Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES URSULINES DE MUZILLAC

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Muzillac   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

FONDATION

Monsieur et Madame de Larlan de Lanitré ayant manifesté l'intention de fonder à Muzillac une maison d'Ursulines, les religieuses de Ploërmel sollicitèrent l'autorisation de l'évêque de Vannes pour s'établir dans son diocèse. Elles l'obtinrent le 23 mars 1678 ; elles eurent également le consentement du clergé et des habitants de Muziliac le 27 mars [Note : « Nous soubssignants Recteur et habitans de Muzillac certifions avoir connu par expérience que les dames Religieuses Ursulines des Institus de Paris peuvent apporter beaucoup d’advantages à Muzillac. Car outre l’instruction et les bonnes mœurs qu’elles inspirent aux jeunes filles, elles leur apprennent charitablement a faire tout fort d’ouvrages convenables … et par ce moyen les retirent de l’oisiveté et donnent moyen aux pauvres de subsister honnestement par les manufactures dont elles n’avaient auparavant aucune connaissance. Et que le lieu que monsieur de Lanitré Comte de Rochefort Conseiller du Roy en son parlement de Bretagne leur assigne pour leur fondation estant dans une extrémité de Muzillac n’incommodera aucunement les habitants… »], celui du duc de Chaumes, gouverneur de Bretagne, le 29 mars, et celui de l'évêque de Saint-Malo le 30 mars.

Ville de Muzillac (Bretagne).

Ces préliminaires réglés, l'acte de fondation fut dressé le 17 avril 1678 comme il suit :

« Devant nous nottaires et tabellions royaux héréditaires, garde-nottes du roy nostre sire, de la séneschaussée de Vannes, et par icelle avec submission furent presents leurs personnes noble et puissant Messire Vincent-Exupére de Larlan, chevalier, seigneur de Lanitré, de Keralio, de Kerdréan, de Liniac et du Bocquay comte de Rochefort et de Quiduc, conseiller du roy en tous ses conseils et dans sa grand'chambre du parlement de Bretagne, et noble et puissante dame Renée de Kerouartz, dame et comtesse des d. lieux, sa compagne, du d. seigneur son mary deument autorisée pour l'exécution des présentes, faisant leur résidence ordinaire en leur château de Keralio, paroisse de Noyal-Muzillac, évesché de Vannes ;

Lesquels seigneur et dame de Lanitré, considérant les graces et biens, qu'ils reçoivent tous les jours, de la divine Providence, et pour accomplir la sainte inspiration et dessein qu'a la d. dame de Lanitré il y a longtemps de fonder un monastère, en l'honneur de l'Immaculée Conception de la sainte Vierge Mère de Dieu, de religieuses de l'ordre de sainte Ursule, soubs reigle de saint Augustin, pour icelles religieuses, à l'exemple et imitation de celles qui sont establies en la ville de Ploermel, vacquer à la piété, instruction et institution des jeunes filles en la crainte de Dieu, observation des saints commandements, exercices de piété et dévotion, et aux honnestes exercices convenables à leur sexe ; connaissant les d. seigneur et dame les grands biens et fruits spirituels qu'elles font journellement dans les lieux où elles sont establies, et les graces et bénédictions qu'elles y attirent par leur sainte vie ;

Conformément au désir et dévotion de la d. dame comtesse de Rochefort d'establir le d. monastère dans les lieux circonvoisins du château de Keralio, soit au fief d'icelluy ou du comté de Rochefort et seigneurie de Quiduc, dont le principal manoir et château est situé dans la ville de Muzillac, avec plusieurs autres terres et maisons en icelle, relevant de la d. seigneurie de Rochefort et Quiduc, ou en aultre lieu, leur acheptant et donnant un fonds pour le d. monastère, soubs le bon plaisir, authorité et consentement de Nostre Saint Père le Pape et du St-Siège apostolique, et de Mgrs les III. et Rév. Evesques de Vannes et de Saint-Malo, et soubs le bon plaisir de Sa Majesté, et aux conditions que sont cy-après arrestées,

Ont les d. seigneur et dame de Lanitré fondé et fondent, par ces présentes, dans la ville de Muzillac, au diocèse du d. Vannes, un monastère de religieuses de sainte Ursule de l'institut de Paris, à l'imitation de celles du mesme ordre establies à Ploermel, lesquelles se gouverneront, tant pour la rigueur de leur vie et action régulière, que pour la célébration du divin service et instruction des enfants, en la mesme forme et manière que celle qui se garde au d. monastère de Ploermel, voulant seulerment les d. seigneur et dame fondateurs qu'il soit dit une messe, par chacun an, en l'église du d. couvent, à leur intention et de leur postérité, et qu'ils aient part aux prières, qui se feront à perpétuité dans le d. monastère ;

Et pour cet effet promettent les d. seigneur et dame de Lanitré de leur donner la somme de deux mille livres, pour estre employée en fonds, soit dans la ville de Muzillac, soit au faubourg, dans le fief du comté de Rochefort ou de Quiduc, et outre de consentir l'indemnité jusques à la concurrence de six journaux de terre en leurs d. fiefs ; laquelle somme de 2.000 livres les d. seigneur et dame s'obligent de payer lorsqu'elles auront achepté des fonds, et de leur en payer l'intérêt au dernier seize, à compter du jour de leur establissement jusques au d. enfoncement (en 1680, comme on le verra plus loin, les fondateurs donnèrent eux-mêmes un fonds de terre et furent libérés du capital des deux mille livres) ;

