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LA PAROISSE DE NOSTANG |
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Du doyenné de Pont-Belz, et à collation libre, cette paroisse de Nostang avait son recteur pour unique gros décimateur à la 33ème gerbe, et l'apôtre saint Pierre pour titulaire de son église [Note : Formes anciennes de Nostang : Laustanc, 1160 (dom Morice, P. I.638). — Laustenc, 1308 (abb. de La Joie). — Laustainc et Lausteinc, 1310 (ibid.) — Naustenc, 1520 (ibid.) — (Dictionnaire topographique du département du Morbihan, par M. Rosenzweig)]. Les propriétaires du château et de la terre de Saint-Georges, seigneurie située sur le territoire de Nostang, avaient droit de prééminences dans cette église et d'armoiries dans sa maîtresse vitre. Le 16 janvier 1524 (n. st.), le roi maintint Marie de Kerpunce, héritière noble et principale de la susdite seigneurie, dans la jouissance de ces priviléges qui lui étaient contestés. A une partie du bourg on donnait, encore aux siècles derniers, les noms de vieux bourg et de vieille ville.
Malgré les réparations qu'elle dut recevoir, à la fin du XVIème siècle, ainsi que le presbytère, conformément aux ordres formels donnés le 6 septembre 1599, cette église paroissiale menaçait encore, avant la fin du siècle suivant, de tomber entièrement en ruine. Cette fois, il ne fut plus possible de songer à des restaurations devenues inutiles : il fallut démolir l'ancien édifice et le remplacer par un nouveau. En conséquence, un marché fut passé, le 16 avril 1681, entre le général de Nostang et un entrepreneur, pour la complète réédification de l'église. A partir de cette époque, il nous faut, encore parcourir un autre siècle, avant de rencontrer le moindre renseignement qui la concerne, et arriver au 27 avril 1783, date à laquelle on trouve la bénédiction de sa nouvelle grande cloche.
Le territoire de Nostang, dont la division en frairies nous demeure ignorée, portait un certain nombre de chapelles.
Il y avait d'abord celle de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle ou de Locmaria, au village de ce dernier nom. Elle servit d'abord à l'aumônerie donnée par le duc Conan III aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, comme le montre la charte par laquelle, en 1160, il fait ce don ou approuve sa concession antérieure. C'est donc bien à faux que la tradition donne cette chapelle comme une succursale de l'église ou de rétablissement des Templiers à Merlevenez. On s'y rend encore en pèlerinage, pour demander la guérison des bestiaux.
La chapelle de Notre-Dame ou de Légevin, jadis Lochevin ou Lokevin, encore appelée, dans le pays, on ne sait pour quel motif, Mère de Notre-Dame de Quelven, est aussi un but de pèlerinage contre les fièvres.
Au village de Saint-Thomin, il y avait celle de Saint-Barthélemy, dont une nouvelle cloche fut bénite, le 24 avril 1768.
On y trouvait enfin les chapelles de Saint-Cado avec la fontaine du même saint ; de Saint-Symphorien, au village du même nom ; de Bieuzy, de Kerai et du château du Rongouet.
Outre la susdite aumônerie, que l'Ordre de l'Hôpital dut perdre de bonne heure, puisqu'il n'en reste plus trace dans les aveux rendus, au XVème siècle, par les commandeurs du pays, il ne s'était fondé ici qu'un seul bénéfice secondaire dont la connaissance soit parvenue jusqu'à nous. C'était une chapellenie, qui eut pour fondateur Thomas Talhouët et ne se trouve mentionnée que dans un pouillé de 1516.
Recteurs de Nostang.
1338. R. Henri de Saint-Meven, professeur en droit, résigne,
pour permuter avec le suivant contre le rectorat de Languidic.
1338…
Jean de Camsquel.
….1488….. Gilles du Val.
1543.
Gilles de Quirissec, chanoine de Vannes.
1568….. R. Jean
Jehanno et Louis Gilbert se disputent la possession de ce bénéfice, sans qu'on
puisse dire de quel côté était le bon droit. Le 28 août et le 21 octobre 1568,
ils donnent successivement procuration, pour résigner leurs prétentions entre
les mains de l'évêque.
