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SEIGNEURS DE NANTES

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SEIGNEURS DE NANTES DEPUIS LES ROMAINS JUSQU'EN 1789,
AVEC LA DATE DE L'ENTRÉE DE QUELQUES-UNS DE CES PRINCES
DANS LA VILLE DE NANTES.

La cité de Nantes a été appelée ainsi du fleuve de la Loire, qui l'arrose en la plus grande partie. Nant est un mot celtique, qui signifie fleuve et eau courante ; d'où l'on a dit Nantes, la cité du fleuve. Elle fut d'abord gouvernée par ses propres magistrats, ainsi que les autres communautés des Gaules, avant que les Romains y eussent entré ; mais les conquêtes de Caïus Julius César, quarante-cinq ans avant la naissance de Jésus-Christ, en ayant fait une province romaine avec les autres cités des Gaules, elle obéit aux empereurs de Rome jusque vers la fin du IVème siècle. Elle eut alors un prince en Conan Mériadec, d'abord par la concession du tyran Maxime, et, après sa défaite et sa mort l'an 391, par la permission de l'empereur Théodose-le-Grand.

CONAN MERIADEC, qui constamment est la tige et la souche de tous les princes qui ont régné en Bretagne, passa l'an 383, avec l'empereur Maxime, de la Grande-Bretagne dans l'Armorique, à la tête d'une armée de Bretons insulaires. Geoffroy de Montmouth les fait débarquer à un port peu éloigné de Rennes. Ils s'établirent dans l'Armorique, par la concession de Maxime. Conan servit dans les armées de ce prince, et revint après sa mort dans les terres qui lui avaient été accordées depuis St-Mahé, fin de la terre, et le Mont-Saint-Michel jusqu'à Nantes. Il porta la guerre dans l'Aquitaine, et se rendit maître du pays de Rais vers l'an 405. Il secoua le joug des Romains l'an 410, et se fit un royaume en Bretagne, dont Nantes fut la capitale vers l'an 416. Ce prince mourut l'an 421 ou environ, et fut inhumé à Léon avec cette épitaphe : Hic jacet Conanus, rex Britonum. Le père Toussaint de St-Luc, dans ses Antiquités Bretonnes, lui donne une médaille, avec la légende Conanus, rex Britonum (Note : Par cette indication bibliographique peu exacte, Travers entendait sans doute l'Histoire de Conan Meriadec, qui fait le premier règne de l'histoire générale des souverains de la Bretagne gauloise, dite Armorique, avec la première partie des recherches générales de cette province, par le P Toussaint de St-Luc, religieux carme de Bretagne Paris, Claude Calleville, 1664, petit in-8°). Elle peut également être de Conan-le-Tors, qui prit la qualité de roi des Bretons, et avoir été frappée à Nantes, dont il fut maître pendant quelque temps. L'épitaphe Hic jacet Conanus, rex Britonum, pourrait bien aussi être de Conan-le-Tors.

RIVVELIN ou HUELIN, surnommé MURMAC-CON, son frère de même nom, et URBIEN dit KUNCAR, troisième fils de Conan, gouvernèrent l'Etat dans la vieillesse de leur père. La grande Notice de l'Empire d'Occident fut rédigée l'an 400, avant que Conan fût bien affermi ; la petite Notice des Gaules est du même siècle, et peu après.

SALOMON, dit Guitol, Guiton et Witric, fils d'Urbien et petit-fils de Conan, succéda, l'an 421, à son aïeul. Il fut tué à Nantes, l'an 434, dans une émotion populaire, suscitée par les Goths de l'Aquitaine, auxquels l'Empire avait donné la ville de Nantes et le pays des environs.

GRALLON, dont Conan en sa vieillesse avait épousé la soeur, régna à la mort de Salomon, l'an 434. Le voisinage des Goths l'obligea à quitter Nantes et à se retirer en Basse-Bretagne. Il mourut vers l'an 445. Littorius, capitaine romain, battit les Armoricains l'an 439. Les Armoricains, un peu rétablis, firent le siège de Tours l'an 444.

AUDREN, fils de Salomon, l'an 415, mourut l'an 464. Quelques uns mettent sa mort à l'an 471 ; son fils Erech lui succéda.

ERECH, dit Riothim et Riothame, l'an 464. Il fut défait dans le Berri, à la tête de 12,000 Bretons des bords de la Loire, c'est-à-dire du diocèse de Nantes, par Euric, roi des Goths, allié de l'empire, l'an 472. Saint-Sidoine Apollinaire lui a écrit quelques lettres.

