Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

ANCIENS POIDS et MESURES DE LA VILLE DE NANTES

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Nantes   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Le principe et la règle la plus générale de toutes les mesures en France est le pied de roi, tel qu'il fut vérifié et déterminé à Paris, en 1668, et dont une matrice en bronze est déposée à l'Hôtel de ville de Nantes.

La toise linéaire a six pieds de longueur, et la toise carrée contient trente-six pieds carrés.

La toise cube contient 216 pieds cube, le pied cube 1728 pouces cubes, le pouce cube 1728 lignes cubes, et la ligne cube 1728 points cubes.

La toise linéaire de paveur à Nantes a 7 pieds 6 pouces de roi de longueur. Elle contient donc 56 pieds et un quart carrés. La gaule nantaise d'arpenteur a les mêmes dimensions.

Le pas géométrique, que les marins nomment brasse, contient cinq pieds de longueur, et le pas commun deux pieds et demi.

Dans la banlieue de Nantes les terres se mesurent sous différentes dénominations.... Les terres labourables se mesurent à la boisselée, les vignes à l'hommée, les prés à l'ondain et au petit journal. Pour déterminer ces différentes mesures, on se sert de la gaule nantaise, longue, comme il a été dit, de 7 pieds et demi, dont le carré fait 56 pieds un quart carrés.

La boisselée ou boissellée contient 60 gaules carrées qui donnent 93 toises trois quarts carrées, ou 3.375 pieds carrés, dont la racine carrée ou le côté linéaire est de 58 pieds 2 pouces 5 lignes en longueur.

L'hommée contient 75 gaules carrées, 117 toises un cinquième carrées, ou 4.219 pieds carrés dont la racine carrée ou le côté linéaire est de 65 pieds en longueur.

L'ondain contient 20 gaules carrées, ou 31 toises un quart superficielles, dont la racine carrée est à peu près de 34 pieds linéaires.

Le petit journal contient 450 gaules carrées, ou 703 toises un neuvième superficielles, dont le côté linéaire ou la racine carrée est de 159 pieds un pouce linéaires.

Suivant l'article 263 de la coutume de Bretagne, le journal simplement dit est la mesure générale des terres dans cette province. Ce journal contient 80 cordes carrées, c'est-à-dire 20 cordes en longueur sur 4 de largeur.

La corde linéaire de Bretagne est 24 pieds de longueur. Ainsi la corde carrée est de 576 pieds carrée ou de 16 toises superficielles, et par conséquent le journal de Bretagne, qui contient 80 de ces cordes carrées, contient aussi 1280 toises carrées, ou 46,080 pieds carrés superficiels, dont la racine carrée est un peu moins de 215 pieds, ou de 9 cordes linéaires.

L'arpent, que quelques-uns appellent aussi journal, est toujours de 100 perches carrées ; mais la perche varie beaucoup suivant les différents lieux. Sa plus grande longueur est de 28 pieds linéaires, et sa moindre longueur de 18 pieds. Le journal de Bretagne, qui contient 80 cordes carrées, étant réduit, comme l'arpent, en 100 perches carrées, ne ferait la perche linéaire que de 21 pieds et demi de roi de longueur : c'est pourquoi, quand on mesure à la perche et à l'arpent, il faut avoir grand soin de spécifier le nombre de pieds que contient la perche linéaire.

La mesure royale pour toute la France est l'arpent, qui contient 100 perches carrées, la perche carrée 484 pieds carrés, et la perche linéaire 24 pieds de roi. C'est à cet arpent que se mesurent tous les bois du royaume, suivant l'ordonnance de 1669.

De la fixation précise des différentes mesures expliquées ci-dessus, il est aisé de conclure leur juste rapport entre elles. Si l'on veut donc les rapporter toutes au journal de Bretagne, on trouvera :

1° Que 819 gaules 11 pieds un quart carrés font un journal.

2° Que 13 boisselées 39 gaules 11 pieds un quart carrés font le même journal.

