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LA REVOLUTION DE 1848 A NANTES

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Le 25 février 1848, à trois heures du soir le Maire de Nantes fit afficher une dépêche télégraphique annonçant l’abdication de Louis-Philippe et une proclamation engageant la population au calme. Deux heures plus tard, on apprenait la constitution du gouvernement provisoire.

A six heures et demie, une nouvelle dépêche portait : « Le gouvernement républicain est... ».

La transmission fut interrompue par le brouillard et la nuit. Les démocrates nantais n’en attendirent pas davantage, et réunis, à sept heures, chez l’un d’eux, le Docteur Guépin, ils nommèrent une délégation chargée de demander au Préfet de proclamer et de reconnaître le gouvernement républicain.

Le Préfet reçut à 10 heures les délégués dont Mangin fut le porte parole, et leur déclara, sans même les inviter à s’asseoir, qu’il attendrait les ordres du gouvernement.

Le lendemain 26 février fut transmise, en deux fois, la suite de la dépêche de la veille :

« ... constitué. La Nation... » (11 h. 25 mi.).

« va être appelée à lui donner sa sanction » (midi et demie).

Le Préfet et le Maire recommandèrent encore le calme ; mais dès onze heures des groupes s’étaient formés sur la place Royale. Un drapeau rouge fut arboré ; mais il fut aussitôt remplacé par trois étendards tricolores. — On cria : Vive la Liberté ! Vive le gouvernement républicain !.

Le bruit de la résistance que les autorités mettaient à reconnaître le nouvel ordre de choses rendait les groupes menaçants. La foule prit alors tout à coup la résolution de proclamer elle-même dans une démonstration pacifique et imposante son adhésion à la République. Aussitôt la Marseillaise éclate. Les manifestants se rangent quatre par quatre. De la place Royale, elle suit la rue Crébillon, la rue Voltaire, rejoint la Fosse par le quartier d'Alger et revient rompre ses rangs à son point de départ.

Une délégation est chargée de se rendre à la mairie ; le conseil municipal élabore une proclamation aux habitants. Le lendemain 27, sous la pression de la Commission démocratique, il reconnaît le nouveau gouvernement. Dans la soirée un arbre de la Liberté est planté sur la place Royale.

Le 28, un courrier apporte un pli ministériel révoquant le préfet de la Loire-Inférieure et nommant à sa place le Docteur Guépin qui prit immédiatement possession de ses fonctions (d’après F. Libaudière, Nantes sous la République de 1848).

Note : L'Histoire d’un drapeau de 1848 : « A la mairie de La Montagne, on conserve précieusement un drapeau de 1848. Cette relique aux couleurs encore vives est trouée en maints endroits par les vers ; sa frange d’or est intacte et les lettres, également en or, ressortent encore très nettement sur la soie blanche ; d’un côté se trouve inscrit : " République Française 1848 ", et de l’autre côté : " Corporation des Ouvriers d'Indret ". Ce drapeau fut acheté avec le produit d’une souscription faite par les ouvriers de l'Etablissement d'Indret lors de la proclamation de la 2ème République en 1848, et l’un d’eux, le citoyen Picard, fut désigné comme porte-drapeau. Lors du Coup d'Etat du 2 décembre 1851, la police spéciale de Louis-Napoléon trouva à La Montagne des éléments républicains pour donner libre cours à sa fureur. Pendant plusieurs semaines des perquisitions furent faites chez nos concitoyens ; les écrits, les emblèmes soi-disant séditieux furent confisqués et les détenteurs obligés de payer de fortes amendes. Pour éviter de le voir tomber entre les mains des policiers, le citoyen Picard fit creuser une solive de la toiture de sa maison et le glorieux drapeau de 1848 y fut déposé avec soin : mais il devait rester 18 ans dans sa cachette. Ce n’est, en effet, que le jour du Plébiscite, en 1870, qu’il en sortit. Escorté par un groupe de Montagnards qui se rendaient voter au Pellerin, le glorieux emblème passa dans les rues de cette dernière ville et dans celles de La Montagne respectueusement salué par notre population foncièrement républicaine ; le porte-drapeau Picard étant mort, son successeur fut le citoyen Barré. A la mort de ce dernier, en 1882, le drapeau fut déposé à la bibliothèque républicaine de La Montagne, et lorsque les administrateurs de cette bibliothèque durent, hélas ! la mort dans l’âme, fermer la porte de cette institution, la relique de 1848 fut confiée à l’administration communale » (d’après Le Populaire de Nantes, n° du 18 novembre 1923).

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