Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA FUITE DU ROI LOUIS XVI ET NANTES

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Nantes   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Lorsqu’on apprit à Nantes la fuite du roi, le directoire convoqua tous les corps administratifs et leur donna lecture d’une lettre des députés du département, apportée par un courrier extraordinaire, datée de Paris 21 juin, à 11 h 30 du matin : « Grande, mauvaise et triste nouvelle ! .. Le roi est parti avec sa famille, la reine à dix heures du soir, et le roi à deux heures de la nuit... Amis, citoyens, du courage, de la vigueur, des précautions... ».

A cette nouvelle, une profonde stupeur s’empara d’abord des esprits, et comme cela devait être, la colère la suivit. L’administration répand de nombreuses patrouilles dans la ville de Nantes, et les chefs militaires sont convoqués au département pour prendre les mesures à arrêter. Le général Dumouriez se trouvait à cette assemblée, dont le motif principal était de prêter un nouveau serment à la constitution. Il dépose sa croix de Saint-Louis sur le bureau, en déclarant qu’il ne la reprendra qu’après la prestation du serment. Coustard l’imite et propose de remplacer le ruban rouge par un ruban tricolore. La proposition est adoptée aux acclamations des assistants, et c’est sous cette inspiration qu’une proclamation au peuple est rédigée pour l’instruire des évènements de Paris : « Citoyens, le roi est parti, mais le véritable souverain, la nation reste ; et les Français dignes de la liberté, sont plus que jamais les maîtres de leur sort... ».

Après cette proclamation, l'Assemblée se déclara en permanence pour maintenir la tranquillité dans la ville de Nantes. Mais le soupçon avait fait plusieurs victimes : des personnes avaient été arrêtées sous la prévention de correspondance avec le roi... Après information, on les relâcha.

Dumouriez continuait de mettre de l’ostentation dans les actes apparents de son patriotisme assez peu solide au fond. La Fête-Dieu étant célébrée, un bataillon du 25ème régiment, ci-devant du Poitou, entourait le reposoir des Changes. A l’instant où l’évêque Minée se préparait à y donner la bénédiction, Dumouriez, le devançant et se plaçant sur les marches de l’autel, avec une sorte d’effet théâtral, annonça aux soldats le départ du roi et demanda leur serment de fidélité à la nation...

Tous le prêtèrent d’un seul cri.

Une compagnie de la garde nationale portait le nom de Louis XVI, et avait une houpette au milieu de laquelle se dessinait une fleur de lis... Elle changea son nom en celui de la Fédération : les houpettes furent arrachées et foulées aux pieds devant l’autel de la patrie, et toutes les enseignes à l’effigie du roi furent arrachées et brisées (C. Mellinet, La Commune et la Milice de Nantes, Tome VI, p. 330 à 335).

 © Copyright - Tous droits réservés.