3° Que 10 hommées 69 gaules 11 pieds un quart carrés égalent un journal.

4° Que 11 hommées moins 5 gaules 45 pieds carrés valent un journal.

5° Que 5 ondains 69 gaules 11 pieds 1/4 carrés, font le journal.

6° Qu'un petit journal et demi, plus 144 gaules 11 pieds 1/4 carrés, donnent le même journal.

Sur quoi il est à remarquer : 

1° que dans le pays de Rais, où la gaule linéaire est de 8 pieds, et la boisselée de 216 gaules carrées, il ne faut que trois boisselées et trois sillons pour faire un journal ordinaire de Bretagne.

2° Que dans quelques endroits du comté nantais, la boisselée de terre et la gaule sont plus ou moins grandes que la boisselée et la gaule de la banlieue même de Nantes.

 

Nous avons dit plus haut que l'aune de Paris contient 3 pieds 7 pouces 10 lignes et cinq sixièmes de ligne du pied de roi, et non précisément 3 pieds 7 pouces 8 lignes, comme plusieurs l'ont faite.

L'aune nantaise, à laquelle on mesure les toiles qui s'apportent au marché de Nantes, est à l'aune de Paris comme 6 est à 5 ; ainsi elle contient 52 pouces 8 lignes.

L'aune de Bretagne est de 50 pouces ; et c'est à cette aune que l'on mesure toutes les toiles nommées Combourg, Bazouges, Halles, Saint-Georges, Beurières et toiles à voiles.

Les toiles nommées grands et hauts brins de Dinan se mesurent à l'aune de 72 pouces.

La verge de Nozay contient une aune et demie de Paris, et par conséquent 65 pouces 10 lignes et demie.

L'aune de Vitré contient 50 pouces, comme celle de Bretagne.

L'aune de Laval rend à l'aune de Paris 20 pour cent de bénéfice, et, par conséquent, elle est à celle de Paris dans le rapport de 6 à 5.

 

La brasse de bois à brûler, à Nantes, contient 5 pieds de hauteur sur 5 pieds de largeur, et est toujours composée de bûches de 5 pieds de longueur : c'est donc un cube parfait de 5 pieds sur chaque dimension, et qui contient 125 pieds cubes.

La corde ou hanoche de bois de chauffage, est composée de bûches de 30 à 36 pouces de longueur, et elle a 8 pieds de largeur, sur 4 pieds et demi de hauteur ; ce qui donne 36 pieds carrés ou une toise carrée à la base d'une telle corde, et 90 à 108 pieds cubes pour sa solidité.

Le charbon de bois se vend au boisseau, dont cinq font la fourniture. Dix sacs font aussi la même fourniture, laquelle est égale à la barrique nantaise comblée par dessus les bords.

La chaux se mesure au cotteret, dont 9 font la pipe, et 4 1/2 font la barrique. Il faut 52 barriques ou 26 pipes pour faire une fourniture de chaux. Le cotteret doit avoir 16 pouces de diamètre par le haut et 14 pouces par le bas, sur 14 pouces de hauteur ; ce qui donne 2467 pouces 1/2 cubes pour la contenance entière du cotteret.

 

Le muid de sel contient 12 septiers, et le septier 4 minots ou 16 boisseaux.

A Bourgneuf, le sel se vend à la charge, laquelle fait 28 septiers, qui pèsent environ deux tonneaux et demi ou cinq mille livres.

Au Pouliguen et au Croisic, il se vend par muid de ville, qui contient 133 quartaux 1/2 nantais, chacun pesant au moins 40 livres, et le tout ensemble 5.340 livres, ou bien à la charge, qui fait 28 sacs.

Le muid de vin, mesure de Paris, contient 36 septiers ou 288 pintes, la lie comprise, et le demi muid 144 pintes.

Le tonneau de vin, à Nantes, contient deux pipes, la pipe deux barriques, et la barrique 120 pots.

