Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

FABRIQUE, CURE ET FONDATIONS DE PLENEUF-VAL-ANDRE

  Retour page d'accueil        Retour page "Ville de Pléneuf-Val-André"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Mémoire de la valeur des Fonds et Revenus tant par grains que par argent de la Fabrique de Pléneuf, de la Cure d'icelle et des Fondations tant communes que particulières y desservies, en 1707 (Arch. Dép. Série A).

I.

1° Revenus en deniers : 16 livres 3 sols.
2° Autres rentes dues à la Saint-Michel : 29 livres 18 d. 6. s.
3° Grains: 19 pérées ; un godet de froment. 2 pérées de seigle.
4° Offrandes jointes : 30 à 60 livres variable au droit pour enterrements.

A l'égard des rentes dues à la Fabrique on conteste 11 livres (Procès au Parlement). Il a fallu rabattre la somme à 29 livres 18 d. 6 s.

On conteste encore deux godets de froment qui ne se paient point depuis longtemps et dont il a fallu faire de même le rabais.

La Fabrique pour sa quote-part des décimes est taxée à 2 livres chaque année ; et on lui fait l'injustice au Greffe des Registres des Baptêmes de lui faire payer 16 livres, quoi qu'il y ait à peine dans la paroisse 700 Communiants.

Les charges en ce qui concerne l'entretien du service divin, et les réparations de laditte église, et de trois chapelles non dottées et situées comme elle en des lieux découverts exposés aux tempêtes qui s'élèvent sur la mer se montent à 300, 400, 500 livres et parfois davantage.

Une quatrième chapelle adjacente à la maison de Nantois dans laquelle se doivent desservir deux messes de fondation, pour la rétribution desquelles sont affectées 12 pérées de froment, savoir : 9 pour une qui doit se dire les Fêtes et Dimanches et 3 pour l'autre (on n'a pas donné de déclaration). Elle est taxée à 3 livres chaque pour décimes. Elles ne sont dues qu'à la concurrence de 23 livres 5 s. Et lorsque les susdittes fondations ne sont pas desservies, lesdittes fondations sont insérées au Greffe des Insinuations ecclésiastiques.

État des Rentes par grains dues à la Fabrique (Registre paroissial) à la fin du XVIIIème siècle.

Les seigneurs du Guémadeuc ……… trois pérées de froment.
Les mêmes seigneurs ………… 2 pérées de seigle.
M. le Recteur …………………… 3 quarts de froment.
Julien Bahier…………………… un boisseau de froment.
Les enfants de René Nabucet ……………… 5 godets
La veuve Victor Lesnard ……… un quart de froment
Pierre Nabucet ………………… un quart.
Jacques Rozé, fils Pierre …………… 5 quarts.
Les héritiers de la Demoiselle Vaumoison …………… un boisseau.
Louis Gaultier …………… un quart.
Les propriétaires de la Marre ……………… 6 quarts et un godet.
Les enfants de Gabriel Merpault ………… 3 quarts et un godet.
La veuve et enfants de Julien Hervé ………… une pérée.
Les enfants de Sébastien Barbedienne ……… 6 godets.
Françoise Rault……………… une pérée.
Les héritiers de Monsieur des Menils ………… une pérée.
Mathurine Briquet ……………… un boisseau.
La veuve et les enfants de Jacques du Temple …… une pérée.
La veuve Jacques Barbedienne et enfants …… 6 quarts.
Les enfants de Laurent Bouguet ……… une pérée et un godet.
La veuve et enfants François Gaultier ……… 6 quarts.
Jean Rozé de la Ville-Pichard ………… un boisseau.
Jean Barbedienne Guillouzette………… un godet.
Total des rentes en grains : Froment : 19 pérées moins un godet. Seigle : 2 pérées.
Autres rentes par deniers. Deniers monaie : 17 livres 5 sols. Deniers tournoi : 26 livres 9 sols.

II.

Biens et Revenus de la Cure en 1707.

Le relevé suivant donnera une idée générale des revenus du Recteur en 1707 et qui n'a dû varier que très peu au cours du XVIIIème siècle.

Ils consistent :

1° En 300 livres « païables par le seigneur du Guémadeuc par transactions pour les Dîmes ».
2° Ceux-ci lui paient de plus 6 pérées d'avoine et 2 charretées de paille de froment.
3° Il est dû, en outre, au Recteur un agneau par chaque « bergebie ».
4° Il jouit encore d'un petit pré laissé par les seigneurs du Guémadeuc, en échange du droit de franchise dixième, et de trois petits jardins joignant la maison presbytérale, et le cimetière sur lequel on l'oblige de payer trois quarts de froment, rente annuelle à la Fabrique.

Toutes lesquelles choses : avoine, paille, toison, agneaux, prévalent communément la somme de 100 livres;

Charges.

Sur l'ensemble de ces revenus, on lui fait payer :

1° pour la quote-part de la subvention … 30 livres.
2° pour les décimes…… 34 liv. 19 s. 6 d.
3° pour droit de visite de l'archidiacre……… 3 l. 2 s.

Ce qui fait presque le quatrieme denier de revenu « rectorial ».

Observations : les revenus en avoine, paille, jouissance du pré, laissaient supposer que le Recteur avait un cheval comme moyen de locomotion pour desservir la paroisse.

Le Recteur avait de plus son droit au casuel pour enterrements, services et son tiers dans les oblations faites à l'église et aux chapelles.

 

III.

Fondations.

a) Fondations communes.