EUSÈBE, l'an 473 : il mourut l'an 490. Nantes était de sa dépendance ; mais sa résidence ordinaire fut à Vannes. On le croit fils de Rivalon ; d'autres le disent fils d'Erech.

BUDIC, fils d'Audren, l'an 490 : il fut maître de Nantes, de Rennes, de Dol et du reste de la Bretagne. Il mourut à Nantes vers l'an 509, et fut inhumé en l'église de Saint-Cyr qu'il avait fait bâtir hors les murs. Les Saxons commandés par Marcil Chillon firent, du temps de Budic, le siège de Nantes sans le prendre ; mais ils occupèrent le pays Nantais jusque vers l'an 515.

HOEL, dit le Grand, alla, à la mort de son père, en Angleterre, solliciter des secours contre les Saxons : il reparut à Nantes vers l'an 512. Il était fils de Budic, et mourut vers l'an 545, après avoir chassé de Bretagne les Saxons et les Frisons, ou les avoir mis dans un état à ne pouvoir plus nuire. Marchil Chillon, qui occupait le comté de Nantes depuis plusieurs années, fut battu en plusieurs rencontres, par les troupes d'Hoël, sous la conduite du prince Jean son fils, dit Jonas. Les cinq fils d'Hoël, savoir, Jean qui prit le nom d'Hoël, Conobre, Budic, Varoc et Macliau partagèrent ses états et prirent le titre de comte.

HOEL II, dit Jean Reith, ou le roi Jean et Jona, fils aîné d'Hoël, fut tué par son frère Conobre l'an 547. Son fils Judual se retira à la cour de Childebert, roi de France, à Paris.

CONOBRE dit Comorre, Conaumur et Conobert, c'est-à-dire Conan l'illustre ou Conan-le-Grand, comte de Nantes et roi de Bretagne, par usurpation sur son neveu Judual l'an 547, périt l'an 560, dans le combat que Charamme livra au roi Clothaire, du côté de Guérande.

JUDUAL, fils d'Hoël II, tint, l'an 557, une partie de la Bretagne, ou plutôt du pays de Rais. Il fit sa résidence, dans les dernières années de sa vie, à Penochen, c'est Penboeuf (Paimboeuf). Pen en breton signifie tête, et Ochen signifie boeuf.

THEODORIC, fils de Budic, troisième fils d'Hoël-le-Grand, après avoir tué son oncle Macliau et son cousin Jacob, fils de Macliau, occupa l'autre partie du pays de Rais, dit Ratiate.

CLOTAIRE I, roi de France, s'empara de la ville de Nantes au mois de novembre 560, après la mort de Conobre, comte de Nantes, et la tint un an, étant mort en novembre 561. Nantes se vit, pour la première fois sous la domination des Français. Saint-Félix, évêque, gouverneur de Nantes.

CHILPERIC, roi de France à Soissons, en novembre 561 jusqu'à la fin de septembre 584, qu'il fut tué.

GONTRAM, en qualité de tuteur de Clotaire II, âgé de quatre mois, l'an 584. Théodoald qu'on dit fils de Judual, gouverneur ou comte de Nantes.

CHILDEBERT, roi d'Austrasie, maître de Nantes, l'an 593, après la mort de son oncle, le roi Gontram.

THIERRI, fils de Childebert, l'an 595, mourut l'an 612.

CLOTAIRE III, roi de France, maître de Nantes en 612.

DAGOBERT, roi d'Austrasie, maître de Nantes, en 623.

SIGEBERT, fils de Dagobert, maître de Nantes en 633, mourut au mois de février 654.

DAGOBERT, fils de Sigebert, âgé d'environ deux ans, pendant un mois et demi, au bout desquels le maire du palais l'envoya secrètement en Irlande.

CHILDEBERT, fils adoptif de Sigebert, au commencement de 654.

CLOVIS II, roi de Neustrie, sur la fin de 654, mourut l'an suivant.

CHILDERIC, roi d'Austrasie, fils de Clovis II, l'an 655 jusqu'à 673 qu'il fut tué.

DAGOBERT II, retourné d'Irlande l'an 673, trente-cinq ans, rétabli dans le royaume de son père Sigebert, roi d'Austrasie, fut tué l'an 680. 

 

Voilà une suite de douze rois, depuis l'an 560 jusqu'à l'an 680, qui, pendant cent vingt ans, ont possédé le comté de Nantes :

Dagobert II n'eut point de successeur et l'Austrasie point de roi, pendant quelques années ; l'Etat fut gouverné par les maires et les seigneurs. Ce fut un exemple à plusieurs provinces et aux villes puissantes de se faire des maîtres.

