| 
 | 
| Bienvenue ! | 
| CATALOGUE DES ABBÉS DU DIOCÈSE DE NANTES | 
Retour page d'accueil Retour "Ville de Nantes"
SAINT-GILDAS-DES-BOIS. — Ordre de Saint-Benoît.
Ce monastère fut fondé l'an 1026, par Simon, seigneur de la Roche-Bernard, en l'honneur de Dieu et de Saint-Gildas, abbé, dans un lieu nommé Lampridic. La fondation fut approuvée par Alain III, duc de Bretagne, Mathias, comte de Nantes, Varin, évêque de Rennes, et Gautier, évêque de Nantes. Catuallon, abbé de Redon, fournit des religieux pour peupler le nouveau monastère, dont Helogonus fut abbé.
RODALDUS ou Rozaudus succéda à Helogonus, et vivait encore l'an 1095. On ignore l'année de sa mort ; mais le jour en est marqué au 27 mai, dans le nécrologe de Landevenec.
MAINUS donna l'habit monastique à Bernard, seigneur de la Roche-Bernard, réduit à l'extrémité.
SIMON a souscrit à une charte de l'abbaye de Redon, datée de l'an 1126. Il assista l'année suivante à la réconciliation de cette église faite par Hildebert, archevêque de Tours, et à la consécration de la chapelle des infirmes faite par le même prélat en 1133.
HERVÉ obtint l'église de Missillac de Bernard, évêque de Nantes.
TUALUS a souscrit à une donation faite au monastère de Redon par Eudon, seigneur de Pontchâteau, en présence de Bernard, évêque de Nantes, et de Rouaud, évêque de Vannes, vers l'an 1160.
GESTINUS vivait sous le pontificat de Robert, évêque de Nantes, qui fut élu le 25 décembre 1170, et mourut en 1183. Il obtint, en 1186, une bulle du pape Alexandre III, qui prend le monastère de Saint-Gildas sous sa protection.
M. que quelques-uns veulent être Morvan ou Meen, vivait du temps de Geoffroi, évêque de Nantes, c'est-à-dire, vers l'an 1200.
V. c'est-à-dire Guillaume ou Vincent transigea l'an 1217, avec Hervé, seigneur de Blain, pour le champ du cimetière que ce seigneur et ses frères disputaient à son monastère. V vivait encore en 1225.
JEAN transigea l'an 1251, avec Eudon, seigneur de Pontchâteau, pour la juridiction de son abbaye, et céda, en 1254, aux moines de Lanvaux la chapelle de Saint-Nicolas et de Saint-Gildas de Pleguinin.
PIERRE TROUSSIER vivait en 1333.
HERVÉ DU PORT reçut, l'an 1364, deux cents florins d'or de demoiselle Jeanne de Dinan, pour la fondation d'une messe par semaine en son église.
GUILLAUME fut recommandé au duc, par Clément VII , pape d'Avignon, l'an 1393.
HERVÉ DE BEAUBOIS était abbé en 1424 et 1446, selon quelques actes de son monastère.
GUILLAUME D'ESTOUTEVILLE, archevêque de Rouen et cardinal de l'église romaine, tenait l'abbaye en commende l'an 1456. Il ya apparence qu'il se démit l'an 1462, en faveur de :
JEAN LE SÉNÉCHAL prit possession de l'abbaye l'an 1462, sans la participation et l'agrément du duc. Ce prince, ayant su sa démarche, donna commission, le 3 d'août 1462, à Ollivier du Breil, son procureur général, et à Jean Blanchet, son procureur à Nantes, de se transporter à Saint-Gildas, de procéder contre Jean le Sénéchal, et de le conduire dans les prisons de Nantes, s'il refusait d'obéir. On ne sait pas quel fut le succès de cette commission ; ce qui paraît certain, c'est que Jean le Sénéchal trouva moyen de satisfaire le duc, et de se maintenir dans l'abbaye. Il y a apparence que ce personnage est le même qui avait gouverné le monastère de Redon pendant les dernières années de l'abbé le Senéchal, et qui se conduisit si mal, que les religieux firent interdire l'abbé et son économe. Quoi qu'il en soit, Jean le Sénéchal résigna au suivant l'an 1492.
JEAN BOHIER, protonotaire du saint-siége, archidiacre de Nantes et recteur de Saint-Martial au diocèse de Saint-Flour, obtint main-levée de l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois le 4 novembre 1492. Il mourut en 1508.
GUILLAUME BRIÇONNET, évêque de Lodève, conseiller et aumônier ordinaire de la reine Anne, obtint, en 1509, un mandement pour mettre en exécution les provisions qu'il avait obtenues pour l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois. Il mourut, en 1514, archevêque de Narbonne.
ANDRÉ HAMON, élu évêque de Vannes, obtint main-levée de l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois le 24 mai 1515 , et la tenait encore l'an 1526.
JEAN DE LANGEAC ou Lanjac succéda à André Hamon ; mais on ne sait comment ni en quel temps. Il était protonotaire du saint-siége, aumônier du roi et comte de Lyon. Le roi le nomma à l'évêché d'Avranches, d'où il fut transféré à Limoges. Gallia Christ., tom. II, page 464.
GUILLAUME EDER était abbé de Saint-Gildas-des-Bois en 1532. Il succéda à Claude de Rohan dans l'évêché de Cornouaille, et mourut au mois de mai 1546.
BAUDOUIN DE GOULAINE tenait l'abbaye en commende, en 1548 et 1552.
CHARLES D'ESPINAL, abbé commendataire de Saint-Gildas-des-Bois et prieur des prieurés de Gahard et de Saint-Jacques de Becherel, fit serment de fidélité au roi pour ces trois bénéfices l'an 1558, et rendit aveu en 1575.
YVES BOULANGER possédait l'abbaye en 1594.
FRANÇOIS du CAMBOUT fit serment de fidélité au roi, l'an 1600, pour l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois, et assista aux Etats de Rennes en 1608.
RENÉ DE LA MOTTE fit serment de fidélité au roi l'an 1618, en qualité d'abbé de Saint-Gildas-des-Bois, et vivait encore en 1626.
HENRI DE BRUC assista aux Etats tenus en 1632, comme abbé de Saint-Gildas-des-Bois.
SÉBASTIEN-JOSEPH DU CAMBOUT, fils de Charles, baron de Pontchâteau, et de Philippe de Burges, fut pourvu, dès son bas âge, de l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois. Sa mort, arrivée le 27 juin 1690, fut, comme sa vie, celle d'un janséniste.
PIERRE DU CAMBOUT, évêque d'Orléans et cardinal de l'église romaine, neveu du précédent, fut pourvu de l'abbaye, après la mort de son oncle, et mourut le 4 février 1706.
HENRI-IGNACE de BRANCAS, nommé l'an 1706, fut pourvu depuis de l'évêché de Lisieux, et mourut le 1er avril 1760.
N. DE COETLOSQUET devint abbé en 1760, et mourut le 29 juillet 1763, à l'âge de trente-deux ans.
FRANÇOIS-MARIE DE VALORY LA POMERAYE, abbé de Saint-Gildas-des-Bois depuis 1763 jusqu'en 1789.
LA CHAUME. — Ordre de Saint-Benoît.