6 services pour les seigneurs du Guémadeuc ; 4 pour Mathurin Nicolas ; 1 pour Jeanne Engerand ; 2 pour Jean Le Moulnier ; 2 pour Jean Fontaine ; 1 pour François Chouesmel ; 2 pour Yves Labbé ; 1 pour Messire Jacques Defrais ; 1 pour Anne Rault ; 1 pour Messire Roland Rozé ; 2 pour Jean Thomas ; 8 pour Dame Marie de Cahideuc ; 1 pour Jacques Gouézin ; 1 pour Michel d'Aubigné ; 1 pour François Merpault ; 2 pour Jean Poignant et sa femme.

Total pour les décimes des susdits obits : 3 livres.

b) Fondations particulières.

Au lundi : 1 messe hebdomadale fondée par Messire Jean Chouesmel.
Au mardi : 1 messe par Anne Rault.
Au mardi : 1 messe par Messire Jan Pansard, et qui doit se dire encore le vendredi et le samedi.
Au mercredi : 1 messe par Messire Rolland Le Moulnier;
Au jeudi : 1 messe par Olive Chenu et Jeanne Engerand.
Au vendredi : 1 messe par Catherine de la Barbe.
Au samedi : 1 messe par Yves Labbe.
Au jeudi encore : 1 messe par Messires Jacques Le Maitre et Jean Bourgaud.
SIGNÉ : Mathurin ROUAULT, Recteur.
Vu : le Syndic.

A titre documentaire relevons ici les Fondations postérieures.

POULAIN DE SAINT-PER : (7 juill. 1731), 13 décal. 187 froment ou 4 quarts et un godet, pour droit d'enfeu dans la nef.
DE LA MOTTE-ROUGE : 5 décal. 928. Droit de banc et de trois pierres tombales.
ROBERT RAULT et JEANNE ENGERAND : 5 décal. 928 froment, pour 1 service par an, 29 déc. 1729.
GILLETTE BELLEU : 24 février 1772 ; 12 décal. 412 froment pour 8 Messes par an.
ALAIN LÉVÊQUE : 2 décal. 964 froment, sans charges.
SÉBASTIEN BARBEDIENNE: 8 décal. 892 sans charges.
MARIE BERTRAND : 6 décal. froment (1828), 5 Messes par an.
JEAN JOUANIN et JEANNE-MARIE BOIXEL : 5 décal. 928 (1773), Services et Messes.
PÉLAGIE LEVEQUE : (1818), 24 décal. de froment pour 4 services par an.
ANNE MERPAULT, Vve de PIERRE ROUINVY : (1873), 12 décal. de froment pour 2 services par an.
JOSEPH MICHEL : (1841), 34 fr. 50 : 15 Messes basses.
JEAN BRIENS : (1846), Capital de 300 fr. pour 1 service par an.
MARIE TRÉVILLY, épouse CARDIN : (1851), Capital de 400 fr. pour 1 service et 2 Messes basses par an,
JEANNE-MARIE HUCHET : (1851), 5 kilogr. de froment à fournir par an pour 11 Messes par an.
JEAN-PIERRE LE PÉCHON : (1854), 15 fr. de rente annuelle en argent pour 2 services et 1 Messe par an.
MARGUERITE LAURENTN : (1850), 200 fr. pour 1 service par an.
VINCENT SAMSON : (1862), 40 fr. de rente en argent, pour 3 services et 2 Messes basses par an.
MARIE FRAICHE : (1865), 2 pièces de terre : « la Censie » et « sur les Sentes » pour 9 services par an.
MARIE-JEANNE LÉVÊQUE : (1870), Legs d'une pièce de terre dite « La Crêpe » en la Bouillie. Contenance 72 ares, pour 8 services par an.
MARIE LE BRET : (1862), Rente en argent de 20 fr. par an pour 2 services annuels.
PERRINE THOMAS, Vve LE FAUCHEUX : (1875), Rente en argent pour 4 services par an.
MARIE-ANNE GUINARD, Vve de VICTOR BOHIER : Legs d'une somme de 400 fr. (1875) pour  2 services par an.
ANNE GUINARD, Vve de PIERRE BERTRAND : Legs d'une somme de 1000 fr. pour 3 services et 1 Messe par an.
JEANNE-MARIE GUINARD : (1873), 50 fr. de Rente sur titre pour trois services par an et 1 Messe basse.
MARIE-JEANNE THOMAS : (1883), Legs de 2 pièces de terre, « la Menuiserie », en Pléneuf. Contenance : l'une 36 ares ; l'autre 12 ares pour 3 services par an.
ANGÉLIQUE TÉVEUX : (1889), Legs d'une somme de 1200 fr. pour 12 Messes par an.
JEANNE-MARIE GRIMAUD veuve : (1873), 50 fr. de rente, sur titre pour 3 services et 5 Messes par an.

Toutes ces fondations et autres consistant en rentes sur l'État en faveur de l'église et de la Fabrique de Pléneuf ont été confisquées par la loi de Séparation de 1905.

L'attribution de ces biens a été faite au Bureau de bienfaisance.

Une circulaire ministérielle du 10 novembre 1927 ayant reconnu les Associations diocésaines aptes à recueillir les biens grevés de fondations pieuses, le Conseil municipal et le Bureau de bienfaisance ont, d'un commun accord, bien voulu tenir compte de ces dispositions et aviser à leur exécution.

Considérant que le total des rentes de biens meubles et immeubles s'élève à la somme de 749 fr., les membres du Bureau de bienfaisance sont d'avis de respecter dans la mesure du possible les volontés des donateurs décédés. En conséquence, ils décident à l'unanimité la restitution à la Diocésaine de Saint-Brieuc du capital productif du revenu indiqué et votent dans ce but l'acquisition d'un titre de rente française nécessaire au service de ladite rente.

Il n'a pu être délivré qu'un titre de rente de 220 francs.

(E. Joly).

 © Copyright - Tous droits réservés.