AGATHÉE, autrement ASQUIER, évêque et comte de Nantes l'an 680.

AMELON, évêque et comte de Nantes vers l'an 700.

AEMILIEN, évêque et comte de Nantes ; il fut tué l'an 725, par les Sarazins, proche de la ville d'Autun, où il portait du secours.

SALVIUS, évêque et comte de Nantes. Il se trouva, l'an 732, à la bataille que Charles Martel livra aux Sarazins d'Espagne.

HOEL III, comte de Nantes, du temps du roi Charlemagne. Il suivit ce prince en Espagne, avec 2,000 hommes, l'an 778, et fut tué au retour à Roncevaux, de même qu'Arastagnus, roi de Bretagne, qui commandait 8,000 hommes.

DANIEL UVA, autrement UNNA, se porta pour héritier d'Arastagnus et d'Hoël. La chronique de Landévennec, citée par d'Argentré, livre 2, chap. 8, fait mention de ce Daniel à l'an 786. On croit que ce fut celui de sa mort.

CHARLEMAGNE, roi de France, regarda la Bretagne et Nantes comme dévêtues et sans princes, et pensa à s'en rendre maître. Il envoya à cet effet, l'an 786, Audulfe, son grand sénéchal, avec une partie de son armée. Ils lui soumirent une portion de la Bretagne.

WIDON, autrement GUI, comte de Nantes et des Marches, par la concession de Charlemagne, l'an 799 et avant.

GONDEBAULD, successeur de Widon dans le gouvernement du comté de Nantes, du temps de l'empereur Louis-le-Débonnaire. Il le quitta pour se faire moine.

LAMBERT I, l'an 827, sous l'empereur Louis-le-Débonnaire, qui le destitua l'an 831, pour avoir pris parti contre lui en faveur du roi Lothaire.

RICHOWEN, sous le même empereur l'an 831. Il fut tué à la bataille de Fontenay l'an 841, combattant pour Charles-le-Chauve.

RAINAULD, comte d'Herbauge, fait comte de Nantes par le roi Charles-le-Chauve l'an 841, fut tué par Lambert l'an 843.

LAMBERT II, comte de Nantes par violence, et contre la volonté du roi Charles l'an 843, fut chassé l'an 849, par Nominoë, à la prière du roi.

AMAURI, comte de Nantes l'an 849, nommé par le roi Charles, sans effet.

NOMINOE, roi de Bretagne et maître de Nantes l'an 850. Il mourut l'an 851.

ERISPOE, roi de Bretagne et maître de Nantes l'an 851. Son cousin Salomon, fils de Rivalon, frère puîné de Nominoë, le tua l'an 857.

SALOMON, roi de Bretagne et maître de Nantes l'an 857, tué l'an 874, par Pasquiten son gendre, et Gurvand, gendre d'Erispoë.

PASQUITEN, se dit comte de Nantes et de Vannes l'an 874. Gurvand le fut de Rennes.

ALAIN, fils d'une fille de Salomon, et qui depuis prit la qualité de duc, sous le nom d'Alain Rebré, c'est-à-dire, le Grand, se dit comte de Nantes l'an 877, en qualité de tuteur de GURMHAILON, son neveu, fils de Pasquiten. Il y fut troublé d'abord par le roi Charles, et ensuite par les Normands, qui successivement paraissent avoir été maîtres de Nantes jusque vers l'an 888. Il fut paisible possesseur l'an 889, que ses grandes actions contre les Normands le firent proclamer duc de Bretagne. Il mourut l'an 907.

GURMHAILON, comte de Nantes et de Vannes l'an 907, vécut peu ou ne put se soutenir, les Normands ayant été maîtres de Nantes et du reste de la Bretagne, depuis 910 jusque en 936.

ALAIN BARBETORTE, comte de Nantes et son réparateur, chassa les Normands l'an 936. Il mourut l'an 952, avec la qualité de duc.

DROGON, fils légitime d'Alain, comte de Nantes l'an 952, d'abord sous la tutelle de Thibauld, comte de Blois, son oncle maternel, et ensuite sous la tutelle de Foulques, comte d'Anjou qui le fit périr.

FOULQUES, comte d'Anjou, et, après la mort de Drogon, comte de Nantes, par usurpation.

HOEL IV, fils naturel d'Alain Barbetorte, comte de Nantes l'an 965. Conan-le-Tors, fils de Juhel, fils de Béranger, fils de Judichaël, fils de Gurvand, comte de Rennes, le fit assassiner l'an 980.

