Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE PRIEURÉ DE NOTRE-DAME DE LIRÉ

(possession de l'abbaye de Marmoutier)

  Retour page d'accueil       Retour page "Paroisses angevines"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Jusqu'en 1790, Liré était compris, au spirituel dans l'évêché de Nantes, et dans la province d'Anjou au temporel. C'est aujourd'hui une commune du département de Maine-et-Loire, dans l'arrondissement de Beaupréau, canton de Châteauceaux.

Le prieuré de Notre-Dame de Liré fut fondé, dit M. Marchegay [Note : Les Prieurés de Marmoutier en Anjou, p. XXIV], « vers 1075 par Archambaud de Liré et son fils Budic, du consentement de leur suzerain Thibaud de Châteauceaux ». Archambaud donna aux moines de Marmoutier un terrain à Liré pour construire un bourg, plusieurs dîmes en cette paroisse, des prés et des vignes, des droits de pêche dans ses eaux, de chasse, de pacage et d'usage dans ses bois, etc. Budic confirma et augmenta les fondations de son père. Et l'on doit aussi compter, parmi les plus anciens bienfaiteurs du prieuré, Gautier, fils d'Arraud, et Foucher de la Motte, contemporain d'Archambaud et de Budic ; un Giguel ou Judicaël, peut-être frère de Budic (voir ci-dessous pour toutes ces donations, la première section du fonds de Liré, n° 1) ; un chevalier nommé Mathon, en 1118 (Ibid., n° 2), Guillaume Girolet, Geoffroi Botereau (Ibid., n° 3), et surtout un des prochains successeurs d'Archambaud, Roland de Liré, qui, dans la première moitié du XIIème siècle, vers 1120-1130, combla les moines des marques de sa piété et de sa munificence (Ibid., n° 4). Un siècle plus tard environ, en 1221, un autre seigneur de Liré, du nom de Mathieu, confirma, en y ajoutant encore, toutes ces libéralités, les expliqua et régla l'usage des droits qui en résultaient, par une charte des plus curieuses.

Il est bon de le dire, d'ailleurs, bien que Liré soit hors du département de la Loire-Inférieure et même de Bretagne, les anciens titres de son prieuré n'en ont pas moins pour nous un grand intérêt ; car ils renferment nombre de textes propres à éclaircir des faits, des termes et des usages communs à l'Anjou et à une partie considérable de l'évêché de Nantes, comme sont, par exemple, ces sortes de tenures rurales dites masures et borderies, le nom de boire (beria), appliqué à ces bras ou canaux naturels de peu de profondeur dérivés du lit principal du fleuve qui y décharge son trop-plein, l'établissement et l'emploi des écluses, des pêcheries, des doits (doitus ou ductus), etc.

Suivant le livre des bénéfices de Marmoutier de 1587, le prieuré de Liré était pour trois moines, y compris le prieur ; il devait annuellement 110 s. à la mense abbatiale, 4 l. à la mense conventuelle, 19 s. 6 d. aux offices claustraux ; la cure de Notre-Dame de Liré en dépendait.

Ce prieuré cessa, comme presque tous les autres, d'être régulièrement occupé par des religieux dans le courant du XVIème siècle. Au commencement du siècle suivant, on le réunit au collége que l'abbaye de Marmoutier avait alors à Paris, rue Saint-Jacques, c'est-à-dire que l'on en affecta les revenus à l'entretien de ce collége. Il en fut distrait vers le milieu du même siècle, et réuni à la mense conventuelle de l'abbaye de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle d'Orléans, en vertu de lettres-patentes du roi homologuées en 1653 (ci-dessous, section II, pièce T 1). Cette abbaye appartenait d'ailleurs, comme Marmoutier, à la congrégation de Saint-Maur.

La déclaration du revenu du prieuré, fournie en 1751 par les religieux de Bonne-Nouvelle, nous apprend encore, outre la date précise de l'annexion, que ce revenu montait alors à 2,400 l., sur quoi l'on comptait pour 700 l. de charges, tant en impositions, dégimes, que réparations, entretien des vases sacrés, etc.

Restait donc de revenu net 1,700 l. Le prieur était décimateur dans toute la paroisse, « sauf la petite dixme du prieur de Chateauceaux et du chapellain de la Magdeleine ; » et la dîme du prieuré de Liré se levait « sur tous les bleds, orges, froments, avoines, pois, fèves, lins, chanvres, veaux, pourceaux et vins et toutes autres choses sujettes à dixmes, à raison du treizième » (Ci-dessous, sect. II, T 1).