Cette maison reconnaît, pour son fondateur, Harscoit, seigneur de Rais, quoiqu'il ne l'ait pas fait bâtir. Il fit don, l'an 1055, à Perennesius, abbé de Redon, des églises de Notre-Dame et de Saint-Jean, près la ville de Sainte-Croix de Machecou, en lui recommandant de cultiver surtout le territoire de Notre-Dame, d'y bâtir des cellules et d'y mettre des religieux, qui eussent la crainte de Dieu. Il ajouta que, si l'abbé ou ses successeurs jugeaient à propos d'y établir un abbé, il serait tiré de la communauté de Redon, et agréé par les seigneurs de Rais, ou si ces derniers nommaient l'abbé ils le présenteraient à la communauté de Redon ; mais si les uns et les autres ne peuvent s'accorder, les religieux de la Chaume, éliront leur abbé conformément à la règle de Saint-Benoît. On ne sait en quel temps la communauté de la Chaume a été assez nombreuse et assez opulente pour avoir un abbé.
GLEMARHOCUS est le premier abbé de ce monastère, qu'on trouve dans les titres. Il souscrit à une donation faite à l'abbaye de Redon l'an 1100, par Fredorius de Frossai.
Philippe a souscrit à la dot accordée l'an 1112, par Bernard, seigneur de Machecou, à sa fille qui se faisait religieuse dans l'abbaye du Roncerai.
HAIMON est qualifié abbé de la Chaume dans la permission, que le même Bernard, seigneur de Machecou, accorda aux moines de Saint-Martin de bâtir un bourg et d'y tenir une foire.
GAUTIER assista à la réconciliation de l'église de Redon faite par Hildebert, archevêque de Tours, l'an 1127. Il était abbé le 14 octobre 1126, et vivait encore en 1134.
PHILIPPE était abbé en 1184. Dom Mabillon n'en connaît pas de plus ancien.......
LOUIS était abbé en 1292 ; il mourut en 1294.
NICOLAS, abbé de la Chaume, était tuteur des enfants d'Olivier le Roux l'an 1322, et vivait encore en 1324.
MICHEL de Tréal était abbé en 1328, 1336.
PIERRE TOUYAC plaidait, en 1346, contre Girard Chabot, sire de Rais, selon une sentence rendue entr'eux par Philippe de Beaumanoir, chevalier, bailli de Touraine, le 24 septembre.
JEAN TAILLEFER, abbé depuis 1351 jusqu'en 1374.
THOMAS RUFFIER était abbé en 1386, 1387.
JEAN LARCHER, depuis 1391 jusqu'en 1402.
ANDRÉ LARCHER succéda au précédent.
ANDRÉ DE LORME était abbé en 1413.
GUILLAUME, en 1418.
DENIS, en 1421.
JEAN était abbé en 1428 et 1436.
JEAN GROILAR était abbé en 1438 et 1441.
NICOLAS DE TRÉAL était abbé de la Chaume en 1446, suivant un acte de Blain.
JEAN-LOUIS LE ROUX, en 1448.
JACQUES ROUSSEAU, en 1453.
ALAIN LORET, en 1456.
GUILLAUME JEHANNO, secrétaire du roi, fut pourvu, l'an 1456, par le maréchal de Lohéac, et présenté au légat pour requérir ses bulles. Le duc Pierre II écrivit au maréchal, pour le remercier de ce qu'il avait fait et pour le prier de présenter aussi Jehanno à l'abbé de Redon, afin qu'il n'y eut aucun obstacle dans cette affaire. La précaution du duc était sage, car l'abbé avait présenté trois de ses religieux au sire de Rais, et celui-ci n'en avait choisi aucun, quoiqu'il fût obligé, suivant les usages observés de tout temps, de choisir un des trois sujets qui lui étaient indiqués par l'abbé. On ne sait pas quelles furent les suites de cette affaire ; mais il y a apparence que l'abbé (Yves le Sénéchal) agréa Guillaume Jehanno pour ne se pas brouiller avec les puissances.
JEAN DE SAINT-GILDAS était abbé de la Chaume en 1458.
FR. RAOUL GESLIN fut maintenu en possession de l'abbaye, par lettres de la chancellerie datées de 1502 ; mais Fr. Mathurin de Chauvigni, son compétiteur, appela de ces lettres au Conseil de Bretagne.
FR. JEAN DU PLEISSEIX était abbé en 1516 ; mais il fut débouté par Fr. Jean Coutellier, le 2 octobre 1507.
LOUIS DE SAIGES ou d'Aiges était abbé en 1513.
FR. JACQUES DE LA PORTE fut présenté, par le baron de Rais, le premier octobre 1519, pour être pourvu de l'abbaye de la Chaume ; mais il ne fut pas agréé, et on lui opposa Fr. Antoine Geoffroi, qui avait été élu en 1516. Ce dernier fut maintenu, par lettres de la chancellerie datées du 18 juillet 1522.
Fr. Jacques de la Porte en appela au Conseil le 23, et y gagna son procès. Il renouvela son serment de fidélité au roi en 1543, selon un acte cité par Padioleau.
OLIVIER DE MONTAUBAN fut député en cour par les Etats de la province l'an 1557, et fit serment de fidélité au roi pour son abbaye l'an 1560.
LOUIS DE MONTAUBAN fit le même serment en 1561, ce qui suppose qu'Olivier était mort.
HENRI DE RASTELLI ou de Rasteau, était abbé en 1579, suivant un acte de l'église de Quimper.
CLAUDE-ETIENNE NOUVELLET en 1594.
Pierre de GONDI, cardinal de Rais, depuis 1596 jusqu'en 1606.
OLLIVIER DE MONTAUBAN II du nom était abbé de la Chaume en 1613.
JEAN-FRANÇOIS DE GONDI, doyen de Notre-Dame de Paris, depuis l'année 1616 jusqu'en 1651.
JEAN-FRANÇOIS-PAUL DE GONDI, cardinalde Rais, archevêque de Paris, était abbé de la Chaume en 1662.
GUI DE LOCPRIAC assista aux Etats tenus à Vitré l'an 1671, en qualité d'abbé de la Chaume.
CHRISTOPHE-LOUIS TURPIN CRISSÉ DE SANZAI fut pourvu de l'abbaye en 1725, et mourut le 29 mars 1746.
N. DE POLY DE SAINT-THIEBAULT, vicaire-général de Nantes, fut nommé à l'abbaye le 17 avril 1746.
N. DUCLUZEL, doyen et vicaire-général de Tours, abbé commendataire de la Chaume depuis 1778 jusqu'en 1782.
JACQUES-JULIEN MESLÉ DE GRANCLOS, vicaire-général de Saint-Malo, dernier abbé, mort en cette ville en 1806.
BLANCHE-COURONNE. — Ordre de Saint-Benoît, diocèse de Nantes.
Les commencements de cette maison nous sont absolument inconnus. Tout ce que nous pouvons dire de certain, c'est que les seigneurs de Donges, de Rochefort, de Pont-château et de la Rochebernard en sont les principaux bienfaiteurs. Leurs donations étant postérieures à l'an 1160, on ne croit pas que la fondation de l'abbaye soit plus ancienne.
ERNAUD est le premier abbé de Blanche-Couronne, qui se trouve dans les actes du XIIème siècle ; il fut un des juges du différend que les chanoines de Saint-Pierre de Nantes eurent, en 1161, avec les moines de Quimperlé pour la propriété de l'église de Notre-Dame en la ville de Nantes. Une notice du cartulaire de Quimperlé lui donne le nom de Hervé : il peut être aussi le Renaud du nécrologe du Roncerai, qui mourut le 3 juin.
