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LES PAROISSES ANGEVINES DU DIOCESE DE NANTES

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Bretagne : diocèse de Nantes

Le fond de l'ancienne division régionale de la France était la division des provinces, division fort ancienne et se rattachant à la féodalité. Sur ce fond sans cohésion, s'étendait toute une série de circonscriptions d'âge plus ou moins reculé, d'ordre varié et sans corrélations précises entre elles : diocèses, gouvernements, sénéchaussées, généralités.

Bretagne : diocèse de Nantes

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A la base des grandes circonscriptions territoriales et au point de vue tout local, apparaissait la division primaire en villes, bourgs, communautés d'habitants, division ayant son origine, pour tous les petits centres, dans les paroisses chrétiennes. Puisque chaque branche des services publics avait tracé les limites de sa juridiction sans se préoccuper le plus souvent de celles des autres, il en résultait que les limites des provinces variaient suivant le point de vue auquel on se plaçait. « Le royaume est divisé en autant de divisions différentes qu'il y a de diverses espèces de régimes et de pouvoirs : en diocèses sous le rapporté ecclésiastique, en gouvernements sous le rapport militaire, en généralités sous le rapport administratif, en bailliages sous le rapport judiciaire ». Telle est la définition la plus claire, celle qui se rapproche le plus de la vérité, et qui fut donnée, en septembre 1789, par le Comité de constitution de l'Assemblée Constituante. Les divisions ecclésiastiques étaient les plus anciennes.

 

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LES PAROISSES ANGEVINES

du diocèse de Nantes avant 1802

 

Dès le XIIIème siècle au plus tard, le diocèse de Nantes était partagé en deux archidiaconés qui subsistèrent jusqu'au Concordat entre Pie VI et le premier Consul. C'étaient l'archidiaconé de Nantes et celui de la Mée. L'archidiaconé de Nantes, ou grand archidiaconé, comprenait les trois doyennés de Nantes ou de la Chrétienté, de Rais et de Clisson. Quant à l'archidiaconé de la Mée, il était formé des deux doyennés de Châteaubriand et de la Roche-Bernard. 

Au point de vue militaire, il y avait deux gouvernements en Anjou : le gouvernement d'Angers et celui de Saumur. C'est le décret du 20 février 1791 qui supprima les places de gouverneurs, lieutenants-généraux, lieutenants de roi, majors, etc. — Il faut ici dire un mot des Marches. C'était un territoire appartenant à deux pays à la fois, ressortissant au point de vue féodal à l'un et à l'autre, suivant tantôt la coutume du premier, tantôt la coutume du second, et formant en définitive une véritable zone indivise. Les paroisses des Marches dépendaient à la fois de deux gouvernements militaires. Les laboureurs demeurant sur les confins, toujours exposés à être pillés les premiers en cas de guerre, avaient ainsi un protecteur dans chacune des deux provinces limitrophes. Il y avait les Marches communes d'Anjou et de Poitou, ainsi que les Marches d'Anjou et de Bretagne. 

L'Anjou comprenait six sénéchaussées : Angers, Baugé, Beaufort, Château-Gontier, la Flèche et Saumur. Le 16 août 1790, fut votée la loi qui organisait la justice sur des bases entièrement nouvelles. 

Les chefs-lieux des six élections de la province d'Anjou, qui elles-mêmes faisait partie de la généralité de Tours, étaient : Angers, Baugé, Château-Gontier, la Flèche, Montreuil-Bellay et Saumur. A la tête de chaque élection se trouvait un fonctionnaire, nommé « subdélégué », qui relevait immédiatement de l'intendance de Tours ; ses fonctions ressemblaient beaucoup à celles de nos sous-préfets. Le décret du 22 décembre 1789 régla que les subdélégués devaient cesser leurs fonctions aussitôt que les administrations de département seraient entrées en activité. — Le 15 octobre 1787, l'Assemblée provinciale d'Anjou divisa les élections en districts. C'est ainsi que l'élection d'Angers fut divisée en six districts : Angers, Beaupréau, Brissac, Châteauneuf, Saint-Georges-sur-Loire et Segré. Chaque district était pourvu de quatre « correspondants », dont les fonctions cessèrent le jour de l'installation des membres de la première administration du département de Maine-et-Loire, c'est-à-dire le 28 juin 1790.

