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LE RETOUR DE NAPOLEON 1er (1815)

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Napoléon 1er

Le 12 mars 1815, le journal de Nantes instruisit notre ville du débarquement de Bonaparte. Aussitôt chacun fut dans l’anxiété, et les journées devinrent trop longues, pour l’impatience des habitants. Le 13, le maire fit placarder une proclamation fort prolixe et faible de logique en faveur du pouvoir. C’était un véritable plaidoyer qui ne produisit aucun effet. Le 16, on ouvrit un registre à la préfecture pour les volontaires qui voudraient s’enrôler et marcher contre l’empereur. Le 22, à onze heures du matin, la 1ère compagnie des volontaires royaux reçut un drapeau sur le cours des mains du Maire ; il portait pour devise Dieu, le roi et la patrie : Mme la baronne de Barante en attacha la cravate ; à côté d’elle se trouvait le général Foy, une énorme cocarde blanche au chapeau. Ce fut lui qui harangua les volontaires au moment de leur départ. Immédiatement après la bénédiction, le maréchal de camp, Grosbon, qui commandait le détachement, se mit en marche.

Le lendemain, le général Foy parcourait les rues de Nantes une cocarde tricolore au chapeau ; applaudissant du geste aux imprécations de la foule contre les Bourbons. Sur le Cours, en passant la revue des troupes, il arracha la croix de Saint-Louis qu’il avait à sa boutonnière : « Soldats, s’écria-t-il en la jetant à terre, je ne veux pas d’une décoration qui se gagne à ne rien faire.. ». Les légitimistes étaient indignés ; mais les actes du général Foy flattaient les passions populaires, et le pouvoir déchu ne pouvait rien contre lui.

Bataille de Napoléon 1er

Le 24 les proclamations impériales étaient affichées dans nos murs ; et ceux qui les lisaient ne se lassaient point de répéter ce passage si bien adapté à l’esprit de l’époque : « Qui prétendrait être maître chez vous ? Qui en aurait le pouvoir ? Reprenez ces aigles que vous aviez à Ulm, à Austerlitz, à Iéna, à Eylau, à Friedland, à Teudela, à Essling, à Wagram, à Smolensk, à la Moscosva, à Lutzen, à Montmirail. Pensez-vous que cette poignée de Français, aujourd’hui si arrogants, puisse en soutenir la vue ?  Ils retourneront d’où ils viennent, et là, s’ils le veulent, ils règneront comme ils prétendent avoir régné depuis 19 ans ! ».

Napoléon 1er

Testament de Napoléon 1er

   

Le 25 mars, la ville fut illuminée, et l’enthousiasme fut à son comble ; mais grand nombre d’habitants, qui croyaient avoir à se plaindre de M. de Barante, se portèrent vers sa demeure dont ils brisèrent les vitres. Les autorités eurent beaucoup de peine à faire cesser le désordre (Guépin, Histoire de Nantes, p. 519-520).

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