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LES CONFRERIES DU PRIEURE DE PIRMIL

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Confrérie de Notre-Dame-de-Vie. — Confrérie des Cordonniers. — Confrérie des Tisserands. — Confrérie de la Sainte-Trinité. — Usages. — Fondations.

Plusieurs confréries eurent pour siège le Prieuré Saint-Jacques de Pirmil. Nous disons un mot de chacune d'elles.

 

Confrérie de Notre-Dame-de-Vie.

Cette confrérie était fort ancienne. Aucun manuscrit ne nous en donne l'origine.  

Les statuts de 1446 disent que la confrérie a été fondée au Prieuré de Saint-Jacques, avec le consentement et la permission du prieur, sans dire que ce fut à ce moment qu'elle fut établie. Elle subsista jusqu'à la Révolution.

1527, 15 juin. — Des lettres du pape Léon X, en date du 10 février 1526, furent délivrées à la confrérie.

1537, 16 juin. — Des lettres patentes du roi François Ier sont mentionnées.

Nous trouvons des indications précises sur la vie et le fonctionnement de cette célèbre confrérie, dans le livre des procès-verbaux des visites pastorales ; les voici intégralement reproduites.

« Le nombre des confrères est d'environ 800 [Note : Nous avons vu et feuilleté aux archives départementales, un énorme in-folio contenant, par année, les noms des associés, de 1778 à 1790]. La confrérie est chargée de donner chaque an, une pièce de pain bénit à chaque confrère, et de faire célébrer à l'autel de la Vierge, sis en la nef de la dite église, trois messes par semaine, deux chantées tous les lundis et samedis, et une à basse voix, tous les jeudis, pour la rétribution desquelles les provosts payent aux prestres qui les servent tour-à-tour : 90 livres. De plus, elle fait célébrer au dit autel, un service de trois messes chantées, à la mort de chacun des confrères, pour lequel les provosts payent un écu aux prestres. ..... Pour l'acquit des saluts aux jours d'indulgences accordées par le Pape : la Mi-Août, l'Annonciation, la Conception, la Purification de la sainte Vierge, les moines refusent le grand autel, et permettent qu'on expose le Saint-Sacrement à l'autel de la sainte Vierge » (Archives départementales, Procès-verbaux des visites pastorales).

Nous pourrions citer par le menu tous les détails qui se rapportent au côté financier, pour l'acquit de ces fondations ; mais cela n'intéresserait que médiocrement le lecteur. Nous nous contenterons de rappeler les noms des fondateurs, qui sont encore portés honorablement par leurs arrière-neveux. On y voit figurer :

— Magdeleine Bureau : deux messes à la sainte Vierge, mercredi et vendredi ; rente de la maison en pierres, rue Saint-Jacques, appelée le Pigeon blanc.

— Mre Thebault Davy, prestre : 1 messe à la sainte Vierge, tous les vendredis, dimanches et jeudis.

— Catherine Trochu : une messe le dimanche, à Notre-Dame-de-Vie.

— Honorable femme Sébastien Le Gué : messe tous les samedis, au même autel.

— Julienne Meneult : une messe tous les samedis, à Notre-Dame, rentes d'une pièce de terre, appelée Notre-Dame, située à la Jauneis.

— Guillaume Couillaud et Anne Coucaud sa femme : messe tous les mercredis et vendredis, à l'autel de Notre-Dame.

—  Jean Papin et Anne Cercler une messe par semaine, à jour libre, à Notre-Dame-de-Vie.

— Laurence Blot : messe du Saint Sacrement.

—  Marguerite Papin : messe du dimanche.

Il y avait trois prévôts chargés de gérer les fonds de la Confrérie. Ils ne se souciaient pas toujours de rendre leurs comptes à l'évêché, comme les y astreignaient les règlements. Ils avaient pour excuse, disaient-ils, la négligence des quêteurs qui ne réglaient pas avec exactitude le produit de leurs quêtes.

Aussi, voyons-nous en 1684 l'autorité diocésaine les rappeler à l'ordre.

Elle examina les comptes, fit payer les dettes aux prévôts en charge ; et obligea sous des peines graves, les quêteurs, à informer, chaque dimanche, les prévôts en charge, des sommes reçues par eux. Ceux qui rendirent leurs comptes, en cette occasion, furent : Jean Forget, Julien Riou, la veuve Pierre Douaud, prévôts de 1681-1682, et : Pierre Lelièvre, 0llivier Gerard, Donatien Aubin, fabriciens en 1682 et 1683. Les prévôts en charge étaient : Mathurin Berthelot, Jacques de Chaille et Jean Corgniet (Résumé des procès-verbaux des visites pastorales, Archives départementales).

