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Les religieuses de Sainte-Elisabeth (ou Nonettes)

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Il existait jadis une modeste chapelle, vers l'entrée de la rue des Caves [Note : la rue des Caves était autrefois occupée par les caves des habitants de Nantes. Un titre de 1402 mentionne une maison située sur la rue " par ou len vet des Changes. .. ès caves de ladite ville de Nantes ". En 1441, nous trouvons " une maison ferante au pavé par lequel l'on veit de Saint-Léonard à la porte des Caves ", et par derrière " les murs et closture de la ville " (Archives départementales, H. 340 et 343). Cette porte des Caves s'appelait, en 1486, d'un autre nom : porte de Saint-Cyr. Jehan Aprvil, de la Sausaie, possédait à cette date un " jardrin, ou chemin du Portal de Saint-Cir, autrement des Caves " (Archives du Chapitre)].

C'était la chapelle des soeurs du Tiers Ordre de Saint-François, autrement appelées les Nonettes ou religieuses de Sainte-Elisabeth. Ces religieuses s'établirent dans ce quartier vers la fin du XVème siècle. Leur couvent se trouvait dans la rue des des Caves, vers l'angle qui fait face à la Préfecture, entre la rue et l'enclos des Cordeliers. Elles avaient pour but « de prendre et de recepvoir les filles de Messieurs de cette ville et faubourgs, et leur apprendre leur estat et instruyre aux bonnes moeurs ».

Quand Louis XIII passa à Nantes, elles profitèrent de son passage pour lui demander le terrain nécessaire pour la construction de cette chapelle. Le roi le leur accorda par lettre donnée à Nantes le 25 août 1614, « pour y fere bastir et construire une chapelle, afin d'y entendre la messe sans qu'elles soient tenues d'aller fort loing pour ouir le service divin, comme elle sont ».

La Chambre des Comptes, en vérifiant les lettres royales, ordonne que lesdites religieuses pourront « fere bastir et construire ladite chapelle de 32 pieds de long sur 22 de large, y compris l'espesseur des murs, joignant le jardin des Cordeliers et leur logis, et ne pourront élever leur pignon de plus de 24 pieds. Ne sera faite aucune ouverture en ladite cour qu'à voir (verre) dormant, à la charge de tenir ladite chapelle à fief amorti, devoir de prières et oraisons, et que le jour de saint Louis sera célébré messe pour la prospérité et santé du Roy, et qu'aux plus haults et éminants lieux d'icelle, seront mis et eslevées de relief les armes de Sa Majesté, et que la construction ne pourra estre sans y appeler Mres. Pierre Boutin, Pierre de Monti et Louis Miron, cons. maistres qu'elle a à ceste fin commis ».

Les nonettes ne restèrent que peu de temps dans ce quartier, après la construction de leur chapelle. Les Capucins ayant quitté leur couvent du Marchix pour aller habiter leur nouveau couvent de la Fosse, vendirent leur ancien, pour 18.000 livres aux Religieuses, en 1630. Nous les y retrouvons un jour sur la place à laquelle elles ont laissé leur nom de Sainte-Elisabeth, si, du pas dont nous allons, nous avons le temps d'y parvenir.

Elles vendirent leur ancien couvent à Noble Homme Etienne de Moucheron, écuyer, seigneur de la Pichonnaie, et à Noble Homme Julien Macé, seigneur de la Boissière, garde de la Chambre des Comptes.

La partie vendue au premier le 15 septembre 1632, comprenait la chapelle. A la mort d'Etienne de Moucheron, en 1675, elle passa à son fils aîné Julien (Archives départementales, H. 288 et H. 355).

La partie vendue à Julien Macé le 7 mai 1631 appartint ensuite à son fils Jean Macé, seigneur du Verger (1678-1695), demeurant à Richebourg, et, à sa fille, Dame Jeanne Macé, veuve de Julien Meneust, seigneur de l'Oiselière. Cette dernière vendit sa part, le 7 septembre 1676, à Claude de Cornulier, seigneur de Lucinière, du Vernay le May, la Gazoire et abbé de Blanche Couronne. Cette maison, située à l'angle de la rue des Caves et de celle des Pénitentes, en remontant vers les Cordeliers, appartenait, en 1724, à M. le Président de Cornulier, et en 1779 à messire Amaury Charles Boux de Casson, propriétaire « de l'hôtel anciennement appelé de Cornulier et actuellement de Casson » (Inventaire des Archives communales, DD. 277). (G. Durville).  

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