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Jean Mathurin GORTAIS, prêtre guillotiné à Rennes
en exécution de la loi des 29-30 vendémiaire an II.

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109. — Le compagnon de supplice de MM. Le Roux et Robert fut, comme on l’a déjà vu, Jean-Mathurin GORTAIS, né à Plélan-le-Grand le 20 août 1748, de Joseph et d’Anne Lefebvre.

M. Gortais, qui n’était pas favorisé des dons de la fortune, fit une partie de ses études en son particulier, sous le contrôle des prêtres de sa paroisse. Il reçut la tonsure et les ordres mineurs à Saint-Sauveur en Saint-Malo le 20 mai 1780, à l’âge de 32 ans, le sous-diaconat le 5 juin 1781 et le diaconat le 25 mai 1782 dans la meme église. Enfin, il fut ordonné prêtre à Saint-Méen le 20 septembre 1782.

Voici les notes d’examens de l’abbé Gortais, prises sur le registre du séminaire, conservé aux archives d’Ille-et-Vilaine, série G. Ces notes sont excellentes : « Jean Gortais, examen tonsure et acolythat, Trinité 1780, a étudié chez M. Durand : présente la philosophie passable et a de la disposition ; admis. — Pour le sous-diaconat, septembre 1780, étudie chez M. de Saint-Péran : passable à son dernier examen, fort bien à celui-ci ; admis. — Diaconat, mai 1782, étudie à Saint-Méen : fort bien à son dernier examen, pas mal à celui-ci ; admis. — Prêtrise, juin 1783, étudie à Saint-Méen : pas mal à son dernier examen, de même à celui-ci ; admis ».

Lors de la Révolution, M. Gortais desservait depuis quelques années la chapelle du Port-de-Roche, alors située au Grand-Fougeray et dédiée à saint Yves, le grand thaumaturge trécorrois. Il y joignait la charge de catéchiser les enfants des environs. C’est à ce titre que son souvenir a survécu dans cette paroisse.

110. — Aux termes de la loi du 27 décembre 1790, les fonctions de l’abbé Gortais ne l’obligeaient pas à prêter serment. Il aurait pu s’y décider par ambition. Il se garda de le faire. En 1792, la prestation du serment l’eût mis à l’abri des tracasseries et des ennuis de toutes sortes que suscitait le Gouvernement aux insermentés quels qu’ils fussent. Mais M. Gortais ne voulut point commettre un acte qui blessait les convictions les plus chères de sa conscience, et nous le trouvons noté au mois de juillet 1792 comme « non fonctionnaire public, vivant au Grand- Fougeray, insermenté, ne s’étant pas soumis à l’arrêté du Département du 15 avril 1792, lui prescrivant d’aller résider à Rennes ».

Il ne tint pas plus compte de la loi du 26 août 1792 et de celles des 21 et 23 avril 1793, qui lui intimaient sous les peines les plus sévères de s’expatrier. Il préféra, tout au contraire, demeurer dans une région où il était connu et estimé et où il avait la consolation de rendre aux fidèles les plus précieux services.

111. — Nous venons de voir comment M. Gortais fut saisi, jugé et condamné avec les abbés Le Roux (natif de Yvignac) et Robert (natif de Trédias), et pour les mêmes motifs. « M. Gortais, raconte l’abbé Carron, son premier biographe, marchant au supplice, chanta, plein de courage, une complainte qu’il avait composée sur le bonheur qui lui était accordé de mourir pour la Foi. Sa voix fut étouffée par le roulement des tambours ». Ainsi mourut, ajoute Guillotin de Corson, « le dernier chapelain de Port-de-Roche, plein de mérites et de vertus ».

Voir sa bibliographie à l’article précédent concernant Le Roux (en Yvignac) ou Robert (en Trédias).

(Archives d’Ille-et-Vilaine, dossier n° 302, série B, Parlement, actes du tribunal criminel d’Ille-et-Vilaine).

(Articles du Procès de l'Ordinaire des Martyrs Bretons).

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