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LA LUTTE DES BRETONS CONTRE LA FRANCE

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La lutte contre la France. Le Duc François II (1458-1488).

François II, neveu et successeur d'Arthur III, devint duc de Bretagne en 1458. Il se fit couronner à Rennes, mais établit à Nantes sa résidence habituelle et y entretint une cour aussi somptueuse que galante.

Son règne ne fut qu’une longue lutte contre la France qui faisait tous ses efforts pour s’emparer du duché.

Dès 1462, Louis XI, qui venait de monter sur le trône, passa par Nantes, sous le prétexte d’un pélerinage à Saint-Sauveur-de-Redon, mais en réalité pour juger par lui-même des forces de son vassal. Celui-ci l’accueillit avec faste, mais non sans méfiance, car le roi de France avait déjà laissé entrevoir la politique qu’il allait suivre contre les grands féodaux.

François II ne tarda pas d’ailleurs à sentir les effets de cette politique. Il venait d’avoir un démêlé avec l’évêque de Nantes qui refusait de lui rendre hommage pour son temporel. Louis XI, qui intervint arbitrairement dans le débat, défendit au duc de s’appeler duc par la grâce de Dieu, de battre monnaie, de lever des impôts, et d’exiger l’hommage temporel des évêques.

Cette défense équivalait à une déclaration de guerre. François II comprit le danger ; il envoya sur le champ des courriers, déguisés en religieux, au duc de Bourgogne et aux autres grands vassaux du royaume. Telle fut l’origine de cette formidable révolte connue sous le nom de Ligue du Bien Public (1464).

La Bretagne, bien qu’envahie deux fois par Louis XI, en 1468 (prise d'Ancenis). et en 1472 (prise d'Ancenis et de Machecoul), ne subit cependant pas le sort des autres provinces. Elle restait intacte, mais Louis XI ne renonçait pas aisément à ses projets. N’ayant pas de prétexte pour recommencer la guerre, il acheta en 1480 les droits que possédaient sur le duché les derniers héritiers des Penthièvre. Alarmé, François II mit sur pied une armée de 10.000 hommes et conclut une alliance avec Maximilien d'Autriche, roi des Romains, et avec le roi d'Angleterre.

Après la mort de Louis XI, le duc d'Orléans et les seigneurs qui avaient épousé ses griefs contre la régente Anne de Beaujeu se retirèrent en Bretagne où le duc leur fit un excellent accueil. François II eut bientôt à se repentir de son hospitalité. Anne de Beaujeu, sous le prétexte de punir les princes rebelles, fit marcher contre eux une nombreuse armée, et le Bretagne fut de nouveau envahie. Les Français ne purent s’emparer de Nantes (1487) ; mais l’année suivante, ils firent capituler les places de Châteaubriant et d'Ancenis, et l’armée bretonne fut mise complètement en déroute à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (1488). François II signa la paix, s'engageant à ne pas marier sa fille héritière, sans le consentement de Charles VIII. Quelques semaines après il mourait à Couéron (H. Etiennez).

 

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Siège de Nantes par les Français (1487).

Le duc d'Orléans s'étant retiré en Bretagne, Mme de Beaujeu fit envahir le duché par les troupes royales.

Les hostilités commencèrent sous les murs de Ploërmel, que les Français prirent d'assaut et livrèrent au pillage. De là ils se portèrent sur Vannes, où le duc s'était renfermé. François ayant réussi à s'évader sur une flotte croisicaise, se réfugia à Nantes. Bientôt, 10.000 Français parurent sous les murs de la ville (20 juin 1847). Charles VIII et Mme de Beaujeu s'étaient avancés en personne jusqu'à Ancenis, pour animer au besoin les troupes par leur présence.