Dans la liste qui va suivre, nous allons donner les noms des paroisses qui appartenaient au diocèse de Nantes mais qui faisaient partie de la province d'Anjou soit au point de vue militaire, soit au point de vue judiciaire, soit au point de vue administratif. Nous emploierons la forme alphabétique afin de faciliter les recherches. 

A la suite du nom de chaque paroisse, nous indiquerons : 1° le doyenné et l'archidiaconé, dont elle faisait partie ; 2° le gouvernement militaire dont elle dépendait ; 3° la sénéchaussée dont elle relevait ; 4° à quelle élection elle appartenait et de quel district elle fit partie depuis le 15 octobre 1787 jusqu'au 29 juin 1790 ; 5° dans quel canton et dans quel arrondissement elle est située aujourd'hui. 

Champtoceaux. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Chef-lieu de canton de l'arrondissement de Cholet (voir paroisse de Champtoceaux en 1683). 

Cornuaille (la). — Archidiaconé de la Mée et doyenné de Châteaubriand ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Saint-Georges-sur-Loire. — Canton du Louroux-Béconnais et arrondissement d'Angers. 

Drain. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Champtoceaux et arrondissement de Cholet. 

Freigné et sa trêve Beaulieu (Beaulieu fait aujourd'hui partie de la commune de Candé). — Archidiaconé de la Mée et doyenné de Châteaubriand ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Segré. — Canton de Candé et arrondissement de Segré. 

Fuilet (le). — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Montrevault et arrondissement de Cholet. 

Landemont et sa trêve Saint-Sauveur. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Aujourd'hui deux communes du canton de Champtoceaux et de l'arrondissement de Cholet. 

Liré. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. Canton de Champtoceaux et arrondissement de Cholet.

Voir   Ville de Liré " Le prieuré de Notre-Dame de Liré possession de l'abbaye de Marmoutier ".

Montfaucon (Notre-Dame, Saint-Jean, Saint-Jacques). — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Ces trois paroisses forment aujourd'hui la commune de Montfaucon, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Cholet. Voir paroisse de Notre-Dame de Montfaucon sur Moine en 1683. Voir paroisse de Saint-Jean de Montfaucon sur Moine en 1683.

Renaudière (la) et sa trêve du Plantis. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Montfaucon et arrondissement de Cholet. 

Saint-Christophe-de-la-Couperie.— Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. Canton de Champtoceaux et arrondissement de Cholet. 

Saint-Crespin. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Montfaucon et arrondissement de Cholet. 

Saint-Germain-sur-Moine. Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers, élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Montfaucon et arrondissement de Cholet. 

Saint-Laurent-des-Autels. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Champtoceaux et arrondisse ment de Cholet. 

Tilliers. — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Montfaucon et arrondissement de Cholet. 

Varenne-sous-Champtoceaux (la). — Archidiaconé de Nantes et doyenné de Clisson ; gouvernement d'Angers ; sénéchaussée d'Angers ; élection d'Angers et district de Beaupréau. — Canton de Champtoceaux et arrondissement de Cholet. 

C'est le 6 juin 1802 que les paroisses angevines du diocèse de Nantes furent rattachées au diocèse d'Angers, par suite de l'application du Concordat. Pour être complet, il faut ajouter que la Boissière-du-Doré et La Remaudière faisaient partie des Marches communes d'Anjou et de Bretagne. Ce sont aujourd'hui deux communes du canton du Loroux-Bottereau et de l'arrondissement de Nantes.

 

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LES ELECTIONS DU TIERS-ETAT (1789)

Avant la Révolution, les 17 paroisses suivantes relevaient au spirituel du diocèse de Nantes, mais faisaient partie au civil de la province d'Anjou : Champtoceaux, la Cornuaille, Drain, Freigné et sa trêve Beaulieu, Le Fuilet, Landemont et sa trêve Saint-Sauveur, Liré, Montfaucon (Notre-Dame), Montfaucon (Saint-Jean), Montfaucon (Saint-Jacques), la Renaudière et sa trêve le Plantis, Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Crespin, Saint-Germain-sur-Moine, Saint-Laurent-des-Autels, Tilliers, la Varenne-sous-Champtoceaux. 