A. reçut dans sa communauté, l'an 1167, Geoffroi fils de Jelent, avec tout ce qui lui appartenait. L'acte de cette donation fut dressé en présence de Bernard évêque de Nantes , le 3 juillet.
SEBRAND fit une transaction, l'an 1184, avec Robert, évêque de Nantes, pour quelques dixmes.
JEAN afféagea, l'an 1197, à André Arabe un moulin, qui avait été donné à son monastère par Simon-le-Grand. Eudon seigneur de Pontchâteau, fit plusieurs dons au monastère, pendant le règne de cet abbé. On ne sait pas en quel temps il mourut ; mais il vivait encore en 1218.
DANIEL reçut la donation faite à son église par Tiphaine de Tinteniac, dame de Ponchâteau, d'une mine de froment et d'une jeune vigne pour fournir le vin nécessaire à la messe.
JEAN II arrenta, l'an 1133, à Guillaume le Prévost une terre nommée la Grée pour dix sols de cens annuel. Josselin, seigneur de la Rochebernard, lui donna, en 1239, une saline sise à l'entrée du marais de Trevali. Il vivait encore l'an 1270.
GUILLAUME DE LA FERRIÈRE afféagea, l'an 1284, quelques terres à Guillaume Escorchart , et vivait encore en 1298 et 1311.
JEAN DE BRIE est qualifié abbé de Blanche-Couronne dans un acte de son monastère, daté de l'an 1314.
OLIVIER DE TRECUZ fut élu l'an 1338, et transigea, l'an 1349, avec Geoffroi, seigneur d'Ancenis, pour une rente de seize livres, qui était due à son abbaye sur les bateaux de Loire, qui passaient à Oudon.
THOMAS LONCLE fut un des exécuteurs testamentaires d'Eon, seigneur de Rochefort, vicomte de Donges, mort en 1372. Il vivait encore le 10 juillet 1381.
GUILLAUME DE LA PASQUERAIE ou Pesqueraie était abbé de Blanche-Couronne en 1400. Il rendit aveu à la seigneurie de Donges l'an 1409, pour les biens de son monastère situés dans cette vicomté.
THIBAUD AUDRIET rendit aussi aveu à la seigneurie de Donges, l'an 1409 ; ce qui suppose que son prédécesseur mourut cette même année. Il vivait encore en 1441.
THIBAUD DE LOUVEDAI était abbé en 1456. Il rendit aveu à la seigneurie de Rais en 1460, et à celle de Donges en 1471, et fut maintenu dans ses droits sur le prieuré de Pontchâteau en 1489.
PIERRE rendit aveu, l'an 1476, à François de Chauvigni, seigneur de Rais, vicomte de Broce et à Jeanne de Rais son épouse. Si cette date est vraie, il faut que Thibaud de Louvedai se soit démis, et qu'il ait repris le gouvernement après la mort de Pierre, ou il faut admettre un troisième Thibaud après Pierre.
ANDRÉ LE MAITRE fut élu l'an 1498, et mourut vers 1503.
JEAN BRIÇONNET, conseiller au conseil et vice-chancelier de Bretagne, obtint, le 20 janvier 1503, un mandement en qualité d'abbé commendataire de Blanche-Couronne, et posséda cette abbaye jusqu'à sa mort arrivée en 1538.
FR. GUILLAUME VIAU fut maintenu sur l'abbaye de Blanche Couronne, par lettres de la chancellerie datées du 26 août 1538. C'est un abbé régulier, qui plaidait contre la commende, qui eut lieu.
LE CARDINAL DE MACON succéda au vice-chancelier Briçonnet et mourut en 1541 ou 1542.
JEAN DE LORRAINE, cardinal diacre du titre de Saint-Onuphre fut pourvu en 1542, et fit serment de fidélité au roi en 1543. Il se démit de l'abbaye vers 1548.
NICOLAS DU COLLEDO était abbé commendataire de Blanche-Couronne en 1548 et 1554.
FRANÇOIS DE GAIGNON, fit serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Blanche-Couronne en 1561.
MARIN MELLOTEAU était abbé en 1583. Il fit serment de fidélité au roi en 1596.
FRANÇOIS DE CAHIDEUC abbé en 1596.
Claude de COTIGNON, conseiller et aumônier du roi, fit serment de fidélité en la Chambre des comptes de Bretagne pour son abbaye de Blanche-Couronne l'an 1602.
PIERRE CORNULIER, conseiller au parlement, était abbé de Blanche-Couronne en 1612. On ne sait pas en quelle année il se démit. Il mourut évêque de Rennes, le 22 juillet 1639.
CLAUDE CORNULIER assista aux Etats tenus à Nantes l'an 1638, en qualité d'abbé de Blanche-Couronne.
C'est lui qui introduisit la réforme dans son abbaye. Le concordat en fut dressé, le 28 juin 1652 , avec les PP. Dom Mathieu Pichonnet et Dom Benoît Huchet. Cet abbé mourut au mois d'août 1681.
JEAN-JACQUES REGNAUD DE BARRES, fils de Jean Regnaud de Barres et de Marie Millet, prit possession de l'abbaye au mois de septembre 1681. Il assista aux Etats de Vitré en 1683, et se démit ensuite en faveur de l'abbé de Bethune d'Orval, dont il épousa la sœur. Cet abbé est mort en 1736.
ARMAND DE BETHUNE D'ORVAL eut l'abbaye de Blanche-Couronne, sur la démission du précédent.
DANIEL-BERTRAND DE LANGLE fut nommé en 1729 abbé de Blanche-Couronne, pourvu du doyenné de l'église de Nantes et ensuite sacré évêque de Saint-Papoul le 5 avril 1739. Il mourut en juin 1774. L'abbaye était alors réunie à celle des bénédictins de Saint-Jacques de Pirmil.
N. DE LA TOUR, nommé en 1774, posséda l'abbaye de Blanche-Couronne jusqu'à la Révolution.
SAINT-MARTIN DE VERTOU. — Ordre de Saint-Benoît, diocèse de Nantes.
Ce monastère doit son origine à un pieux solitaire du VI siècle, nommé Martin, qui est devenu célèbre par ses miracles. Il vivait sous le pontificat de Félix, évêque de Nantes, et mourut le 24 octobre. On ignore le nom de ses successeurs et en quel temps son monastère fut soumis aux abbés de Saint-Jouin, qui l'ont changé en une prévôté dépendante de leur abbaye. Voici les noms des prévôts, que nous avons trouvés dans les actes de la province. On y trouve quelques personnes qualifiées abbés de Vertou ; mais elles étaient aussi abbés de Saint-Jouin. Cela paraît clairement par la charte que Benoît, évêque de Nantes, accorda aux religieux de Vertou, en 1105, et dans laquelle Simon est qualifié à la fois abbé de Vertou et de Saint-Jouin.
AIMERICUS obtint en 1066, du duc Conan II, que les terres de la châtellenie du Palais, qui avaient été mises en vigne payassent la dîme à son monastère, comme elles payaient avant ce changement la dîme de blé.
GEOFFROI MALLARD, JEAN POLIOT, GUILLAUME DE LA ROCHE tinrent successivement la prévôté de Vertou depuis la fin du onzième siècle, jusqu'au pontificat de Bernard, évêque de Nantes, mort en 1169.
RAINAUD était prévôt sous le pontificat du même prélat, et lui a peut-être survécu.
