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LA SITUATION FÉODALE DE PARIGNÉ

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1° Juridictions seigneuriales.

Les principales juridictions seigneuriales s'exerçant dans la paroisse de Parigné, sous l'appel du sénéchal de Fougères, étaient celles de Saint-Brice (par les Acres et le Sollier), de Marigny, du Prieuré de Villamée {celle-ci s'exerçait sur 250 journaux), du Prieuré de la Dauphinais, de la Villegontier, du Bois-Guy, etc...

2° Seigneuries.

1° Les ACRES — Haute Justice s'exerçant dans le bourg de Parigné. Cette seigneurie, parfois qualifiée de châtellenie, emportait la seigneurie de la paroisse ; elle relevait de Fougères et fut unie, au XVIIème siècle, à la terre de Saint-Brice. Les seigneurs des Acres, ou, comme l'on disait aussi, de Parigné, ont joué un rôle assez important dans l'histoire de la province. Les Acres appartinrent, au XIVème siècle, aux de la Motte, seigneurs de Parigné. Cette terre passa par alliance, successivement, aux de Parigné de la Bouëssière (La Bouessière, en Villamée), et aux de Parthenay (au XVème siècle) — puis aux de Lorgeril, aux de Rohan, et aux de Maure (au XVIème siècle). Louis de Rochechouart, descendant, par sa mère, des de Maure, la vendit en 1653 [Note : MAUPILLÉ, Deux cantons, p. 135; — GUILLOTIN DE CORSON, Grandes Seigneuries, p. 328 ; — LE BOUTEILLER, III, 152. — Cependant, d'après le procès verbal de Réformation de forêt, en 1660 les Acres auraient appartenu à Jean d'Amenzo et à sa femme Ysabeau des Cars] à Jean Guérin de la Grasserie, devenu en 1674 seigneur de Saint-Brice, dont les descendants l'ont conservée, unie à la terre de Saint-Brice, jusqu'à la Révolution.

Du château des Acres, construit ou restauré en 1560, et détruit en 1854, il ne reste rien, mais les dépendances ont en partie subsisté. On en trouvera ici le dessin d'un fragment. Le château était assez remarquable. M. Maupillé le décrit (2 Cantons, p. 135). Nous en avons tenté une restitution d'après cette description et d'après les indications d'un croquis de la collection de M. des Bouillons. Le premier manoir des sires de Parigné se trouvait au Haut-Bourg. Outre un notable domaine proche, la seigneurie des Acres, ou de Parigné, s'étendait sur de grands fiefs en Parigné, Monthault, Villamée, Lécousse, Louvigné, etc...

2° Le Bois-Guy (Basse Justice), relevait de Fougères.
En 1515, le Bois-Guy appartenait à Pierre de Gaulay, dont la famille conserva cette terre jusqu'au XVIIIème siècle. En 1703, le Bois-Guy fut vendu à M. Picquet, greffier en chef des Etats de Bretagne, qui en prit le nom.

Bien qu'elle n'eût qu'une Basse Justice, la terre du Bois-Guy avait une réelle importance. Le domaine proche comprenait 90 journaux, et les mouvances s'étendaient sur 11 paroisses. Il existait au Bois-Guy un château remarquable, dont il reste un grand corps de bâtiment de belle allure, en style du XVIIème siècle. Il est accolé à une construction renaissance en partie démolie.

C'est là qu'habitait la famille du fameux Aimé du Bois-Guy qui devint, à 17 ans, le chef des Chouans de Fougères.

3° La CHAUMOIS, petite seigneurie avec Basse Justice, relevant de Fougères. — Elle appartenait, en 1636, à Jacques Lebon, sieur de l'Echange.

4° La CHESNAYE, petite seigneurie unie à celle de Marigny (Saint-Germain) pour l'érection de cette dernière en châtellenie (1572). Depuis cette érection, elle eut une Haute Justice. En 1513, la Chesnaye appartenait à Gilles Boylet ; en 1572, à François Harpin, seigneur de Marigny, qui l'unit à sa terre de Marigny ; en 1618, aux de Malnoë. En 1655, elle fut vendue aux Gefflot de Marigny, et se trouva ainsi de nouveau réunie à la terre de Marigny. Le manoir de la Chesnaye possédait, en 1579, tours, douves et colombier.

5° Le SOLLIER, avec Moyenne Justice s'exerçant au bourg de Parigné, relevait de Fougères. Ce fut un des gages féodés d'une sergentise de la forêt. Le Sollier appartenait en 1351 à Perrinet du Sollier ; en 1452, au seigneur de Sacgonis ; en 1574 et 1586, à Françoise de Channé. En 1607, la seigneurie du Sollier fut réunie à celle des Acres ou de Parigné, qui appartenait alors à Louise de Maure, épouse de Gaspard de Rochechouart, seigneur de Mortemart, et fut vendue, en 1653, à Jean Guérin de la Grasserie. En 1674, les Acres et le Sollier se trouvèrent ensemble unis à Saint-Brice, Jean Guérin étant devenu marquis de Saint-Brice, à la mort de son beau-père, Henri de Volvire. Les fiefs du Sollier étaient assez importants et s'étendaient en Parigné, Landéan et Saint-Germain.