Au point de vue ecclésiastique, toutes ces paroisses dépendaient du doyenné de Clisson, excepté la Cornuaille et Freigné qui situées sur la rive droite de la Loire faisaient partie du doyenné de Châteaubriant. Il en fut ainsi jusqu'au 6 juin 1802, jour de l'installation du premier Evêque concordataire d'Angers. A partir de ce jour, ces paroisses furent annexées au diocèse. d'Angers. Les trois paroisses de Montfaucon-sur-Moine furent lors de la réorganisation du culte réunies en une seule ; par contre, Saint-Sauveur-de-Landemont fut érigé en paroisse indépendante. 

Depuis le Concordat, Champtoceaux, Drain, Landemont, Liré, Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Laurent-des-Autels, Saint-Sauveur-de-Landemont et la Varenne ont fait partie du canton ecclésiastique de Drain ; en 1906, ces 8 paroisses ont été comprises dans le doyenné de Champtoceaux. Depuis 1802 jusqu'aujourd'hui la paroisse du Fuilet dépend du canton ecclésiastique ou doyenné de Montrevault. Le canton ecclésiastique ou doyenné de Montfaucon comprend depuis le Concordat les paroisses de Montfaucon, la Renaudière, Saint-Crespin, Saint-Germain-sur-Moine et Tilliers. La paroisse de la Cornuaille relève du canton ecclésiastique ou doyenné du Louroux-Réconnais depuis 1802. Enfin la paroisse de Freigné a toujours fait partie du canton ecclésiastique ou doyenné de Candé depuis le Concordat. 

Au point de vue judiciaire, toutes les paroisses dont nous nous occupons, relevaient de la sénéchaussée d'Angers. Champtoceaux, Drain, Le Fuilet, Liré, Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Laurent-des-Autels, Saint-Sauveur-de-Landemont et la Varenne ont dépendu du tribunal de Beaupréau de 1790 à 1859, et depuis cette époque elles font partie du ressort du tribunal de Cholet. Montaucon, la Renaudière, Saint-Crespin, Saint-Germain-sur-Moine et Tilliers on fait partie du ressort du tribunal de Cholet (1790­1795), du tribunal de Beaupréau (1795-1859), et enfin du tribunal de Cholet (1859-1909). La Cornuaille a successivement relevé du tribunal d'Angers (1790-1797), du tribunal de Segré (1797-1800) et de tribunal d'Angers (1800-1909). Au contraire, Freigné a toujours été dans le ressort du tribunal de Segré. 

Au point de vue administratif, toutes les paroisses angevines du diocèse de Nantes dépendaient de l'élection d'Angers (Note : L'élection d'Angers ayant été partagée en six districts à la fin de l'année 1787, toutes ces paroisses firent partie du district de Beaupréau, excepté la Cornuaille, qui releva du district de Saint-Georges-sur-Loire, et Freigné qui fut compris dans le district de Segré). Lors de la création du département de Maine-et-Loire, le 4 mars 1790, ces paroisses furent partagées entre quatre districts. Champtoceaux, Drain, le Fuilet, Liré, Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Laurent-des-Autels, Saint-Sauveur-de-Landemont et la Varenne firent partie du district de Saint-Florens-le-Vieil. Le district de Cholet comprit Montfaucon, la Renaudière, Saint-Crespin, Saint-Germain-sur-Moine et Tilliers. La paroisse de la Cornuaille fut annexée au district d'Angers, et enfin Freigné à celui de Segré. — Supprimés en 1795 les districts furent rétablis en 1800 sous le nom d'arrondissements. Champtoceaux, Drain, le Fuilet, Landemont, Liré, Montfaucon, la Renaudière, Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Crespin, Saint-Germain-sur-Moine, Saint-Laurent-des-Autels, Tilliers et la Varenne ont fait partie de l'arrondissement de Beaupréau depuis 1800 jusqu'en 1857, et depuis lors elles dépendent de l'arrondissement de Cholet. La Cornuaille relève de l'arrondissement d'Angers depuis 1800, et Freigné de celui de Segré depuis la même année. 