BERNARD fit une transaction, le 5 mai l'an 1189, avec Guillaume de Goulaine.
NICOLAS était prévôt au mois de juillet 1245.
ANDRÉ exerçait la même charge l'an 1302.
JEAN MUCET, le 20 août 1467.
ALAIN DE COETIVY, archevêque d'Avignon et cardinal du titre de Sainte Praxède, mort en 1474.
B. cardinal de Sainte-Marie in porticu, nommé par le pape Sixte IV, l'an 1474.
FRANÇOIS HAMON, évêque de Nantes, était prévôt de Vertou l'an 1518.
GABRIEL DE GRAMMONT, cardinal, et GUILLAUME DE CARNÉ, se disputaient la prévôté en 1532.
VINCENT DE BAUVILLIERS, abbé de Celle-en-Berri, était prévôt en 1537.
JEAN DUMAR, doyen de l'église d'Angers, était prévôt de Vertou en 1543.
PHILIPPE DU BERGEAU, doyen de la même église, en 1553.
LOUIS PICO de la Mirande, abbé de Saint-Mesmin, près d'Orléans, fit serment de fidélité au roi l'an 1560, pour la prévôté de Vertou.
PHILIPPE DU BEC, évêque de Nantes, fit le même serment en 1562.
PIERRE MARIAU, chanoine de Notre-Dame de Paris, fit le même serment en 1577.
MICHEL LE BER, chanoine de Notre-Dame de Paris, fit la même chose en 1586.
FRANÇOIS VALLET, fit le même serment en 1600.
JEAN VALLET, aumônier du roi et prieur de la Trinité de Fougères, avait la prévôté en 1603.
PIERRE LE BER, chanoine et archidiacre du Mans, était prévôt en 1612. Il se démit en 1632.
CHARLES DE BEAUMANOIR DE LAVARDIN, fut pourvu en 1632 de la prévôté de Vertou, sur la démission du précédent.
CÉSAR D'ESTRÉES, cardinal, était prévôt en 1644. Il introduisit la réforme dans le monastère de Vertou en 1664, et se démit en 1709.
JEAN D'ESTRÉES, neveu du précédent, fut pourvu de la prévôté en 1709, sur la démission de son oncle. Nommé à l'archevêché de Cambrai, il mourut le 3 mars 1718, sans avoir été sacré.
ARMAND BAZIN DE BEZONS, archevêque de Bordeaux, succéda au précédent en 1718. Il est mort en 1721.
LIBERAL DE MARANZAC, prieur commendataire de Saint-Léonard de Noblat, fut pourvu de la prévôté de Vertou en 1721.
DOM BRETORY, prieur en 1757, 1761 ; DOM NEULLY, en 1769 ; — DOM LOTIN, en 1774 ; — DOM LECERF, de 1777 et 1781.
DOM HENRI SOULASTRE, prieur depuis lors jusqu'à la Révolution, mort à Nantes, le 8 juin 1794, vicaire episcopal de l'évêque constitutionnel Minée.
JEAN COULLON, prévôt commendataire de Vertou de 1775 à la Révolution.
LA MAGDELAINE DE GENESTON. — Ordre de Saint-Augustin, diocèse de Nantes.
BERNARD, évêque de Nantes, fut sans contredit le fondateur de cette abbaye. Le pape Alexandre III en ratifia la fondation, par ses lettres de l'an 1163. Les grands biens donnés à cette nouvelle colonie, et mentionnés dans les lettres de sa sainteté, supposent qu'elle avait été établie quelques années auparavant, car il n'est pas vraisemblable que toutes ces donations aient été faites en même temps. Ainsi on peut rapporter la fondation de Geneston à l'an 1160. Bernard, qui en a été le premier auteur, mourut le 27 décembre l'an 1169.
CLÉMENT paraît avoir été le premier abbé de Geneston, quoiqu'il ne soit qualifié que prieur dans la bulle du pape Alexandre III, de l'an 1163.
THEVIN mourut le 15 août, suivant le nécrologe de son abbaye.
BERTRAND mourut le 23 janvier, suivant le même nécrologe.
THOMAS reçut quelques donations faites à son monastère en 1189 et 1199. Sa mort est marquée au 24 novembre dans le nécrologe.
DAVID mourut le 3 juin, suivant le même nécrologe.
PEREGRIN reçut, l'an 1225, de Gazoen seigneur de la Poissonnerie, douze deniers de rente sur la Sausaie de Saint-Lucien. Il mourut le 11 janvier 1226, selon le nécrologe de son abbaye.
JEAN VIAU fut témoin de la donation précédente, et mourut le 7 mai, suivant le même nécrologe.
JEAN GUILLAS mourut le 11 décembre, suivant le nécrologe.
GEOFFROI mourut le 20 novembre, suivant le nécrologe.
PIERRE, abbé de Geneston, et Maurice de Belleville, seigneur de Montaigu, choisirent, en 1259, l'évêque de Nantes pour arbitre de leur différend. Cet abbé vivait encore en 1274 et mourut le 13 décembre, selon le nécrologe de son monastère.
JEAN GROISART mourut le 15 juin, selon le nécrologe. Ce peut être le même qu'André Grinsart, dont il est fait mention dans un catalogue des abbés de cette maison.
GUILLAUME BOIVIN ou Bellevin mourut le 24 mars, suivant le même nécrologe de son abbaye.
JEAN DES RAMES mourut le 15 novembre, suivant le nécrologe de son abbaye.
HÉMERI DE BLANCHECOURBE tenait le siége abbatial l'an 1316, et mourut le 10 mars, selon le même nécrologe.
GUILLAUME PESCHART mourut le 23 janvier, suivant le nécrologe.
SIMON CHARPENTIER fit un afféagement en 1367, et mourut le 3 août 1382.
GUILLAUME GAUTERELLI ou Gautreau mourut le 3 septembre selon le nécrologe de son abbaye.
OLIVIER DE FLAZNE mourut le 14 janvier, selon le nécrologe.
ETIENNE MERCEREAU était abbé en 1444, et mourut le 28 février 1452.
GUILLAUME RAOUL succéda à Etienne l'an 1453, et mourut en 1486.
JEAN GOHEAU mourut en 1509, suivant le nécrologe de son abbaye.
ROBERT DE COMMENAN mourut en 1509, selon un ancien catalogue.
JULIEN BAILLON mourut en 1521, selon le même catalogue.
MICHEL DE COETLOGON mourut au mois de décembre 1537. Il ne fut pas toujours paisible possesseur, François de Sacé lui ayant disputé son abbaye.
MATHURIN GLÉ obtint main-levée du temporel de l'abbaye le 19 juin 1538. Il assista aux Etats de Nantes l'année suivante, et vivait encore en 1544.
PHILIBERT DE L'ORME, intendant des bâtiments royaux et premier architecte des Tuileries, fit serment de fidélité au roi en sa Chambre des comptes de Nantes, l'an 1547.
FRANÇOIS DE GAIGNON était abbé en 1563 et 1573.
NICOLAS CORBINEAU fit serment de fidélité au roi l'an 1576.
FRANÇOIS DE CHADIEU est qualifié abbé dans un titre daté de l'an 1595.
FRANÇOIS GRIGNON fit serment de fidélité au roi l'an 1598, pour l'abbaye de Geneston. L'abbaye était vacante en 1604.