Et en cas que les d. religieuses trouveroint d'aultres fonds plus commodes dans la d. ville et faubourg de Muzillac, qui ne seroint pas dans les fiefs des d. seigneur et dame de Lanitré, ils consentent qu'elles s'y établissent, soubs la condition qu'elles ne pourront avoir ny reconnoitre d'autres fondateurs que les d. seigneur et dame de Lanitré, et pour cet effet les d. seigneur et dame promettent de leur donner, si l'occasion s'en présente la somme de 2,400 livres, ou 150 livres de rente constituée par an, toutefois rachetable au denier seize, à la volonté des d. seigneur et dame, sauf aux d. religieuses à indemniser et amortir les d. fonds, comme elles voiront estre bon (les 400 livres de surplus étaient pour l'indemnité ou l'amortissement) ;

Les d. seigneur et dame de Lanitré se réservent les droits de fondateurs, en quelque lieu que s'établissent les d. religieuses, ..... et ne pourront les d. religieuses reconnoistre par cy-après aucuns autres fondateurs, n'y accorder aucuns droits d'honneur dans leur église, sous quelque cause ou prétexte que ce soit, au préjudice des d. seigneur et dame fondateurs ; ausy ne pourront les d. religieuses faire aucun autre establissement au d. lieu, ny à deux lieues à la ronde, soit maison ou hospice ;

Le d. seigneur de Lanitré et la d. darne se réservent et auront, eux et leur postérité, seigneurs du comté de Rochefort et de Keralio, les droits et prérogatives de fondateurs et seront pour tels reconnus ; et en cas que par cy-après les d. terres de Keralio et de Rochefort seroint vendues et sortiroint de la famille, demeurera le d. droit de fondation attaché à l'aisné, soit mâle ou femelle, et à leurs descendants en directe ligne, si ce n'est que les d. seigneur et dame ou leurs descendants en directe ligne consentiroint que le d. droit passât avec les d. terres, ou l'une séparément, ou qu'ils la lui attachassent ;

Aura la d. dame de Lanitré, comme fondatrice du d. monastère, pouvoir d'entrer, elle quatrième, quand il lui plaira, dans le d. monastère, converser avec les d. religieuses, y manger, et mesme demeurer, si bon lui semble, satisfaisant les d. religieuses pour sa despense selon sa qualité,

Et les d. dames religieuses seront obligées de mettre les armes des d. seigneur et dame de Lanitré, fondateurs, dans tous les endroits éminents du d. monastère, dans l'église ou chapelle qu'elles feront, et aux principales portes d'entrée de la d. église et du monastère, tant en pierre, bois, que vitres, sans qu'elles en puissent mettre d'aultres (Larlan porte : d'argent à la croix de sable, chargée de neuf macles d'argent ; — Kerouartz : d'argent à la roue à cinq raies de sable, accompagnée de trois croisettes de même) ;

Se réservent les d. seigneur et dame de Lanitré, pour eux et pour leurs descendants en droite ligne, de pouvoir présenter et mettre une fille de qualité et condition ou aultre, estant jugée capable, pour estre religieuse dans le d. couvent, payant une moitié moins de dotte auront accoustumé de prendre, et successivement après la mort de la première d'en mettre une aultre, ainsi à perpétuité, tandis que subsistera le d. monastère.

Et moyennant les conditions cy-dessus, les d. seigneur et dame s'obligent, sur tous leurs biens présents et à venir, d'accomplir et effectuer tout ce que devant...

Fait et passé en la demeurance des d. seigneur et dame fondateurs, rue des Vierges de cette ville de Vannes, paroisse de Sainte-Croix, au rapport du Clerc, notaire royal soubssigné, et soubs les signes des d. seigneur et dame de Lanitré, ce jour 17e d'avril 1678, avant midy.

Signé : Vincent-Exupère de Larlan. — Renée de Kerouartz. — Guillo, not. roy. — Le Clerc, not. roy. » (Ursul. Muzillac. Copie).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

Plan du couvent des Ursulines de Muzillac (Bretagne).

ÉTABLISSEMENT

Les premières Ursulines arrivèrent de Ploërmel à Muzillac le 6 mai 1678. Elles étaient au nombre de trois, savoir, sœur Sébastienne Brunet, dite Marie de la Sainte-Trinité, supérieure ; sœur Perrine Monneraye, dite Marie de l'Assomption, assistante, et sœur Jacquette de la Bigotière dite Marie de Sainte-Claire, zélatrice.

Leurs fondateurs ne leur ayant encore donné qu'une rente annuelle de 150 livres, elles louèrent un local provisoire, et y commencèrent leurs classes. Elles y furent bientôt rejointes par Mlle Hélène de Volvire, novice de Ploërmel, et Mlles Anne et Vincente de la Pommeraye, postulantes.

Dieu, pour les éprouver, leur enleva, quelques mois plus tard, leur supérieure, qui fut inhumée, le 15 novembre 1678, dans l'église paroissiale, parce que les sœurs n'avaient pas encore de cimetière. La communauté demanda une nouvelle supérieure à Ploërmel, et la sœur Jeanne Botherel de Quintin, dite de Sainte-Anne, fut désignée pour remplir cette charge, et agréée par l'évêque de Vannes.