1568…. Guillaume Thomas, prêtre à Guéhenno, pourvu
par l'Ordinaire, 1e 22 octobre 1568 sur cette double cession, prit possession le
24.
….1570… N. Garrec.
1575. Louis
Chouarn, le jeune.
1575-1583. Louis Chouan, l'aîné.
1585-1603. Jean Le Thiec, mort en janvier ou février 1603. Dès
1596, il se fit pourvoir du rectorat de Melrand, dont il prit possession ; mais,
peu sûr de s'y maintenir, il se hâta de résigner ses prétentions, pour restera
Nostang. Par son testament, fait en 1601, il choisit l'église des Cordeliers de
Vannes, pour lieu de sa sépulture.
1603-1609. Nicolas Thomas, mort en octobre 1609.
1609-1613.
Mathurin Sebillet, simultanément aumônier de l'évêque.
1613-1619.
Guillaume Euzenot, de Pluméliau, pourvu par l’Ordinaire, le 30 décembre 1613,
prit possession le 5 janvier suivant.
1619-1644. Jean
Perennès.
1645-1660. R. Mathurin Le Blouch, pourvu en 1645,
résigna, en 1660, pour devenir recteur de Merlevenez.
1660-1678.
R. François Le Vaillant. Après sa résignation et son remplacement, il resta sur
la paroisse.
1678-1702. Jean Blancho, mort au mois de mars
et inhumé dans l'église paroissiale rebâtie sous son rectorat.
1702-1710. Hervé Le Prevost, prêtre du diocèse de Cornouaille, pourvu
par le Pape, le 10 avril 1702 se vit refuser le visa de l'Ordinaire, qui avait,
de son côté, conféré ce bénéfice à Yves Anthron, prêtre du diocèse de Vannes. En
conséquence, Le Prevost sollicita de la Cour de Rome et en obtint, le 12 juillet
de la même année, de nouvelles provisions, qui ne reçurent point à Vannes un
meilleur accueil. Cet ecclésiastique dut alors s'adresser au Présidial, qui, par
une sentence du 28 février 1703, lui permit de prendre possession civile, ce
qu'il fit, le jour même. Il eut aussi recours au métro- politain, qui visa ses
provisions le 20 mars suivant, et il prit possession canonique le 28.
1710-1711. Antoine Collin, recteur de Landévant, pourvu par
l'Ordinaire, le 26 mai 1710, prit possession le 27, et mourut au mois de mai de
l'année suivante.
1711-1723. Léonard Cozien, du diocèse de
Léon, pourvu par le Souverain Pontife, le 21 juillet 1711, prit possession le 12
mars 1712. Décédé à l'âge de 41 ans, le 20 juillet 1723, il fut inhumé, le 22,
dans le cimetière.
1724-1738. Jean Kermarec, prêtre du
diocèse, pourvu par l'évêque, le 26 avril 1724, prit possession le 1er mai. Il
donna, le 7 novembre 1737, procuration, pour résigner entre les mains du Pape en
faveur du suivant. Resté sur la paroisse, dont son successeur n'avait point
encore pris l'administration, il y mourut, à l'âge de 67 ans, le 21 janvier
1738, et fut enterré, le 23, dans le cimetière.
1738-1749.
Mathurin Lorcy, de Baud, pourvu en Cour de Rome, le 3 décembre 1737, ne prit
possession que le 1er avril de l'année suivante. Il ne dut point mourir à
Nostang, puisque les anciens registres de la paroisse ne renferment point l'acte
de sa sépulture.
