Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

CHRONOLOGIE DES ORDRES RELIGIEUX

  Retour page d'accueil   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Au Moyen Age, la floraison des ordres religieux et des congrégations monastiques est très abondante. Le Moyen Age est plus que les autres époques le temps des moines et des religieux.

Il s'agit, ici, d'une chronologie non exhaustive des ordres religieux ayant existé jusqu'au début du XVIIème siècle dans le monde (informations tirées du dictionnaire des Ordres Religieux et Militaires - 1769). Ces ordres religieux vivent selon des règles monastiques dont - la Règle de saint Basile, - la Règle de saint Augustin, - la Règle de saint Benoît - la Règle de saint François (voir les "Règles Religieuses").

 

L'an 310. Antoine (251-356) s'est d'abord établi dans le désert de Pispir, à l'Est du Nil, et y a acquis une grande réputation de sainteté. Cela lui attira des disciples. La Vie d'Antoine a été rédigée, aussitôt après sa mort, par l'évêque d'Alexandrie, saint Athanase. Les moines de Saint Antoine l'Ermite, sous l'autorité d'Amoun et Macaire (disciples d'Antoine), établis d'abord dans la Thébaïde, province d'Egypte au Mont Nitria (ou Nitrie), se sont étendus ensuite dans la Syrie et dans le reste de l'Egypte.

 

L'an 320. Les Tabennites, ou les moines des Monastères de Tabennes, institués par Saint Pacôme (vers 292-346), abbé dans la Thébaïde à Tabenne (ou Tabenissi), lieu situé dans une île du Nil. Cette institution se fit du vivant de Saint Antoine. Cette communauté attira de nombreux moines, au point que Pacôme dut fonder d'autres monastères. A sa mort, on comptait neuf d'hommes et deux de femmes.

 

L'an 363. Basile de Césarée naquit vers 329-330 à Césarée de Cappadoce en Asie Mineure. Les moines de Saint Basile, qu'il institua à Mataza, dans le Pont, se sont multipliés ensuite dans l'Eglise Grecque. Vers 370, Basile devint archevêque de Césarée et mourut en 379.

 

L'an 395. C'est, semble-t-il, au moment de son retour en Afrique à Thagaste (Souk-Ahras), en 387, qu'Augustin renonce à la vie mondaine. Les chanoines réguliers de Saint Augustin sont institués à Hippone dans la Numidie. On compte aussi les Ermites de ce Saint, institués d'abord auprès de Milan, de-là transférés en Afrique, et établis à Tagaste (Thagaste), et ensuite à Hippone, dans un jardin que l'Evêque Valere offrit. Augustin devint évêque d'Hippone en 396.

 

L'an 400. Les religieux du Mont-Carmel. On dit que ces religieux ont existé à cette époque, lorsqu'un essaim de moines de Saint Antoine, ayant embrassé la Règle de Saint-Basile sous la conduite de Jean, Patriarche de Jérusalem, se retira sur le Mont-Carmel dans la Palestine.

 

L'an 420. C'est vers 410 qu'un personnage, Honorat (décédé en 418), et son ami Caprais s'installent dans l'île de Lérina (aujourd'hui Saint-Honorat), au large de Cannes. Très vite, d'autres les rejoignent. Ils constituent la communauté des moines de Lerins, ou les religieux de Saint Honoré (ou Honorat), évêque d'Arles. Leur Règle était très dure : ils se joignirent par la suite avec les moines de Saint-Benoît. Lérins devient une pépinière d'évêques : - à Arles : Honorat lui-même de 426 à 428, puis Hilaire, de 430 à 449, et Césaire (décédé en 453); - à Riez : Maxime de 433 à 453 et Fauste de 462 à 485, - à Cimiez : Valérien de 439 à 451; - à Lyon : Eucher de 434 à 455; - à Troyes : Loup de 426 à 479.

 

L'an 529. Les Bénédictins ou les Moines Noires, tirent leur origine et leur Règle, de Saint Benoît leur fondateur. Saint Benoît est né vers 480 à Nurcie (Norcia) et décédé en 547 (il est enterré dans l'église Saint-Jean-Baptiste). Pendant trois ans, il vit comme un anachorète du désert, vêtu d'une peau de chèvre, dans la prière et le travail. La réputation de sainteté qu'il a acquise attire auprès de lui des disciples. Le premier monastère fut celui du Mont-Cassin (Cassino). On y trouvait aussi deux oratoires : l'un dédié à saint Jean-Baptiste, l'autre à saint Martin. Devant l'affluence des disciples, un deuxième monastère est édifié dans la petite ville voisine de Terracine. En 595, Saint Grégoire le Grand approuva leur Règle ("Règle de Saint-Benoît" rédigée à partir de 534 et corrigée à plusieurs reprises) dans un Concile tenu à Rome. Elle fut ensuite reçue par tous les moines d'Occident. On dit que cet Ordre s'était tellement multiplié et rendu illustre dans tout le monde chrétien, que dès le Concile de Constance, l'on comptait parmi ses religieux 55460 Saints, 35 Papes, 200 Cardinaux, 1164 Archevêques et 3512 Evêques.