Par suite des circonstances particulières où s'est trouvé le prieuré de Liré, ses titres ont subi une dispersion dont il est nécessaire de rendre compte, avant de parler en détail de ceux qui sont venus à Nantes. Dès le XVIIème siècle, quand Liré fut réuni à la mense conventuelle de Bonne-Nouvelle d'Orléans, on envoya à cette abbaye une partie des titres, entre autres un cartulaire du prieuré, qui se trouve encore aujourd'hui aux archives départementales du Loiret, et dont M. Marchegay a imprimé deux chartes, antérieures à l'an 1200, dans sa belle publication des Archives d'Anjou ( t. II, pp. 87-88). Quant aux titres qui demeurèrent dans le chartrier de l'abbaye de Marmoutier, ils furent soumis, après 1790, à un nouveau partage. La plus forte part et la plus intéressante pour l'histoire, puisqu'elle contenait les actes les plus anciens, fut expédiée à Nantes ; le reste, à Angers. Voici comment M. Marchegay parle de ces derniers :

« Les archives (du département de Maine-et-Loire), dit-il, sont très-pauvres en ce qui concerne le prieuré de Liré. On n'y trouve en effet que 26 pièces, la plus ancienne de 1423 et la plus récente de 1694 ; presque toutes dénuées d'intérêt. Ce sont 12 titres de rentes, 12 baux, une déclaration rendue au prince de Condé, seigneur baron de Châteauceaux, le 26 mai 1634, et la lettre de provision donnée par l'abbé Mathieu, le 1er février 1515, à Pierre de Plains, chantre de Marmoutier, en remplacement de Pierre de la Coste, prieur résignataire » [Note : Les Prieurés de Marmoutier en Anjou, p. XXIV].

Il reste maintenant à faire connaître les titres que possède de son côté le dépôt de la Préfecture de Nantes, en ayant soin d'indiquer ceux qu'a déjà publiés M. Marchegay.

 

TITRES DU PRIEURÉ DE LIRÉ.

Le fonds du prieuré de Liré se compose d'une liasse unique, divisée en deux sections ; la première comprenant les titres latins, la seconde les titres français. On a cru devoir maintenir cette division, afin d'utiliser les anciens inventaires, et particulièrement celui des titres français.

Section 1ère.

Elle comprend les titres latins, dont le plus ancien, c'est-à-dire la notice de fondation, se réfère à 1070-1080 environ, et le plus récent est de l'année 1439.

L'ancien inventaire des titres latins, manquant presque partout d'exactitude, a dû être refondu en entier. Ces titres sont les suivants :

1.

XIème S., vers 1070-1080. — Grande pancarte, où sont transcrites la notice de la fondation du prieuré de Liré, et cinq autres notices des plus anciennes donations, dont l'analyse suit :

I. — La première notice relate qu'Archambaud de Liré donna aux moines de Marmoutier le terrain nécessaire pour bâtir un bourg, les deux tiers des droits de sépulture de l'église de Liré, ainsi que des offrandes qui s'y faisaient aux jours de Pâques, des Rogations, de la Chandeleur, de la Nativité de la Vierge et de la Toussaints. Il y ajouta plusieurs portions de dîmes en la paroisse de Liré, deux arpents de vigne, deux arpents de pré, deux masures de terre de son domaine, le droit de panage et d'usage en ses bois, le droit de pêche dans ses eaux, la moitié d'un étang et d'un moulin, etc. Toutes ces donations furent faites du consentement de Budic, fils d'Archambaud, de Thibaud de Châteauceaux, seigneur supérieur de Liré, et de Baudri de Clisson (Baldricus de Glizone), qui en était seigneur sous la mouvance de Thibaud.

II. — Budic, fils d'Archambaud, s'étant fait moine à Marmoutier, donna aux moines de Liré une masure de terre qu'il avait héritée de sa mère, avec les vignes, les prés, le plessis ou quartier de bois défensable et toutes les autres choses qui dépendaient de ladite masure (unam mansuram terrœ cum pratis et vincis et cum plaxicio et cum omnibus que ad cam pertinent) ; il leur rendit une pêcherie qu'il leur avait prise ; et son frère Giquel renonça aux réclamations qu'il avait élevées sur quelques biens des moines. Le tout du consentement de Thibaud, seigneur de Châteauceaux.