Louis DE MARS fit serment de fidélité au roi en 1606, assista aux Etats de Nantes en 1622, et mourut le 6 avril 1639.
SÉBASTIEN -JOSEPH DU CAMBOUT, fut pourvu de l'abbaye en 1639, et la tenait encore en 1657.
RENAUD DE SÉVIGNÉ assista aux Etats de Nantes en 1663, comme abbé de Geneston.
EUSTACHE LE SÉNÉCHAL, de la maison de Kercado, nommé à l'abbaye de Geneston en 1674, mourut le 15 mars 1694.
N. ORCEAU était abbé en 1726.
LOUIS-MALO MOREAU DE SAINT-ELIER, frère du célèbre philosophe et géomètre Moreau de Maupertuis, fut nommé au mois de juillet 1728 et mourut le 3 mars 1754.
LE FRANC DE FONTAINE, abbé commendataire depuis lors jusqu'à la Révolution.
SAINTE-MARIE DE PORNIC, PORNID ou PORNIT. — Ordre de Saint-Augustin, au diocèse de Nantes.
L'année de la fondation de cette abbaye n'est pas plus connue, que le nom de ses fondateurs. Quelques-uns pensent que les chanoines réguliers établis à Saint-Médard de Doulon l'an 1105, par Benoît, évêque de Nantes, ayant été privés de leur établissement en 1109, pour leur mauvaise conduite, se retirèrent à Pornic dans une chapelle qui appartenait aux moines de Saint-Serge, et que les moines de Marmoutiers, qui avaient été gratifiés du prieuré de Saint-Médard, dédommagèrent ceux de Saint-Serge ; mais cette conjecture n'est appuyée sur aucun titre.
ANDRÉ est le premier abbé de Pornic qui nous soit connu ; il vivait sous le règne du roi Philippe-Auguste, et fut témoin dans l'enquête que ce prince fit faire, l'an 1206, sur les droits de l'évêque de Nantes. Comme il déclare dans sa déposition avoir connu Brice, évêque de Nantes, et tous ses successeurs, il pouvait avoir été abbé en 1170.
G. traita avec les moines de Saint-Serge, l'an 1224, sur quelques différends entre les deux chapitres.
AIGOBERTUS prouva, par témoins produits le mardi avant la fête de Saint-Gilles l'an 1246, que le marais de Ritort appartenait à son abbaye, et que ses prédécesseurs en avaient joui. Acte vu par l'abbé Travers.
GEOFFROI reçut, l'an 1251, quelques donations faites à son abbaye par un prêtre nommé Pierre Cleret.
GUILLAUME tenait le siége abbatial en 1312, et se qualifiait : Frater Guillelmus, abbas Portûs-nitidi.
GUILLAUME II, vieux et infirme en 1369, nomma un de ses religieux pour visiter les prieurés dépendants de son abbaye, et lui en rapporter la véritable situation. Autre acte vu par l'abbé Travers.
PIERRE MOISAN était abbé le premier de mars 1387, et mourut au mois d'octobre 1427, après une administration de plus de quarante ans.
PIERRE SAUVAIGN fut élu quelques jours après la mort de son prédécesseur et confirmé par le pape Martin V, le premier de février 1428. Il tint, le 28 février 1450, un chapitre général, auquel assistèrent les prieurs-curés de Chauvé, de Cheix, du Clion , de Sainte-Marie, de la Plaine, de Pornic, de Guermiton et de Haute-Perche, membres de son abbaye. Il vivait encore au mois de mars 1457.
OLIVIER SAUVAIGN, prieur de Notre-Dame de la Plaine et neveu, selon les apparences, du précédent, tenait le siége abbatial en 1460 et 1463.
CHARLES DAVAUGON obtint, le 10 octobre 1464, un bref du pape Paul II, adressé à l'abbé de Villeneuve, au grand archidiacre et au chefcier de l'église collégiale de Nantes, pour procéder au recouvrement des biens de son abbaye, qui avaient été aliénés. Il mourut en 1478, suivant l'abbé Travers.
OLIVIER APERT succéda au précédent, et son élection fut confirmée par Pierre du Chaffault, évêque de Nantes, sans aucun recours à Rome. Il se démit le 6 juillet 1484, et mourut au mois de novembre 1485.
JACQUES CORBELLI ou Corbeau, fils de Guillaume Corbeau et de Catherine Apert, fut pourvu le 4 juillet 1484, sur la démission de son oncle faite entre les mains de Jean de la Baluë, évêque d'Angers, dit le cardinal d'Angers . Il obtint le 16 septembre 1521, du pape Léon X, Jean Heaulme pour son coadjuteur, et mourut quelques mois après.
JEAN HEAULME, pourvu de la coadjutorerie de Pornic le 16 septembre 1521, en est qualifié abbé dans un acte du 11 janvier 1524. Il assista, le 6 novembre 1541, à l'entrée solennelle de Louis d'Acigné, évêque de Nantes, et mourut au commencement du mois de juin 1562, aux Chartreux de Nantes, chez lesquels il fut inhumé. Il fit serment de fidélité au roi en 1556.
JEAN HUBERT, neveu ou cousin du précédent, obtint le premier juin 1562, des lettres d'expectative pour l'abbaye de Pornic, qui était sur le point de vaquer. Le pape Pie IV, admit sa nomination le 20 juillet 1565, et Pie V lui fit expédier ses bulles le 17 janvier 1566. Il fut béni par Philippe du Bec, évêque de Nantes le 20 novembre 1575, et mouru vers l'an 1580.
GUILLAUME GIROUST, était abbé le 5 avril 1580, et mourut l'an 1591. Le siége vaqua pendant quelques années, à cause des troubles de la Ligue.
GASPAR DU GAY, chanoine de Notre-Dame de Paris, est le premier abbé commendataire de Pornic. Il rendit aveu au roi, dans sa Chambre des comptes de Nantes, l'an 1600, et se démit en 1601 , avec une réservation de 200 livres de pension viagère, dont il jouissait encore l'an 1620.
GUILLAUME PINEAU, religieux de Notre-Dame du Bourg, fut pourvu en 1601 , sur la résignation de Gaspar du Gay. Il fut très-zélé pour les droits de son abbaye et pour le service divin dans son église ; mais la conventualité finit à sa mort arrivée en 1620. Il avait fait serment de fidélité au roi en 1617.
ROGER DE CONIGAN succéda au précèdent, et mourut vers l'an 1640.
ALBERT DE ROUSSELET tint peu de temps l'abbaye ; on ne sait même si ce n'est point le suivant qui aurait porté deux prénoms.
BALTAZAR DE ROUSSELET DE CHATEAUREGNAULT a tenu l'abbaye environ quarante ans, et vivait encore l'an 1684.
HENRI-CHARLES DE ROUSSELET DE CHATEAUREGNAULT, afferma le temporel de son abbaye le 7 décembre 1688, et mourut en 1693.
Pierre-Louis ORCEAULT, obtint ses bulles le 9 mai 1693, et prit possession le 23 août suivant. Il permuta ensuite son abbaye et quelques chapellenies avec le doyenné de l'église cathédrale de Verdun.
JOSEPH-BAPTISTE-CHRISTOPHLE MESNIER, docteur en théologie et doyen de l'église collégiale de Saint-Guengoul de Toul, obtint ses bulles le 7 mars 1697, et prit possession le 9 décembre suivant. Il se démit entre les mains du roi l'an 1723.