6° La TENDRAIS (qui, depuis déjà longtemps était appelée la Villegontier, vient de reprendre son vrai nom — fin 1925). Moyenne Justice. Relevait de Fougères. Du XIIème au XVème Siècle, cette terre appartint aux Le Déan ou le Doyen. Au XVème siècle, par alliance, elle passa pour peu de temps aux du Châtellier. A la fin du XVème ou au début du XVIème, elle passa, encore par alliance, aux Lejeune ; au XVIIème siècle, toujours par alliance, aux des Nos, seigneurs de la Tannière. En 1680, François des Nos vendit la Tendrais à Sébastien Frain de la Villegontier, dont les descendants l'ont possédée jusqu'en 1923. C'était une petite seigneurie qui ne s'étendait que sur 2 fiefs en Landéan.

7° La VILLEGONTIER — jadis Basse Justice, transformée en Haute Justice au XVIIème siècle — relevait de Fougères. C'était le gage féodé de la sergentise du Coglais. Pendant quelque temps, elle fut aussi un des gages féodés de la forêt. L'importance de cette terre, qui n'était pas très grande, s'accrut au XVIIème siècle par sa réunion avec l'Artoire (Parigné) et la Tendrais. Au XIème siècle, la Villegontier appartenait à une famille de ce nom qui s'est éteinte à la fin du XVIIIème siècle, au manoir de la Lande, en La Chapelle-Janson, où son blason se voit encore sur la cheminée. Au XVIIème siècle, des membres de cette vieille famille résidèrent à la Jalesne Dompierre) et aux Orières (en Saint-Léonard). Avant 1430, la Villegontier passa à Honorée du Bouays, femme de Olivier de la Houssaye, qui, en 1430 (GUILLOTIN DE CORSON, Petites Seigneuries, p. 146), la vendit à Pierre Morel. Les Morel en prirent le nom, en sorte qu'il y eut deux familles de la Villegontier. En 1549, François Morel céda la Villegontier à Jean Le Corvaisier, de qui, par alliance, elle passa, au XVIIème siècle, aux Frain qui, à leur tour, en prirent le nom et la possédèrent jusqu'en 1923. Près de l'ancien manoir de la Villegontier se trouve une croix curieuse de 1581.

8° La BARAIS, gage féodé de la forêt. Appartenait, au moins depuis le XVème siècle, aux Dorange. Elle passa. au XVIème siècle, à Bertranne Leclerc ; en 1649, à Samson Crosnier ; puis aux des Nos, qui réunirent cette petite seigneurie à la Tendrais.

3° Domaines seigneuriaux.

Métairie des ACRES : domaine proche des Acres et, par suite, de Saint-Brice. Elle devait au Roi 7 boisseaux d'avoine et 7 deniers par boisseau. Elle fut vendue nationalement, le 22 octobre 1795, pour 301.000 livres.

Moulin d'AVION, ou AVILLON, ou AVIGNON, ou AVINON, jadis domaine proche du Duché de Bretagne, puis, depuis 1439, afféagé au seigneur de la Villegontier ; et sans doute acheté plus tard par le seigneur du Sollier. La dîme de ce moulin appartenait à Rillé.

Métairie noble de la BARAIS (72 journaux) : domaine proche de la Villegontier.

Métairie de la BASSE-COUR : domaine proche de la Villegontier.

Lieu et terre noble du BÉCHET (70 ou 90 j.). La suzeraineté du Béchet était revendiquée par le seigneur des Acres ; mais il fut débouté en 1678 et la suzeraineté fut attribuée au Roi.

Domaine (130 j.) et moulin (7 j.) du Bois-Guy : domaine proche du Bois-Guy.

La BOUDINAIS, était unie à la Barais comme gage féodé de la forêt, depuis le XVème siècle.

Rocher et métairie des HAUT et BAS-BOULIERS (160 j.) : domaine proche du Bois-Guy.

Domaine du HAUTBOURG, ou domaine de PARIGNÉ : domaine proche de Saint-Brice par les Acres ; fut vendu nationalement, le 22 octobre 1795, pour 499.000 livres.

Moulin de la CHAUMOIS : domaine proche de la Chaumais.

Lieu et domaine de la CHESNAYE (75 j.) : domaine proche des Acres et de Saint-Brise ; vendu nationalement, le 22 octobre 1795, pour 346.000 l.

Métairie de COGÉ (85 j.) : domaine proche du Bois-Guy.

Moulin de HÉRISSON (2 j.) : domaine proche des Acres, construit en 1444 pat Michel de Parthenay.

Moulin du BAS-HÉRISSON : domaine proche de la Tendrais.

Lieu, domaine et moulin de MÉBÉNARD : domaine proche du Bois-Guy.

Moulin de MEZERETTE (16 j.) : domaine proche de Saint-Brice par les Acres.