 

L'an 565. Les moines de Saint Colomban (ou Columba). Columba est né vers 520 et entre au monastère de Killéany (où il est formé), puis il passe à Moville et à Clonard. Il établit des moines à Derry, Durrow et Kells (En Irlande). Il quitte ensuite l'Irlande pour l'Ecosse et s'installe, avec ses disciples, sur l'île de Hy (appelé aujourd'hui Iona) où il fonde un monastère vers 563. Columba meurt en 597. Un de ses disciples, Aidan, fondera en 635 un monastère dans l'îlot de Lindisfarne. Il y eut par la suite beaucoup de monastères de cet Ordre par toute l'Angleterre (à Whitby, Chester, Peterborough, Boston, ..). Saint Colomban est par contre né vers 540 en Irlande, d'une famille du Leinster, et se fait moine à Bangor d'Irlande sous la direction de l'abbé Congall. Il y reste près de vingt ans et, vers 575, décide de "pérégriner" avec quelques disciples. Cette pérégrination le conduit sur les côtes d'Armorique où il débarque dans la région de Cancale. Le roi Gontran lui offre de s'établir à Annegray (à l'intérieur des Vosges, dans la vallée du Breuchin), puis il se rend à Luxeuil (Lixovium) et fonde ensuite un troisième établissement, à Fontaines (dans le voisinage de Luxeuil). Il y reste près de vingt ans puis décide de partir en 610. En 611, il installe un monastère à Bregenz (à l'extrémité orientale du lac de Constance). Avec la protection du roi lombard Agilulf, il édifie en 614 une nouvelle abbaye à Bobbio (en Italie) où il meurt le 23 novembre 615.

 

L'an 763. Les clercs ou chanoines réguliers de Saint Chrodegand (archevêque de Metz, décédé en 766), réduits en communauté par ce Saint, sous une Règle presque toute tirée de celle de Saint Benoît, autant que la vie monastique pouvait convenir à des Clercs servant l'Eglise. Cette Règle fut appliquée par tous les chanoines, comme celle de Saint Benoît par les moines. Mais on lui substitua par la suite la Règle, ou peut-être le nom de la Règle de Saint-Augustin.

 

L'an 910. C'est le 11 septembre 909 (ou 910) que Guillaume le Pieux (duc d'Aquitaine et comte de Mâcon) fait donation de son domaine de Cluny à saint Pierre et à saint Paul (c'est-à-dire à l'Eglise romaine), pour qu'y soit établi un monastère bénédictin. Les territoires qu'il possédait avaient été rassemblés par son père, Bernard Plantevelue. Les chanoines de Cluny, furent institués ou réformés sous la Règle de Saint Benoît par l'Abbé Bernon (décédé en 926), et sous les auspices de Guillaume, duc d'Aquitaine et comte d'Auvergne, dans le village de Cluny, au diocèse de Mâcon, en Bourgogne. Odon (décédé en 942), propagateur de la réforme clunisienne, est le successeur de Bernon. Aimar, successeur d'Odon, poursuit le rayonnement de Cluny. Frappé de cécité en 948, Aimar désigne auprès de lui un coadjuteur en la personne de Mayeul qui dirige officiellement la maison à partir de 954 et jusqu'en 994. On trouve ensuite Odilon entre 994 et 1049, Hugues de 1049 à 1109, Pons de Melgueil, Pierre de Montboissier ou Pierre le Vénérable (de 1122 à 1157). L'Ordre de Cluny (à la tête duquel se trouve l'abbé de Cluny) est constitué par l'abbaye-mère et les prieurés clunisiens (monastères bénédictins) qui en dépendent. Au début du XIIème siècle, on compte de 1 000 à 1 100 prieurés clunisiens parmi lesquels 800 sont situés en France.

 

L'an 997. L'Ordre de Camaldoli (situé près d'Arezzo), fut institué par Saint Romuald (issu de la famille ducale de Ravenne), abbé qui mourut en 1027 à 120 ans dont il en avait passé 20 dans le monde, 3 dans un monastère et 96 dans un désert. Ces successeurs furent Landulf (abbé de Fonte Avellana) et Pierre Damien (en 1043). Ce dernier fut nommé cardinal-évêque d'Ostie en 1057 par le Pape Etienne IX. Cet Ordre fut approuvé en 1073, par Alexandre II.

 

L'an 1060. L'Ordre des moines de Vallombreuse, au diocèse de Florence dans la Toscane, institué par Saint Jean Gualbert, originaire de Florence.

 

L'an 1063. Diverses congrégations de chanoines réformés, vivants sous la Règle de Saint-Augustin, apportée, dit-on, de Jérusalem par Arnolfe, pour des Clercs vivants en commun et approuvée par le Pape Alexandre II dans le Concile Général de Latran.

 

L'an 1076. L'Ordre des religieux de Grandmont, institué par Etienne, fils du vicomte de Thiers, qui après avoir pratiqué l'anachorétisme en Calabre, revint dans son pays et se retira dans la solitude, près de Grandmont. C'était un homme de qualité et d'une admirable sainteté. L'ordre ou la "fraternité" de Grandmont se diffusa en France et en Angleterre.

 