JEAN- BAPTISTE DE LANUX, prêtre de l'Oratoire, docteur en théologie, chanoine et théologal de Toul, prédicateur ordinaire du roi, fut nommé le 29 novembre 1723, obtint ses bulles le 23 janvier 1724, et prit possession le 1er juin suivant par procureur.
BERTHOU DE KERVERZIO, chantre dignitaire, grand-vicaire et official de Nantes, fut nommé le 4 avril 1751.
N. DU PARGO, vicaire général de Rennes et trésorier de la cathédrale, posséda l'abbaye de Pornic jusqu'à la Révolution.
NOTRE-DAME DE BUZAI. — Ordre de Citeaux, diocèse de Nantes.
Cette maison fut fondée le 17 juin l'an 1136, suivant la chronique de Mellerai, par le duc Conan III, et par la duchesse Hermengarde, sa mère. Mais soit par négligence, soit par mauvais conseils, le duc n'exécuta point ses promesses et retira même aux religieux une partie des fonds qu'il avait donnés. Saint-Bernard, faisant la visite de ses monastères, trouva celui de Buzai si pauvre et si incommode, qu'il ordonna à ses religieux de retourner à Clairvaux. Avant de sortir de Bretagne, il alla voir le duc et lui fit des reproches très-vifs sur sa conduite à l'égard des religieux de Buzai. Il reconnut sa faute, et rendit à ses religieux tout ce qu'il leur avait ôté. Il leur donna même de nouveaux fonds, tant pour continuer leurs bâtiments, que pour entretenir un nombre suffisant de religieux. La charte de ce prince n'est point datée ; mais elle fut souscrite par plusieurs évêques, entr'autres par Jean de la Grille, fait évêque de Saint-Malo en 1144.
PIERRE fut choisi par Saint-Bernard même pour gouverner le nouveau monastère de Buzai ; son nom se trouve dans la charte du duc Conan III, dont on vient de parler.
GUILLAUME, était abbé en 1150. Il fit affranchir, en 1152, toutes les terres de son monastère sise en Rais, et souscrivit à une donation faite l'an 1153, à l'abbaye de Fontevrault par Hoël, comte de Nantes. Il mourut ou se démit la même année.
ADAM fut gratifié, l'an 1153, par Hoël, comte de Nantes, d'une terre nommée la Villeneuve.
DAVID était abbé en 1157, selon un ancien acte de son monastère. Il fut un des arbitres choisis, l'an 1161, pour juger le différend que les chanoines de Saint-Pierre de Nantes avaient avec les moines de Quimperlé pour la propriété de l'église de Notre-Dame de Nantes. Suivant une charte de Saint-Florent de Saumur, il vivait encore en 1166.
PIERRE était contemporain de Robert, évêque de Nantes, qui mourut en 1183. Pierre avait été élu en 1170. Il fut peu de temps abbé.
GEOFFROI transigea, l'an 1175, avec Olivier de Begon, pour une portion de l'île de Kyriole, en présence de Robert, évêque de Nantes.
RICHARD fut gratifié, l'an 1177, de la Haye-Durand et d'un quartier de terre contiguë, par Silvestre, fils de Rolland, seigneur de Begon. Il vivait encore en 1179.
MAIN reçut, en 1187, une donation faite à son monastère par Raoul de Chemeré ; se démit vers l'an 1199, et vivait encore en 1204.
GUILLAUME ROBERT fut élu vers l'an 1199, assista à la fondation de l'abbaye de Villeneuve l'an 1201, et vivait encore en 1203.
GAUTIER succéda à Guillaume l'an 1204, donna quelques vignes à Etienne de Villedieu en 1204, et vivait encore en 1205, selon un acte de son abbaye.
RICHARD reçut en 1207, une saline donnée à son monastère par A. seigneur de Rais ; transigea en 1214, avec Aimeri, chapelain de Saint-Nicolas, sur le moitié d'une métairie ; et vivait encore en 1232.
MATHIEU tenait le siége abbatial l'an 1236, selon une charte de son abbaye.
BARTHELÉMI afferma, l'an 1237, la maison de Moire et ses dépendances à Geoffroi de la Vallée, chevalier, et admit, en 1240, Geoffroi de Penecé, chevalier, à la participation des prières de la communauté, en reconnaissance des biens qu'il avait faits à sa maison.
GILLES est qualifié abbé dans un acte daté de l'an 1256. Il fit ratifier, l'an 1252, les bulles qu'il avait obtenues du pape Innocent IV, pour la fondation de l'abbaye de Prières, et établit un abbé et des religieux dans ce nouveau monastère. En 1264, il transigea avec Jacques, évêque de Nantes, pour un pré qui avait été donné à son abbaye par Etienne, évêque de Nantes.
ROBERT succéda à Gilles, et vivait en 1268, suivant le catalogue des abbés de son monastère.
DANIEL tenait le siége abbatial l'an 1276, selon un acte de son abbaye.
JEAN était abbé en 1317, et se démit avant l'an 1324.
JEAN DE METZ implora, l'an 1328, la protection du duc contre les violences de Girard, seigneur de Machecou, et vivait encore en 1331.
HENRI approuva, l'an 1359, un bail emphytéotique fait par Guillaume, abbé de Prières.
DENIS était abbé en 1366, suivant un acte de son monastère.
Louis succéda à Denis, selon l'auteur du catalogue des abbés de Buzai, et vivait en 1377.
GUILLAUME MARECHAL tenait le siége en 1384, suivant un acte de son abbaye.
JEAN GENDRON fut gratifié, l'an 1417, de quelques terres, par Rolland de Severac. Il assista au concile de Bâle, en qualité de procureur-général de son ordre, commission dont il avait été chargé par le chapitre tenu à Cîteaux en 1430. Le duc de Bretagne le mit au nombre des ambassadeurs, qu'il envoya à cette assemblée. Jean accepta, le 5 avril 1431, la fondation de la fête solennelle de la Présentation de la sainte Vierge dans son église. Il acquit, en 1451, quelques terres de Gui de Carné, fils de Payen, seigneur de Lestier. Martene, tom. IV Anecd. p . 1579, et tom. VIII Collect. M. , p. 911.
IMBERT BOULAY, natif de Châteaubriant, était abbé de Buzai et de Prières l'an 1457. Il prend cette qualité dans un acte de Prières, dont il se regardait apparemment comme premier abbé, en qualité de fondateur. Un titre de la Roche-Bernard prouve que cet abbé vivait encore en 1471.
ODET DE RIVIÈRE, abbé de Redon, obtint en commende l'abbaye de Buzai l'an 1474. Le pape écrivit sur ce sujet une lettre datée du 19 juillet 1474. Odet mourut au commencement de l'an 1492.
PIERRE GIGAN fut élu l'an 1492, ou se mit en possession de l'abbaye sans aucune nomination . Le roi, informé de ce qui se passait, donna commission, le 28 mars 1492, à son procureur-général de procéder contre cet usurpateur. On ne voit pas quelle fut la fin de cette procédure.
JEAN BOHIER, archidiacre de Nantes et abbé commendataire de Saint-Gildas-des-Bois, obtint encore celle de Buzai, dont il était paisible possesseur en 1494. Il mourut l'an 1508.
FR. JEAN, abbé régulier de Buzai, rendit aveu à Christophe de Sévigné, seigneur de Vigneu et de Tréal, l'an 1519, pour les terres de son abbaye sises en la paroisse de Montluc, au diocèse de Nantes.
