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La chute de l'Empire dans le fracas de Waterloo épouvanta ceux qui, fils assagis de la Révolution, avaient mis en Napoléon leur espérance suprême. Dans l'Ouest, où l’on pouvait craindre plus qu’ailleurs les représailles, une tristesse soudaine assombrit les âmes ; au sein des cités tout au moins.

Nantes reçut la nouvelle le 12 juillet ; un long frémissement l’accueillit ; des partis coururent la ville en criant : « Vive l’empereur, vive Napoléon ». Le soir, à la sortie du théâtre, le peuple s’en mêla ; on entendit des clameurs menaçantes : « A bas les Bourbons ; les calotins et les aristocrates à la guillotine ! à la noyade ! ». De fortes patrouilles dispersèrent les manifestants. Le maire bonapartiste Bertrand Geslin fut remplacé par le royaliste Dufou, et le nouveau conseil adressa à Louis XVIII un manifeste qui prédisait que l’âge d’or allait revenir sur la terre, maintenant qu’était disparu « le moderne Attila ».

Cependant les troubles ne cessent point ; les trois couleurs s’obstinent à flotter aux tours du Château. On les fait disparaître. Dans la nuit du 1er au 2 août une vingtaine de royalistes, suivis d’un grand nombre d’enfants, parcourent les rues de Nantes, armés de pistolets, de fusils, de sabres. L’un d’eux brandit un drapeau blanc. Malheur aux militaires rencontrés s’ils ne crient : Vive le roi ! La bourgeoisie accepte le nouvel état de choses sans peine ; elle est lasse des tourments qui ont longtemps balloté sa barque.

Les campagnes royalistes fêtent franchement les lys. A Maisdon, à Château-Thébaud, tout le long des coteaux de la Sèvre, les capitaines des paroisses réunissent le peuple pour célébrer « la chute du tyran ». Guérande qui, le 7 juillet précédent, a repoussé les colonnes royalistes, s’en excuse le 31. Ce ne sont pas les citoyens qui ont résisté, dit-elle, mais les douaniers et les soldats.

Les vieilles haines, assoupies par l'Empire, se ravivent. A Clisson, des gens du peuple vociférant et tirant plus de 500 coups de fusil, se portent sur le château, abattent « le drapeau des patauds », disant qu’il sent mauvais. A Saint-Père en Retz, les royalistes désarment les habitants suspectés de bonapartisme. A Sainte-Pazanne, ils arborent le drapeau blanc, malgré le maire qui veut attendre les ordres du Préfet. A Bourgneuf, un jeune homme hisse le pavillon blanc, mais les douaniers l’obligent à enlever l’emblème royaliste. Les communes rurales des environs de Paimbœuf menacent cette ville qui ne se hâte point de hisser le nouvel étendard.

A Châteaubriant, un bouillant sous-préfet bonapartiste réunit la garnison, brûle le drapeau de la Garde nationale, s’empare des canons braqués aux remparts, et le lendemain entre au Château de Nantes avec ses hommes et son matériel. Audace qu’il paya de sa liberté (d’après E. Gabory, Les Bourbons et la Vendée, p. 1 à 6).

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