L'an 1086. L'Ordre des Chartreux, établi par Saint Hugues (Hugues Ier), évêque de Grenoble, à la sollicitation de Saint Bruno, natif de Cologne (vers 1030). Saint Bruno se fait donner le domaine de la Chartreuse par l'abbé de La Chaise-Dieu, Seguin, qui va le conseiller, ainsi que par les seigneurs laïcs qui y ont des droits. En 1089 ou 1900, Bruno est appelé à Rome par le Pape Urbain II. Bruno est alors remplacé par le prieur Landuin. Bruno décède en 1101, après avoir fonder en 1091 une seconde Maison à Santa Maria della Torre, en Calabre. Urbain II confirma l'institut de ces nouveaux solitaires, qui n'ont jamais eu besoin de réforme, parce qu'ils ont su se contenir dans la retraite et y vivre dans la prière, le silence et le travail. Cette constante et merveilleuse régularité a valu à cet Ordre une exception qui aurait de quoi flatter les religieux qui le composent, s'ils étaient sensibles à d'autres gloire qu'à celle de Dieu. Le Pape Martin IV, en défendant aux Religieux Mendiants de se transférer de leur Ordre dans un autre, sans les dispenses nécessaires du Pape, le leur permet si c'est pour se faire Chartreux. Vers 1360, les établissements sont au nombre de 107. D'autres se créent : en Angleterre (à Hull en 1378, à Coventry en 1381), en Germanie (à Isernach en 1370, à Nuremberg en 1380, à Danzig en 1381, à Hildesheim en 1387, Francfort-sur-Oder, Rostock, Berne, Strasbourg), aux Pays-Bas (à Utrecht, à Amsterdam), en France (à Champmol en 1383, à Rouen en 1384, à Clermont vers 1392). Vers 1500, l'Ordre compte près de 200 établissements.

 

L'an 1090. La Congrégation d'Arrouaise.

 

Vers l'an 1090. La Congrégation de Marbach qui comptera près de 300 établissements, en 1094.

 

L'an 1095. L'Ordre des Religieux (ou Hospitaliers) de Saint Antoine de Viennois (ou les Antonins), fut institué par Gaston, gentilhomme du Viennois. Lui et son fils Gerin, avec huit compagnons qu'ils se choisirent, se consacrèrent au service des pauvres malades et surtout à ceux qui étaient attaqués d'un mal alors fort commun et qu'on nommait le "Feu Sacré".

 

L'an 1098. Les moines de Cîteaux, furent institués par Saint Robert (Robert de Molesme, né en 1028 dans une famille noble de Champagne), abbé de Molesme, dans le diocèse de Châlons en Bourgogne, sous les auspices de Hugues, archevêque de Lyon, et de Vaultier, évêque de Châlons. D'abord moine à Moûtier-la-Celle (près de Troyes), puis à Saint-Michel de Tonnerre, dont il devient abbé, Robert résigne sa charge en 1071 pour créer un petit groupes d'ermites dans la forêt de Collan. Il transfère sa communauté de moines dans le bois de Molesme, en 1075. Au départ de Robert, c'est Aubry qui prend la tête de la communauté de Molesme, puis Etienne Harding (de 1109 à 1133). Suite à un don fait par le vicomte de Beaune d'un petit domaine (appelé Cistels) au milieu des bois et des marécages, sis au Sud de Dijon entre Saint-Jean-de-Losne et Nuits-Saint-Georges, Robert et certains de ses disciples s'y installent officiellement le 21 mars 1098 et y construisent un monastère très vite dénommé Cîteaux. La fondation de Cîteaux est confirmée et approuvée par le Pape Pascal II. Les Papes ont enrichi cet Ordre de plusieurs privilèges, et Saint Bernard, abbé de Clairvaux, en a fait la gloire et l'ornement. Un essaimage important a lieu : l'abbaye de La Ferté (en 1113), Pontigny (en 1114), Clairvaux et Morimond (en 1115), Preuilly (en 1118), La Cour-Dieu et Bonnevaux (en 1119), L'Aumône (en 1121). En 1133, l'Ordre compte environ 70 établissements, répartis en Champagne, Bourgogne, Franche-Comté, Alpes, ainsi qu'en Allemagne, en Italie et en Angleterre (douze d'entre eux sont des dépendances immédiates de Cîteaux). En 1200, l'Ordre comprend plus de 530 abbayes. Saint Bernard (fils du seigneur de Fontaine et d'Aleth de Montbard), né en 1090 et moine novice en 1112, tient une place exceptionnelle dans l'histoire cistercienne du XIIème siècle. 

 

L'an 1104. Les Hospitaliers ou les Joannites, appelés aujourd'hui les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem ou de Malte. L'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem est fondé à l'hôpital Saint-Jean par des chevaliers dirigés d'abord par le grand-maître Gérard (en 1120), puis Raymond du Puy (de 1120 à 1160). Cet Ordre devient un ordre militaire en 1198. A noter que l'Ordre des Chevaliers Porte-Glaive est fondé en Germanie en 1202.

 

L'an 1107. Les chanoines réguliers de la Congrégation de Saint Ruf d'Avignon, instituée sous la Règle de Saint Augustin, par Saint Ruf, archevêque de Lyon, dans la ville de Valence en Dauphiné, où a toujours été la première maison de ces chanoines. Cette congrégation apparaît d'ailleurs, semble-t-il, dès 1039 et regroupera plus tard près de 1 100 collégiales particulièrement en Provence et dans la vallée du Rhône.

 

L'an 1110. La Congrégation de Saint-Victor de Paris est fondée en 1110 par Guillaume de Champeaux.

 

L'an 1117. L'Ordre de Fontevrault, fut institué par Robert d'Arbrissel, théologien de Paris, et grand ami de Saint Bernard. Fontevrault est dans le diocèse de Poitiers.

 

L'an 1118-1119. L'Ordre des Templiers est né lorsque huit chevaliers, entraînés par Hugues de Payns, décidèrent de former une communauté dont les membres s'engageraient à pratiquer l'obéissance, la pauvreté, la chasteté et à protéger et escorter les pèlerins. L'Ordre des Templiers, ou Chevalière du Temple, est ainsi nommé, parce que le Roi de Jérusalem les avait logés proche du lieu où était autrefois le Temple du seigneur (ou le Temple de Salomon). Ils furent institués sous le Règne de Baudouin II, roi de Jérusalem, afin de prendre la défense des pèlerins qui allaient visiter les saints lieux.