LÉON TISSART, chanoine de Nantes, obtint en commende l'abbaye de Buzai l'an 1524. Le placet qu'il présenta à la chancellerie, pour avoir permission de mettre ses bulles en exécution, est du 4 mars 1523, avant Pâques. Il fit serment de fidélité au roi en 1536 et 1539, et vivait encore en 1543.
FR. HENRI CLAUSSE fit serment de fidélité au roi dans sa Chambre des comptes de Nantes l'an 1564, pour l'abbaye de Buzai.
HENRI DE GONDY, archevêque de Paris, fit le même serment en 1600, et mourut le 3 août 1622.
JEAN FRANÇOIS-PAUL DE GONDY, dit le cardinal de Retz, succéda à son oncle et mourut en 1679.
JEAN-FRANÇOIS-PAUL LE FEUVRE de Caumatin, naît le 16 décembre 1668, fut pourvu de l'abbaye de Buzai à l'âge de sept ans et mourut évêque de Blois le 30 août 1733.
LOUIS DE BOURBON-CONDÉ, comte de Clermont, fut nommé en 1733, et se démit en 1737, pour avoir l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés vacante par la mort du cardinal de Biffy.
PIERRE-AUGUSTIN-BERNARDIN DE ROSSET DE FLEURY fut nommé, au mois de juillet 1736, à l'abbaye de Bazai, et depuis à l'évêché de Chartres, mort le 13 janvier 1780.
Après sa mort, le revenu de la mense abbatiale fut appliqué aux économats jusqu'en 1789. Le prieur de Buzai était dom Caignart.
JEAN-GEORGES LE FRANC DE POMPIGNAN, archevêque de Vienne, nommé à l'abbaye de Buzai, en 1789, n'en jouit qu'une année ou même point du tout.
NOTRE-DAME DE MELLERAI. — Ordre de Citeaux, au diocèse de Nantes.
Ce monastère fut fondé le 28 juillet 1145, suivant la carte de Bégar et la chronique dite de Mellerai, par les soins de Foulques, abbé de Pontron en Anjou. Il y avait déjà quelques années que cet abbé avait envoyé deux de ses religieux en Bretagne, poury chercher un lieu propre à fonder une nouvelle colonie de son ordre. Ces deux religieux s'arrêtèrent au lieu nommé le vieux Mellerai, dont la situation leur parut si commode, qu'ils formèrent le dessein de s'y établir. Alain de Maidon, seigneurdu lieu, leur en accorda la permission. Tels furent les commencements de cette abbaye, que l'auteur d'une ancienne notice rapporte à l'an 1142 ; mais qui est marqué en 1145, dans la chronique de Mellerai.
GUITERNUS ou Guntarnus fut le premier abbé de Mellerai ; il obtint du pape Eugène III une bulle, qui confirme toutes les donations faites à son abbaye et lui accorde plusieurs priviléges.
RICHARD succéda à Guiterne, et fut arbitre dans le différend que les chanoines de Rennes avaient avec les moines de Sainte-Melaine, au mois de février 1169.
GEOFFROI DE BEAUMONT obtint en 1177, de Geoffroi, seigneur d'Ancenis, une maison située à Ancenis, sur le bord de la Loire. Il fit consacrer son église l'an 1183, par Robert, évêque de Nantes, et Guethenoc, évêque de Vannes, et a souscrit à une charte de l'abbaye de Saint-Florent, datée de 1192.
HAMON reçut, l'an 1196, une vigne donnée en Anjou à son monastère, par Yves de la Jaille, et vivait encore l'an 1212.
J. était contemporain de Geoffroi ou Gautier, évêque de Nantes. Ces deux prélats nous sont connus par une charte d'Olivier, seigneur de Château-Fromond, qui donna aux abbayes de Pontron et de Mellerai toutes les dîmes qu'il avait, dans les paroisses de Saint-Ermeland, de la Roussière et de Château-Fromond, vers l'an 1214.
ANDRÉ vivait sous le pontificat d'Etienne de la Bruère, évêque de Nantes. Ce prélat est mort en 1226.
JEAN fit, l'an 1259, avec Reinier de Sanliz, sénéchal de Nantes, un traité dont l'acte est aux archives de Mellerai.
Yves juge, en 1282, le différend que les seigneurs de Châteaubriant et d'Ancenis avaient entre'eux pour l'usage dans la forêt de Besigné.
GUILLAUME échangea quelques terres avec Hervé de Blain l'an 1290, et fit un afféagement en 1291.
JEAN transigea, l'an 1347, avec Geoffroi, sire d'Ancenis, pour les devoirs dûs par son monastère à la seigneurie d'Ancenis, à raison du bois de Drullay.
GUILLAUME était abbé en 1405, suivant un acte de l'abbaye de Prières. Il rend aveu à la seigneurie de Châteaubriant en 1405.
JEAN rend aveu au seigneur de Châteaubriant, le 26 mars 1413. Il vivait encore en 1430, suivant une procuration qui est aux archives de Châteaubriant.
JEAN LABOUREL obtint du pape la permission de porter la mître et les habits pontificaux. Sa mort arriva l'an 1460.
JEAN LE VERRIER fut élu l'an 1460, et vivait encore en 1474. Il est qualifié, dans un acte de cette dernière année, réformateur de l'ordre de Citeaux en Bretagne.
FR. CHARLES GAIGNART était abbé de Mellerai le 6 avril l'an 1464, suivant les registres de la chancellerie ; ce qui semble supposer que le précédent s'était démis.
GUILL. MORICEL rendit aveu à la seigneurie de Châteaubriant au mois de juin 1478, et mourut en 1487.
GUILL. BOUQUEREL fut élu l'an 1487, et vivait encore en 1495, selon quelques actes de Prières.
Frère MELLET était abbé en 1510, selon le catalogue des abbés de la maison.
Frère PIERRE DE LA HAYE fut pourvu en 1521, assista aux Etats de Nantes en 1539, et fit serment de fidélité au roi l'an 1540.
ETIENNE DE BRECÉ, protonotaire du saint-siége, conseiller et maître des requêtes en la maison du dauphin, fit serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Mellerai l'an 1544, et mourut en 1559. L'abbaye était vacante cette année ; mais il se peut que ce ne fut pas par la mort d'Etienne, car le catalogue met :
ADRIEN DE BOUCART abbé en 1551, et
JACQUES DE SAVONIÈRES abbé en 1556.
Louis BUET ou du Buat, assista aux Etats tenus à Rennes l'an 1574, en qualité d'abbé de Mellerai ; fit serment de fidélité au roi l'an 1575 ; présida dans l'ordre du clergé aux Etats tenus à Nantes l'an 1583, et mourut en 1590. Il fut inhumé, le 15 août, dans l'église de Saint-Denis de Nantes.
JEAN JUHEL, chanoine et grand-vicaire de Vannes, fut nommé en 1590, fit serment de fidélité en 1594, assista aux Etats de Rennes en 1598, et mourut vers 1601.
JEAN GIRAUD, docteur en droit et chanoine de Nantes, fit serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Mellerai en 1602, et assista aux Etats de Nantes en 1609 et 1623.
CLAUDE HERLAT, docteur en théologie et chanoine de Nantes, assista aux Etats de Nantes, l'an 1628, comme abbé de Mellerai.
ANTOINE BINET, archidiacre de Nantes, assista aux Etats de Vitré, l'an 1671, en qualité d'abbé de Mellerai.