III. — Gautier, fils d'Arraud, s'étant fait moine, donna à Marmoutier tout le fief sacerdotal (fœuum presbiteralem) de Notre-Dame de Liré, ledit fief consistant en la tierce partie de toutes les dîmes de Liré, sauf de celles du pain, du vin, et du fief de Josselin Reguerb ; Gautier donna cependant le tiers de la dîme du pain et du vin sur la terre de Garnier Goule-d’Oie (Guarnerii Gule Anseris), qui se composait d'une masure et demie, et sur plusieurs autres masures spécifiées dans la notice, etc. Odon, frère de Gautier, ajouta aux libéralités de celui-ci le tiers de la dîme d'une borderie située près de l'église, et dite la masure de l'Hôtellerie, et le tiers de la dîme de deux arpents dépendants de cette masure : terciam decimœ partem unius bordariœ prope ecclesiam, quam dicunt mansuram de Hospitalaria, et duorum arpennorum in eadem mansura, etc.

IV. — Foucher de la Motte, fils d'Alaud (filius Adelaudi) et oncle de Gautier, fils d'Arraud, confirma la donation faite par celui-ci à Marmoutier du fief sacerdotal de Liré ; et il y ajouta, de sa propre libéralité, une borderie dite la borderie Richard Bloi et une fosse à pêcher ; près de l'église de Liré, avec toute facilité d'y établir une écluse : unam piscatoriam fossam in Valleia prope ecclesiam, in qua exclusa et descensus fieri potest, quam dicunt fossam Rainerii Juvenis. Le tout du consentement de Thibaud de Châteauceaux, d'Archambaud et de Budic de Liré.

V. — Dîmes et champs en Liré, achetés d'Archambaud de Liré par Hamelin, moine de Marmoutier.

VI. — Giquel (Judicalis), apparemment le frère de Budic de Liré mentionné ci-dessus, donne aux moines de Liré la dîme des vignes de la masure Constantin, proche l'église N.-D. — M. Marchegay met cette dernière notice vers 1100.

Cop. en parch. de la fin du XIème S. ou des premières années du XIIème. Impr. Marchegay, Arch. d'Anjou, II, 15 à 21.

2.

1118. — Notice. Un chevalier du nom de Mathon donna, avant son mariage, aux moines de Liré, la dîme de trois borderies (trium borderiatarum terrœ) lui appartenant de droit héréditaire. Plus tard, il se maria ; sa femme, nommée Ivia ou Iva, lui survécut, se remaria, et, après son second mariage, vint contester aux moines la propriété de cette dîme. Les parties comparurent au tribunal du seigneur de Châteauceaux ; alors Païen de Montreveau (in curiam Pagani de Monte Rebelli qui tunc Castri Celsi princeps erat), lequel décida que les témoins produits par les moines, savoir, deux prêtres, deux laïques et un diacre, feraient le serment en la forme qui serait prescrite par l'évêque d'Angers ; l'évêque ordonna que les prêtres déposeraient purement et simplement de ce qu'ils savaient, que le diacre jurerait sur l'Evangile, et les deux laïques sur le Psautier. Mais, au moment où les témoins allaient réitérer leur témoignage en cette forme, Iva déclara se désister de toutes ses prétentions. — Orig. parch. Impr. Marchegay, Arch d'Anjou, II, 23. — Dans le passage que j'ai cité entre parenthèses, l'édition des Arch. d'Anjou, a omis les mots de Monte Rebelli.

3.

1126. — Chirographe. Charte de Guillaume Girolet. Ayant tué le frère de Roland de Liré, il vint le jour de Pâques 1126 dans le chapitre de Marmoutier, accompagné de Roland lui-même, et là, pour obtenir le pardon de son crime et soulager l'âme de sa victime, il donna à Marmoutier tout ce qu'il avait dans l'église et dans les dîmes de la paroisse de Saint-Sauveur [Note : C'est, je pense, Saint-Sauveur-de-Landemont].