C'est elle qui reçut, le 16 mars 1680, de M. et de Mme de Larlan, le fonds de terre et la maison destinés à la communauté.

« Les seigneur et dame de Lanitré, dit le nouveau contrat, exécutant l'acte de fondation du 17e d'apvril 1678, ont donné, cédé et transporté, et par ces présentes donnent, cèdent et transportent, purement et simplement, aux dames religieuses acceptantes, scavoir est, la maison noble de la Fuye, jardin, fuye et pré au derrière, situés en cette ville de Muzillac, contenant ensemble de fonds, suivant le mesurage en fait ce jour par Me Jean Le Gruyer, priseur, et arpenteur, en présence du d. seigneur fondateur et de nous nottaires, cinq journaux, moins dix cordes et cinq sixiesmes de corde, avec leurs appartenances, servitudes et dépendances, sans réservation..

A la charge aux d. dames religieuses de tenir et relever les d. choses du roy nostre sire sous la sénéchaussée de Vannes, au bailliage de Muzillac, de payer et acquitter à l'advenir les fouages deubs sur le d. pré, et autres charges s'il s'en trouve ; et de payer en outre aux d. seigneur et dame de Lanitré sur le d. fonds un demi escu d'or de rente, de redevance annuelle et perpétuelle, payable à chaque 6e jour de may, jour de leur première entrée en la ville de Muzillac, à commencer le premier payement au 6e de may prochain, et ainsy continuer d'an en an à perpétuité.

Déclarent outre les d. fondateurs transporter les d. droits aux d. dames religieuses, quittes de tous frais et de lods et ventes, et au moyen de ce ils demeurent déchargés de l'obligation de leur payer la somme de 2.400 livres, dont ils ont payé la rente de 150 livres jusqu'au 6e de may prochain... Les d. dames obtiendront l'amortissement du fonds à leurs frais, comme elles verront bon estre, et feront bastir et édiffier leur convent aux points, charges et conditions portées par le d. acte de fondation.

Signé : Vincent-Exupère de Larlan. — Renée de Kerouartz. — Sr Jeanne de Ste-Anne. — Sr- Marie de l'Assomption. — Sr Marie de Ste-Claire. — J. Salomon, not. roy. — Le Glan, not. roy ».

Les lettres d'autorisation et d'amortissement furent aussitôt demandées au roi. Elles furent accordées dans la forme suivante :

« Louis (XIV), par la grace de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut.

Comme l'institut des religieuses Ursulines est d'une grande utilité à la religion et au public par leur piété et exercices, Nous en aurions permis l'establissement dans plusieurs villes de nostre royaume, où elles font tous les jours des fruits dignes de leur vertu par les instructions spirituelles qu'elles donnent à la jeunesse pour bien vivre et mourir en la crainte de Dieu, et apprendre aux enfants leurs principaux devoirs, tant envers leurs pères qu'à l'égard du prochain, pour lesquels motifs notre amé et féal conseiller en la grand'chambre de nostre parlement de Bretagne, Vincent Exupère de Larlan, comte de Rochefort, et dame Renée de Kerouartz, son espouze, auroient fondé et doté une maison de dames religieuses au lieu de Mesuillac, diocèse de Vannes, mesme pour seconder les vœux des habitans, dont les enfans sont la plus part abandonnez à leur propre conduite, sans aucune instruction, pour n'avoir pas le moyen de les entretenir en des villes éloignées, et parce qu'il n'y a aucune communauté régulière d’hommes ny de filles ; c'est aussy au mesme sujet que les évesques de Vannes et de St-Malo en ayant été informez ont approuvé le dit establissement, comme a fait de sa part nostre très cher cousin le duc de Chaulnes, gouverneur pour Nous en la dite province ; mais parce qu'il ne peut estre fait sans nostre permission, les d. sieur et dame de Larlan Nous ont très humblement supplié leur accorder nos lettres sur ce nécessaires ;

A ces causes, de l'avis de nostre conseil, qui a veu les contrats de la d. fondation, consentements, délibérations... et autres actes cy attachez sous nostre contrescel, et désirant gratiffier les d… sieur et dame de Larlan, mesme favoriser leur louable dessein, qui n'a pour objet que la gloire de Dieu, le bien de la religion et celuy prochain, Nous, de nos grace spéciale, pleine puissance et authorité royale, avons, par ces présentes, signées de nostre main, permis et accordé, permettons et accordons aux d. religieuses Ursulines de s'establir au d. lieu de Mesuillac, en l'endroit le plus propre et commode pour y vivre et exercer la conventualité, suivant les règles de leur institut, sous la jurisdiction ordinaire du sieur évesque de Vannes leur diocésain ; auxquelles avons permis et permettons d'accepter et recevoir toutes donations, fondations et autres dispositions, acquérir, tenir et posséder biens meubles et immeubles, nobles et ruraux, de mesme que les autres communautez régulières, sans néanmoins qu'elles puissent prétendre aucun amortissement, sinon seulement du fonds de leurs église, dortoirs, cloistres, clostures, jardins et enclos du d. monastère pourveu qu'il n'excède pas douze arpens de terre, que nous avons amorty et amortissons par ces présentes, sans que pour raison de ce elles soient tenues d'en vuider leurs mains, bailler homme vivant, mourant et confisquant, ny de nous payer aucunem finance, francs fiefs, nouveaux acquests et autres droits, ou aux roys nos successeurs, dont Nous les avons deschargées et deschargeons, et en tant que de besoin fait et faisons don, à la charge seulement de payer l'indemnité, droits et devoirs, dont les d. héritages pourront estre tenus envers autres seigneurs que nous.