La situation était critique. Déjà, depuis longtemps, on avait pris de grandes précautions militaires en prévision de cet événement : le duc avait fait réparer et consolider toutes les fortifica­tions de la ville ; le château avait été pour ainsi dire reconstruit en entier ; on avait abattu toutes les maisons situées sur les mottes Saint-Pierre et Saint-André, pour faciliter le jeu de l'artillerie ; on avait fait venir de Hollande les canonniers les plus habiles ; on avait fait fabriquer force canons et mousquets ; les églises et les communautés avaient elles-mêmes donné libéralement leur argenterie pour pourvoir à toutes les dépenses. A la vue des Français, on s'empressa de garnir les créneaux de matelas et de balles de laine empruntés aux couchettes des habitants et aux magasins des négociants. On mit en réquisition tous les barbiers pour soigner les blessés ; on ferma les écoles ; tous les hommes en état de porter les armes furent distribués aux portes et sur les remparts. En même temps, la princesse Anne, fille aînée du duc, alors âgée de onze ans, quittait le château pour habiter l'hôtel de la Bouvardière ; le duc lui-même se retira dans la Grande-Rue, chez un riche bourgeois nommé Guyolle. Bien lui en prit, car, un instant après son départ, un boulet de couleuvrine, qu'il était difficile de croire dirigé par le hasard, pénétrait dans la chambre où il couchait d'ordinaire.

Les Français occupaient le faubourg Saint-Clément, Richebourg et la prairie de Biesse ; ils portaient pour se distinguer, une croix blanche sur la poitrine. La ville était défendue, outre les habitants et les compagnies du duc, par quinze cents Allemands envoyés par Maximilien. Bientôt Dunois parvint à faire entrer un renfort de plusieurs milliers d'hommes, recrutés sur tous les points de la Bretagne, et parmi lesquels notamment se trouvaient 500 Guérandais, portant, pour signe de ralliement, des croix noires. A cette nouvelle, les Français, désespérant de prendre la place, levèrent le siège (6 août 1487) (H. Etiennez).

 

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Prise de Châteaubriant et d'Ancenis en 1488.

Après son échec devant Nantes, Anne de Beaujeu avait rappelé les troupes royales, en laissant toutefois des garnisons dans les villes conquises, parmi lesquelles se trouvaient Clisson, Ancenis et Châteaubriant.

Le maréchal de Rieux, seigneur d'Ancenis, un des chefs de la coalition féodale, malgré l'engagement pris par lui de soutenir l'armée française (traité de Châteaubriant, mars 1487) prit ombrage de cette main-mise sur des villes bretonnes. Il demanda le retrait des troupes. La régente refusa. Le maréchal, comprenant alors le but qu'elle poursuivait, se réconcilia avec François II et parvint à convaincre les autres barons de la nécessité de rallier la cause de la Bretagne.

La guerre recommença. Les 12.000 soldats royaux (dont 5.000 Suisses), concentrés à Pouancé, furent confiés à un jeune général de 27 ans, Louis de la Trémoille, qu'accompagnait le roi Charles VIII.

Le 15 avril 1488, La Trémoille mettait le siège devant Châteaubriant. La ville était assez forte ; la garnison comprenant 2.000 hommes se défendit bien ; elle repoussa 4 ou 5 assauts dans lesquels il y eut « plusieurs belles armes faictes et moult grande occision de gens ». Mais l'artillerie française fit merveille ; elle ouvrit de larges brèches dans les remparts. Les assiégés durent se rendre au bout de 8 jours. lis eurent la vie sauve, mais le roi ordonna la démolition des fortifications.

La Trémoille, qui songeait à marcher sur Fougères, pensa qu'il serait imprudent de laisser Ancenis derrière lui. Sans être très forte, cette place était bien défendue par une garnison nombreuse, décidée, bien pourvue de vivres et de munitions. Mais là encore l'artillerie eut rapidement raison des défenses de la ville qui capitula après 6 jours de siège. Les habitants et les soldats laissés en liberté, se retirèrent à Nantes ; mais tout ce que contenait la place fut livré aux vainqueurs, les remparts rasés, les édifices démolis, les fossés comblés (A. de la Borderie).

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