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LA REVOLUTION DE 1870 A NANTES

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Le 17 juillet 1870, suite à la déclaration de la guerre, des bandes nombreuses parcoururent les rues de Nantes en chantant la Marseillaise, et en criant : « A Berlin ! A Berlin ! ». On remarquait dans ces bandes beaucoup d’hommes en blouses blanches et des enfants.

La foule paisible et silencieuse des promeneurs les regardait passer ; mais elle se montra moins patiente quand, à une heure avancée de la soirée, une dernière bande envahit la place Graslin. Des cris s’élevèrent alors de toutes parts.

Les manifestants se rendirent devant la demeure du rédacteur en chef du Phare de la Loire, et conspuèrent ce journal qui était opposé à la guerre.

Le lendemain, une bande força l’entrée de la Tenue Camus où habitait le consul de Prusse. A la porte de celui-ci, on cria « A bas la Prusse ! » et on se livra à des danses plus ou moins patriotiques.

Le 19, de nouvelles manifestations eurent lieu rue des Capucins où se trouvait l’imprimerie du Phare de la Loire, accusé d’avoir « des sympathies pour le roi de Prusse ». Après avoir crié : « A bas le Phare ! Le feu à l’imprimerie ! » la bande se dispersa sans avoir mis ses menaces à exécution (Phare de la Loire, n° des 18, 19, 20 juillet 1870).

 

Le 4 septembre 1870, Nantes était dans une anxiété des plus vives. Sous le poids des désolantes nouvelles on attendait des résolutions viriles de la population parisienne.

Dans tous les coeurs, on proclamait la République, la constitution d’un gouvernement provisoire, vigoureux et patriotique, déterminé à prendre des mesures énergiques pour le salut de la France.

A 8 heures, le Conseil municipal se réunissait spontanément, dans sa salle des délibérations prêt à prendre toutes les résolutions qu’exigerait la gravité de la situation.

La journée se passa au milieu d’alternatives d’espérances et de craintes. A sept heures, le Conseil municipal se réunit de nouveau. Déjà des dépêches privées, puis des nouvelles officielles avaient annoncé les grands évènements de la journée. Le maire Waldeck-Rousseau et le Conseil municipal parurent sur les marches du perron de l'Hôtel de Ville.

M. Waldeck, entouré de ses adjoints et de plusieurs officiers, de la Garde mobile, lut devant une foule considérable assemblée dans la cour les dépêches qu’il venait de recevoir, puis proclama la République et termina par une allocution chaleureuse, chaudement acclamée par tous les citoyens présents. Quelques instants auparavant le Préfet était venu déposer ses pouvoirs entre les mains du Conseil ; deux délégués, le Dr. Guépin et Gabriel Lauriol, furent chargés de prendre la direction des services préfectoraux.

La nouvelle de la proclamation de la République fut rapidement connue sur tous les points de la ville. Une foule considérable circulait dans les rues et sur la place Graslin. Des cris, des chants enthousiastes et patriotiques se faisaient entendre. A neuf heures plus de 300 personnes chantaient la Marseillaise sur la place Graslin, et au magnifique couplet : « Liberté, liberté chérie ! » toutes se découvraient, et se mettaient spontanément à genoux, devant cette grande idée qui sauvera la France !

Dans la soirée, des arbres de la Liberté furent plantés sur la place Royale.

La nuit se passa au milieu du plus vif enthousiasme et sans trouble (d'après Charles Mangin, Le Phare de la Loire, 5 septembre 1870).

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