JEAN-BAPT. OLLIER DE VERNEUIL, abbé de Mellerai, assista aux Etats de Vannes en 1691, et mourut en 1738.
N. BOULLAIN, nommé en 1738, mort en 1754.
LE BORGNE DE KERMORVAN, abbé de 1754 à 1777.
RENÉ-AUGUSTIN LE MINTIER, évêque de Tréguier, dernier abbé commendataire de Mellerai jusqu'à la Révolution ; mort réfugié à Londres, le 21 avril 1801.
NOTRE-DAME DE VILLENEUVE. — Ordre de Citeaux, diocèse de Nantes.
CONSTANCE, duchesse de Bretagne, fonda cette maison l'an 1200, dans un territoire appartenant à l'abbaye de Buzai, d'où furent tirés les premiers religieux de Villeneuve. Leur introduction eut lieu le 25 mars, fête de l'Annonciation de la Sainte Vierge. Cette cérémonie est antérieure à l'acte de fondation, qui ne fut dressé qu'en 1201. La pieuse fondatrice mourut peu de temps après, et son corps fut déposé dans l'oratoire du monastère, en attendant que l'église fût bâtie.
BERTRAND fut le premier abbé de Villeneuve ; il admit, en 1207, Thibaud Chabot et Olive sa femme à la participation des prières de sa communauté, et s'engagea à faire, tous les ans, un service pour eux, en reconnaissance des bienfaits qu'ils lui avaient rendus. Son décès est marqué sous l'an 1218, dans le catalogue des abbés de Villeneuve.
JEAN fut gratifié l'an 1215, par Guillaume de Rezai, d'une rente de 15 lamproies sur l'écluse d'Estivalle, et mourut en 1235, suivant le catalogue. Il fit consacrer, le 24 novembre 1224, son église par Etienne, évêque de Nantes, Guillaume, évêque d'Angers, Josselin, évêque de Rennes, R., évêque de Vannes, R., évêque de Quimper, Raoul, évêque de Saint-Malo, Guillaume, évêque de Saint-Brieuc et par les évêques de Léon et de Tréguier. Le catalogue fait succéder à Jean, Pierre et Raoul, dont on ne trouve aucun monument.
THOMAS a souscrit à une charte de l'abbaye de Buzai datée de 1260. Il mourut en 1281, suivant le catalogue.
ALAIN lui succéda et mourut en 1294, selon le même catalogue.
JEAN DE CAEN ou de Kent, de Cadomo, était abbé en 1321, suivant un acte de son monastère.
PIERRE, abbé de Villeneuve, et Jean, abbé de Buzai, se plaignirent, l'an 1328, au duc Jean III, des violences faites à leurs maisons par Girard de Machecoul.
JEAN GOUÉ échangea, le 29 avril 1347, les fonds qui avaient été légués à son monastère par Macé Maillart, chevalier, avec d'autres fonds. Ce chevalier avait été inhumé à Villeneuve, et lui avait légué, par son testament, quinze livres de rente pour le salaire des trois messes par semaine et d'un anniversaire.
JEAN DE REZAI mourut en 1366, selon le catalogue.
ALAIN BERRAI ou Louvenan mourut en 1384, selon le catalogue.
JEAN RAINEAU mourut en 1397, suivant le catalogue.
JEAN DURAND consentit, le 9 juillet 1403, à ce que le duc retirât, par puissance de fief, les héritages que sa communauté avait acquis d'Ollive de la Salle, dame d'Audaine. Il mourut en 1407, selon le catalogue.
JEAN RONDEAU, mort en 1417, selon le catalogue.
PIERRE MAIGNEN, mort en 1424, selon le catalogue.
NICOLAS GOUY DU BRANDAI, mort en 1441, selon le catalogue.
JEAN DE CARNÉ, mort en 1456, suivant le catalogue.
JEAN D'AVAUGOUR était abbé en 1475, selon un acte de son monastère, et mourut en 1481, d'après le catalogue.
JEAN DE LOYON est qualifié abbé de Villeneuve, dans un acte de cette abbaye daté de 1486, et mourut en 1515, selon ce catalogue ; mais il doit être mort plus tôt.
YYES est qualifié abbé de Villeneuve, dans un acte de Bégar, daté de 1509.
BERTRAND DE LOYON assista aux Etats de Nantes et à la réformation de la coutume provinciale, en 1539, comme abbéde Villeneuve.
YVES DE KERBERVET fit serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Villeneuve, l'an 1540.
PHILIPPE, cardinal de Boulogne, obtint des lettres de sauvegarde et de maintenue sur l'abbaye de Villeneuve l'an 1543.
FRANÇOIS LE PETIT, abbé commendataire, fit serment de fidélité au roi l'an 1551. Il était Angevin, ainsi que le suivant.
MARTIN ROGER succéda au précédent en 1558, et mourut en 1571, selon le catalogue.
GUILLAUME PAINEAU, abbé de Montdieu, ordre de Prémontré, fut transféré à Villeneuve en 1571, assista l'année suivante aux Etats, fit serment de fidélité au roi en 1575, et présida aux Etats en 1588.
Frère ANTOINE BOUGUIER fit serment de fidélité au roi, en la chambre des comptes de Nantes, l'an 1591.
BLAISE BOUGUIER, neveu du précédent et vicaire-général de l'ordre de Cîteaux en Bretagne, assista aux Etats en 1614, et vivait encore en 1623.
BERNARD L'ARGENTIER, abbé régulier, mourut en 1656, suivant le catalogue.
FR . NICOLAS PAGET, dernier abbé régulier, assista aux Etats de Nantes, l'an 1663, et mourut en 1677, selon le catalogue.
JEAN D'ESTRÉES obtint l'abbaye en commende, l'an 1677, assista aux Etats de Vannes en 1691, et mourut .......
NICOLAS DE MONTGAULT, membre de l'Académie française, nommé à l'abbaye de Villeneuve l'an 1719, mort en 1746.
JÉRÔME-LEFEBVRE DE LAUBRIÈRE, doyen de la cathédrale de Nantes, nommé à l'abbaye de Villeneuve, le 23 octobre 1746, mort à Rennes, le 30 décembre 1770, âgé d'environ soixante-dix-huit ans.
CLAUDE-FRANÇOIS-LIZARDE DE RADONVILLIERS, membre de l'Académie française, conseiller d'Etat et aumônier ordinaire du roi, dernier abbé commendataire. Sa mort ayant eu lieu le 20 avril 1789, il n'eut point de successeur à l'abbaye de Villeneuve, qui fut immédiatement nationalisée et vendue comme toutes les autres. Le personnel, devenu insuffisant pour la pratique de la règle de saint Benoît, comme presque partout, ne se composait plus que de huit moines résidant sur les lieux : Dom François Carville, prieur, qui s'occupait de botanique ; D. Augustin de Miniac, sou-prieur ; D. Joseph Noiret, procureur ; DD. Jean Gautier, Pierre Ledigabel, Louis Lequiniou, Joseph Meurant et Pierre Sauvé, les tous prêtres, religieux de l'abbaye royale de Villeneuve, y demeurant, paroisse du Bignon.
(Dom MORICE et Dom TAILLANDIER. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, etc., t. II, p. XII à XXIII, CX et suiv. du Catalogue historique des évêques et abbés de Bretagne. Paris, Delaguette, 1750-1756, 5 vol . in fol., texte historique et preuves).
© Copyright - Tous droits réservés.