Si donnons en mandement ....

Donné à Versailles, au mois de septembre l'an de grace 1680, et de nostre regne le 38e. Louis. Pour le Roy : — Colbert ». (Orig, parch. — Sceau de cire verte.) — Payé 300 livres. Enregistré au Parlement le 3 janvier 1681, et à la Chambre des Comptes le 31 mars 1683.

Les Ursulines commencèrent immédiatement la construction de leur monastère. Dans un aveu fait au roi le 12 octobre 1682, elles reconnurent tenir de Sa Majesté « la maison noble de la Fuye, jardin, et fuye bastie de temps immémorial, situés en la ville de Muzillac, et le pré roturier au derrière, imposé aux fouages, dans lesquels jardin et pré les d. religieuses ont continué de bastir à neuf leur monastère, contenant le tout ensemblement cinq journaux ;

La maison donnant du costé du midy sur le marché du d. Muzillac, et le jardin tirant... vers le soleil levant au chemin qui conduit du d. marché à Bourgpaul ; le d. pré en partie sur le mesme chemin, et s'étendant vers le minuit et le soleil couchant... (Voir le plan).

Signé : Jeanne Botherel de Quintin, de Ste-Anne, supérieure. Jacquette de la Bigotière, de Ste-Claire, zélatrice. Hélène de Volvire de Ruffec, de la Croix. Anne-Marie de la Pommeraye, de Jésus. Vincente de la Pommeraye, de St-Vincent. Anne Foucaut, de St-Augustin. Roberte Le Bastart, de Ste-M. Madeleine ».

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ACQUISITIONS

Une fois chez elles, les Ursulines tendirent à acheter les petites maisons qui touchaient à la leur afin de pouvoir s'isoler complèment. C'est ainsi qu'en 1691 elles acquirent, pour 273 livres, deux maisonnettes et un jardinet situés à la suite de leur demeure vers l'est. C'est ainsi encore qu'elles achetèrent, en 1707, pour 150 livres, une maison et une parcelle de terre, touchant à leur communauté et au Marché, et en 1710, pour 240 livres, une petite maison et un jardinet situés entre leur enclos et la place du Marché.

Dés le 22 août 1702, elles avaient acquis, pour 400 livres, une prairie près de Muzillac, pour nourrir plusieurs vaches. En 1706, en vue, paraît-il, de loger leur chapelain, elles achetèrent, pour 400 livres, de M. Le Mintier et sa femme, une maison et un jardin situés en ville.

Le 29 janvier 1713, les Ursulines firent marché pour la construction d'un grand corps de logis, moyennant le prix de 31.000 livres. Le bâtiment devait avoir 72 pieds de longueur du côté de la basse-cour, et renfermer deux dortoirs avec six fenêtres pour chacun. Le travail fut mal exécuté, le plan même fut modifié : les entrepreneurs supprimèrent une fenêtre pour y accoler une cage d'escalier et les lieux d'aisances, contrairement à l'hygiène. Il s'en suivit un procès, qui durait encore en 1716, et dont on ignore l'issue.

Le 27 août 1718, les Ursulines restèrent adjudicataires, pour la somme principale de 40.000 livres, de la seigneurie et terre de Kerdavy, située partie en Arzal et partie en Muzillac, vendue par les héritiers de feu Jean Le Quinio, sieur de la Porte.

Cette propriété comprenait le moulin de Kerdavy, la métairie de Camsquel et une tenue à Bourgerel, le tout en Arzal ; puis en Muzillac : deux métairies à Brangurun, une métairie à Kerguiris, une autre à Bourgpaul, et une autre à Lannac ; des tenues à Madon, Kervéléan, Trégréhen, Quémel, Tréguien et autres ; une maison dans la grande rue de Muzillac, une prairie à Tréguien, une autre à Penesclus, une petite dîme à Kerdavy, et quelques rentes particulières. Le tout relevait du roi, sous le domaine de Muzillac, à l'exception de la métairie de Lannac, qui relevait de la seigneurie de Rochefort et du pré de Pénesclus, qui relevait de la seigneurie de Séréac.

Voici la curieuse note des frais de cette acquisition :

Prix principal de la terre de Kerdavy …… 40.000 livres.
Amortissement payé au roi …………… 10.000 l.
Droits de vente et lots à l'administration …… 3.337 l. 15
Contrat judiciel et accessoires ............1.513 l. 18
Don gratuit aux chevaliers de Saint-Louis…… 825 l.
Droits et indemnités à M. de Rochefort...... 443 l. 19
Droits et indemnité à M. de Séréac........ 312 l. 3
Commissions payées aux procureurs du couvent… 539 l. 1.
Bannie, appropriement, prise de possession……263 l. 17
Titres extraits de la Chambre des Comptes………284 l. 10
Total …………………………57.520 livres 3 (Contr. parch.).

Le 11 Septembre 1729, les Ursulines acquirent de M. François-Joseph Le Mintier, seigneur de Quenhoët, une rnaison et un jardin, situés entre la place de Muzillac et leur enclos, moyennant le prix principal de 700 livres.

Le 13 juillet 1748, elles achetèrent de M. Jérôme Botherel de Quintin, seigneur de Saint-Denac, une maison, un jardin et un verger, voisins de la précédente acquisition, pour la somme de 1.600 livres.

