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L'ANCIEN ÉVÊCHÉ DE NANTES ET SES ABBAYES D'HOMMES

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Nantes, en latin, Nannetensis, ville de la troisième Lyonnaise et de l'exarchat des Gaules, dans la haute Bretagne, et évêché dès le quatrième siècle, sous la métropole de Tours. La ville de Nantes est située à vingt-deux lieues de Rennes, au midi, à pareille distance de Vannes, sur le bord de la Loire et de l'Ardre, à cent lieues de Paris. Il y a des auteurs qui prétendent que l'église de Nantes a eu des évêques peu après le premier établissement de la religion chrétienne dans les Gaules ; ce qui est obscur. On sait seulement qu'Eusèbe, évêque de Nantes, assista au premier concile de Tours l'an 461, et qu'en 465, Nunechius, évêque de Nantes, assista au concile provincial tenu dans l'église de Vannes. L'on croit que saint Clair a été le premier évêque de Nantes, vers l'an 277. On ne trouve point le nom de son successeur ; mais saint Semblein ou Similien était évêque de Nantes au quatrième siècle, et il est compté pour le troisième. Saint Félix en fut fait évêque l'an 550, et mourut en 584.

L'évêché de Nantes a plus d'étendue que le comté Nantais, car Châteauceaus et sa châtellenie sont du diocèse de Nantes, quoique de la province d'Anjou. Il est divisé en deux parties par la rivière de Loire. Celle d'outre Loire est à la gauche en descendant cette rivière, et celle d'en deçà de la Loire est à la droite. Le diocèse de Nantes renferme 212 paroisses et 10 abbayes. Il a pour bornes l'Anjou à l'Orient ; le Poitou au Midi ; la mer Océane à l'Occident, et la Bretagne au Septentrion.

L'église cathédrale est dédiée à saint Pierre . On voit dans les actes de saint Félix, que, du temps de Constantin, on éleva à Nantes une église composée de trois voûtes qui subsistèrent jusqu'au temps de Clotaire, fils de Clovis. Pour lors Eumelius, évêque de cette ville, jeta les fondements d'une plus grande église, et mourut avant qu'elle fut achevée. Saint Félix, son successeur, conduisit cet édifice sacré jusqu'à sa perfection, et le fit bénit en 568, avec beaucoup de solennité. Cette église était couverte d'étain, et la grande nef était flanquée de deux autres nefs, et au dessus s'élevait une tour carrée, terminée en dôme, et soutenue de plusieurs arcades. La décoration intérieure était somptueuse ; un grand nombre de colonnes, dont les chapiteaux étaient de marbre de diverses couleurs, soutenaient cet édifice, et les autels étaient enrichis des marbres les plus rares, de couronnes d'or, de vases d'argent et d'ornements précieux. Saint Félix fit poser au milieu de l'église, sur une colonne de marbre, un crucifix d'argent, ceint d'un jupon d'or, enrichi de pierres précieuses, et attaché à la voûte par une chaîne d'argent. Tout le pavé était de différents marbres, et Félix avait fait mettre sur une colonne aussi de marbre un gros rubis, qui éclairait toute l'église pendant la nuit. Ce magnifique temple fut détruit par les Normands, et, après que leur fureur fut apaisée, on bâtit dans la même partie de la ville une nouvelle église, que les ducs de Bretagne avaient résolu d'agrandir. Jean V, duc de Bretagne, posa la première pierre de la façade que l'on voit aujourd'hui, au mois d'avril 1434. Elle est d'une architecture gothique, flanquée au dehors de deux tours carrées et fort hautes, qui augmentent la façade sur les ouvertures des grandes portes. On voit dans l'église quelques anciens tombeaux des ducs de Bretagne .

Le chapitre de la cathédrale de Nantes est composé d'un doyen, d'un grand archidiacre, d'un chantre, d'un trésorier, d'un archidiacre de la Mée, d'un écolâtre, d'un pénitencier, et de vingt chanoines. Il y a dans Nantes quantité de belles maisons religieuses. Cet évêché est un des plus considérables de la province pour le revenu ; car, sans compter le secrétariat, le droit de procuration et autres revenus qui ne s'afferment point, son temporel est affermé 30,000 livres. L'évêque de Nantes est seigneur d'une partie de la ville, conseiller né du parlement de Bretagne, et assiste aux Etats de la province.

M. Christophe-Louis Turpin Crissé de Sansay, abbé de Moreaux, d'anciens bénédictins, diocèse de Poitiers, et de Quimperlé, de l'ordre de saint Benoît, diocèse de Cornouailles, et docteur en théologie de la faculté de Paris, ci-devant évêque de Rennes, fut transféré à Nantes le 17 octobre 1723. Taxe en cour de Rome : 2,000 florins ; revenu annuel : 30,000 livres.

 

** ABBAYES D'HOMMES DE L'ORDRE DE SAINT-BENOIT. **

BLANCHE-COURONNE.

Blanche-Couronne , en latin, Alba Corona, aliàs de Alba Corona veteri, située à dix lieues de Nantes, est au-dessous vers la mer, à deux lieues de la rivière de Loire, et en une si méchante situation, que les religieux ont beaucoup de peine à se conserver en santé. Je n'ai point trouvé sa fondation ; mais il y avait un abbé dès l'an 1161. M. de Béthune d'Orval l'est actuellement. Taxe : 100 florins ; revenu : 4,000 livres.

LA CHAUME.

