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LE CHATEAU DU VAUCLERC ou VAUCLAIR A PLENEUF-VAL-ANDRE

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Le château du Vauclerc, ou Vauclair, ou Val-Clair.

Au fond d'une riante vallée, à l'est de la gare de Pléneuf, on aperçoit une gentilhommière d'autrefois flanquée d'une tourelle.

Une large avenue, plantée d'arbres séculaires, vous y a vite conduit, en partant du passage à niveau. C'est le château du Vauclerc.

Ville de Pléneuf-Val-André (Bretagne) : château de Vauclair.

Ce nom, qui s'orthographie ainsi aujourd'hui, peut avoir pour étymologie les deux mots : Vallis Clara, le val illustre, à cause de la célébrité des seigneurs qui l'ont habité dans les siècles passés. Ne devint-il pas, vers l'an 1400, une dépendance de la maison des fameux comtes de Rieux d'Assérac, dont les armes portaient « d'azur à dix besans d'or 4,3,2,1 » ?

On cite : Comte de Rieux, propriétaire du Vauclair, demeurant en son hôtel, Paris, rue d'Enfer, en 1726, et deux barons de Rieux, maréchaux de France au XVème siècle.

Comme le château du Guémadeuc, le Vauclerc avait ses douves, ses étangs, aujourd'hui desséchés, et son pont-levis.

Son origine est très ancienne. On en voit de respectables vestiges dans les fenêtres de sa façade ornée des armoiries des anciens propriétaires et dans le pignon avec pierres sculptées en bordure. Dans une très intéressante étude, qui a pour titre : « Aux frontières du Penthièvre », M. Paul de Chalus expose les droits dont jouissait cette seigneurie.

1° Dès 1436, un droit de foire à la chapelle Saint-Jacques, privilège reconnu par lettre patente de Jehan, duc de Bretagne, concédant à Guyon de la Motte, seigneur du Vauclerc, « droit de foire en ladite chapelle estant es fief dudict seigneur du Vauclerc pour en jouir luy et ses successeurs avec coutumes, devoirs, amendes et autres droits ».

2° Droits de bouteillage et autres droits de fondation, « celui de visiter et étalonner les mesures à l'assemblée qui se tient le dict jour à Saint-Jacques, autour de la chapelle » (Aveu de 1554).

3° Droits d'enfeux, sépultures, chapelles, armoires, tombeaux, bancs et autres droits dans la chapelle Saint-Jacques (Aveu de 1569).

4° Enfin, dans un procès de 1746, les témoins déclarent que l'écusson d'argent « à trois barres de gueules engrêlées » qui étaient les armes pleines du Vauclerc, avaient autrefois existé au-dessus de la principale vitre du maître-autel de la dite chapelle (Chapelle Saint-Jacques) et que le cep et collier de la seigneurie du Vauclerc étaient placés de temps immémorial près de la porte de la chapelle ; enfin que les plaids généraux de la juridiction du Vauclerc se tenaient tous les ans et sans assignation près de la dite chapelle, la veille du jour de Saint-Jacques.

Depuis la Révolution, la propriété a passé en diverses mains, et aujourd'hui la ferme, qui fut si longtemps exploitée au nom de la même famille, est tout à fait distincte de la propriété, bien qu'occupant le même emplacement.

Le château du Vauclerc fut longtemps habité par la famille d'Anycan de Lépine. Le général de Lourmel, frère de Mme d'Anycan, aimait à venir y passer ses différents congés.

 

Note : Prise de Possession du Vauclair, 18 février 1780.

Ce domaine comprenant maison et métairie, lisons-nous dans un vieux contrat, venait d'être acheté 25.000 livres d'avec très haut et très puissant seigneur, M. Louis François Sire Comte de Rieux, marquis de Sourdéac, baron de la Hunaudaye, par Messire Louis Arnaud Minet, prêtre licencier en droit, prieur du Saint-Esprit des Bois, recteur de Plédéliac, demeurant à son prieuré du Saint-Esprit.

L'acte de vente à cette époque ne conférait pas lui-même « droit de propriété ». Il fallait de plus, par-devant notaire et en présence d'un témoin, une prise effective et personnelle de possession qui s'opérait par la visite de la maison et de tous les terrains achetés.

Ce sont ces formalités, remplacées aujourd'hui par la transcription, qui s'accomplissaient officiellement au Vauclair les 17 et 18 février 1780. Messire Minet y faisait en effet ce que l'on appelait alors l'acte « d'appropriement », et qui est devenu depuis dans le langage courant le « tour du propriétaire ».

Le contrat en question en fait la description détaillée :

Avons visité la maison principale avec toutes ses dépendances sans excepter le bâtiment vulgairement et anciennement dit la chambre des Métayers. Dans tous les appartements avons ouverts et fermés portes et fenêtres, fait feu et fumée dans ceux où il y a cheminée, bus et mangés dans l'une des chambres et dans l'habitation du fermier. Ensuite, nous nous sommes transportés dans le Colombier au coin de la cour.

Puis ce fut la visite de toutes les terres dont le détail minutieux est donné au contrat :

1° Le Tertre aux Roussins et la petite pièce du Bourg.
2° Les pièces : Cono, Chemins, Colombier, Convenant, Cornillière, Corderie, des Fresches, des Fosses, des Garennes, des Grandes Pâtures, de l'Étang, d'en haut, de l'Étang, du Péhouët, du Tertre Bourdon, de la Traverse de la Vallée, du Verger, des Vilains, du Vaucabé d'en haut, du Vaucabé d'en bas, des Vallées.
3° Les Prés de la Corderie, du Pont Gagnoux d'en haut, les Clôtures, du Guerbé, le pré aux veaux.
4° Les Champs du Moulin, du Rocher, de la Roche jaune.
5° Les Terres Décloses, la pâture du Moulin, des servitudes, des terres vagues.

Le témoin, en cette affaire, fut le fermier de l'époque, Jacques l'Hôtellier, qui s'offrit lui-même pour accompagner partout le nouveau propriétaire.

Cette mise en scène pour entrer en jouissance était exigée par les lois en vigueur. Elle nous paraîtrait démodée aujourd'hui. Elle s'explique assez, si, comme nous le pensons, elle servait à consacrer aux yeux du public le droit de propriété dont elle était le symbole.

(E. Joly).

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