Ces deux petites propriétés, ainsi qu'un herbier payé 300 livres, entrèrent dans l'enclos de la communauté.

Les Ursulines fournirent au roi, le 20 mars 1770, un Aveu détaillé de tous les biens mentionnés ci-dessus et acquis par elles depuis leur arrivée à Muzillac. Leur revenu, payé généralement en grains, fut évalué par les agents du fisc au total de 4.596 livres et 12 sous par an. Le droit de rachat fut fixé à 1.800 livres, pour chaque période de 30 ans, à partir de l'acquisition de Kerdavy.

Vingt ans plus tard, la supérieure et la dépositaire fournirent l'état suivant de leurs revenus et de leurs charges pour l'année 1790, et l'adressèrent au Département.

I. Revenus en 1790.
1° Le moulin de Kerdavy, affermé en grains et argent .... 455 livres.
2° La métairie de Camsquel, affermée en grains et argent ...... 476 l.
3° La métairie de Pénesclus, affermée en grains et argent ..... 361 l. 10 sols
4° La métairie de Kerguiris, affermée en grainset argent ........ 371 l. 10 s.
5° La métairie du Mestre, affermée en grains et argent ............... 438 l. 8 s.
6° La 1ère métairie de Brangurun, affermée en grains et argent …… 476 l.  10 s.
7° La 2ème métairie de Brangurun, affermée en grains et argent …… 476 l. 10 s.
8° La métairie de Quémel, double, affermée en grains et argent …… 1.204 l. 16 s.
9° La 1ère métairie de Kervéléan, affermée en grains et argent …… 456 l. 18 s.
10° La 2ème métairie de Kervéléan, affermée en grains et argent …… 420 l. 18 s.
11° La tenue Michelot à Trégréhen ……… 132 l. 15 s. 6 deniers.
12° Une tenue au village de Tréguier……… 119 l. 12 s.
13° Autre tenue au même village ......... 267 l. 17 s. 2 d.
14° Autre tenue au dit village ........ 228 l. 6 s. 1 d.
15° Une tenue au village des Métairies ....... 368 l. 15 s. 9 d.
16° Une tenue au village de Madon .......... 309 l. 17 s. 6 d.
17° La tenue des Caorsin ............ 164 l. 6 s. 8 d.
18° La tenue Lézir à Bourgerel, en Arzal… 244 l. 2 s. 10 d.
19° Une maison, rue du Couvent, affermée .... 165 l.
20° Autres logements et jardins, affermés … 165 l.
21° Une prairie près le marais de Trégréhen … 150 l.
22° Partie des marais arrentée à M. de Francheville ..... 42 l.
23° Rentes foncières et autres ......... 70 l. 6 s.
24° Marais salants au Croisic, 22 œillets... 367 l.
25° Moyenne annuelle des dots reçues… 2.097 l. 6 s.
Total : 9.850 l. 11 s. 6 d.

On y pourrait ajouter environ 1.000 livres pour les charrois et corvées, dus précédemment aux religieuses.

II. Dépenses en 1790.
1° Viande de boucherie……… 2.561 l. 8 s. 6 d.
2° Poisson, œufs et beurre........ 1.980 l. 12 s.
3° Épicerie, sucre et menues provisions.... 387 l. 16 s. 9 d.
4° Trois boisseaux de froment....... 101 l. 15 s. »
5° Douze barriques de vin et une de vinaigre … 592 l. 15 s. 6 d.
6° Honoraires du chapelain ........ 300 l. » »
7° Fournitures de la sacristie ........ 374 l. 13 s. 6 d.
8° Traitemeht du chirurgien et drogues ... 199 l. 10 s.
9° Décimes, don patriotique, fouages et rentes … 529 l. 19 s. 6 d.
10° Aux maçons, serrurier, vitrier et horloger… 390 l. 4 s.
11° Gages des domestiques ........... 368 l. 16 s.
12° Etoffes, laines, toiles, mouchoirs ... 542 l.
13° Ports de lettres et tabac ...... 98 l. 12 s.
14° Cinquante cordes de gros bois … 500 l.
15° Neuf milliers et 150 fagots .......... 1.120 l. 10 s.
16° Chevrons, chaux, tuiles, souliers, etc… 268 l. 17 s.
17° Suif et chandelles ……… 230 l. 17 s.
18° Journées de laveuses, savon, filasse ... 354 l. 8 s. 9 d.
19° Faucheurs, faneuses, paille et balle ... 125 l. 5 s.
20° Pots, bassins, ustensiles de ménage .... 153 l. 10 s.
Total : 11.191 l. 7 s. 6 d.

