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Le nom-adjectif ethnique se rapportant à cette commune est plédranais (J O, 24 sept. 1925). Le Plédranais est aussi le nom du bulletin municipal d'informations paraissant depuis mai 1971.

Par délibération du 17 mai 1966, le conseil municipal de Plédran a adopté pour la commune les armes suivantes : d'or à sept macles d'azur posées 3, 3 et 1. Ces armes, qui figurent en 1381 dans l'armorial du traité de Guérande (Ed. Pastoureau : Soc. archéol. du Fin., civ, 1976, p. 125), sont celles de la vicomté de Plédran (Le Borgne, Armorial, 1667) et de la famille de ce nom, éteinte probablement au XVIème siècle (Potier de Courcy, Nobil. et armor. de Bret., 3ème éd., 1890).

Pludran avait le titre de paroisse dès 1304 (Anc. év., VI, 211) [Note : Ce document de 1304 et un autre de 1311, concernant la paroisse et la famille de Plédran, avaient été trouvés par Geslin de Bourgogne parmi de vieux papiers qu’il avait achetés à Saint-Brieuc (Anc. év., V, 1879, p. 314). Le même auteur mentionne une lettre de saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, où serait mentionnée cette paroisse dès 1233, mais il ne semble pas avoir publié cette pièce]. La graphie actuelle, sans l'accent aigu, Pledran, remonte au moins à 1330 environ (Longnon, Pouillés de Tours, p. 354). 0n écrit aussi Pledren et Ploedran en 1371 et la paroisse faisait dès lors partie du diocèse de Saint-Brieuc (Procès de canonis. de Ch. de Blois). Le 23 décembre 1614 la paroisse de Saint-Carreuc fut érigée et détachée de celle de Plédran, dont elle demeura une succursale jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

La première municipalité de Plédran fut élue les 22 et 23 mars 1790. La nouvelle commune fut aussi chef-lieu d'un canton jusqu'en 1801 et son nom fut alors fixé officiellement sous la forme Pledran (arrêté des Consuls du 27 octobre 1801). L'accent apparaît dans l'état civil à partir de 1812 (tribunal) et 1835 (mairie). La graphie Plédran devint officielle par le décret du 31 octobre 1871 authentifiant le dénombrement.

La terre de Plédran portait le titre de vicomté dès 1687 (Arch. des C-du-N, 2 B suppl.).

Trois édifices appartenant à l'antiquité historique ou préhistorique ont été classés :

1) Le camp de Péran, enceinte fortifiée qui a été soumise à l'action du feu. Ce camp était connu dans le pays, au milieu du XIXème siècle, sous le nom de "Pierres brûlées". Il fut en partie acheté par l'Etat par actes des 31 décembre 1853, 12 juin et 10 juillet 1869. Le reste du site archéologique fut donné à l'état par M. de la Villesboisnet le 16 décembre 1869 et par M. de Largentaye le 16 février 1870. Il s'étend sur les parcelles alors cadastrées G 464-477 bis, 480, 485-487 et a été porté sur la liste des monuments historiques à partir de 1875 ;

2) L’allée couverte de la Roche-Camio (A 103), classée le 22 juillet 1964 ;

3) Le menhir de la Touche-Budes (E. 235), classé le 29 juin 1965 ;

Deux chapelles ont été inscrites sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :

4) La chapelle Saint-Jean du Créach (fin XVIIème s.). Son dallage a été inscrit le 17 décembre 1926 ;

5) La chapelle Saint-Nicolas de Craffault (vers 1572), inscrite le 10 juin 1964. Elle contient des restes de verrières du XVIème siècle ;

Voici d'autres monuments anciens non protégés par la législation des monuments historiques :

6) La chapelle Notre-Dame du Hirel (restes du XVIème s.) ;

7) Le château de Craffault (XVIème s.), propriété de M. Dominique de Largentaye ;

8) Le manoir du Pèle-Châtel (XVIIème s.) ;

9) Le château de le Fontaine-Menest (XVIIème s.), appartenant au baron Jacques de Boërio ;

10) Le manoir de la Pièce-Quertaut (XVIIème s.) .

11) Le manoir de Belleville (XVIIIème s.) ;

12) La maison de Piruit, construite avec les matériaux du château de Piruit, dont il reste une cheminée (XVIème s.) ;

13) La maison de la Ville-Hélio (XVIème s.) ;

14) Le manoir de la Ville-Guinvray (XVIIème s.).

Quant aux événements qui intéressent l'histoire de cette commune, voici les principaux :

1) Dès 1456 Amaury du Châtelier était devenu sire de Plédran par suite de son mariage avec Jeanne de Plédran (Arch. des C-du-N, 1 E 2430) ;

2) Le 24 mars 1766 Louis-Joachim Potier marquis de Gesvres, seigneur de Plédran, a vendu à Jean-Marie Picot, seigneur du Gué, les seigneuries du Piruit et de la Villehellio, membres de le vicomté de Plédran (Arch. des C-du-N 2 C bur. de St-Br., 100e den., reg. 46, fol. 58 v°). Jean-Marie Picot et ses descendants ont porté le titre de vicomte de Plédran. Cette famille semble être aujourd'hui éteinte ;

3) Le 9 juin 1796 le président de la municipalité cantonale de Plédran fut tué par les Chouans ;

4) Le 23 octobre 1799 le juge de paix de Plédran fut aussi victime des Chouans ;

5) Le 27 octobre 1801 le chef chouan Duros fut tué par des grenadiers près d'une auberge de Plédran, où il séjournait avec deux hommes de son parti, qui furent arrêtés ;

6) En 1861 fut terminée la construction de la nouvelle église Saint-Pierre ;

7) Le 13 juin 1944 le cantonnement du maquis de Plédran, au Pendu, fut pris et détruit par les Allemands.

(Bulletin d'informations des maires).

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