 

L'an 1120. L'Ordre des chanoines réguliers de Prémontré, fut institué par Saint Norbert (né vers 1080 et fils du comte de Xanten), le plus célèbre prédicateur de son temps et qui fut ensuite évêque de Magdebourg en Allemagne, en 1126. Il les fonda dans le diocèse de Laon, sous la Règle de Saint Augustin. Sous son impulsion, plusieurs collégiales furent implantées (La Grâce-Dieu, Jéricho, Saint Martin de Laon, ...). Après sa mort, en 1134, l'ordre continua à se développer au point de compter 614 monastères et des dizaines de milliers de religieux répartis en France, en Allemagne, en Hongrie, en Pologne, en Angleterre, en Espagne, en Italie, etc.

 

L'an 1124. Le monastère du Mont de la Vierge, fut fondé par Guillaume de Verceil, ermite, dans le royaume de Naples. La congrégation du Mont de la Vierge a été mise par le Pape Alexandre III sous la Règle de Saint Benoît.

 

L'an 1152. Les Ermites de Saint Guillaume ont été fondés par Guillaume Duc d'Aquitaine et Comte de Poitou, sous la Règle de Saint Benoît, et approuvés par le Pape Innocent IV. On les appelait à Paris les Blancs Manteaux.

 

L'an 1148. La Congrégation des Gilbertins. C'est une congrégation de bénédictins instituée par Gilbert Sempingan (ou de Sempringham), dans le diocèse de Lincolne en 1131 ou 1148 et qui fut approuvée par le Pape Eugène III.

 

L'an 1170. Les Béguines (ou Beghards pour les hommes). Ces femmes, les Béguines, réunies en communauté ou congrégation, étaient à la recherche d'une vie spirituelle mais n'étaient pas attirées par les abbayes moniales et de chanoinesses. Elles avaient été réunies pour certaines par des ecclésiastiques, comme le prédicateur Foulque de Neuilly vers 1210-1220. Vers 1400, on trouve des béguinages dans presque toutes les contrées d'Europe (principalement en Flandre, dans le nord de la France, au Pays-Bas et en Rhénanie).

 

L'an 1196. Les Humiliés, furent fondés par quelques personnes de qualité de Milan, qui après avoir été chassés de leur Patrie, furent rétablis par l'Empereur Henri V, l'an 1196. Cette congrégation fut approuvée par le Pape Innocent III en 1200 sous la Règle de Saint Benoît, mais Pie V l'abolit pour avoir été convaincue d'avoir attenté à la vie de Saint Charles Borromée en 1570. Il ne faut pas au reste confondre ces Humiliés avec ceux qu'Innocent III condamna comme hérétiques.

 

L'an 1197. L'Ordre des Religieux de la Trinité pour la rédemption des Captifs, fut institué par Saint Jean de Matha, docteur en théologie, de Paris, et par Saint Félix de Valois dans le diocèse de Meaux, où est la première maison de cet Ordre appelée Cerfroid, quoique le Général demeure ordinairement chez les Mathurins de Paris. Innocent III approuva cet Ordre en 1209.

 

L'an 1198. L'ordre des chevaliers du Saint-Esprit de Montpellier, fut institué par Guy fils de Guillaume, seigneur de cette ville. Le fondateur y fit bâtir un magnifique Hôpital auquel il donna le nom de Saint-Esprit. Sa piété lui attira des disciples et des imitateurs. Le Pape Innocent III approuva ce nouvel Ordre d'Hospitaliers, et fit même venir Guy à Rome pour lui donner la direction de l'hôpital Sainte Marie in Saxia, qu'on appelle l'Hôpital du Saint-Esprit. Ces deux hôpitaux de Rome et de Montpellier, servis par des Chevaliers qui étaient nobles, se sont souvent disputés l'honneur de la grande Maîtrise. Le Pape pour terminer ces différends, partagea la supériorité de cet Ordre. Il y avait un Grand-Maître à Rome, et un autre à Montpellier. Mais cet Ordre tomba ensuite dans une extrême décadence : les biens et les Commanderies qui y étaient attachés, l'ont empêché de périr entièrement. On l'a relevé vers le milieu du XVIIIème siècle et il était composé alors de Chanoines réguliers de Saint Augustin, auxquels tous les bénéfices et Commanderies de l'Ordre étaient spécialement affectés. 

 

L'an 1203. L'Ordre des Religieux du Mont-Dieu, suivant la Règle de Saint-Augustin, fut fondé en Allemagne dans le diocèse de Spire, par Alexandre, archevêque de Magdebourg, et confirmé par Innocent III.

 

L'an 1205. En 1185, un croisé, originaire de l'Italie, Berthold de Calabre, avait fondé en Orient un établissement auprès de la grotte du prophète Elie sur le Mont Carmel. Les Carmes, qui vivaient séparés depuis longtemps dans les solitudes du Mont-Carmel, se réunirent du temps d'Alexandre III. Albert, patriarche de Jérusalem, vers l'an 1205, leur donna une Règle tirée en grande partie de celle de Saint Basile. Elle fut approuvée par Honorius III en 1226. En 1247, à la demande de Simon Stock, le pape Innocent IV fit entrer l'Ordre des frères de la Bienheureuse Vierge Marie du mont Carmel, les Carmes, dans la famille des mendiants. Honorius IV fit aussi quelques changement dans leur manière de s'habiller. On vit de ces religieux en France vers l'an 1264.