La Chaume ou Chaume, en latin, Sancta Maria de Calma, seu de Calamarria, située dans le bourg du même nom, dans le duché de Rais, sur la rivière du Tenu, un Quart de lieue au-dessous de Machecoul, à une lieue des confins du Poitou, et à douze lieues de Nantes, vers la mer . Elle a été fondée en 1055, par Harcoid, baron de Rais. Il y a dans cette abbaye la réforme des Bénédictins, de la congrégation de Saint-Maur, depuis 1636, et c'est la cinquante-neuvième maison qui lui a été unie. Abbé, M. de Lopriac. Taxe : 66 florins ; revenu : 2,500 livres.

SAINT-GILDAS-DES-BOIS.

Saint-Gildas-des-Bois, ou Saint-Guildas, en latin, sanctus Gildasius in nemore, située dans le bourg du même nom, à dix lieues de Nantes vers le couchant d'été, à deux de la rivière de Vilaine, et autant de la petite ville de Pont- Château, fut fondée par Simon de la Roche-Bernard, l'an 1026. M. de Brancas, évêque de Lisieux, en est abbé. Taxe : 100 florins ; revenu : 3,000 livres.

 

** ABBAYES D'HOMMES DE L'ORDRE DE CITEAUX. **

BUZAY.

Buzay, en latin, Beata Maria de Buzayo, fille de Clairvaux, située en Bretagne, sur la gauche de la rivière de Loire, à sept lieues au-dessous de Nantes, et cent sept de Paris. Elle a été fondée, le 17 ou le 6 des calendes de juillet 1135 ou 1136, par Ermengarde d'Anjou, duchesse de Bretagne. M. Jean-François-Paul Lefèvre de Caumartin, ancien évêque de Vannes, actuellement évêque de Blois, en est abbé. Taxe : 66 florins ; revenu : 15,000 livres.

MELLERAY.

Melleray ou Meilleray, en latin, beata Maria de Mellereïo, vel Melerio, fille de Pontron, située en Bretagne, à huit lieues de Nantes, entre les rivières de Loire et de Vilaine, vers le Maine, sur la source de la rivière d'Ardre, et fondée en 1330, d'autres disent en 1332, et d'autres le 5 des calendes ou des nones d'août 1145, par Alain Hamon, seigneur en partie de Moisdon, et Péan le Bigot. La réforme est dans cette abbaye. M. Ollier de Verneuil, abbé. Taxe : 106 florins ; revenu : 3,300 livres.

VILLENEUVE.

Villeneuve, en latin, Villa nova, située en Bretagne, à deux lieues de Nantes, en la forêt de Touffou, et de la filiation de Buzay. Elle a été fondée l'an 1201 ou 1202, ou le 8 des calendes d'avril 1212, (car j'ai trouvé toutes ces dates), par Constance, duchesse de Bretagne. Tous les évêques de Bretagne se trouvèrent à la dédicace de l'église de cette abbaye, dont on peut voir l'acte de fondation dans l'Histoire de Bretagne, de Bertrand d'Argentré. La fondatrice y a sa sépulture, et la réforme est dans cette abbaye, qui est sous l'invocation de la sainte Vierge. M. Mongault, précepteur du duc de Chartres et l'un des quarante de l'Académie Française, a eu cette abbaye en 1719. Taxe : 108 florins ; revenu : 10,000 livres.

 

** ABBAYES D'HOMMES DE L'ORDRE DE SAINT-AUGUSTIN. **

GENESTON.

Geneston, en latin, Sancta Maria Magdalena de Genestonio, seu Genertonio, aut Genertrino, vel Genestum, située en Bretagne, à la droite de la rivière de Boulogne près le lac de Grandlieu, à quatre ou cinq lieues de la ville de Nantes vers le Poitou, du côté de l'Occident d'hiver, et fondée avant l'an 1163. Il y a la réforme des chanoines réguliers de l'ordre de saint Augustin de la congrégation de France, dite de sainte Geneviève. M. Ourceau en est abbé. Taxe : 50 florins ; revenu : 1,000 livres.

NOTRE-DAME DU BOURG.

Notre-Dame du Bourg, près de Pornid, en latin, beata Maria de Burgo, propè Porundum, située en Bretagne, près de Nantes. Je n'ai point trouvé sa fondation. M. de Coëmadeuc en est abbé. Taxe : 66 florins ; revenu : 4,000 livres.

PORNID.

Pornid, ou Pornic, en latin, sancta Maria de Pornidio seu de Pornido, aut de Porindio, située en Bretagne, dans les marais salés, à la gauche de la Loire, au duché de Rais vers l'Océan, à quatorze lieues de Nantes, et à cinq de Machecoul. Je n'en ai point trouvé la fondation. Abbé , M. Molunier, doyen de la collégiale de Saint-Jean en Gengoul. Taxe 133 florins ; revenu : 1,000 livres.

PRIEURÉ.

Notre-Dame de Jasseron, est un prieuré dépendant de Saint-Michel en l'Herm, dans le diocèse de Luçon, et uni aux Chartreux de Nantes, revenu : 1,000 livres.

(Dom BEAUNIER. Recueil historique, chronologique et topographique des archevêchés, évêchés, abbayes et prieurés de France, tant d'hommes que de filles, de nomination et collation royales, avec la taxe en cour de Rome, le revenu, le nom des titulaires, etc, t. II, p. 937 à 941. Paris, Mesnier ou Boudet, 1726 ou 1743, 2 vol. in-4°).

(Dom Beaunier).

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