Voici les cantons dont font partie depuis 1790 les paroisses angevines du diocèses de Nantes. Champtoceaux, Drain et la Varenne sont compris dans le canton de Champtoceaux depuis 1790. La Cornuaille dépend depuis la même époque du canton du Louroux-Béconnais, et Freigné de celui de Candé. Le Fuilet relève également depuis 1790 du canton de Motrevault. Liré a fait partie du canton de Bouzillé en 1790, et dès l'année suivante cette paroisse était comprise dans le canton de Champtoceaux. Montfaucon-sur-Moine, Saint-Crespin et Saint-Germain-sur-Moine sont du canton de Montfaucon depuis l'origine. La Renaudière, d'abord du canton de Villedieu (1790-1791) et du canton de Saint-André-de-la-Marche (1791-1801), fait partie depuis 1801 du canton de Montfaucon. Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Laurent-des-Autels et Saint-Sauveur-de-Landemont (Note : Landemont et Saint-Sauveur-de-Landemont ne formaient à l'origine qu'une seule paroisse au spirituel comme au temporel. Le chef-lieu de la commune appartint à Landemont à partir de 1800. Mais Saint-Sauveur-de-Landemont a été érigée sa commune indépendante en 1824), d'abord du canton de Saint-Christophe-la-Couperie (1790-1791), appartiennent depuis 1791 au canton de Champtoceaux. Enfin Tilliers fit partie du canton de Villedieu de 1790 à 1791 et depuis lors de celui de Montfaucon. 

Le 24 janvier 1789, parut la lettre royale pour la convocation des Etats généraux. Louis XVI y avait annexé un règlement, qui entrait dans tous les détails des élections pour les trois ordres. Le soin de faire publier en Anjou la lettre et le règlement de Sa Majesté incombait au grand sénéchal d'épée ; mais ce dernier n'avait pas un titre légal et régulier, ayant négligé la formalité dispendieuse de l'enregistrement des lettres patentes. C'était au lieutenant général de la sénéchaussée principale de la province à remplacer le grand sénéchal ; or depuis la mort de M. de Marcombe, en 1780, cette charge était demeurée vacante à Angers, et le lieutenant particulier, M. Milscent, en remplissait les fonctions. 

Le 14 février, une ordonnance du lieutenant particulier de robe longue de la sénéchaussée principale d'Anjou enjoignit au procureur du roi de publier la lettre et le règlement du souverain en même temps que son ordonnance, dans les villes, bourgs, villages et communautés du ressort de la sénéchaussée d'Angers. 

Voici les dispositions relatives au tiers-état, le seul ordre dont nous ayons à nous occuper ici. 

Les maires, échevins et autres officiers municipaux des villes, bourgs, villages et communautés, devaient être sommés par un huissier royal de faire lire et publier au prône de la messe paroissiale, et aussi à la porte de l'église après la messe, au premier jour de dimanche qui suivrait cette notification, la lettre du roi, le règlement y annexé et l'ordonnance. Au plus tard huit jours après ces publications, tous les habitants du tiers-état, âgés de 25 ans, domiciliés, et compris aux rôles des impositions, étaient tenus de s'assembler au lieu accoutumé. On y devait d'abord procéder à la rédaction du cahier de plaintes, doléances et remontrances qu'ils entendaient faire au roi. Cette opération faite, les membres du tiers devaient élire à haute voix, parmi les plus notables du bourg ou de la communauté, un nombre de députés déterminé par l'article 31 du règlement. Les députés étaient chargés de porter le cahier de plaintes et de doléances à une assemblée préliminaire tenue au chef-lieu de la sénéchaussée. A cette assemblée, les députés des paroisses devaient fondre tous les cahiers en un seul, puis désigner le quart d'entre eux pour faire partie de l'Assemblée générale. 

Ces nouveaux élus étaient chargés de porter le cahier de la sénéchaussée à l'assemblée plénière des trois Etats, qui avait été fixée à Angers, le 16 mars. — L'ordre du Tiers, réuni en séance particulière, procéderait ensuite à la rédaction d'un seul cahier pour les cinq sénéchaussées, et élirait enfin les députés aux Etats-Généraux. 

En conséquence, des huissiers signifièrent leurs exploits dans les derniers jours de février et les premiers du mois de mars. Les paroisses de la sénéchaussée d'Angers firent leur réunion le dimanche 1er mars ou le dimanche suivant, et le 9 mars les députés, munis des cahiers et des procès-verbaux constatant leurs pouvoirs, se présentèrent à l'assemblée tenue dans l'église abbatiale de Saint-Aubin-d'Angers. 

