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LES MACHINES A VAPEUR DANS LA LOIRE-INFERIEURE

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En 1820, un bateau à vapeur américain, le Triton, venu de Bordeaux, remonta la Loire et vint à Nantes. Le Triton, qui avait marché à la vitesse alors considérable de près de deux lieues à l'heure, fut visité par de nombreux curieux.

L'année suivante, un chantier nantais entreprit à son tour la construction des bateaux à vapeur. Le premier, la Loire, construit pour le compte d'une société dont les consuls américains de Nantes et de Bordeaux étaient les promoteurs, fut lancé le 6 juin 1822 en présence d'un immense concours d'habitants [Note : Pour lutter contre le nouveau mode de propulsion, un Nantais inventa un " bateau zoolique " dans lequel un certain nombre de chevaux enfermés dans la cale piétinaient sur un plancher mobile se dérobant sous leurs pieds, ce qui imprimait un mouvement circulaire utilisé pour mettre en mouvement deux roues à aubes. Un navire de ce genre fit journellement le trajet d'aller et retour entre Nantes et Nort sur l'Erdre pendant quelques années à partir de 1821].

Après des essais très satisfaisants, un voyage fut organisé le 21 juin jusqu'à Basse-Indre. Cent cinquante quatre personnes, parmi lesquelles beaucoup de dames, y prirent part. " Le bateau présentait alors le coup d'oeil d'une grande corbeille de fleurs flottant au milieu des eaux ". Les passagers admirèrent les beaux salons, surtout celui réservé aux dames, les canapés moelleux, les glaces répandues à profusion. Ils constatèrent qu'aucun mouvement de progression n'est plus doux que celui imprimé par la machine à vapeur.

Indret - Loire-Inférieure - machine à vapeur

Le 23 juin, la Loire entrait en service régulier de Nantes à Paimboeuf ; elle accomplissait aussi, de temps à autre, des voyages d'excursion dans la Haute-Loire jusqu'à Angers.

En août 1822, deux nouveaux vapeurs, plus grands que la Loire, étaient en construction à Nantes pour le service Nantes-Angers ; en septembre un quatrième était commandé pour doubler la Loire ; une société rivale faisait construire trois autres vapeurs aux chantiers de Paimboeuf.

Le 28 mai 1825, le Parisien, petit bateau à vapeur construit à Nantes, quittait cette ville pour se rendre à Paris où il arriva le 12 juin après un voyage mouvementé le long des côtes.

A la fin de 1828, Nantes possédait en tout quinze vapeurs en activité appartenant à plusieurs compagnies de navigation fondées dans cette ville : les Riverains du Bas de la Loire, les Riverains du Haut de la Loire, la Compagnie de navigation accélérée sur la Loire et ses affluents, le Riverain de l'Erdre (d'après Legrand).

Le premier des établissements à vapeur de notre département fut créé en 1788 à l'extrémité du port de Nantes, dans le bâtiment de la Sécherie. La machine, connue alors sous le nom de pompe à feu, était de la force de 42 chevaux, à simple effet,. suivant le système de Watt, et destinée à la mouture des grains, afin d'approvisionner les nombreux bâtiments qui, au temps de notre prospérité commerciale, partaient pour l'Inde, les Antilles et la côte d'Afrique. Elle mettait en mouvement huit meules, plusieurs blutoirs, et pouvait, en 24 heures, fournir quarante-deux mille cinq cents livres de belle farine, blutée au cinquième, produite par vingt-et-un tonneaux de froment, chacun du poids moyen de 2.500 livres.

Le service non interrompu auquel la pompe à feu fut assujettie pour nourrir les habitants de Nantes lorsque la guerre civile les isolait de la campagne, l'endommagea à tel point que, en 1798, les réparations qu'elle exigeait furent jugées à peu près aussi coûteuses qu'une reconstruction. Les actionnaires, dont la majeure partie était dispersée, reculèrent devant une pareille dépense, et la machine, qui avait fonctionné pendant dix ans, fut abandonnée.

Depuis 1798, notre ville reste étrangère aux établissements à vapeur, jusqu'en 1822, époque à laquelle elle s'empare de ce nouveau moyen d'industrie dont le développement est très remarquable, puisque 48 machines, dont 43 sont vers 1838 en activité, ont été successivement installées dans nos divers ateliers.

Ces machines dont aucune ne dépasse une force de 30 chevaux n'ont, pour la plupart, qu'une force de 8, 6, 4 et même 2 chevaux. Elles sont surtout employées pour la mouture des grains, les filatures et tissages, les « ateliers de machines », les mines de houille. On en trouve 29 à Nantes, 3 à Mouzeil, 2 à Basse-Indre, 2 à Pont-Rousseau, 2 à Languin (Nort), 2 à Montrelais, 1 à Clisson, 1 à Gorges, 1 à Couëron.

Indépendamment de ces appareils à vapeur, 32 autres sont affectés sur des bâtiments d'un plus ou moins fort tonnage à la navigation de la Haute et Basse-Loire, de l'Erdre et de Bordeaux. Dix chaudières produisent de la vapeur à l'usage des raffineurs et des constructeurs pour rendre flexibles les bordages de leurs navires. Les deux tiers des machines, et presque toutes les chaudières, sortent des ateliers nantais (Guilley).

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