenable qui consiste à ne point manger de viande salée, poivrée ; il ne faut point boire ni vin ni liqueur, il faut éviter tout ce qui est capable d'agiter le sang et de lui communiquer de l'insomnie.

Deuxième remède.

Faites bouillir des mûres de hayes dans le vin et faites-les cuire, passez le tout en faisant une forte expression, ajoutez de la cassonnade et faites boire cette tisane au malade.

Troisième remède.

Deux onces d'huile d'olive, deux grandes cuillerées de bon vin rouge de Bordeaux, le vieux est le meilleur, trois cuillerées de sucre en poudre, deux cuillerées de jus d'ortie, ou de jus de plantain, l'ortie blanche si on en trouve est meilleure que l'autre. Si le malade avait la fièvre, il faudrait au lieu de vin employer l'eau rosée.
Les lavements de tête de mouton bouillie dans un chaudron sont excellents. Après l'avoir fait cuire, on passe cette eau dans un linge et on y ajoute deux jaunes d'oeufs et un peu de sucre.
On peut faire de la tisane ordinaire pour boire avec les racines de la grande consoude, de chiendent, d'aigremoine, avec un tiers de lait d'eau et les deux tiers d'eau commune, on peut y ajouter de la réglisse.
Pour ceux qui n'ont pas ces drogues, on peut se servir de la pimprenelle cuite dans l'eau et le beurre sans sel.
Ou bien de lait et d'eau et un peu de sucre : à savoir les deux tiers d'eau et un tiers de lait doux.

Quatrième remède.

Traitement pour différentes blessures.
Sy vous avez besoing des emplâtres pour quelques légères playes vous en ferez avecque de la mye de pain et du lait doux un peu plus grand que le mal, réitérant tous les jours une ou deux, en suivant ladite playe.
Sy c'est une playe qui rentre dans les chairs, vous la tiendrez bien ouverte, y engageant du charpy trempé dans de l'eau-de-vie, sy l'os est découvert mettant une emplattre par-dessus avecque une bonne compresse et une bande.
Sy le sang coule beaucoup, il faut raper du bois sur le charpy et mettre sur la partie avec bande et compresse.
Pour blessures et choses semblables vous mettrez autant de feuilles de lorier que d'eau-de-vie ensemble et la tenir chaudement.
Pour les yeux enflammés, lavez-les souvent de l'eau de sel avec un linge bien net.
Sy il arrive que quelqu'un soit estropié en tirant une arme, quand ce serait même de toute la main, il ne faut point d'autre mistère que de mouiller quantité de morceaux de linge nets dans de l'eau-de-vie bien chaude et panser deux fois par jours et bien envelopper le tout chaudement.

Cinquième remède.

Remède dit souverain (mentionné sur le registre de l'État Paroissial de Plneuf (1660),
Pour une emplâtre souveraine.
Pour toutes les douleurs et même goutte.
De la vervoine : deux poignées pillées, et de la farine d'orge, et six blancs d'iras. Mettre le tout entre deux linges bien liés sur la douleur. et laisser toute la nuit ou un jour. Et on voira des merveilles.

(E. Joly).

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