 

 L'an 1208. Les Franciscains ou Cordeliers, qu'on appelle aussi les Frères Mineurs, doivent leur institution à Saint François d'Assise, qui les a surtout engagés à une exacte et rigoureuse profession de pauvreté. Jean Bernardone, de son vrai nom, est né à Assise en 1181 ou 1182. Ce Ordre qui fut approuvé dans le quatrième Concile de Latran par Innocent III et puis par Honorius III, est au XVIIIème siècle composé de plusieurs familles qui servent l'Eglise. La plus nombreuse est la Famille des Observantins qu'on nomme Cordeliers, parce qu'ils sont ceints d'une corde. Il y en a de deux espèces : les uns sont les Conventuels de la grande Observance, à qui il est permis de posséder des immeubles, les autres sont les Religieux de l'étroite Observance, qui font profession d'une pauvreté absolue, et qui ne peuvent rien posséder.

 

L'an 1211. La Congrégation des Croisiers est fondée en 1211 à l'initiative d'un chanoine liégeois, Théodore de Celles. 

 

L'an 1212. Les Religieuses de Sainte Claire, furent instituées par Saint François d'Assise en l'Eglise de Saint Damien, et mises ensuite par le même Saint, sous la conduite d'une fille d'Assise appelée Claire Offreduccio, d'un mérite et d'une vertu sublime. Les premières religieuses s'établirent à Saint-Damien (couvent des Pauvres Dames d'Assise). Les religieuses de cet Ordre qui ont conservé la Règle dans sa première austérité, ont été appelées Damienes ou Clairistes (ou Claristes). Celles au contraire qui ont accepté la "mitigation" que le Pape Urbain VIII fit de leur Règle, ont été appelées Urbanistes.

 

L'an 1212. L'Ordre des Religieux du Val-des-Ecoliers, dans le diocèse de Langres, fut commencé par Guillaume, qui après avoir fort bien étudié à Paris, se retira dans la Bourgogne, où il enseigna quelques temps. Enfin dégoûté du monde, il se confina avec quelques-uns de ses disciples dans ce désert, sous l'autorité de Guillaume, évêque de Langres.

 

L'an 1213. L'Ordre des Religieux du Val-des-Choux, dans le diocèse de Langres. Ce monastère fut fondé par Viard, sous la Règle de Cîteaux.

 

L'an 1215. Les Dominicains ou Frères Prêcheurs, qu'on nomma Jacobins, à cause de la Maison qu'ils avaient à Paris au haut de la rue Saint Jacques, sont venus pour le service de l'Eglise dans le même temps que les Franciscains. Ils tirent leur origine de Saint Dominique, qui les établit d'abord en l'église Saint-Romain de Toulouse, puis à Paris et à Bologne vers 1217. On sait que ce saint fit des merveilles contre les hérétiques, entre autre les Cathares. Dominique de Guzman est né vers 1170 et devient chanoine du Chapitre de la cathédrale d'Osma en 1196 ou 1197. Innocent III confirma cet Ordre dans le IV Concile de Latran en 1215. Honorius III l'honora encore de son approbation. En 1221, les couvents sont répartis en huit provinces : Rome, la Lombardie, la Provence, la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne et la Hongrie. Quatre autres sont ajoutés en 1228 : la Terre Sainte, la Grèce, la Pologne et la Dacie (Scandinavie). Le 6 août 1221, lorsque meurt Dominique à Bologne, l'Ordre compte près de 500 frères et une centaine de religieuses.

 

L'an 1216. Les Religieux de Sainte Croix. Il y en a plusieurs Familles. Quelques-uns disent que ces Religieux sont dans l'Eglise dès l'époque du Pape Clet. D'autres en rapportent l'origine à un Ciriaque qui montra à Sainte Hélène Mère de Constantin, le lieu où la Croix de Notre-Seigneur Jésus Christ était cachée. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'on connaissait ces religieux en Italie avant l'an 1160, puisque le Pape Alexandre III les a honoré de plusieurs privilèges, et qu'il s'est souvent retiré chez eux, quand il se dérobait à la violence de Frédéric Barbe-Rousse. Mais ces religieux ne se sont établis en France, en Flandre et en Allemagne, que vers l'an 1216. Innocent IV, confirma cet Ordre sous la Règle de Saint Augustin. Le Chef de l'Ordre demeure à Hui sur la Meuse dans le diocèse de Liège. Les chanoines de la Congrégation de France se sont opposés quelquefois, mais en vain, à ce que les religieux de Sainte Croix se qualifient Chanoines réguliers de Saint Augustin, à l'effet de jouir des avantages de l'association par rapport aux bénéfices dépendants des différentes Congrégations de Chanoines militants sous la Règle de Saint Augustin. La Congrégation de France a formé aussi quelquefois la même opposition envers les Mathurins, les Réguliers de Saint Ruf et autres, mais avec aussi peu de succès.

 

L'an 1215. Les Ermites de Saint Paul, furent institués à Bude en Hongrie, par Eusèbe, archevêque de Strigonie, fut le modèle de Saint Paul premier ermite.

 

L'an 1218. L'Ordre de la Merci (ou Ordre de la Mercie), fut institué à Barcelone, pour la délivrance des Chrétiens captifs des Sarrasins, d'entre les mains des Infidèles, par Jacques Roi d'Aragon, suivant le Conseil de Saint Raimond de Pegnafort, et de Saint Pierre de Nolasque. Il fut approuvé en 1236 par Grégoire IX sous la Règle de Saint Augustin.

 

L'an 1221. Les Religieux du Tiers-Ordre de Saint François. Cet Ordre comprend non seulement les Religieux qui vivent dans les cloîtres de Saint François d'Assise, mais encore plusieurs personnes de l'un et de l'autre sexe qui vivent dans le monde.

