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L'ancienne subdélégation de Paimboeuf (1723-1737)

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Paimbœuf est une petite ville, dépendante du duché de Rais, située sur la rivière de Loire, à trois lieues de son embouchure, avec un port. C'est dans cette ville où sont les magasins des poudres pour les armements qui se font sur la Loire. Elle est sans communauté, ni droit d'envoyer aux Etats.

La subdélégation est composée de huit paroisses, qui occupent 16,650 arpens de terre, dont 8,500 sont labourables et produisent des froments, seigles et avoines ; 8,150 sont en non-valeur en landes, bruyères, ou sablés par mer ; on pourrait défricher les landes et bruyères.

Les paroisses de cette subdélégation sont passablement peuplées, par rapport à leur étendue. Elles renferment 1350 feux, qui font 6,750 personnes.

La récolte est presque toujours suffisante pour la subsistance du pays. Lorsque les habitants manquent de blé, ils en tirent de Basse-Bretagne par bateaux qui viennent au port de Pornic. Lorsqu'il y en a de superflu, on le vend aux habitants des paroisses voisines qui en manquent, et on les envoie à Nantes.

Le septier de froment, mesure de Paris, vaut actuellement 11 liv. ; — le seigle, 8 ; — l'orge, 7 ; — l'avoine, 5.

Il s'y recueille aussi des vins blancs, dont partie est consommée dans le pays et l'autre se débite en Bretagne. Il n'y a point de foin pour la nourriture des bestiaux du pays.

BESTIAUX. — Il s'y entretient 490 tant chevaux que juments, et 100 mulets ; les chevaux de 30 jusqu'à 120 liv., et les mulets de 60 jusqu'à 150 liv. On s'en sert pour les vendanges et pour porter les fumiers sur les terres ; — 630 bœufs, de 80 à 150 liv. la paire ; — 1,490 vaches, de 20 à 40 liv. ; — 1,910 moutons, de 30 s. à 4 liv. ; — 1,150 cochons, de 10 à 40 liv.

Ces bestiaux se vendent gras et maigres, dans neuf foires médiocres, qui sont fréquentées par les gens du pays, par les habitants de l'île de Noirmoutier qui viennent acheter des cochons, et par quelques marchands de Normandie.

MŒURS, INDUSTRIE, COMMERCE. — Les habitants sont laborieux, mais fiers et arrogants, particulièrement ceux de Paimbœuf et de la paroisse de la Plaine. Ils aiment tous la mer ; aussi sont-ils pour la plupart officiers, mariniers ou matelots.

Leur commerce est d'aller à la mer, et, lors des embarquements, d'emporter des pacotilles de marchandises,  particulièrement des vins, eau-de-vie et viande salée. Il n'y a aucune manufacture. Les paysans trafiquent entre eux sur leur bestiaux, et portent aux marchés des laines et autres denrées de leur cru.

(Mémoire sur la Bretagne, mst. in-folio. Cet ouvrage dresssé, sur la demande du contrôleur général, par un auteur qui ne s'est pas nommé, peut former cent pages d'impression grand in-8°. Il est question à l'art. NANTES, de Turpin Crissé de Sanzay, qui a siégé de 1723 à 1746. On y désigne aussi le maréchal d'Estrées, qui mourut en 1737, comme gouverneur de Nantes. Ainsi c'est de 1723 à 1737 que ce mémoire fut rédigé).

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