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LES DEBUTS DE LA REVOLUTION A NANTES

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Les masses, dans leur malaise, se tournaient vers les assemblées du Tiers. Bientôt surgit l’occasion d’une protestation populaire dont la ville de Nantes prit l’initiative.

Le 1er novembre 1788, on y élisait les députés du Tiers pour les derniers Etats de Bretagne. Le peuple se presse aux alentours du bureau municipal. Ses réclamations sont accueillies ; égale et proportionnelle répartition des impôts, représentation du Tiers aux Etats de la province et aux Etats généraux en nombre égal à celui des deux autres ordres réunis, droit pour le Tiers de nommer ses députés.

Le 7 novembre, des délégués partirent présenter ces voeux au roi, mais le Parlement de Rennes fit opposition. Le 15 décembre, les Nantais apprirent que les ministres refusaient de faire droit à leurs réclamations et les renvoyaient devant les Etats de Bretagne.

Le 20 décembre, la commune se réunit et nomma des députés extraordinaires aux Etats de Bretagne pour surveiller les députés ordinaires.

Ces députés partirent pour Rennes où, du 22 au 27 décembre ils se réunirent à l'Hôtel-de-Ville avec les députés des autres villes et des corporations.

Les Etats s’ouvrirent à Rennes le 29 décembre 1788 : la noblesse comptait 900 membres, le clergé une trentaine de prélats et le Tiers 42 membres. Ceux-ci ne purent faire entendre leur voix. Le 3 janvier, le roi, prévenu, rendit un arrêt ordonnant la dissolution des Etats.

Le 9, quand il fut signifié, le Tiers se soumit à la décision royale, mais les privilégiés restèrent en permanence.

La noblesse avait rempli la ville de Rennes de ses valets armés, ce qui provoqua une violente collision que les autorités ne cherchèrent point à calmer.

Bourgeois et étudiants organisaient la résistance, tandis que les députés partaient à Nantes et Saint-Malo réclamer du secours. Une nouvelle rencontre eut lieu et, des deux côtés, il y eut beau­coup de blessés.

Le soir du 27 janvier, un député de Rennes étant venu demander du secours aux Nantais, la jeunesse décida de se rendre à Rennes après avoir rédigé une vive protestation.

Le lendemain matin, 200 jeunes gens se réunirent sur la place du Port au Vin et partirent à 8 heures. Ils arrivèrent à Rennes avec 600 autres qui les avaient rejoints. Ils firent leur entrée dans la ville montés sur des chariots, et s’arrêtèrent sur la place du Palais. Ils portaient tous un ruban pour signe de ralliement et étaient armés de longs pistolets d’arçon, de piques et de haches d’abordage. La noblesse, retranchée et barricadée dans les Cordeliers, où elle avait juré de mourir plutôt que de se rendre, perdit toute contenance à cette nouvelle et capitula. Les nobles évacuèrent la salle, après avoir simulé une clôture en forme des Etats, et les jeunes gens revinrent à Nantes (d’après Lescadieu et Laurant, Histoire de Nantes et des guerres de la Vendée, Tome I, pp. 331 à 340).

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