 

L'an 1231. Les Sylvestrins de Monte Fano (ou bénédictins bleus). Sylvestre Gazzolino (ou Gonzolin), chanoine d'Ofma puis ermite, commença cette Congrégation sous la Règle de Saint Augustin.

 

L'an 1231. Les Chanoines de Saint Marc. Cette Congrégation fut approuvée par Innocent III et par Grégoire IX en 1231. On les nomme de Saint Marc, à cause de l'Eglise de ce nom qu'ils ont à Mantoue, ou bien d'une certaine tradition qui porte qu'ils ont été institués par Saint Marc.

 

L'an 1233. L'Ordre des Servites s'est constitué à Florence en 1333 comme une confrérie consacrée au culte de la Vierge. Les Servites furent déclarés Mendiants en 1424 par Martin V.

 

L'an 1251. Les Augustins de la Pénitence, commencèrent à Marseille par l'ordre du Pape Innocent IV. Cette Congrégation après s'être fort répandue par la France et par l'Italie, fut réunie par Alexandre IV à l'Ordre des Ermites de Saint Augustin.

 

L'an 1270. Les Célestins furent institués par Pierre d'Isern, qui embrassa la vie des Ermites sur le Mont Murrhon proche de Sulmone. Il fut fait Pape en 1294 et fut nommé Célestin. C'est de-là qu'on a appelé ces Religieux, qu'on nommait auparavant, les Religieux de la Congrégation de Saint Damien. Grégoire X confirma cette Institution. Ce que fit pareillement Saint Pierre Célestin, quand il fut devenu Pape. Ils suivent la Règle de Saint Augustin.

 

L'an 1276. Les Augustins ou les Ermites de Saint Augustin, rétablirent cette institution de Saint Augustin, qui était presque entièrement éteinte. Cela se fit sous le Pontificat d'Innocent III vers l'époque du quatrième Concile Général de Latran. Cette entreprise fut plus perfectionnée vers l'an 1276 et on y remit encore la main sous le Pontificat de Grégoire XII vers l'an 1406.

 

L'an 1313. La Congrégation du Mont Oliver (Monte Oliveto) doit son origine à un noble de Sienne, nommé Bernard Ptolomée (ou Tolomei), qui recouvra la vue par l'invocation de la Sainte Vierge, à laquelle il avait une singulière dévotion. Il se retira avec plusieurs de ses amis sur le Mont Oliver, où il embrassa une manière de vivre très dure et très pénitente sous la Règle de Saint Benoît que Jean XXII leur donna. Cet Ordre fut approuvé par Urbain V en 1370. La réforme olivétaine s'était étendue à l'Italie vers 1370 lorsque des moines siennois avaient été envoyés à Subiaco et au Mont-Cassin à la demande du Pape Urbain V.

 

L'an 1363. L'ordre des Religieuses de Sainte Brigitte de Suède (1303-1373), fille du Roi du Danemark, et veuve d'Ulphon, prince suédois. Cette princesse fort élevée par ses révélations, et célèbre par ses pèlerinages, ne prit point l'habit de Religieuse, mais elle fit une Règle excellente qui tient beaucoup de la Règle de Saint Basile, et de la Règle de Saint Augustin. Urbain V approuva cette Règle en 1370.

 

L'an 1367. Les Jésuates, sont ainsi nommés, parce qu'ils faisaient profession de prononcer souvent le saint Nom de Jésus. Ils furent institués à Sienne dans la Toscane par un homme de Qualité, nommé Jean Colombin (ou Colombini), vers l'an 1355-1360, pour le service des malades. Ils suivent la Règle de Saint Augustin, mais cette institution ne fut approuvée qu'en 1367 par Urbain V. On leur a permis par la suite de parvenir à la Prêtrise.

 

L'an 1374. Les Jeronimites ou les Moines de Saint Jérôme, furent institués par Pierre Ferrand Espagnol, et par son compagnon P. Romain qui embrassèrent la Règle de Saint Augustin. Grégoire XI approuva cette institution en 1374. La Maison qui est chef de l'Ordre, est sainte Marie de Guadalupe, dans le diocèse de Tolède. Il se sépara de cet Ordre en 1425, la Congrégation de Saint Isidore, par les soins de Loup Olmed, qui lui donna une Règle tirée des Ecrits de Saint Jérôme. Mais Philippe II, roi d'Espagne les réunit.

 

L'an 1376. Les Frères de la vie commune (et les Soeurs de la vie commune), furent institués par un docteur de Paris, nommé Gérard Groote (né à Deventer en 1340 et décédé en 1384), qui était Chanoine d'Utrecht et d'Aix-la-Chapelle. Les Frères sont indistinctement des clercs ou des laïcs. Grégoire XI approuva cette institution. Son oeuvre est poursuivi par Florent Radewin (décédé en 1400). Ils avaient des Ecoles très célèbres en Flandre et en Allemagne, qui étaient en partie occupées par les Protestants, et en partie par les Pères Jésuites, et autres Religieux. Des communautés se créent à Horn (en 1385), à Amersfoort (en 1395), Almelo (vers 1395), à Zwolle (en 1396). Vers 1401, les Frères étaient au nombre de 1400 à 1450. Des établissements sont créés en Hollande (Delft, Groningue) en Allemagne (Munster, Magdebourg), à Louvain, Cassel et Bruxelles. 