A la suite de cette charte et sur le même parchemin sont relatées, en forme de notice, deux donations faites à Marmoutier le même jour et en même temps que celle de Girolet : la première, faite par Roland de Liré, de quelques dîmes en Liré ; la seconde, par Geoffroi Botereau (Boterellus), d'une vigne au Loroux, dit aujourd'hui précisément le Loroux-Bottereau, du nom de ses anciens seigneurs. — Orig. parch.
Impr. Marchegay, Arch. d'Anjou, II, 23.

4.

XIIème S., vers 1125-1130. — Chirographe. Charte de Roland de Liré , qui, du consentement de sa femme Mathilde, de ses frères Olivier et Gestin, et. de son fils Hervé, donne à Marmoutier toutes les dîmes de grain de vin et autres qu'il pouvait posséder en la paroisse de Liré. Lui et sa femme offrent en même temps à Dieu et à saint Martin leur fils Jean Martin (Johannem Martini) encore au berceau, et le remettent à Odon, abbé de Marmoutier, pour être instruit aux lettres dans quelqu'une des maisons de l'abbaye, et ensuite consacré à la profession monastique.

Comme le prieuré de Liré manquait de foin, Roland lui donne aussi plusieurs prés ; mais à la condition que les moines iront tous les dimanches en procession à l'église Saint-Martin, voisine de leur monastère, et que, avec son aide, ils bâtiront, sur le tombeau de la mère dudit Roland, une chapelle voisine et dépendante de l'église de N.-D. de Liré (ut quoddam membrum, œcclesiœ Sanctœ Mariœ contiguum, super tumulum matris meœ construerent), où ils feront, dire la messe tous les jours et où les dames de Liré auront à l'avenir leur sépulture. — Orig. parch.
Impr. Marchegay, Arch. d'Anjou, II, 25.

5.

1221. — Charte de Mathieu, seigneur de Liré, où il confirme, explique et règle toutes les donations de biens et concessions de droits, faites au prieuré de Liré en sa terre de Liré, par ses ancêtres, ses hommes ou lui-même. L'ancien inventaire rapporte ainsi quelques-unes des dispositions de cette longue charte :

« Les hommes du prieur iront moudre à son moulin, et si ce moulin ne va pas, ils moudront à celui du seigneur de Liré. Les moines auront le droit de pêche dans la boire de Dreg (in beria de Dreg, que est a plancha inferius usque ad moutoir de la Haie Russeau). Le seigneur de Liré ne pourra recevoir les hommes du prieur à demeurer sur sa terre, ni le prieur sur la sienne ceux du seigneur. Les moines pourront prendre du bois pour leur usage dans les forêts du seigneur ; ils pourront aussi, ainsi que leurs hommes, y mettre leurs bêtes en pâture. Les moines devront entretenir trois lampes : une devant l'autel Saint-Thomas, pour laquelle ils ont deux sommes de vin à prendre dans le pressoir du seigneur ; une seconde, tous les samedis et toutes les fêtes de neuf leçons, devant l'autel de la Magdeleine, pour laquelle ils ont une rente de trois sous sur Thibaud Laurent ; une troisième, durant la nuit et les messes, pour laquelle ils ont droit de prendre à Maurepas deux sommes de vin. Les hommes du prieur seront tenus de suivre l'ost du seigneur de Liré (ire in exercitum domini de Lireio), mais celui-ci les fera semondre par le prieur. Quand le seigneur fera un doit en Loire (doitum in Ligeri) pour y pêcher, le prieur aura le dixième du poisson pris. Le seigneur donne encore aux moines une rente annuelle de 20 s. sur les revenus qu'il possède au port d'Ancenis. Etc. »Orig. parch. sc. en cire verte, sur lacs de soie rouge et verte : la légende est brisée ; sur le sceau un écu où on ne distingue plus rien.

5 bis.

1221. — Charte d'Étienne, évêque de Nantes, contenant vidimus de la pièce qui vient d'être analysée sous le n° 5.

6.

1258 v. s., le mercredi avant le dimanche des Rameaux. — Charte de Jean d'Aveir (Johannes de Aveir), seigneur de Liré. Il ordonne, à son bailli, Geoffroi Lainé (Gaufrido Primogenito baglivo mea), de mettre, avant le jeudi qui suivra l'octave de Pâques, les moines de Liré en possession des revenus que lui, seigneur de Liré, perçoit au port d'Ancenis, jusqu'à ce qu'ils en aient tiré une somme de 20 s., qu'ils ont droit d'y prendre, chaque an, au jour de la Toussaints. — Orig. parch. était sc.

