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FONDATION DES CARMES A NANTES

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La Fondation des Carmes à Nantes.

(1318-1347).

Au cours de l'année 1318, sous la conduite d'un prieur, Jean de Paris, six carmes partaient du couvent de Ploërmel dans la direction de Nantes. Ils allaient s'établir dans « l'hôtel de Rochefort », sis en la paroisse Saint-Vincent de Nantes, que leur protecteur Thibaud de Rochefort, vicomte de Donges, avait mis à leur disposition et où plus tard, en 1457, se fixèrent les Clarisses, dites Clairettes [Note : L. Maître et P. de Berthou, Itinéraire de Bretagne en 1636. L’hôtel de Rochefort était situé dans la rue Fénelon].

Humbles furent les débuts de la nouvelle communauté qui n'avait pour tout lieu de prières qu'un petit oratoire ; on lui chercha noise cependant. Bientôt, en effet, les Frères Mineurs [Note : L'emplacement du couvent des Mineurs est par la suite occupé par les établissements religieux dirigés par les Dames de la Retraite et les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul (Maître et de Berthou, op. cit., p. 67, n. 9)] crièrent bien haut que les Carmes, en venant habiter l'hôtel de Rochefort, avaient contrevenu à la constitution de Clément IV [Note : Potthast, Regesta Pontificum Romanorum, Berlin, 1875, t. II, n. 20372] qui interdisait à tout ordre mendiant de s'installer dans le voisinage d'un couvent de Mineurs, à moins que ce fût à plus de 140 cannes, c'est-à-dire d'après le chroniqueur à plus de 210 mètres environ. Les dires des Mineurs n'étaient que trop exacts ; aussi, ennuyés des tracasseries qu'on exerçait contre eux, les Carmes songèrent à s'en retourner à Ploërmel (1325). Mais Thibaud de Rochefort, qui avait grande dévotion en leur ordre, les empêcha de réaliser leurs projets et leur acheta au coin de la rue actuelle des Carmes et de la petite rue des Carmes un corps de logis appartenant aux seigneurs de Rougé [Note : Quoique les Carmes se soient installés dans l'hôtel de Rougé en 1325, l'acte de fondation est du 3 février 1327 (Dom Morice, Histoire de Bretagne, Preuves, t. I, col. 1345)]. La grande salle de l'hôtel de Rougé fut aussitôt convertie en chapelle [Note : La Borderie, op. cit., p. 33 ; l'extrait du registre porte au contraire que, faute de chapelle, la messe fut célébrée dans la cour du couvent (Maître et de Berthou, op. cit., p. 232)] et, dès le samedi dans l'octave des saints Apôtres Pierre et Paul (le 6 juillet), l'on y chanta l'office canonial après lequel Jean de Paris prêcha. A cette nouvelle, aux environs de la fête de la Madeleine, l'évêque de Nantes, Daniel Vigier, profita d'une procession solennelle pour déclamer un discours violent contre les Carmes ; il alla même jusqu'à les déclarer excommuniés pour avoir changé de résidence sans la permission du pape.

Alarmé, Thibaud de Rochefort adressa une requête à Jean XXII, qui chargea l'évêque d'Angers de prendre information, de confirmer la fondation pieuse du vicomte et de proclamer que les Carmes n'avaient point encouru l'excommunication (Pièce justificative, n. I ; bulle du 6 novembre 1328). Le pape fut obéi ; cependant, pour mettre fin aux dissensions survenues à l'occasion de l'arrivée de ses protégés à Nantes, Thibaud de Rochefort passa accord avec leurs adversaires : à l'évêque Daniel Vigier il reconnut une rente annuelle et perpétuelle de 6 livres ; au chapitre de la cathédrale il versa une indemnité de 100 francs et au curé de Saint-Vincent une somme de 50 livres (1330).

Restait à conclure la paix avec les Mineurs, qui prétendaient que l'hôtel de Rougé était situé à moins de 140 cannes de leur couvent. Force fut de mesurer, par-dessus le toit des maisons, la distance qui séparait les deux édifices : cette fois, les prétentions des Mineurs ne se trouvèrent pas justifiées.

Bien loin de s'apaiser, la querelle s'envenima encore plus. Aux Mineurs se joignirent les Prêcheurs et le nouvel évêque de Nantes, Olivier Salahadin, qui avait été circonvenu au détriment des Carmes : ce que voyant, ceux-ci portèrent la cause en cour d'Avignon.

Ignorant la conduite qu'avait tenue Olivier Salahadin dans l'affaire en litige, Benoît XII lui confia la direction d'une enquête avec mission, quand bien même l'hôtel de Rougé serait situé en deçà des 140 cannes exigées par Clément IV, de confirmer aux Carmes la possession de cet hôtel et de leur permettre le libre exercice du culte (Pièce justificative, n. II ; bulle du 31 mars 1337).

Olivier Salahadin ne se pressa pas de s'acquitter de son mandat ; au bout de cinq ans seulement, son official, Olivier Morin, publia ses conclusions. Pour tout accommoder, Guillaume de Rochefort, fils de Thibaud, décédé avant 1335 (Maître et de Berthou, op. cit., p. 67, n. 6), donna 80 livres aux Mineurs et autant aux Frères Prêcheurs, comme dédommagement des frais du procès dont ils avaient été les instigateurs (1345) puis, en 1347, il augmenta de 35 petits sous tournois la rente de six livres, servie à l'évêque de Nantes depuis 1330. A ce prix les Carmes purent jouir tranquillement de leur couvent (G. Mollat).

 

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Fondation des Carmes à Nantes (Bulles papales, partie 1)

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Fondation des Carmes à Nantes (Bulles papales, partie 2)

   

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Fondation des Carmes à Nantes (Bulles papales, partie 3)

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Fondation des Carmes à Nantes (Bulles papales, partie 4)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

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