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NIVILLAC

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La commune de Nivillac (bzh.gif (80 octets) Nivilieg) fait partie du canton de La Roche-Bernard. Nivillac dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de NIVILLAC

Nivillac vient du latin "noviliacum" (terre nouvellement défrichée).

Certains historiens situent la fondation du prieuré de Moutonnas (ou Montonnac ou Montennac) vers le Vème siècle. A partir de 1115, le prieuré connaît un essor important sous l'autorité des Augustins d'Angers (de l'abbaye Toussaint d'Angers) et grâce au soutien de Simon II de la Roche (fils du fondateur de l'abbaye de Saint-Gildas des Bois).

C’est dans le cartulaire du monastère de Sainte-Marie de Montonnac (rédigé vers le XIIème siècle) qu’est mentionnée l'existence du prieuré. Le premier prieur ("Prior curatus") de Moutonnac est Rivallon, qui vécut jusqu’en 1170. A noter qu'une bulle du pape Boniface IV datant du 27 février 610 avait autorisé les moines à remplir des fonctions paroissiales.

Ville de Nivillac (Bretagne).

La paroisse de Nivillac dépendait autrefois du diocèse de Nantes. La principale maison noble de Nivillac était celle de Lourmois, dont il subsiste encore des vestiges importants. Lourmois, que l’on écrivait aussi « L’Ormaye » ou « L’Ourmoie ».

Saint-Cry est restée longtemps une frairie de la paroisse de Nivillac. Le 1er mars 1939, par mandement de Mgr Tréhiou, évêque de Vannes, Saint-Cry est érigée en paroisse.

Ville de Nivillac (Bretagne).

Note : Compris dans l'ancien diocèse de Nantes, le territoire de Nivillac est limité au nord et à l'ouest par le cours de la Vilaine, au sud par Férel, Herbignac et Missiliac, et à l'est par Saint-Dolay. Sa superficie, en laissant de côté la Roche-Bernard, est de 5551 hectares, qui se partagent entre des terres bien cultivées, de belles prairies, et quelques landes. En 1891, sa population est de 3598 habitants. Le bourg est loin d'être central : il n'est qu'à 2 kilomètres de la Roche-Bernard, tandis qu'il est à 7 kilomètres et même 8 de plusieurs villages de la paroisse. Les Celtes ont laissé quelques haches en plomb et en alliage, trouvées depuis à Darun. Il y a aussi les ruines d'un dolmen près du village d'Isernac. Les Romains ont tracé leur voie de Vannes à Blain, de manière à toucher presque le territoire de Nivillac. Les Bretons ont aussi occupé ce pays, comme le prouvent les noms des villages de Ros, Kerroux, Coëdic, Coetcaly, Branguen, le Bot, Bodeno, Trélay, etc... Quand les Normands ravagèrent la Bretagne à la fin du IXème siècle et au commencement du Xème, et chassèrent une grande partie des habitants, les Bretons ne formèrent plus ici qu'une minorité, dont la langue finit par se perdre. Vers la fin du Xème siècle, un seigneur nommé Bernard s'établit à la pointe sud-ouest de Nivillac, sur un rocher, baigné par les eaux de la Vilaine, et de là il exerça son pouvoir sur toutes les paroisses voisines. Telle fut l'origine de la ville et de la baronnie de la Roche-Bernard. A la restauration religieuse du XIème siècle, et au plus tard au XIIème, les évêques de Nantes prirent la baronnie de la Roche-Bernard comme noyau d'un doyenné ecclésiastique, et en donnèrent le titre au recteur de Nivillac. Dès lors celui-ci se qualifia constamment : Doyen de la Roche-Bernard et recteur de Nivillac. C'était comme le recteur de Locmalo, qui était en même temps doyen de Guémené. Ici la baronnie et le doyennné n'avaient pas les mêmes limites. La baronnie de la Roche-Bernard comprenait, dans les derniers siècles, Nivillac, Saint-Dolay, Théhillac, Sévérac, Saint-Gildas-des-Bois, Drefféac, Missiliac, la Chapelle-des-Marais, Herbignac, Assérac, Pénestin, Camoel et Férel. Le doyenné comprenait tout cela, et de plus : Mesquer, Saint-Molf, Saint-Liphard, Piriac, Guérande, le Croisic, Batz, Escoublac, Saint-André-des-Eaux, Saint-Nazaire, Montoir, Saint-Joachim, Sainte-Reine, Pontchâteau, Crohac, Besné, Donges, Prinquiau, la Chapelle-Launay, Savenay, Lavau, Bouée, Malville, le Temple, Cordemais, Saint-Etienne-de-Mont-Luc, Couëron, Saint-Herblain, Chantenay, Saint-Similien, Saint-Nicolas, Orvault, Sautron, Vigneux, Fay, Bouvron, Cambon, Quilly, Guenrouet, Blain, Saint-Emilien, Plessé, Fégréac, Saint-Nicolas de Redon et Avessac. Ce doyenné avait ses notaires particuliers, et quand un synode se tenait à Nantes, l'évêque devait envoyer chercher le doyen de la Roche avec la croix, et on le conduisait ainsi jusqu'à l'assemblée. Le château de la Grée fut ruiné, dit-on, vers 1526 ; on y remarque un souterrain, qui pouvait être un lieu de refuge ; la tradition populaire y a placé jadis des faux monnayeurs. Près du village de Trévigneu, sur les bords de la Vilaine, se trouve un autre souterrain, taillé dans le roc ; on ignore à quoi il a pu servir. Le village de Truhel a été témoin, en 1568, d'un combat livré par les gentilshommes calvinistes du voisinage, au capitaine Quengo, qui fut battu, et qui mourut quelque temps après soit du regret l'avoir perdu sa compagnie, soit d'intempérance suivant Philippe Lenoir (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Nivillac (Bretagne).

