Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PAROISSE DE PARIGNÉ

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Parigné"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Parochia de Parrigneio (1213).
Notes de l'annuaire de 1792 : Beaucoup de marais. Etang de Lande-Marel [Note : Non loin de Passillé — lieu très anciennement habité puisqu'en 990 un acte mentionne le don de la Villa Passillé au Mont Saint-Michel, et qu'il y a lieu de croire à un établissement gallo-romain en cet endroit. Il s'y trouve un marécage nommé : étang de Lande-Marel ou étang de Passillé ; contenant une cinquantaine d'hectares. — Il y avait là un moulin dont on voit encore quelques traces. — De vieilles légendes, rapportées par M. Dagnet, veulent que « l'ancien bourg de Parigné était à la place de l'étang, mais que la terre a effondré et englouti les personnes, les animaux et les choses... » (Bords du Couesnon, p. 17.) On entend encore parfois, continue la légende, le tintement des cloches enfouies dans l'étang. — M. Maupillé signale, comme l'Annuaire de 1792, sur l'étang de Lande-Marel, des îles flottantes de tourbe. — Au début du XXème siècle, l'étang est en grande partie desséché, couvert de roseaux et de bouleaux ; mais les fondrières y sont nombreuses, et lorsqu'on marche, tout le sol remue sur une grande surface.] ; prairies flottantes. La partie cultivée ne produit que seigle, sarrasin, avoine et chanvre.
Altitude : 160 mètres. — Superficie : 1.966 hectares.
Population : en 1792, 1.330 habitants ; en 1801, 1.135 ; en 1841, 1.324 ; en 1911, 1.118 ; en 1921, 1.046.
On a trouvé dans une carrière, près de Parigné, quelques rognons d'opale-feu qui auraient mérité d'être taillés. (Annuaire 1851, p. 118).

La Cure de Parigné était à l'Ordinaire. La totalité des dîmes appartenait au recteur-qui, en 1790, les estima 5.000 livres. Cette année-là, la municipalité les afferma 7.100 livres, à charge de payer en plus 400 livres de décimes, et d'acquitter une redevance de 32 boisseaux d'avoine, due à l'abbaye de Rillé, et pouvant valoir 120 livres.

En plus de cette redevance et des décimes, le recteur avait encore la charge de deux vicaires, et devait au Général de la paroisse 120 livres par an pour les réparations. Une rente de 135 livres avait été constituée par les sieur et dame de la Bouteillère-Lebouc, en faveur d'une école qui devait l'instruction gratuite aux pauvres. Les élèves aisés ne devaient pas payer plus de 10 s. par mois, sauf ceux qui apprenaient le latin, lesquels ne devaient pas payer plus de 20 sols par mois. Les pauvres de Parigné possédaient la métairie de la Petite-Faverie (revenu 200 livres), et une rente sur le petit Séminaire de Rennes.

Au début de 1791, il n'y avait à Parigné que deux prêtres en fonction, le poste de second vicaire étant alors vacant ; mais il s'y trouvait un prêtre réfugié chez sa mère, le digne abbé Sorrette, expulsé du collège de Rennes en janvier 1791, et futur martyr de la foi.

Le recteur, M. Patrice Guignette, et son vicaire, M. Michel Courtillé, refusèrent de prêter serment. Fut alors (8 mai 1791) élu curé constitutionnel de Parigné, l'ex-prieur de l'abbaye de Savigny, dom Louis-Marie Verdier. Il vint s'installer le 29 mai, au milieu de l'hostilité générale, à tel point que le recteur légitime qu'il venait chasser de son presbytère, et qui avait célébré la grand'messe dans la chapelle Saint-Roch, dut s'interposer pour calmer les esprits.

M. Guignette partit le 4 juin 1791 pour Bruz, sa paroisse natale, emmenant son vicaire. Mais ils semblent être revenus tous les deux, secrètement, au milieu de leurs paroissiens fidèles ; et, vers mai 1792, ils s'exilèrent tous deux à Jersey.

Le vicaire dut revenir d'assez bonne heure ; on a de lui un registre de baptêmes commençant à Pâques 1795 et finissant le 12 août 1797. Le 11 janvier 1800, M. Courtillé célèbre publiquement la messe à La Bazouge. Il y eut sermon et salut. On le retrouve exerçant à Landéan en 1801, à titre de vicaire d'office. Et, en 1803, il devint recteur de Saint-Christophe-des-Bois.

Le recteur revint de Jersey plus tard (avril 1797). Il put reparaître publiquement jusqu'au 18 fructidor an V (4 septembre 1797), puis il dut se cacher. En 1803, il fut réinstallé à Parigné.