Voici les noms des députés des paroisses qui appartenaient au diocèse de Nantes. Chaque paroisse devait avoir au moins deux députés, trois au-dessus de 200 feux, quatre au-dessus de 300 feux. 

Champtoceaux. – Pierre-Jean-Louis Chetou, bourgeois ; Robert-Louis Michelin, médecin ; Yves Morin, notaire. 

La Cornuaille. — Louis Gigault de la Giraudais, bourgeois ; François Godard, marchand ; Julien Albert, marchand. 

Drain. — Louis-François Métivier, marchand ; André Pequin ; Pierre Renou. 

Freigné. — Jacques Juin, médecin ; François Gaudin de la Mazur, négociant ; René Bongerard. 

Le Fuilet. — Charles 0llivier ; René Lépine ; Pierre Boiziau. 

Liré. — Jean-Julien Duchêne, notaire ; Jacques Terrien, métayer ; Julien louis, fermier. 

Montfaucon. — Joseph-René-Léonard Radigon de la Verderie, notaire ; Alexandre Girard, procureur fiscal.

La Renaudière. — André Bretaudeau ; Mathurin Dabin. 

Saint-Christophe-la-Couperie. — François Petiteau ; Louis Coigné. 

Saint-Crespin. — Simon-Charles Clémot-Delahaye, avocat ; Joseph-Pierre Gourdon.

Saint-Germain-sur-Moine — François Chauveau, meunier ; Joseph Raffegeau, sabotier. 

Saint-Laurent-des-Autels. — Jean Goguet, marchand de vin ; René Javelot, marchand tisserand ; Julien Cussonneau, métayer. 

Saint-Sauveur-de-Landemont. — Pierre-Henri Papin, notaire ; Louis Housset ; Jacques Samson. 

Tilliers. — François Brouard, bourgeois ; Pierre Papin ; Joseph Fleurance. 

La Varenne. — Jacques Mainguy, marchand ; Jean Pauvert, métayer ; Pierre Rondeau, marchand. 

Après le discours du président, eut lieu la vérification des pouvoirs. Puis tous les membres prêtèrent serment de procéder avec fidélité à l'élection de ceux qui représenteraient la sénéchaussée d'Angers à l'Assemblée générale, et à la réduction de leurs cahiers en un seul. Voici parmi nos députés ceux qui furent désignés par les suffrages pour faire partie de l'assemblée du 16 mars : Chetou, Michelin et Morin, de Champtoceaux ; Gigault de la Giraudais, de la Cornuaille ; Métivier, de Drain ; Juin et Gaudain de la Mazur, de Freigné ; Duchêne, de Liré ; Radigon de la Verderie et Girard, de Montfaucon ; Clémot-Delahaye, de Saint-Crespin ; Papin, de Saint-Sauveur-de-Landemont ; Brouard, de Tilliers. On nomma ensuite une commission de 26 membres chargés de réunir en un seul tous les cahiers des paroisses. Parmi ceux qui furent désignés était Girard, procureur fiscal à Montfaucon. La rédaction du cahier de la sénéchaussée particulière d'Angers fut arrêtée le 15 mars. 

L'assemblée générale des trois ordres de la sénéchaussée d'Angers, Baugé, Beaufort, Château-Gontier et la Flèche s'ouvrit le 16 mars dans la cathédrale d'Angers. Commencée le 18 mars, l'assemble générale du tiers-état se termina dès le 21. On réunit en un seul les cahiers des cinq sénéchaussées, puis on procéda à l'élection des 8 députés de la sénéchaussée d'Anjou aux Etats Généraux. Aucun d'eux n'appartenait aux paroisses dont nous nous occupons (Anjou Historique, n° de septembre-octobre 1903). 

Les archives départementales de Maine-et-Loire possèdent (série B) les cahiers de doléances rédigés au mois de mars 1789 par les paroisses de la Cornuaille, Le Fuilet, Liré, Montfaucon (3 paroisses réunies), La Renaudière, Saint-Christophe-la-Couperie, Saint-Crespin, Saint-Germain-sur-Moine, Saint-Laurent-des-Autels, Saint-Sauveur-de-Landemont, Tilliers et la Varenne. Les cahiers de Champtoceaux, Drain et Freigné n'ont pu être retrouvés.

(F. Uzureau)

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