1696, 22 mars. — Une contestation, s'éleva entre le curé de Saint-Sébastien et les religieux de Pirmil, qui soutenaient être les seuls supérieurs de la confrérie. Le Parlement de Bretagne, dont les moines avaient invoqué l'autorité, avait en 1663, 1668 et 1669, rendu trois arrêts en leur faveur (Voir les Notes de M. Vié, curé de Saint-Jacques).

Autres temps, autres mœurs !

1741, 17 juin. — L'évêque de Nantes porte un décret de Confirmation et renouvellement de la Confrérie et de ses statuts (Voir les Notes de M. Vié, curé de Saint-Jacques). Le 18 juillet suivant, ce décret est inscrit au greffe.

 

Confrérie des Cordonniers

Le corps des cordonniers faisait, chaque année, célébrer une messe solennelle, à l'autel de Saint-Crespin et Saint-Crespinien leurs Patrons. C'était l'autel latéral qui servait plus spécialement d'autel paroissial. Le saint Sacrement y était conservé et l'on y donnait la sainte communion. Là aussi communiaient, pour accomplir le devoir pascal, les infirmes qui ne pouvaient se rendre à l'église paroissiale de Saint-Sébastien.

La confrérie de Saint-Crespin de Pirmil a l'honneur de figurer, en 1545, sur la liste des confréries de Nantes, que l'on met à contribution pour subvenir aux besoins des victimes des calamités publiques (Voir les Notes de M. Vié, curé de Saint-Jacques).

 

Confrérie des Tisserands.

Cette confrérie était sons le patronage de Saint-Bonaventure.

L'autel de Saint-Bonaventure était adossé au mur, entre le pilier de l'entrée du choeur et la grotte de la chapelle de Notre-Dame de Vie, et entouré d'une grille (Voir les Notes de M. Vié, curé de Saint-Jacques).

Au-dessus de l'autel était la statue du Patron de la confrérie, vêtu en cardinal.

Cette corporation était privilégiée. Ceux qui en faisaient partie habitaient, presque tous, aux environs de l'église. On ne connaît pas l'origine de cette confrérie qui était, du reste, fort ancienne. Elle a cessé d'exister vers la fin du XIXème siècle, quand le travail manuel des tisserands a été remplacé par las machines à tisser, et que, par le fait, il n'y a plus eu de tisserands, mais seulement des filatures.

Toutes ces corporations ont, pour la plupart, été supprimées par le niveau révolutionnaire.

Qu'avaient donc de menaçant pour l'Etat, pour la société, ces nombreux corps de métiers qui couvraient autrefois le sol de la France ?

On les a fait disparaître, leur a-t-on substitué quelque institution meilleure ? On parle des syndicats ; présentent-ils les mêmes garanties de justice de moralité ? — Non, parce qu'ils n'ont pas pour base les assises de toute justice et de toute morale : la religion.

 

Confrérie de la Sainte-Trinité. — Usages.

Erigée avec la permission et l'approbation de l'évêque de Nantes, cette confrérie avait pour siège la chapelle de Notre-Dame de Bonne-Garde. Aux fêtes de la Sainte-Trinité, de la Nativité, de la Présentation de la Sainte Vierge, de Sainte Anne et de Sainte Barbe, le Saint Sacrement était exposé dans la chapelle, pour les confrères de la Sainte Trinité.

Tous les dimanches, après la grand'messe et tous les premiers jeudis de chaque mois, la confrérie faisait célébrer une messe basse, avec obligation, pour le prêtre, de réciter, à genoux et à voix basse, les litanies du Saint Nom de Jésus, avant de commencer la messe (Archives départementales. Visites pastorales). En 1684, la soeur Marie de Bonne-Garde se plaignit amèrement au grand vicaire, alors, en visite pastorale, de la mauvaise gestion des fonds de la chapelle, par les prévots de la confrérie de la Sainte Trinité, « qui percevaient, outre les revenus de la confrérie et du tronc de la chapelle, les offrandes faites en la chapelle, qui allaient à des sommes considérables, qu'ils employaient à d'autres usages qu'à l'entretien et augmentation de la chapelle, et entr'autres à faire de bonne chères ». Cette fille dévouée en était réduite à blanchir et à fournir le linge, à ses dépens et avec le secours de petites offrandes qu'elle recevait dans ce but.

« Sur quoi, le recteur et quelques prêtres présents auraient avoué que ce que la soeur avait dit était vrai.... » (Archives départementales. Visites pastorales). (A. R.).

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