D'autres prêtres fidèles séjournèrent dans cette paroisse pendant la Révolution : M. Sorrette, que nous avons mentionné plus haut. Ce saint prêtre célébra la fête de Pâques dans l'église de Parigné en 1795 ;

M. Jean Louvet, ou Louvel, curé (vicaire) de Domalain, originaire de Parigné, s'y était réfugié vers la fin de septembre 1791, un peu avant l'arrivée d'un intrus à Domalain. M. Louvet resta longtemps caché à Parigné ou dans le voisinage. Arrêté près de Montours, le 31 janvier 1795, il ne tarda pas à être libéré, par suite de la pacification; mais il fut arrêté de nouveau, près de Domalain, le 28 janvier 1799, s'évada de sa prison un mois plus tard, déguisé en femme, et devint recteur de Villamée en 1803 ;

M. Larcher (Jean-Michel), originaire de Louvigné. En 1797, il servit de vicaire à M. Guignette, et il lui succéda, en 1804, à la cure de Parigné. C'est ce M. Larcher que M. Guillotin de Corson présente à tort comme martyr de la foi. Il était frère du fameux chouan Larcher-Louvière dit Hoche. (Voir M. Piron, manuscrit, p. 303 et suiv.);

Quant au curé constitutionnel Verdier, il fut élu pour Betton le 18 septembre 1791. Selon M. le Curé de Saint-Brice-de-Landelle, il serait mort à Paris, secrétaire d'un personnage important. Il avait, comme vicaire constitutionnel, depuis le 24 juin 1791, un ex-religieux (Bernardin ou Cistercien) du nom de Prévost, qui fut élu curé de Parigné le 29 juillet 1792, à la place de Verdier. La municipalité, malgré la sommation du District, refusa de procéder à son installation. M. Prévost déguerpit lors du passage des Vendéens et ne revint pas. Il abdiqua, du reste, ses fonctions sacerdotales le 14 mars 1794.

L'église de Parigné, dédiée à la Sainte Vierge, est récente. Il reste de l'ancienne église les fenêtres de la nef (XIVème ou XVème siècle), et une petite porte, replacée dans le chœur, portant l'écusson des sires de Parigné. Dans la maçonnerie du presbytère, on a encastrée une pierre provenant de l'ancienne église ; elle est chargée de deux écussons, parti de Gaulay, parti du Tiercent [Note : René de Gaulay, seigneur du Bois-Guy, + 1561, était l'époux de Briaude du Tiercent, + 1555]. Les droits de prééminences dans l'église appartenaient au seigneur des Acres.

CHAPELLES.

1° Saint-Roch, au village de la SEYE, fondée en 1625, par les paroissiens, à l'occasion de la peste [Note : A la fin du XVIèm siècle (surtout de 1562 à 1565) et au XVIIème siècle (surtout de 1626 à 1640), la région fougeraise fut souvent ravagée par la peste et autres maladies contagieuses], et rebâtie en 1774. — Nous avons vu qu'on y officia pendant la Révolution. En 1796, on y célébra la messe de minuit à Noël. En exécution du voeu de 1625, la messe paroissiale se chante encore quelquefois dans la chapelle Saint-Roch, le dimanche dans l'octave de l'Assomption ; le sermon se donne du balcon. Aux Rogations et à la fête de saint Marc, la paroisse y vient en procession.

La chapelle renferme une antique statue de pierre « très gracieuse », de la Sainte Vierge assise et couronnée portant l'Enfant-Jésus, honorée sous le nom de N.-D. de Bonne Garde (Chan. MATHURIN). Elle fut trouvée, dit M. Guillotin de Corson, en creusant les fondations du choeur de l'église de Parigné. On voit aussi dans la chapelle deux statues de bois, celle de saint Sébastien et celle de saint Roch ; celle-ci fut enfouie en terre, ainsi que la cloche, pendant la Révolution, par un paroissien du nom de Tumoine, qui habitait la Terrouas, pour empêcher leur destruction. Un reliquaire en bois, de style Louis XIV renferme des reliques de saint Faustin.

2° Saint-Fiacre, aux ACRES (détruite). — M. Piron croit qu'on y officia aussi pendant la Révolution.

3° Saint-Martin, au BOIS-GUY, attenante au château.

4° Au SOLLIER (détruite).

5° A la TENDRAIS.

6° A la VILLEGONTIER (détruite).

(Emile Pautrel).

© Copyright - Tous droits réservés.