GUERECH, frère d'Hoël IV, l'an 980. Conan-le-Tors le fit empoisonner l'an 987.

ALAIN III, fils de Guerech, comte de Nantes, l'an 987.

CONAN-LE-TORS, maître de Nantes l'an 990, fut tué à la bataille de Concreux l'an 992.

JUDICHAEL, fils de Guerech, comte de Nantes l'an 992, sous la tutelle de Gui de Thouars. Geoffroi, comte de Rennes, fils de Conan-le-Tors, se saisit de Nantes quelque temps après sur Judichaël, et le lui rendit à condition de relever de lui, et d'hommage. Il fut tué l'an 1005, sur le chemin de Rennes, où il allait voir le comte Geoffroi.

BUDIC, fils de Judichaël, comte de Nantes l'an 1005, mourut l'an 1037. Sa soeur Judith épousa, en 1026, Alain Cagnard, comte de Cornouailles.

MATTHIAS, fils de Budic et d'Havoise, l'an 1037 ; mourut l'an 1051.

HOEL V, fils d'Alain Cagnard et de Judith, tante de Matthias, lui succéda l'an 1051. Il mourut le 13 avril 1084. Ses frères Quiriac et Benoit furent, de son temps, évêques de Nantes l'un après l'autre. Hoël fut duc de Bretagne l'an 1066, à cause de sa femme, soeur de Conan II, comte de Rennes et duc de Bretagne, mort sans enfant.

MATTHIAS II, dit Mathatias, fils d'Hoël cinquième, et frère cadet d'Alain Fergent, qui succéda au duché à la mort d'Hoël, fut comte de Nantes, comme puîné, l'an 1084. Il mourut l'an 1104.

ALAIN FERGENT, fils aîné d'Hoël, duc de Bretagne le 13 avril 1084, et comte de Nantes à la mort de son frère Matthias, l'an 1104, se démit l'an 1112.

CONAN III, dit le Gros, duc de Bretagne et comte de Nantes l'an 1112, mourut l'an 1148.

HOEL VI, qui passait pour fils de Conan-le-Gros, sans l'être véritablement, fut comte de Nantes l'an 1148. Les Nantais le rejetèrent l'an 1156, et appelèrent Geoffroi d'Anjou. Hoël se maintint dans le pays de la Mée, et se disait comte de Bretagne l'an 1163.

GEOFFROI D'ANJOU, comte de Nantes l'an 1156 mourut à Nantes au mois de juillet 1158.

CONAN DE RICHEMONT, dit le Petit ou le Jeune, duc de Bretagne dès l'an 1148, prit la qualité de comte de Nantes l'an 1158.

HENRI II, roi d'Angleterre, se dit comte de Nantes l'an 1158 comme héritier de Geoffroy d'Anjou son frère.

GEOFFROY II, fils du roi d'Angleterre Henri II, prit la qualité de comte de Nantes, par stipulation de mariage avec Constance, fille du duc Conan-le-Jeune ; il mourut à Paris l'an 1186.

CONSTANCE, veuve de Geoffroy comtesse de Nantes et duchesse de Bretagne l'an 1187. Le comté de Nantes, depuis ce temps, est toujours demeuré en la main du souverain de Bretagne.

RANNULFE, comte de Chestre en Angleterre, se dit comte de Nantes et duc de Bretagne, à cause de Constance qu'il épousa l'an 1197. Il était son parent, et l'avait épousée malgré elle.

RICHARD, roi d'Angleterre, se dit comte et duc l'an 1199, comme héritier de son frère Geoffroi premier mari de Constance.

GUI DE THOUARS, mari de Constance, l'an 1199, jusqu'à l'an 1201 qu'elle mourut. Son mariage avec Rannulfe, avait été déclaré nul.

ARTUR I, fils de Constance et de Geoffroi d'Angleterre, à la mort de sa mère Constance l'an 1201, jusqu'à l'an 1203, que son oncle Jean, roi d'Angleterre, qui l'avait pris, le fit périr le 13 avril.

GUI DE THOUARS, comme tuteur de sa fille Alix, autrement Adélaïde et Adeleis, sœur utérine d'Artur I, l'an 1203 jusqu'à l'an 1213, qu'Alix épousa Pierre de Dreux.

PIERRE DE DREUX, que l'on surnommait Mauclerc, mari d'Alix l'an 1213, se démit l'an 1233, ou plutôt l'an 1237. 