 

L'an 1380. Les Ermites de Saint Jérôme en Italie, furent institués par B. Pierre Gambacurta, gentilhomme de Pise. Ils vivaient du travail de leurs mains et du surplus, ils en nourrissaient les pauvres. Ils ne faisaient point d'abord de voeux, mais par l'autorité de Pie V, ils se lièrent par des voeux et commencèrent à se se jeter dans l'étude et à se mêler de la prédication.

 

L'an 1380. La Congrégation Fésulane de Saint Jérôme. Cette Congrégation de mendiants fut commencée en 1380 par le B. Charles, fils d'Antoine, comte de Mont-Gravelle dans la Romandiole, non loin de Florence, et approuvée en 1405, par Innocent VII.

 

L'an 1395. La Congrégation Frisonnaire ou de Latran fut instituée par Barthélemy Colone, noble Romain, qui rétablit à cette époque, la discipline de l'Ordre de Saint-Augustin dans un monastère de Sainte Marie à Luque, ville de la Toscane. Ce rétablissement se répandit dans toute l'Italie, et ces Religieux furent nommés "la Congrégation de Latran", à cause de l'Eglise de Latran, où furent rétablis ces chanoines réguliers par Eugène IV et que Sixte IV sécularisa ensuite.

 

L'an 1480. La Congrégation de Sainte Justine (ou cassinienne), ou du Mont Cassin, fut instituée à Padoue. Grégoire XII mit à la tête de cette réformation Louis Barbe, vénitien, qui rétablit par toute l'Italie l'Ordre de Saint Benoît, extrêmement déchu. On la nomma aussi Réformation Cassinensis, parce qu'elle s'établit au Mont Cassin avec plus de zèle et de pureté qu'ailleurs.

 

L'an 1480. La Congrégation des chanoines réguliers de Saint Sauveur ou des Scopetins, fut instituée proche de Sienne par Etienne de Sienne, de l'Ordre des Ermites de Saint Augustin, qui par le commandement de Grégoire XII fut fait Chanoine régulier. On les nomme vulgairement Scopetins, à cause de l'Eglise de Saint Donat de Scopeto à Florence, que Martin V unit à l'Eglise de Saint Sauveur. La Congrégation des Chanoines réguliers du Saint Esprit fut instituée à Venise par Gabriel de Spolette.

 

L'an 1419. Les Observantins ou Observants sont des Cordeliers, qui s'attachent plus étroitement à suivre l'esprit de pauvreté de Saint François d'Assise. On les nomme pour cela les Franciscains de l'Etroite Observance, dont Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) aidé de Jean de Capistran (1385-1456), est l'auteur. En 1443, les Observants sont divisés en deux groupes : les Cismontains et les Transmontains.

 

L'an 1425. La Congrégation des Religieux de Saint Bernard, fut formée en Espagne par Martin Vasga, moine de Cîteaux, qui avec douze de ses confrères se retira au Mont de Sion, proche de Tolède, et y rétablit avec l'approbation de Martin V, le premier esprit de l'Ordre de Saint Bernard.

 

L'an 1429. La Congrégation des Moines de Bursfeld, a commencé dans le monastère de Saint Mathias à Trève. Jean Rodius ou Rode (1358-1439), abbé de ce monastère, ayant été fait par le Concile de Constance, Visiteur Général de l'Ordre de Saint Benoît dans l'Allemagne, fut le premier qui réforma son établissement en 1429. Les décrets de cette réformation furent mis en exécution par Jean Déderoth dans le monastère de Bursfeld en 1425. Bursfeld est un petit monastère dans le diocèse de Mayence, et dont l'Allemagne et la Flandre ont pris la réforme. Jean de Hagen, successeur de Déderoth, décida en 1446 de regrouper les monastères ainsi réformés (il y en aura 36 en 1469) en une Congrégation dite de Bursfeld.

 

L'an 1432. Les Carmes mitigés ou les Billettes. Eugène IV adoucit l'extrême austérité de leur Règle. On les nomme, à Paris, les Billettes.

 

L'an 1433. La Congrégation de Saint Ambroise, sous la Règle de Saint Augustin, parut à Milan sous le Pape Eugène IV.

 

L'an 1435. Les Minimes, dont la vie est un carême continuel, ont pour auteur de leur Ordre Saint François de Paule, calabrais. Le Pape Eugène IV approuva ce Ordre, sous le nom d'Ermites de Saint Françoise d'Assise. Sixte IV le confirma en 1437. Et Alexandre VI ordonna qu'ils seraient nommés les Ermites de l'Ordre des Minimes.

 

L'an 1444. Les Augustins de la Congrégation de Lombardie, furent institués par Grégoire Rocchius, de Pavie, et par Grégoire de Crémone. Cette Congrégation est illustre entre les Congrégations réformées de Saint Augustin.

 

L'an 1484. Les Barnabites ou les Apostoliques, sont des Clercs réguliers, qui furent institués par Innocent VIII et qui font remonter leur origine à Saint Barnabé.

 

L'an 1493. Les Pénitentes ou les Repenties, c'est-à-dire, quelques femmes de mauvaise vie de Paris, commencèrent à cette époque à se convertir, et à faire une profession déclarée de pénitence et d'austérité, touchées par les puissantes exhortations du Père Jean Tisserand, cordelier.

 

L'an 1498. Les Religieuses de l'Annonciation de la Sainte Vierge, commencèrent à Bourges par les soins de la B. Jeanne, fille de Louis XI, après que son mariage avec Louis XII fut déclaré nul. Le Pape Alexandre VI et plusieurs autres Papes ont approuvé cette institution.