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PATRIMOINE de NIVILLAC

l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (1901). Cette banale église moderne, consacrée le 15 octobre 1902, remplace un édifice religieux plus ancien mentionné en 1063 dans un acte du cartulaire de l'abbaye de Redon et disparu en 1900. Le clocher date de 1929. L'ancienne église était demeurée en grande partie intacte jusqu'à la fin du XIXème siècle : seules quelques restaurations peu importantes du XVème siècle en avaient modifié l'aspect primitif ;

Eglise de Nivillac (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale de Nivillac est sous le patronage de l'apôtre saint Pierre ; on la trouve mentionnée en 1063, à propos d'un acte de donation en faveur de l'abbaye de Redon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 259). L'édifice actuel, en petit appareil irrégulier, a la forme d'une croix latine, dont les deux bras sont d'inégale largeur. L'abside est demi-circulaire ; sur l'inter-transept s'élève une grosse tour carrée, amortie en ardoises ; la nef a deux bas côtés, dont les arcades plein cintre retombent sur des piliers à simple tailloir. Les fenêtres sont, les unes romanes, les autres ogivales, et attestent ainsi les deux époques de la construction du monument. Ses dimensions sont de 30 mètres sur 12 environ. Les chapelles publiques étaient : — 1° Saint-Cyr, ou par altération Saint-Cry, à 6 kilomètres vers le nord-est, régulièrement desservie le dimanche. Ou y voit une porte en anse de panier, une fenêtre ogivale, et au choeur, des arcades en plein cintre. — 2° Saint-Michel, à la Roche-Bernard, actuellement siège d'une paroisse, qui trouvera son histoire plus tard. Les chapelles privées étaient : - Celle du manoir du Ros, bénite en 1668. - Celle de N.-D. du Bois-Gervais, bénite en 1776. - Celle du château de Lourmois, dédiée à Notre-Dame de Grâces, restaurée et bénite le 27 juin 1783. Les frairies étaient : Meignard, Saint-Père, Ros, Saint-Cry, La Ville-au-Porcher, Bézic, Montonnac, Le Poultu, Boceret, Les Métairies, La Roche-Bernard. Il y avait aussi deux prieurés, savoir : — 1° Saint-James, ou Saint-Jacques, dépendant de l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois, situé auprès de la Roche-Bernard, et fondé par les seigneurs du lieu ; le service se faisait dans la chapelle de Notre-Dame. — 2° Sainte-Marie de Montonnac, dépendant de l'abbaye de Tous­saints d'Angers, fondé par les barons de la Roche-Bernard, tout près de leur forêt, et doté d'une chapelle, d'une métairie et de quelques rentes. Des chapellenies avaient été fondées par les seigneurs de Ros, de Condest, de Boceret, du Bois-Gervais et autres. Nivillac était, non-seulement de l'évêché, mais encore de la sénéchaussée de Nantes. La cure était à la présentation de l'Ordinaire. Le revenu consistait en dîmes à la 30ème gerbe, affermées 3,100 livres. Le curé donnait à ses trois vicaires tout le casuel qui était de 200 livres. Il n'y avait point de pourpris, pas même où ramasser une botte de foin, quoique deux chevaux fussent nécessaires pour le service de la paroisse qui contenait environ 4,000 communiants. En 1790, il perdit le territoire de la Roche-Bernard, fut érigé en commune du canton et du district de la Roche, et passa dans le département du Morbihan, En 1791, son recteur, M. Tual, après avoir prêté le serment, le rétracta, et dut, peu après, se retirer devant un intrus. Le culte public cessa le jeudi 13 septembre 1792. Les biens des prieurés, mis en vente, trouvèrent des acquéreurs. En 1798, Marc Boterf, vicaire de la paroisse, fut arrêté, déporté à la Guyane et y mourut à l'âge de 40 ans. En 1800, à la suppression des districts, Nivillac passa dans l'arrondissement de Vannes. En 1801, il fut maintenu dans le canton de la Roche, et annexé par suite du Concordat au nouveau diocèse de Vannes. En 1829 une fonderie s'établit auprès de l'étang du Rodouer, pour ta fabrication des marmites et autres ustentiles de ménage. En 1849, M. Jean Boterf, de vénérée mémoire, acheta le Rodouer et, à la place de cette fonderie, établit une magnifique minoterie qui a prospéré. Tout près, et presque en face de cette minoterie, se dresse un magnifique calvaire, érigé par les soins de M. Boterf et bénit par Monseigneur Bécel, le 5 octobre 1874 (J-M. Le Mené - 1891).

