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LOUIS XIII ET MARIE DE MEDICIS A NANTES (1614)

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Une visite royale : Louis XIII et Marie de Médicis à Nantes (1614).

1° Réception et fêtes.

Le 15 août 1614, Louis XIII et Marie de Médicis, venant d'Angers, furent reçus très solennellement en l'église cathédrale de Nantes où de riches sièges leur avaient été préparés. Le roi et sa mère se rendirent ensuite au château.

Le lendemain, toutes les cloches de la ville sonnèrent à toute volée et les canons emplirent les environs d'un bruit formidable. Louis XIII et Marie de Médicis s'embarquèrent, devant le château, dans un magnifique navire, pour se rendre à la Fosse et assister à une grande fête nautique. Il s'agissait d'un grand combat naval et de l'attaque, par sept galions [Note : On avait fait venir ces galions du Croisic], armés et équipés d'un château construit en bois.

Après ces réjouissances guerrières, un cortège se forma et se mit en marche. En tête s'avançait une musique de hautbois, fifres et tambours, suivie de dix compagnies de la milice bourgeoise. Puis venaient Louis XIII et Marie de Médicis sur des chevaux richement harnachés, sous deux dais de velours rouge, et toute une escorte de courtisans.

Le cortège se présenta ainsi à la porte Saint-Nicolas : la nuit était close et les souverains purent admirer la surprise qu'on leur avait ménagée : deux grands tableaux illuminés par derrière, aux côtés de la porte, représentaient l'un Louis XIII, l'autre Henri IV, tous deux en Hercule. Un théâtre avait été dressé pour des joueurs d'instruments qui se firent entendre aussitôt l'arrivée du roi.

Le maire, entouré des échevins et des notables, s'avança vers Louis XIII et lui présenta les clés de la ville, représentées en trois clés d'argent doré, si riches qu'on n'en avait pas encore offert de semblables, à quelque Majesté que ce fût, ce dont le roi se montra grandement ravi.

Puis le cortège auquel s'étaient joints les magistrats municipaux, reprit la route du château.

Le 22 août, Louis XIII présida la séance d'ouverture des Etats de Bretagne, réunis à Nantes. Ceux-ci supplièrent les souverains de leur permettre de rechercher et de poursuivre les capitaines qui, pendant la rébellion récente, avaient commis de nombreuses exactions dans le pays, ce qui leur fut accordé. Le roi leur refusa la démolition de la tour de Pirmil, mais consentit à celle des châteaux de Guérande et de Touffou (Le Bignon), et à celle des fortifications nouvelles du château de Saint-Mars-la-Jaille.

Comme Louis XIII allait bientôt atteindre sa majorité ; en signe de réjouissance un feu d'artifice fut tiré des plateformes de la cathédrale, en vue de tout le peuple assemblé sur les mottes Saint-Pierre et Saint-André.

 

2° Les dépenses.

Louis XIII fut enchanté de sa réception à Nantes et approuva toutes les dépenses qu'elle avait occasionnées ; mais la Chambre des Comptes ne les visa qu'à la condition que la ville serait plus économe à l'avenir.

En effet, la récapitulation des dépenses fut véritablement effrayante : 10.000 livres pour le combat naval et les tableaux des Hercules ; 3.451 livres pour les enseignes de la milice et les dais royaux ; 100 livres pour les clés d'argent offertes au roi ; 290 livres pour le feu d'artifice ; 1.757 livres de poudre à canon...

La suite du roi eut l'impudeur d'élever des prétentions sur les ornements de la fête qui, suivant les usages de la cour, devaient lui revenir. Galions armés, dais de velours, enseignes, tapisseries, tout leur fut livré ou racheté, et il en coûta plusieurs milliers de livres à la ville. Celle-ci distribua aux seigneurs de la cour 19 barriques de vin de Graves, 36 pipes [Note : Une pipe valait 2 barriques] de vin nantais, du meilleur vin de Canaries : il y en eut pour 3.307 livres. Aux dames, on offrit des confitures de toutes sortes, de l'angélique de Châteaubriant : 2.207 livres ; sans compter les nombreux cadeaux en argent dont il fallut combler les gens de plus ou moins haute condition de la suite royale (d’après C. Mellinet, La Commune et la Milice de Nantes, Tome IV, p, 100 à 108).

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