La barrique nantaise doit avoir en dedans, d'un bout à l'autre, 31 pouces 1/2. Le diamètre intérieur, à l'endroit de la bonde, est de 21 pouces 1/2, et le diamètre intérieur, à l'endroit du fond, est de 20 pouces. Suivant ces dimensions, la barrique devrait contenir 11.923 pouces cubiques, ce qui ne se trouve pas vrai dans la pratique, parce que les fonds sont tellement taillés en biseau, que toute leur épaisseur se trouve en dedans de la barrique, en diminution de sa capacité.

Une telle barrique ne contient ordinairement que 232 pintes de 47 pouces cubiques chacune, revenant à 29 veltes de 8 pintes ou 4 pots à la velte.

Les poids se comptent à Nantes, comme dans toutes les grandes villes du royaume, par milliers, cents ou quintaux, livres, marcs, onces, gros et grains. Le millier contient 10 cents pesants, ou quintaux, ou mille pesant, etc.

Les matrices des poids, et d'un grand nombre de mesures pour les boissons, le jaugeage des futailles, les cordes de bois, charbon de terre et de bois, cotrets pour la chaux, sont déposées à l'Hôtel de ville de Nantes.

 

MESURES DES GRAINS DE DIVERS LIEUX, RÉDUITES A CELLE DE NANTES ET VÉRIFIÉES. 

A Nantes, un tonneau de grains de toutes sortes, mesure de Nantes, occupe précisément l'espace d'un tonneau de mer ou 42 pieds cubes, et contient dix septiers qui pèsent, savoir : le froment environ 2,250 livres et le seigle 2,000 livres. Le septier contient 16 boisseaux, et chaque boisseau nantais contient 446 pouces cubiques, conformément à l'étalon de bronze conservé à l'Hôtel de ville ; d'où il suit que les dix muids de Paris sont égaux à treize tonneaux de Nantes.

Il faut 160 boisseaux pour faire un tonneau ; le boisseau de seigle pèse environ 13 livres et le boisseau de froment pèse un peu plus : le tout suivant les années et la qualité des grains.

La culasse est beaucoup en usage pour les blés ; elle contient 24 boisseaux, qui font à Nantes un septier et demi.

A la Roche-Bernard et la Vieille-Roche, dix boisseaux font le tonneau, qui rend à Nantes cinq pour cent de bénéfice et quelquefois d'avantage.

A Redon, quatre minots font le tonneau, qui rend à Nantes sept à huit pour cent de bénéfice.

A Vannes, dix perées font le tonneau, qui rend à Nantes dix pour cent de bénéfice.

A Auray, dix perées font le tonneau qui est égal à celui de Nantes.

A Hennebont et Quimperlé, 40 minots font le tonneau, qui rend à Nantes trente-cinq pour cent de bénéfice.

A Quimper-Corentin, trente rases font le tonneau, qui rend à Nantes, cinq pour cent de bénéfice.

A Concarneau, trente rases font le tonneau, qui est égal à celui de Nantes.

A Pont-l'Abbé, trente rases font le tonneau, qui rend à Nantes cinq pour cent de bénéfice.

A Morlaix, dix-huit quartiers font le tonneau, qui rend à Nantes dix pour cent de bénéfice.

A Landerneau, vingt-sept boisseaux font le tonneau, qui rend à Nantes trente pour cent de bénéfice.

A Saint-Brieuc, vingt-sept boisseaux font le tonneau qui rend à Nantes dix pour cent de bénéfice.

A Pontrieux, trente-deux boisseaux font le tonneau, qui rend à Nantes dix pour cent de bénéfice.

A Tréguier, trente-deux boisseaux font le tonneau, qui rend à Nantes sept et demi à huit pour cent de bénéfice.

A Brest, vingt-sept boisseaux font le tonneau qui rend à Nantes dix pour cent de bénéfice.

A Saint-Malo, trente-un boisseaux et un quart font le tonneau, qui est égal à celui de Nantes.