7.

1440, 28- avril. — Lettre de l'official de Nantes, contenant vidimus des pièces ci-dessus inventoriées sous les nos 5, 5 bis et 6. — Orig. parch. était sc.

— Les autres titres latins, compris dans la première section du fonds de Liré, sont au nombre de quatre, tous postérieurs à 1300.

Le n° 8 est une lettre de l'abbé de Marmoutier au prieur de Liré, autorisant celui-ci à bailler à perpétuité une maison appartenant au prieuré en la ville de Nantes, pour une rente annuelle de 3 setiers de seigle, de l'an 1432, 17 novembre.

Les nos 9, 10, 11 sont trois lettres de l'official de Nantes, des années 1434 (11 avril) et 1489 (24 avril), contenant des donations de dîmes faites au prieuré de Liré par divers particuliers de la paroisse de ce nom.

Section II.

Cette section comprend les titres français, dont le plus ancien est de l'an 1271 et le plus récent dé 1751.

Suivant l'ancien inventaire, ces titres sont cotés par les lettres de l'alphabet, de A 1 à T 1, ce qui donne dix-huit pièces ou articles, vu que l'on n'a pas employé le K dans cet alphabet. L'article N 1 manque.

L'ancien inventaire est généralement exact ; toutefois, la première pièce de cette section, la seule qui soit antérieure à l’an 1300, m'a paru mériter une nouvelle analyse, comme suit :

1271, le jeudi après la Saint-Grégoire. — Par la cour de... à Angers [Note : Le nom de la juridiction où cet acte fut passé n'est point indiqué dans le texte, et le sceau n'existe plus]. Accord conclu entre le prieur de Liré et Joffroi de Correcé, touchant les droits d'usage qu'avait le prieur dans la partie du bois de Buon appartenant audit de Correcé. Le prieur avait dans cette partie demi-usage, c'est-à-dire usage en la moitié ; on fixa donc, d'un commun accord, le quartier du bois où cet usage devait s'exercer : d'après le débornement, il commençait « dès la bone (borne) Audous, tot à travers, à droit et à ligne, jusqu'à la vielle Loire, et dès icele bone Ausdouz, si cumme la boire à l'Aigle l'amporte, jusqu'à la bone qui est marquée entre lesdites parties, e dés icele bone, au travers à droit et à ligne, jusqu'à la vielle Loire ». D'ailleurs, en ce qui regarde le pacage, le prieur et Geoffroi pourront, l'un et l'autre, mettre leurs bêtes à pâturer par tout le bois, comme il a été accoutumé. — Orig. parch. était sc. ; coté A 1.

Les autres pièces de la seconde section sont toutes postérieures à l'an 1300 ; on y trouve : des titres de donations, de reconnaissance et de constitution de rentes en faveur du prieuré, des années 1304, 1314, 1433 (pièces cotées B 1, C 1, G 1); — une sauvegarde royale pour le prieur de Liré, de l'an 1426- (D 1) ; — des acquisitions de terrains, à Ancenis, de 1433 et 1437 (E 1, R 1) ; — des sentences de diverses juridictions pour le maintien du prieur en la jouissance des dîmes de la paroisse de Liré, de ses droits utiles et honorifiques en l'église dudit lieu, de ses droits de pêche, de garenne et de justice, etc., des années 1433 et 1434, 1470, 1472, 1477 (F 1, M 1, N 1, O 1) ; des actes de transaction et de reconnaissance au sujet de diverses partions de dîmes appartenant au prieur en la paroisse de Liré, de 1434 et 1435 (H 1. J 1, L 1) ; — une procuration pour retirer les biens du prieuré antérieurement aliénés, de l'an 1612 (S 1) ; — deux baux à ferme du temporel du prieuré, de 1623 et 1625 (P 1, Q 1) ; — enfin, sous la cote T 1, « une déclaration fournie, le 29 janvier 1751, au bureau ecclésiastique du diocèse de Nantes, par les prieur et religieux du monastère de N.-D. de Bonne-Nouvelle d'Orléans, des biens, revenus et charges du prieuré de Liré, annexe du collége de Marmoutier, uni à leur mense conventuelle par bulles apostoliques et par lettres patentes du roi, homologuées au mois de janvier 1653 ».

(M. A. de la Borderie).

© Copyright - Tous droits réservés.