Le bail de Bretagne et de Nantes pris par le roi de France Louis IX, l'an 1233 jusqu'à l'an 1237. C'est le premier et le seul exemple, et qui lui fut contesté par Mauclerc.

JEAN I, dit le Roux, fils d'Alix et de Pierre de Dreux l'an 1237, mourut le 8 octobre 1286.

JEAN II, comte de Richemont, l'an 1286 ; mourut le 18 novembre 1306.

ARTUR II, l'an 1306, mourut le 27 août 1312.

JEAN III, l'an 1312, mourut le dernier avril 1341.

CHARLES DE BLOIS, à cause de sa femme Jeanne de Bretagne, fille de Gui, frère de Jean III, et JEAN DE MONTFORT, et, après Jean de Montfort, Jean comte de Montfort son fils, se disputèrent la Bretagne et le comté de Nantes, depuis l'an 1341 jusqu'à la bataille d'Auray le 29 septembre 1364. Charles de Blois y fut tué. Il tint Nantes. Son compétiteur tenait Guérande.

JEAN IV, dit le Conquérant, l'an 1364 ; mourut le 2 novembre 1399.

JEAN V, l'an 1399, mourut le 28 août 1442.

FRANCOIS I, l'an 1442, mourut le 19 juillet 1450.

PIERRE II, l'an 1450, mourut le 22 septembre 1457.

ARTUR III, frère de Jean V, l'an 1457, mourut le 26 décembre 1458.

FRANÇOIS II, l'an 1458, mourut le 7 septembre 1488.

ANNE, fille de François II, l'an 1488, mourut le 9 janvier 1514. Cette duchesse épousa en premières noces Charles VIII, roi de France, le 6 décembre 1491. Il avait fait son entrée à Nantes le 26 mars. Ce prince mourut le 7 avril 1498. La duchesse Anne, douairière de France, épousa en secondes noces, le 7 janvier 1499, le roi Louis XII. Il fit son entrée le même jour ; la duchesse avait fait la sienne le 8 novembre 1498. Ce prince mourut le 1er janvier 1515.

CLAUDE DE FRANCE, fille d'Anne de Bretagne et héritière du duché, en janvier 1514, mariée à François, comte d'Angoulême, depuis François I, roi de France, le 1er janvier 1515, mourut le 20 juillet 1521. Elle fit son entrée avec le roi, le 20 août 1518.

FRANÇOIS I, roi de France, usufruitier de Bretagne l'an 1521, mourut le 31 mars 1547.

FRANÇOIS, dauphin de France, fut couronné et reconnu duc de Bretagne, au mois d'août 1532. L'union de la Bretagne à la couronne de France, se fit dans le même mois. François, dauphin de France et duc de Bretagne, mourut le 12 août 1536. Il parut à Nantes, au mois d'août 1532, avec le roi et la reine.

HENRI, dauphin de France, prit le titre de duc de Bretagne à la mort du prince son frère, l'an 1536. On le trouve dans un acte de l'an 1542, sous ces termes. « HENRI, fils aîné du roi, dauphin de Viennois, duc de Bretagne, comte de Valentinois et de Diois, aux sénéchal, alloué, prévôt et lieutenant de Nantes, etc. le 22 novembre 1542 ». De même l'an 1546 et 1547. Il succéda à la couronne de France, sous le nom d'Henri II, à la mort du roi François le 31 mars 1547. Il vint à Nantes, avec la reine, le 12 juillet 1551. Il mourut le 10 juillet 1559.

FRANÇOIS II, roi de France, l'an 1559, mourut le 5 décembre 1560.

CHARLES IX, l'an 1560, mourut le 31 mai 1574. Il fit son entrée à Nantes, le 12 octobre 1565. On lui présenta les clefs des portes de la ville, au nombre de quatre. Elles étaient de fer et coûtaient 6 livres.

HENRI III, l'an 1574, mourut le 2 août 1589.

HENRI IV, l'an 1589, mourut le 14 mai 1610. Il ne fut reconnu à Nantes qu'au mois d'avril 1598. Il y entra le 13 avril.

LOUIS XIII, l'an 1610, mourut le 14 mai 1643. Il fit son entrée à Nantes le 16 août 1614.

LOUIS XIV, l'an 1643, mourut le 1er septembre 1715, l'an 72 de son règne. Il vint à Nantes le 1er septembre 1661.

LOUIS XV, le 1er septembre 1715, mort le 10 mai 1774, à la cinquante-neuvième année de son règne.

LOUIS XVI, depuis le 10 mai 1774 jusqu'à la Révolution française. 

Nicolas Travers 

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