 

L'an 1524. Les Théatins furent institués par Jean Pierre Caraffe, évêque de Thèate, ou Cièti, qui depuis fut Pape sous le nom de Paul IV. Ils furent d'abord clercs réguliers, puis ils firent les voeux ordinaires, auxquels ils ajoutèrent le voeu de non seulement de ne rien posséder, mais même de ne pas mendier et de vivre précisément des aumônes qu'on leur présentait volontiers.

 

L'an 1525. Les Capucins, ainsi nommés à cause de leur capuce pointu, furent institués à Pise, par Mathieu Bassius, cordelier Observantin, divinement inspiré dans cette entreprise.

 

L'an 1531. Les Somasques, ainsi nommés du lieu où ils furent institués par Jérôme Emilien, sénateur de Venise. On les appelle clercs réguliers. Ils s'engagent à donner une bonne éducation aux orphelins. On les nomma d'abord clercs réguliers de Sainte Majole de Pavie, parce que ce fut là que cette Congrégation eut son premier Collège. En 1540, Paul III approuva cette Congrégation et Pie V leur accorda la permission de faire les voeux monastiques.

 

L'an 1532. Les Recollets composent une Congrégation, dans la Règle de l'étroite Observance de Saint François, qui fait profession de suivre plus à la lettre, que les autres congrégations réformées, la Règle des Observantins selon les constitutions des Papes Nicolas III et Clément V. Ils y ajoutent encore quelques Règlements particuliers. En 1532, Clément VII se fit un grand plaisir d'approuver cette nouvelle institution.

 

L'an 1533. Les Barnabites de Saint Paul, furent institués à Milan, sous le nom de Congrégation des Clercs réguliers, par Jacques Antoine Morigia, à la sollicitation de Serazin Firman. Clément VII approuva cette Congrégation qui fait une particulière profession de former la vie des Chrétiens sur la doctrine des Epîtres de Saint Paul. Comme ils s'établirent premièrement dans l'Eglise de Saint Barnabé de Milan, ils ont été nommés Barnabites.

 

L'an 1568. Les Carmes Déchaux et les Carmélites doivent leur institution à Sainte Thérèse d'Avila, fille de qualité d'Espagne. Leur premier établissement se fit auprès d'Avila, où l'Eglise a vu avec joie renaître l'ancienne austérité de cet Ordre.

 

L'an 1571. Les Pères de la Doctrine Chrétienne furent établis par une constitution de Pie V qui les engage particulièrement à catéchiser les enfants et les autres Fidèles.

 

L'an 1572. Les Pères de la Charité, ou de Jean de Dieu, furent institués par le B. Jean, portugais, en 1538 à Grenade. Mais cette institution ne fut confirmée qu'en 1572. Leur destination est d'avoir, soin des pauvres malades, et quant au corps, et quant à l'âme. Ils s'acquittent de ce devoir avec beaucoup d'édification. Paul V les mit en Règle, leur fit faire des voeux, et ils eurent en charge de prendre soin des malades.

 

L'an 1577. Les Feuillants et les Feuillantines furent institués par Jean Barreria, abbé de l'Ordre de Cîteaux dans le diocèse alors de Toulouse, puis de Rieux, pour faire revivre le premier esprit de Saint Benoît et de Saint Bernard. Ils ne mangent point de viande et au commencement ils ne buvaient point de vin. En 1586, le Pape approuva cette Congrégation.

 

L'an 1579. Les Religieux de Saint Basile, en Occident, ne sont connus qu'en Italie, en Sicile et en Espagne, où Grégoire XIII a établi cette Congrégation, qui a pris sa naissance en Orient, dès les premiers siècles de l'Eglise et de tous les monastères ce Pape en a fait une Congrégation sous un seul Abbé.

 

L'an 1588. Les Clercs Mineurs, sont des Réguliers, institués par Augustin Adorne, prêtre de Gennes et qui font les trois voeux des Religieux. Le Pape Sixte V approuva cette Congrégation.

 

L'an 1595. Les Augustins Déchaussés est une Congrégation de l'Ordre de Saint Augustin que Clément VIII approuva en 1595. Les Trinitaires Déchaussés de la Rédemption des Captifs, professent la Règle primitive de leur Ordre et forment une Congrégation que Clément VIII confirma.

 

L'an 1608. Les Jacobins Réformés ou les Dominicains Réformés est une Congrégation commencée en France par Jean Michaelis, et qui s'est séparée des autres monastères de cet Ordre par l'autorité de Paul V. Le Général des Dominicains mit à la tête de cette réformation, le même Jean Michaelis.

 

L'an 1610. Les Religieuses de la Visitation, de la Sainte Vierge, ont commencé par la piété de plusieurs saintes Femmes, dont la première était la bienheureuse Jeanne Françoise Frémiot. Pour honorer la Visite que la Sainte Vierge fit à sa cousine Sainte Elisabeth, elles visitaient les pauvres et les malades.

 

L'an 1611. Les Ursulines ou les Religieuses de Sainte Ursule, est un Ordre de filles et de veuves  qui parut d'abord à Paris, sous la Règle de Saint Augustin. Elles prirent pour patronne Sainte Ursule. Une illustre veuve nommée Marie l'Huillier, dame de sainte Beuve a formé cette sainte institution que le Pape Paul V approuva. Elles s'appliquent à l'instruction des jeunes filles.

 

L'an 1618. Les Religieuses du Calvaire ou de la Congrégation de Notre-Dame du Calvaire et de sainte Scolastique tiennent leur établissement d'Antoinette d'Orléans, fille de Louis duc de Longueville.

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

 

© Copyright - Tous droits réservés.