la chapelle Saint-Cry ou Saint-Cyr (XV-XVIème siècle), restaurée au XXème siècle. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire, avec portes en anse de panier, fenêtres en tiers-point et arcades en plein cintre, de style Renaissance, au choeur, que l'on a restauré avec soin en 1923. C'est au XXème siècle que sont posés les deux animaux qui ornent les rampants du toit (ils proviennent, semble-t-il, du château de Ros, siège d'une ancienne seigneurie de Nivillac) ;

la chapelle Sainte-Marie (1946), édifiée par les habitants du lieu (à l'initiative du père Bazin) et dédiée à Notre-Dame des Blés. La première messe est célébrée le 31 mars 1946 par le recteur Boulo. Cette chapelle abrite, en outre, une statue de Notre-Dame (des Blés) du sculpteur Fréour (de Batz-sur-Mer), ainsi que des reliques de sainte Thérèse de Lisieux ;

le château de Lourmois (XVIème et XXème siècles), propriété successive des familles Tristan de La Lande ou Lalande (vers 1400), Trévecar, Jehan Apuril ou Avril (au XVIème siècle) [Note : Jehan Avril siège, depuis 1547, à la Chambre des comptes et est receveur de l’évêché de Cornouaille], Pontménard et Talhouët [Note : François de Talhouet-Bonamour devient propriétaire du château de Lourmois en 1592]. Selon un aveu de 1632, la propriété, qui appartenait à la famille Avril, comportait : « manoir, terres et seigneurie de Lourmois, avec douves, fossés, pont-levis, maisons, tours, pavillons, chapelle, écurie, communs, basse-cour, portail monumental et colombier couvrant une superficie de trois journaux ». Il possède une chapelle privée, dédiée à Notre-Dame de Grâces, restaurée et bénite le 27 juin 1783 ;

Voir aussi  Ville de Nivillac (Bretagne) " La seigneurie de Lourmois et ses seigneurs au XVIIème siècle ".

l'ancien château de Bodeuc (XVIIème siècle). Siège de l'ancienne seigneurie de Bodeuc (avec moyenne et basse justice) ayant appartenu successivement aux familles Joulin, Kermeno, puis Talhouët. Le château primitif avait été rasé sur ordre de Richelieu et remplacé par un manoir, puis, vers 1840, par le château actuel ;

l'ancien château du Haut-Verger. La seigneurie a appartenu à la famille Blondeau  en 1641. Il abrite aujourd'hui une exploitation agricole ;

l'ancien château de la Grée. La seigneurie a appartenu successivement aux familles Nevet [Note : Hervé Ier de Nevet épousa en 1309 Béatrix de La Roche-Bernard], Avril, Pont-Menard ou Pontmenard, puis Talhouët. Ruiné vers 1526, la Grée appartient à partir de 1632 à Jacques Troussier, sieur de Pontmenard et de Lourmois, époux de Lucrèce de Quincampoix ;