Nous certifions le présent compte véritable, saut erreur. Muzillac, le 1er avril 1791.
Sr M. A. Crespel, de Sainte-Ursule, supérieure. Sr E. R. Giraud, de Saint-Joseph, dépositaire.
(Arch. L. 788).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PERSONNEL

Les religieuses de chœur, professes Muzillac, furent :
1. Hélène de Volvire de Ruffec, de la Croix, née 1660, prof. 1679, morte 1743.
2. Anne-Marie de la Pommeraye, de Jésus, née 1658, prof. 1680, morte 1735.
3. Vincente-Marie de la Pommeraye, de Saint-Vincent, née 1660, prof. 1680, morte 1709.
4. Anne Foucault, de Saint-Augustin, née 16., prof. 1681, morte 1712.
5. Roberte Le Bastart, Marie-Madeleine, née 16.., prof. 1681, morte 1722.
6. Anne-Louise Puyo, de Sainte-Cécile, née 1662, prof. 1682, morte 1723.
7. Béatrix de Volvire de Ruffec, de Sainte-Agnès, née 1665, prof. 1683, morte 1727.
8. Julienne de Stanghingant, Ange-Gardien, née 16.., prof. 1683, morte 1727.
9. Marie Brébion, de Saint-Paul, née 1663, prof. 1683, morte 1738.
10. Marguerite Le Bodo, de Sainte-Ursule, née 1658, prof. 1684, morte 1738.
11. Anne Gaultier, de Saint-Joseph, née 1665, prof. 1685, morte 1693.
12. Louise Conen, de Saint-François-Xavier, née 16.., prof. 1686, morte 1724.
13. Marie de Barberé, de Saint-Laurent, née 16.., prof. 1686, morte 1726.
14. Judith de Barberé, des Séraphins, née 16.., prof. 1686, morte 1690.
15. Perrine Nael, dite de Saint-Alexis, née 16.., prof. 1686, morte 1694.
16. Sainte Le Besson, de Saint-Ignace, née 16.., prof. 1686, morte 1711..
17. Marguerite de Volvire de Ruffec, de Tous-les-Saints, née 16.., prof. 1687, morte 1732.
18. Judith Couaisnon, de Saint-François de Sales, née 1667, prof. 1687, morte 1730.
19. Perrine Couaisnon, de Sainte-Catherine, née 1669, prof. 1688, morte 1745.
20. Madeleine de la Bourdonnaye, de la Présentation, née 16.., prof. 1688, morte 1693.
21. Catherine Gobé, de Sainte-Agathe, née 1671, prof 1689, morte 1755.
22. Anne Nicollon, de Saint-Hyacinthe, née 1673, prof. 1691, morte 1723.
23. Jacquette Curiau, de Sainte-Anne, née 1676, prof. 1696, morte 1755.
24. Marie de Combles, de Saint-Joseph, née 1672, prof. 1696, morte 1766.
25. Françoise Laragon, de Sainte-Angèle, née 1680, prof. 1701, morte 1725.
26. Marie de Querméno, de Sainte-Thérèse, née 1681, prof. 1705, morte 1736.
27. Louise Le Trelle, de Sainte-Rose, née 1687, prof. 1705, morte 1721.
28. Thomase Michelot, de Saint-Bernard, née 1685, prof. 1705, morte 1723.
29. Jeanne Caillo, de Sainte-Elisabeth, née 1685, prof. 1705, morte 1756.
30. Louise-Ang. De Servaude, de Saint-Louis, née 1678, prof. 1707, morte 1738.
31. Gabrielle Praud, du Cœur de Jésus, née 1683, prof. 1707, morte 1765.
32. Anne Morvan, de Sainte-Rosalie, née 1691, prof. 1709, morte 1729.
33. Julienne Mercier, de Sainte-Reine, née 1689, prof. 1712, morte 1765.
34. Anne Charault, de Saint-Ignace, née 1692, prof. 1713, morte 1731.
35. E.-L. Saupin, de Saint-Benoît, née 1695, prof. 1713, morte 1743.
36. Jeanne Lestobic, des Séraphins, née 1696, prof. 1713, morte 1751.
37. Marie Bolle, de Sainte-Madeleine, née 1694, prof. 1713, morte 1783.
38. Marie-Thérèse Le Rest, de Sainte-Pélagie, née 1696, prof. 1715, morte 1742.
39. Agathe Le Rest, de Saint-Augustin, née 1697, prof. 1715, morte 1762.
40. T.-Rose Boullard, de Saint-Stanislas, née 1698, prof. 1716, morte 1776.
41. Anne Jounier, de Saint-Vincent, née 1699, prof. 1716, morte 1774.
42. Françoise Bourbon, de Saint-Anastase, née 1697, prof. 1717, morte 1720.
43. Renée Bourbon, de Saint-Dominique, née 1699, prof. 1717, morte 1753.
44. Marie Bourbon, de Sainte-Scholastique, née 1700, prof. 1717, morte 1759.
45. Ursule Chesnard, de Saint-Jean-Chrysostome, née 1698, prof. 1717, morte 1721.
46. Jeanne Le Quéré, de Saint-Joachim , née 1696, prof. 1718, morte 1739.
47. Renée du Being, de Sainte-Claire, née 1696, prof. 1718, morte 1752.
48. Anne du Being, de Sainte-Eulalie, née 1697, prof. 1719, morte 1721.
49. Elisabeth Jounier, de Saint-Jérôme, née 1702, prof. 1719, morte 1720.
50. Louise Rogier du Crévy, de l'Enfant-Jésus, née 1695, prof. 1720, morte, 1721.
51. Vincente de Combles, du Saint-Esprit, née 1699, prof. 1722, morte 1777.
52. Louise Chesnard, de Saint-Basile, née 1700,?, prof. 1722, morte 1769.
53. Perrine-Fr. Boullard, de l'Assomption, née 1700, prof. 1724, morte 1754.
54. Renée Le Mintier, de Saint-Hyacinthe, née 1703, prof. 1724, morte 1769.
55. Jeanne Larrey, de Sainte-Rose, née 1703, prof. 1724, morte 1773.
56. Geneviève Le Ray, des Anges, née 1702, prof. 1724, morte 1765.
57. Marie de la Lande, du Cœur de la Vierge, née 1704, prof. 1724, morte 1725.
58. Sébastienne du Harda, de Sainte-Victoire, née 1700, prof. 1726, morte 1785.
59. Claude Lory, de Sainte-Marie, née 1709, prof. 1726, morte 1784.
60. Michelle Jean, de Saint-Placide, née 1699, prof. 1726, morte 1747.
61. Madeleine de Puychafray, de Sainte-Ursule, née 1708 prof. 1727, morte 1741.
62. Françoise Boullard, de Saint-Xavier, née 17.., prof. 1729, morte 1741.
63. M.-Thérèse Le Mintier, M.-Céleste, née 17…, prof. 1729, morte 1787.
64. Perrine-M. Bourbon, de Saint-Bernard, née 1709, prof. 1751, morte 1755.
65. Perrine Chesnard, de Sainte-Rosalie, née 1707, prof. 1732, morte 1788.
66. Jeanne Lory, de Sainte-Ursule, née 1707, prof. 1732, morte 1776.
67. Jeanne du Puychafray, du Saint-Sacrement, née 1714, prof. 1734, morte 1741.
68. Anne Sagory, de Sainte-Thérèse, née 1712, prof. 1736, morte 1761.
69. Fr.-Olive Jounier, de Saint-François, née 1711, prof. 1737, morte 1781.
70. Louise Moynard, dite Angélique, née 1723, prof. 1742, morte 1816.
71. Marguerite Caillo, de Saint-Xavier, née 1716, prof. 1744, morte...
72. Félicité Perrier, de Sainte-Émilie, née 1725, prof. 1747, morte...
73. Madeleine-Rose Marchand, de Saïnte-Félicité, née 1727, prof. 1749, morte 1785.
74. Marie-Renée Jocet, de Sainte-Pélagie, née 1733, prof. 1754, morts 1756.
75. Marie-Anne de Vernusson, de Sainte-Angèle, née 1734, prof. 1760, morte 1774.
76. Marguerite-Rose Fleury, de Sainte-Gertrude, née 1735, prof. 1760, morte...
77. Marie-Louise Goupilleau, de Saint-Joachim, née 1726, prof. 1761, morte ...
78. Marie-Mad. Martin, de Sainte-Anne, née 1724, prof. 1761, morte 1761.
79. Renée Monnier, de Saint-Paul, née 1734, prof. 1761, morte 1811.
80. Françoise Guichet, de Sainte-Claire, née 1736, prof. 1761, morte 1774.
81. Marie-Anne Mesnard, de Saiate-Thérèse, née 1740, prof. 1762, morte 1763.
82. Pélagie Chauchet, de Saint-Augustin, née 1735, prof. 1768, morte 1782.
83. Elisabeth-Rose Giraud, de Saint-Joseph, née en 1750, prof. 1769, morte 1817.
84. Jeanne Laurent, des Séraphins, née 1744, prof. 1770, morte 1810.
85. Marie-Anne Girard, de Sainte-Élisabeth, née 1747, prof. 1771, morte...
86. Jeanne-Louise Templier, de Sainte-Reine, née 1745, prof. 1774, morte 1826.
87. Françoise Châtelier, de Sainte-Pélagie, née 1754, prof. 1775, morte 1841.
88. M.-Charlotte Gomaire, de Sainte-Angèle, née 1753, prof. 1775, morte 1782.
89. Julie Pissebuche du Mesny, de Sainte-Rose, née 1743, prof. 1777, morte 1791.
90. Julie Desjardins-Compère, des Anges, née 1754, prof. 1777, morte 1822.
91. Marg.-Marie Lucas, de Sainte-Hyacinthe, née 1753, prof. 1775, morte...
92. Marie-Fr. Beaupré, de Sainte-Véronique, née 1751, prof. 1779, morte...
93. Marie-Anne Crespel, de Sainte-Ursule, née 1750, prof. 1780, morte 1828.
94. Louise-Adélaïde Fayolle, de Saint-Stanislas, née 1758, prof. 1782, morte 1783.
95. Marie-Jeanne Burguin, de Sainte-Claire, née 1758, prof. 1783, morte 1849.
96. Félicité Dupont-Kerleau, de Saint-Louis, née 1751, prof. 1784, morte 1829.
97. Jeanne-Marie Le Duc, de Sainte-Angèle, née 1759, prof. 1784, morte 1825.
98. Marie-Noël Damour, de Saint-Augustin, née 1760, prof. 1785, morte…
99. Hélène Lagrouais, de Saint-Benoît, née 1762, prof. 1781, morte ...
100. Mathurins Lagorce, de Saint-François, née 1760, prof. 1787, morte 1826.
101. Marie-Anne Tiret, Mad. de Saint-Joseph, née 1769, prof. 1788, morte 1826.
102. Anne-Marie Diquéro, de Sainte-Julie, née 1760, prof. 1788, morte...