Métairie du PONT-L'ETARD : domaine proche de Saint-Brise par les Acres ; vendu nationalement, le 22 octobre 1795, pour 301.000 livres.

Métairie du SOLLIER : domaine proche de Saint-Brice par le Sollier ; vendu nationalement, le 22 octobre 1795, pour 283.000 livres.

4° Mouvances.

Village de l'ANCHENAIS, relevait de Marigny.
Fief d'ARDANET (60 j. en Louvigné et Parigné), relevait du Bois-Guy.
Village des HAUTE et BASSE-BAYETTE, relevait de Marigny.
Métairie noble des BAYETTES, relevait de Marigny.
Fief des BAYETTES, de DOHIN et du HAUT-PAYS (250 journaux), relevait du Prieuré de Villamée.
Fief de la BOULOUZE (30 journaux), relevait du Prieuré de la Dauphinais.
Autre fief de la BOULOUZE (500 journaux), relevait de Marigny.
Village de la BASSE-BOULOUZE, relevait de Marigny.
Fief de la BROCHARDIÈRE, relevait de la Chaumois.
Pièce de terre noble du BRÛLIS (7 journaux), relevait de Fougères.
Fief de la COSTARDAIS (27 j.), ou COUSTARDAIS, relevait des Acres.
Fief de la COUPRIERE (100 journaux), relevait du Bois-Guy.
Lieu noble de la COURBE, relevait du S allier (Guillotin de Corson, Grandes Seigneuries, I, p. 329).
Fief des COURBES; relevait de la Chaumois. La Grande (58 j.) et la Petite (5 j.). COURBE appartenaient aux Hospitalières de Saint-Nicolas de Fougères. — La Grande-Courbe fut vendue nationalement, le 3 juillet 1793, pour 24.400 livres ; la Petite-Courbe fut vendue nationalement, le 3 juillet 1793, pour 3.500 livres.
Fief de la CROSSONNAIS (42 journaux), relevait des Acres.
Village de DOHIN, relevait de Marigny.
Métairie de la GRANDE-FAVERIE, appartenait à l'Hospice Saint-Louis.
Métairie de la PETITE-FAVERIE (10 j. 1/2), appartenait aux pauvres de Parigné.
Lieu et métairie noble de la FAVERIE, relevaient du Bois-Guy.
Partie de la FAVERIE (40 journaux), relevait de Fougères.
Fief de la FORESTERIE (37 journaux), relevait de la Villegontier.
Fief de la GALODRIE (40 journaux), relevait du Bois-Guy.
Fief de la GONNELLE (120 journaux), relevait du Sollier.
Fief de la GRAVELAIS (37 journaux), relevait de la Villegontier.
Closerie de la GRAVELAIS (6 journaux), appartenait à la Fabrique de Parigné ; vendue nationalement, le 23 janvier 1793, pour 3.850 livres.
Fief de la GUÉNUSSONNIÈRE (60 journaux), relevait du Bois-Guy.
Terre noble de la HARLAYE, relevait de Fougères.
Fief du HAUT-PAYS, relevait du Prieuré de Villamée quant à la juridiction, et de Marigny la Chesnaye quant aux redevances. — Ce fief comprenait les Bayettes et Passilé, et fut donné au Mont Saint-Michel avec le fief de Villamée en 990.
Fief HERBRON (235 journaux), relevait de la Villegontier.
Métairie noble de la HURLAIS (60 journaux), relevait du Bois-Guy.
Fief et communs de LANDE-MAREL (150 journaux), relevait du Sollier.
Autre fief et village de LANDE-MAREL, relevait de Marigny.
Domaine du MATZ (300 journaux), relevait du Bois-Guy.
Masure du MATZ, relevait de la Tendrais. (Les Matz sont signalés dès le début du XIIIème siècle).
MESBUNEL, membre du fief de la Faverie, relevait de Fougères.
Fief et village de MÉZERETTE (88 journaux), relevait de Marigny.
Fief de la NONARDIÈRE ou NOLARDIÈRE (68 j.), relevait de la Villegontier.
Village des HAUT et BAS-PASSILLÉ, relevait de Marigny.
La Villa PASSILLÉ fut donnée en 990 au Mont Saint-Michel avec Villamée et le fief du Haut-Pays.
Fief noble de la PEIGNARDIÈRE (70 journaux), relevait des Acres.
Fief de la GRANDE et PETITE-PÉNAIS (50 journaux), relevait de la Villegontier.
Fief du PONT ou fief FRESLIN (70 journaux), relevait du Sollier.
Fief du ROCHER DE LA PERCHAIS, relevait de Fougères.
Fief de la TERROUAS, relevait de la Chaumois.
Fief de SÈEZ (87 journaux), relevait du Sollier.
Fief de VAUCELLES (120 journaux), relevait du Bois-Guy.
Fief de la VILLEGÉRARD (100 journaux), relevait du Bois-Guy.
La VILLE-BEDON, relevait de Marigny.

(Emile Pautrel).

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