le manoir de la Porte-Garel. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Guihart, Le Gal (vers 1659) et La Musse ;

le manoir du Bot. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Marcadé, Perrier (en 1585) et Derval ;

le manoir du Couëdic. Siège d'une ancienne seigneurie avec un droit de moyenne justice ayant appartenu successivement aux familles Drésouc, Marquer, Mesville (vers 1564) et Talhouët ;

le manoir du Rodoir (XIXème siècle), situé à Le Rodoir et édifié vers 1849 par Jean Boterf ;

le manoir du Boceret. Siège d'une ancienne seigneurie avec droit de moyenne justice ayant appartenu successivement aux familles Boceret (du XVème au XVIIème siècle), Machegland et Priour ;

le manoir du Ros. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Le Long, Le Douarin et Gâtechair (vers 1710) ;

les moulins à vent du Couédic, de Cendé, des Métairies, de la Garenne, de Bourigan, du Bois-Gervais, et les moulins à eau de la Dame, de Pommenard (ou Pomena cité dès le XIème siècle, propriéte de la famille Lévêque du Rostu en 1843), Haut Fourneau du Roudouer alimenté par l'étang du même nom [Note : En 1829, le sieur Formon est autorisé à établir un haut fourneau à fondre le minerai de fer sur l'étang du Rodoir, dans la commune de Nivillac. l'usine est rachetée en 1837 par François-Marie Colombel, maître des forges, qui crée la compagnie des fonderies de la Roche-Bernard. Une minoterie ("minoterie du Rodoir") sera crée en 1849 par Jean Boterf, à l'emplacement de la fonderie qui fermera ses portes en 1844. Cette minoterie sera rachetée vers 1940 par Jean-Marie Le Hébel et cessera son activité vers les années 1980]. A signaler aussi le moulin-tour à vent de Bodeuc (depuis des années sans ailes et restauré en 2015) qui faisait autrefois fort probablement partie de la seigneurie de Bodeuc ;

Moulin de Bodeuc en Nivillac (Bretagne).

A signaler aussi :

la grotte du Roffo, située à Trévineuc. En 1928, deux statuettes gallo-romaines sont découvertes dans la grotte ;

Ville de Nivillac (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de NIVILLAC

Les seigneuries de Nivillac étaient, par ordre alphabétique :

1° Boceret, moyenne et basse justice, aux Machegland et Priour.

2° Bodeuc, aux Joulin, Kerméno et Talhoet.

3° Bois-Abri, mentionnée en 1451.

4° Bois-Gervais, aux du Val, Tilly et Blanchard.

5° Boissière, moyenne justice, aux Avril et Talhoet.

6° Bot, aux Marcadé, Perrier et Derval.

7° Bozeron, moyenne justice aux Levesque, la Chataigneraie.

8° Branguen, en 1451 au baron de la Roche-Bernard.

9° Broussay, moyenne justice, aux Machegland et Talhoet.

10° Condest, moyenne justice, aux Condest, Guillermo.

11° Couédic, aux Drésouc, Marquer, Mesville, Talhoet.

12° Darun, aux Lalande, Tréguené et Guillermo.

13° La Grée, aux Nevet, Avril, Pontmenard, Talhoet.

14° Le Haut-Verger, en 1641 à S. Blondeau.

15° Keriaho, à Jacques Le Pennec, en 1740.

16° Lourmois, aux Lalande, Trévecar, Avril, Pontmenard, Talhoet. Un aveu de 1632 en attribue la propriété aux Avril, dont le premier chef de famille connu, Pierre Avril fut anobli, en 1423 par le duc de Bretagne Jean V.

17° Métairies, aux Cambout et leurs successeurs.

18° Montonnac, moyenne justice.

19° La Porte-Garel, aux Guihart, Le Gal et La Musse.

20° Ros, aux Le Long, Le Douarain, Gâtechair.

21° Saint-Cry, ou le grand Couédic, uni à Assérac.

22° Saint-James, en 1455 à, Guill. Gicquel.

23° La Sauvagère, en 1681, à René de Cambout.

24° Ville-Aubin, à Henri de Chamballan, en 1451.

25° Ville-Grignon, aux Talhoet de Bonamour, en 1717.

Tous ces manoirs relevaient de la baronnie de la Roche-Bernard, à foi, hommage et rachat, à l'exception de l'ancienne maison de la Grée et du prieuré de Montonnac (de J-M. Le Mené).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Nivillac.

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