Soeurs converses :
1. Renée Larcher, de Saint-Joachim, née 1659, prof. 1680, morte 1702.
2. Yvonne Nael, de Saint-Pierre, née 16…, prof. 1680, morte 1686.
3. Guillemette Doby, de Sainte-Thérèse, née 1662, prof. 1681, morte 1700.
4. Marguerite Doby, de Saint-Geneviève, née 1664, prof. 1681, morte 1734.
5. Jeanne Guyodo, de la Passion, née 1656, prof. 1684, morte 170.
6. Michelle Fermé, de Sainte-Marthe, née 1642, prof. 1685, morte 1692.
7. Jeanne Le Moyec, de Saint-Jean-Baptiste, née 1659, prof. 1686, morte 1732.
8. Anne Greffin, de Saint-Charles, née 1666, prof. 1688, morte 1710.
9, Marie Ropert, de Saint-Alexis, née 1685, prof. 1710, morte 1750.
10. Renée Cario, de la Passion, née 1691, prof. 1710, morte 1770.
11. Vincente Raoul, de Saint-Charles, née 1689, prof. 1713, morte 1768.
12. Élisabeth Lore, de Sainte-Marthe, née 1685, prof. 1713, morte 1754.
13. Jeanne Le Madois, de Saint-Pierre, née 1696, prof. 1718, morte 1744.
14. Renée-Fr. Éveno, de Sainte-Barbe; née 1698, prof. 1718, rnorte, 1781
15. Perrine Niel, de Jésus-Crucifié, née 1693, prof. 1723, morte 1757.
16. Olive Le Pironnec, de Saint-Michel, nés 1690, prof. 1725, morte 1737.
17. Anne Le Pironnec, de Saint-Martin, née 1709, prof. 1728, morte 1760.
18. Marguerite Jarligan, de Saint-Michel, née 1732, prof. 1757, morte 1778.
19. Jeanne Le Plénier, de Saint-Alexis, née 1731, prof. 1757, morte 1787.
20. Mathurine Grazé, de Sainte-Anne, née 1743, prof. 1764, morte....
21. Laurence Lollicart, de Sainte-Marthe, née 1737, prof., 1766, morte ...
22 Louise Le Plénier, de Sainte-Thérèse, née 1737, prof. 1768, morte...
23. Marie Moreau, de Sainte-Catherine, née 17.., prof. 1775, morte ...
24. Marie Lagré, de Sainte-Geneviève, née 1750, prof. 1776, morte...
25. Françoise-Guill. Loy, de Saint-Vincent, née 1751, prof. 1777, morte 1835.
26. Marie Hébel, de Sainte-Suzanne, née 1760, prof. 1781, morte 1840.
27. Marie Tromeur, de l'Ange-Gardien, née 1750, prof. 1782, morte 1821.
28. Jeanne Deschamps, de Saint-Michel, née 1757, prof. 1783, morte ...
29. Jeanne Hébel, de Sainte-Barbe, née 1762, prof. 1785, morte 1811.
(Reg. profess.).