1749-1753. Jacques Hémon, prêtre à
Saint-Patern, sa paroisse natale, fut un des quatre prêtres de Saint-Patern,
parmi lesquels se trouvait Vincent-Toussaint Le Beurier, devenu plus tard une
des gloires de la Congrégation des Eudistes, que, par ordre de Mgr Fagon,
l'official de Vannes condamna, en 1741, à passer trois mois au séminaire, pour
avoir refusé d'assister au service célébré, dans cette paroisse, pour un de
leurs confrères, mort dans le jansénisme [Note : Les deux autres prêtres,
originaires aussi de Saint-Patern et y demeurant, étaient Julien-Vincent Le
Breton, curé et fort avancé en âge, ayant déjà 40 ans de sacerdoce, et
Mathurin-François Pitot, prêtre depuis 1725, qui fut ensuite successivement
recteur de Priziac et de Saint-Jean-Brévelay. Leur absence aux funérailles du
janséniste, fut remarquée avec regret par Mgr Fagon, qui fit célébrer ce service
avec injonction à ces prêtres d'avoir à y assister. (Vies des saints de
Bretagne, par dom
Lobineau, édit. de l'abbé Tresvaux, t. V, p. 455)]. Mgr Charles-Jean Bertin,
très éloigné des opinions pernicieuses, pour ne pas dire plus, de son susdit
prédécesseur, lui conféra, le 12 août 1749, la paroisse de Nostang, dont il prit
possession le 14. Décédé, à l'âge de 54 ans, le 26 mars 1753, il fut inhumé, le
27, dans le cimetière.
1753-1757. R. Jean Kerhouant, recteur
de Brandérion, heureux au concours du 14 juin 1753 et pourvu en Cour de Rome, le
30 du même mois, prit possession le 30 août. Malade, il donna, le 22 février
1757, procuration, pour résigner entre les mains du Pape en faveur de son frère
Joseph, avec réserve d'une pension annuelle de 200 livres. Resté à Nostang, il y
mourut, à l'âge de 39 ans, le 29 mars 1763, et fut inhumé, le 31, dans le
cimetière. Quant à son susdit frère, il fit, le 13 mai 1757, avant la réception
de ses provisions de Rome, accord avec le suivant, pour permuter avec lui contre
le rectorat de Brandérion.
1757-1764. Jacques Le Guénédic,
recteur de Brandérion, pourvu par l'évêque, le 13 mai 1757, prit possession le
19. Quelques années plus tard, il se fit conférer par l'Ordinaire la paroisse de
Saint-Jean-Brévelay ; mais il résigna, au bout de peu de jours, ses droits sur
ce bénéfice, pour rester à Nostang, où il mourut, à l'âge de 47 ans, le 21 avril
1764, et fut inhumé, le 23, dans le cimetière.
1764-1779.
Louis Corvest, de Languidic, pourvu par l'évêque, le 18 mai 1764, prit
possession le 23. Décédé, à 54 ans, le 4 avril 1779, il fut enterré, le
lendemain, dans le cimetière.
1779-1789. Pierre Tanguy, de
Plougoumelen et vicaire perpétuel de Noyalo, pourvu par l'Ordinaire, le 16 avril
1779, prit possession le 27. Il mourut, à l'âge de 51 ans, le 23 mai 4789, et
fut inhumé, le 25, dans le cimetière.
1789-1807. Jean-Thomas
Le Beller, de Baud et prêtre à Plouharnel, l'ayant, à l'âge de 36 ans, emporté
au concours tenu, à Vannes, le 20 août 1789, reçut de Rome ses provisions datées
du 19 septembre et prit possession le 16 novembre. Ayant refusé de prêter le
serment prescrit par la Constitution civile du Clergé, il se tint caché, pendant
quelque temps, dans sa paroisse et les contrées voisines. Mais son zèle lui fit
donner cette note par l'autorité du district d'Hennebont : Fanatique plus
adroit (que Corvic, recteur de Merlevenez, qui le
précède sur la liste des insermentés de ce district). En conséquence, il fut
vivement recherché ; ce qui l'obligea à se déporter, sans qu'on sache ni quand,
ni où. Une métairie, qu'il possédait au village de Lansoif, en Séglien,
confisquée au profit de la nation, fut vendue, le 20 octobre 1794, pour la somme
de 6.900 livres. Dès le dimanche, 18 septembre 1791, un recteur constitutionnel
s'installa dans cette paroisse, muni d'une prétendue institution canonique
émanée de l'évêque du Morbihan. Après la tourmente, Le Beller fut maintenu à la
tête de son troupeau et il mourut à Nostang, le 21 novembre 1807.
(Abbé Luco).
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