A Dinan, vingt-six boisseaux et demi font le tonneau de Nantes.

A Rennes, huit boisseaux font la mine, et six mines et cinq boisseaux sont égaux au tonneau de Nantes.

A Angers, douze boisseaux font le septier, et vingt-un septier la fourniture. Le boisseau y pèse trente livres. Il y faut soixante-quinze boisseaux pour faire le tonneau de Nantes.

A Saumur, onze boisseaux font le septier, et vingt-un septiers la fourniture, qui rend à Nantes un tonneau et neuf septiers.

A Tours, vingt septiers de Nantes font vingt-un septiers. Ainsi Nantes est plus grand que Tours de cinq pour cent.

A Blois, douze septiers font le muid, et les vingt-un septiers le tonneau de Nantes.

A Orléans, on mesure par muids ; les trois muids et demi y font le tonneau de Nantes, pour le froment et le seigle ; mais l'orge, l'avoine et les fèves, qui se mesurent comble à Nantes, rendent à Orléans quatre muids.

A La Rochelle, douze boisseaux font le tonneau, qui est égal à celui de Nantes. Le boisseau de blé à Marans pèse environ cinquante livres.

A Bordeaux deux boisseaux font le septier, et vingt boisseaux le tonneau, qui rend à Nantes dix pour cent de bénéfice, ou, pour parler plus juste, les dix-neuf boisseaux de Bordeaux sont égaux à un tonneau de Nantes.

A Paris, douze septiers font le muid ; le septier contient deux mines ou quatre minots, ou douze boisseaux ; le boisseau de Paris contient 644 pouces cubiques ; neuf septiers et demi font le tonneau de Nantes.

A Rouen, on mesure à la mine ; vingt-quatre mines y font le muid, qui doit rendre à Nantes un tonneau et demi. La mesure de l'avoine y est double.

Au Havre-de-Grâce, on mesure au boisseau, dont les quarante-cinq font le tonneau de Nantes.

A Dieppe, la mesure est un boisseau, dont les quarante-quatre font un tonneau de Nantes.

A Dunkerque, la mesure est appelée rasière, dont les huit font le tonneau de Nantes.

A Amsterdam, un last est de vingt-sept muddes, et le mudde de vingt-trois scheppels. Le last y est égal à dix-neuf septiers de Paris, et aussi à deux tonneaux de Nantes.

A Ostende, le blé se vend à la rasière, qui est de deux pour cent plus forte qu'à Dunkerque.

A Anvers, le blé se vend au sac, dont les quatorze font le tonneau de Nantes.

A Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz, les trente quatre goncques font le tonneau de Nantes, et les trente-huit font celui de Vannes et de Bordeaux.

A Saint-Sébastien, en Espagne, on compte par fanèques. Nantes, La Rochelle et Auray y rendent vingt-trois à vingt-quatre fanèques.

A Bilbao, la mesure est un peu plus grande qu'à Saint-Sébastien, et le tonneau de Nantes n'y rend que vingt à vingt-une fanèques.

A Cadix et à Séville, on compte par fanèques ; et les vingt-cinq y sont égales à un tonneau de Nantes.

A Lisbonne, en Portugal, on compte par alquières, dont soixante font le muid de cette ville. Le tonneau de Nantes et de La Rochelle y rend de cent deux à cent trois alquières ; Bordeaux et Vannes, cent quatorze à cent quinze alquières.

A Porto, la mesure est de vingt pour cent plus grande qu'à Lisbonne. Le tonneau de Nantes y rend quatre-vingt-sept alquières.

A Marseille, le seigle et le froment se vendent à la charge. Le tonneau de Nantes y rend neuf charges et un quart, et celui de Vannes onze charges et demie, qui doivent peser chacune autour de 300 livres de 14 onces qui s'appellent de petits poids. 

(P. I. Brun - 1765) 

 © Copyright - Tous droits réservés.