Voici la liste des supérieures des Ursulines de Muzillac :
1678. Sébastienne Brunet, de la Sainte-Trinité, morte en 1678.
1679. Jeanne Botherel de Quintin, de Sainte-Anne.
1685. La même sœur ; elle retourna à Ploërmel en 1687.
1687. Catherine de Pluvié, du St-Esprit; morte le 19 fév. 1689.
1689. Hélène de Volvire de Ruffec, ou Hélène de la Croix.
1695. Anne Foucault, ou Marie de Saint-Augustin.
1701. Vincente-Marie de la Pommeraye, de Saint-Vincent.
1707. Anne Foucault, Marie de St-Augustin, morte en 1712.
1712. Anne-Marie de la Pommeraye, de Jésus.
1715. Anne Nicollon, de Saint-Hyacinthe.
1718. Hélène de Volvire de Ruffec, de la Croix.
1724. Anne-Marie de la Pommeraye, de Jésus.
1730. Hélène de Volvire de Ruffec, de la Croix.
1736. Catherine Gobé, de Sainte-Agathe.
1742. Marie Bolle, de Sainte-Madeleine.
1745. Catherine Gobé, de Sainte-Agathe.
1748. Agathe-Rosalie Le Rest, de Saint-Augustin.
1754. Marie Bolle, de Sainte-Madeleine.
1760. Claude Lory, de Sainte-Marie.
1766.. Marie Botte, de Sainte-Madeleine.
1772. Claude Lory, de Sainte-Marie.
1779. Marie-Louise Goupilleau de Saint-Joachim.
1782. Claude Lory, de Sainte-Marie, morte en 1784.
1784. Marie-Louise Goupilleau, de Saint-Joachim.
1790. Marie-Anne Crespel, de Sainte-Ursule.

Le monastère des Ursulines de Muzillac subsista jusqu'au 1er octobre 1792, où la Révolution vint arracher de leur paisible retraite ces pieuses vierges, qui ne vivaient que pour le service de Dieu et l'instruction des jeunes filles.

Leurs biens furent vendus par la nation, mais les actes ont été presque tous perdus, et il est impossible d'en donner ici une liste complète avec les prix de vente et les noms des acquéreurs.

Après la Révolution, plusieurs anciennes Ursulines de Muzillac se réunirent à Vannes, et y ouvrirent une petite école en 1804. Le 19 décembre 1806, elles rachetèrent l'ancíen couvent des Capucins de Vannes, et en prirent possession le 1er juillet 1807. C'est ainsi que la maison de Muzillac a été continuée par celle de la ville épiscopale.

Elles ont été expulsées de cet asile le 27 août 1907, après un siècle de dévouement à l'instruction de l'enfance.

Jh.-M.  Le Mené.

 © Copyright - Tous droits réservés.