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LES CONFRERIES DE PLENEUF-VAL-ANDRE

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Culte des saints.

A la vie religieuse se rattachaient certaines pratiques dont il est souvent fait mention dans les délibérations du Général de la paroisse.

Nous y apprenons, par exemple, que saint Mathurin, saint Briac, saint Symphorien étaient l'objet d'une pieuse et confiante vénération. C'est par leur intercession que la population faisait passer ses supplications dans les temps de calamités et, les prières exaucées, ses ferventes actions de grâces.

La très louable coutume de la bénédiction des semailles le jour de la fête de saint Michel était fidèlement observée ; de même, la dévotion au cierge de la Chandeleur. Ainsi le démontre un acte rappelé le 20 septembre 1737 par les trésoriers en charge.

« Il est décidé que les trésoriers distribueront des cierges, le jour de la Chandeleur, comme ils l'ont toujours fait au temps passé. Il en sera toujours de la même manière. ».

Et toutes ces statues qui ornaient l'église : celles des saints Patrons saint Pierre et saint Paul, de sainte Marguerite, de sainte Philomène, de saint Vincent Ferrier, de sainte Barbe, de Notre-Dame de Bon Retour, de Notre-Dame des Agonisants, etc., n'indiquent-elles pas un courant de piété confiante envers les saints du Paradis ?

Mais l'expression la plus forte de nos pères dans le culte envers les saints avait surtout son expression dans la vitalité de deux dévotions anciennes : la Confrérie du Saint-Rosaire et la Confrérie de Saint-Sébastien.

 

Confrérie du Saint-Rosaire.

Elle fut érigée par acte notarié le 19 avril 1626. Les trésoriers en charge ne trouvant rien de plus commode pour son institution que l'autel de la chapelle de la Ville-Brexelet, avaient chargé le nommé Labbé, l'un d'eux, d'en demander la permission et agrément à Dame Claude Le Métayer, veuve de Thomas du Fays, sieur de la Ville-Brexelet et tutrice des enfants de leur mariage.

Ledit Labbé, est-il exprimé dans l'acte, a produit une lettre-missive de ladite dame, datée du 16 avril de la même année, par laquelle elle disait qu'elle était très aise que le saint Rosaire fut établi audit autel et chapelle de la Ville-Brexelet.

Elle mettait comme conditions les clauses suivantes : Cette institution ne devra préjudicier en rien ni à ses droits, ni à ceux de ses enfants et elle demeurera toujours propriété de leur chapelle et autel, comme c'était, de tout temps passé, le droit de leurs prédécesseurs.

Il ne sera rien changé ni altéré aux droits, prééminences, prérogatives, armes, escabeaux, écussons de la famille et des successeurs.

Elle ajoutait qu'elle avait très agréable qu'icelle sainte et pieuse confrérie fut érigée audit autel et qu'elle désirait y aider de tout son pouvoir. A quoi il fut répondu qu'il en serait ainsi et que tous ses droits seraient respectés.

La chapelle, qui appartenait d'abord à la maison Le Foll, passa à une branche cadette des Madeuc, puis aux Du Lay, enfin à la famille de la Goublaye de Nantois en 1677.

Il paraît que depuis cette époque la Fabrique de Pléneuf a fait à ses frais les réparations de la Chapelle.

M. l'abbé Baudouin, recteur, s'en inquiéta eu 1878, et rappelant la disposition de l'acte suivant lequel le seigneur de la Ville-Brexelet et ses successeurs doivent l'entretenir de toutes espèces de réparations, prétendit que la Fabrique devait en laisser la charge à M. de Nantois. Mais ne peut-on pas dire qu'une aussi longue possession présuppose une convention tacite, et si cette convention cessait d'exister, il semble que M. de Nantois eût été le maître de refuser sa chapelle à la Confrérie ?

 

La Confrérie de Saint-Sébastien.

Après la Très Sainte Vierge, et avec saint Mathurin, saint Symphorien, saint Sébastien fut le saint le plus honoré autrefois dans notre paroisse.

Saint Mathurin et saint Symphorien avaient leur chapelle ; saint Sébastien avait sa Confrérie ; et son nom très en vénération était souvent donné au baptême.

A quelle époque remonte le culte que lui avaient voué nos pères ?

Nulle mention de date précise n'existe dans les archives paroissiales.

Cependant, en l'année 1739, cette confrérie y est signalée comme anciennement établie dans la paroisse. A l'assemblée du Général, le recteur demanda qu'il y fut nommé un prévost de cette vieille Confrérie.

Ledit Prévost aura pour devoir de recueillir les aumônes faites à l'autel de ce Saint et de faire la quête.

Aumônes et quêtes seront employées à l'entretien et à la décoration de son autel. Les suffrages tombèrent sur le nom de Paul Gouranton qui prit l'engagement de s'acquitter consciencieusement de sa charge et de rendre un compte fidèle de toutes les recettes.

En 1745, nous trouvons le nom de Claude Provost, comme prévost de la Confrérie de Saint-Sébastien.

Les habitants de Pléneuf invoquaient le saint Martyr contre les épidémies et contre la maladie des blés provenant de la rouille.

La Confrérie de Saint-Sébastien prit de grands développements, à en juger par l'attention dont elle était l'objet dans les délibérations du Général. Sa fête était célébrée avec solennité et réunissait la majeure partie des paroissiens.

Pendant longtemps l'autel de saint Sébastien fut l'autel privilégié. On y célébrait toujours la messe des enterrements et les principaux services. Cette faveur s'est prolongée jusqu'à la moitié du XIXème siècle. Le dernier acte de concession est signé 18 octobre 1848 ; il porte la signature de Mgr Jacques-Jean Le Mée, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.

Depuis 1854 ce privilège a été rattaché au maître-autel.

Dans la suite la forme du culte de saint Sébastien a subi une modification.

La Confrérie a fini par disparaître. Seule la messe hebdomadaire a été maintenue jusque vers l'année 1905. Elle était célébrée chaque lundi à 6 heures et suivie d'un Libera pour les associés défunts. La rétribution de cet office était assurée par une quête en gerbes de blé faite par quatre cultivateurs propriétaires.

La disparition de cette pieuse coutume n'est pas si éloignée que, parmi les anciens, plusieurs ne s'en souviennent. Puissent ces notes ranimer quelque peu la dévotion et la confiance envers un saint que nos pères ont prié avec tant de foi !

(E. Joly).

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