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La chapelle de sainte Suzanne à Mûr-de-Bretagne

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On voyait encore, il y a quelques années, l'emplacement de l'ancienne chapelle de sainte Suzanne sur la hauteur de Ménéniez, près de la route de Mûr-de-Bretagne à Corlay ; la lande où se trouvaient ces ruines très déformées a été défrichée, il ne reste plus aucune trace. Sur le même plateau il y a plusieurs monuments druidiques, entr'autres trois fontaines disposées triangulairement et qui sont dédiées à sainte Suzanne ; elles sont à l'ouest de l'ancienne chapelle ; à un kilomètre vers le nord se trouve un menhir et à même distance vers le nord-ouest une allée couverte, puis à quelques mètres plus loin une pierre triangulaire soutenue par des cales au sommet d'un rocher ; les archéologues y voient les uns une divinité, les autres une table de sacrifices. Le sommet de cette montagne était autrefois couvert de bois, quelques titres des propriétés voisines indiquent la forêt comme débornement et une mention portée sur un registre de saint Guen fait savoir que la forêt de Poulancre qui s'étendait jusque-là a été défrichée au dix-septième siècle. Il semble que l'emplacement de la chapelle au milieu de monuments druidiques a été choisi dans les premiers temps du christianisme afin de prêcher l'évangile au point même où les habitants avaient coutume de se réunir pour le culte des faux dieux ; les fontaines de sainte Suzanne ont conservé leur forme druidique et sur un menhir un peu plus loin on a sculpté une croix et creusé une petite niche pour recevoir une statuette. Il y a donc tout lieu de croire que cette chapelle était un des premiers oratoires élevés en Bretagne.

La tradition ajoute que le déplacement de saint Jean se fit sans difficultés, mais qu'il n'en fût pas de même pour sainte Suzanne : l'ancienne chapelle de cette sainte était située à trois kilomètres de Mûr (Mûr-de-Bretagne), elle se trouvait à la limite de la paroisse, loin de tout village, au bout d'une grande lande qui s'étendait jusqu'au bourg ; son accès était difficile ; le clergé eut l'idée de la transférer près de Mûr (Mûr-de-Bretagne), il obtint les autorisations nécessaires pour faire une chapelle nouvelle, et quand tout fût prêt il décida la translation, mais les paroissiens opposèrent une vive résistance : pour transporter la statue de la sainte, personne ne voulut prêter son concours ; le recteur ne trouva pour l'accompagner que son sacristain. Celui-ci conduisait une charrette mal attelée de deux jeunes boeufs ; il apporta la statue dans la voiture, mais à peine l'y avait-il posée que les boeufs s'enfuirent par la route de Corlay à Pontivy, ils descendirent la côte de Ménéniez et remontèrent la butte de Mûr sans s'arrêter ; au sommet de cette butte la route traversait une belle futaie dépendant de Kerguichardet ; en cet endroit, soit que la voiture eût versé, soit que les racines d'arbres eussent causé des cahots violents, la statue fut projetée et se posa debout au pied d'un grand chêne. Les voisins accoururent, ils virent dans ce fait la manifestation des désirs de la sainte et soutinrent que la nouvelle chapelle devait être érigée là et non au point choisi par le recteur ; celui-ci finit par avoir gain de cause et installa sainte Suzanne dans la chapelle actuelle ; l'emplacement est d'ailleurs parfaitement choisi, mais les paroissiens ont longtemps conservé souvenir des faits passés ; ils disent que les murs de la chapelle s'écroulaient à mesure qu'on les construisait et qu'on eut grand peine à terminer l'édifice ; le chêne au pied duquel la statue s'était posée est resté en vénération, on y a creusé une niche, et beaucoup d'habitants, au lieu d'aller à la chapelle, venaient adresser leurs prières à sainte Suzanne dans l'arbre [Note : En 1907, la voie du chemin de fer passe à l'endroit où était le chêne de sainte Suzanne qui a dû être abattu. M Le Cerf fit des démarches pour obtenir que la voie fit un léger détour afin de le respecter, mais ses démarches ne purent aboutir]. Sainte Suzanne depuis sa translation est devenue titulaire d'une fontaine sise au nord du bourg sur le chemin de Favanic et qui était autrefois dédiée à saint Adrien ou à sainte Marguerite.

Guillaume Moigno, fabricien de sainte Suzanne en 1693, nous fait connaître qu'il a payé les honoraires du procureur fiscal de Pontivy et de ses assistants pour une descente afin de voir les armes du seigneur duc de Rohan situées dans la maîtresse vitre : c'est-à-dire, que suivant la coutume, il a été procédé à un procès-verbal de l'état de la chapelle et des droits honorifiques appartenant aux seigneurs : l'accomplissement de cette formalité précède toujours l'exécution de travaux importants. Les comptes des années suivantes nous indiquent les transformations qu'on avait en vue : il s'agissait de supprimer la maîtresse vitre qui se trouvait dans le pignon du sanctuaire et d'adosser à ce pignon une sacristie qui de nos jours existe encore : en 1694 trois vitres sont faites à neuf, on achète des fers pour la façon de ces vitres, pour deux grilles aux fenêtres de la sacristie et une croix dans l'oeil de boeuf de la même sacristie ; Jean 0llivier fournit des pierres de taille ; des picoteurs (tailleurs de pierres) ébauchent les pierres sur la carrière et aident à charger les voitures, on paie le droit de coutume à passer les harnais à Pontivy, la dépense (nourriture et boisson) tant à la carrière qu'à Mûr pour les charretiers qui ont charroyé la pierre de taille à quatre lieues de distance ; maître Louis Kerdrein, charpentier, se rend à la forêt de Branguily, y marque des pieds d'arbre, passe marché pour la façon du boisage ; maître François Amet, picoteur, et consorts reçoivent 280 livres 13 sols pour appareiller les pierres de taille qu'il faut aux bâtiment, vitres et couronnement ; on achète des planches et limandes, on paie des faiseurs de mortiers, des carriers extraient à Mûr de la pierre de maçonnage ; le couvreur fait à neuf cinquante toises de toiture (deux cents mètres carrés) à raison de quarante sous la toise, tant sur la partie neuve qu'entre les deux couvertures pour empêcher la pluie d'entrer dans la chapelle : Le Couëdic, menuisier, façonne les portes et fenêtres de la sacristie et double [Note : C'est-à-dire fait le lambris. Double est un mot breton qui signifie lambris] la chambre, des maçons réparent le grand autel. L'année suivante on achète et on charroie des ardoises pour couvrir le dôme ; Kerdrein, charpentier, finit le gros du dôme, les menuisiers travaillent à la sacristie et au dôme, un peintre le met en couleur, on achète et on débite des planches, on fait l'enduit de la chapelle, un sculpteur façonne un ange pour la somme de sept livres, le serrurier fournit des clavures pour le choeur et l'en bas de l'église.

En résumé on a supprimé la maîtresse vitre, par suite on a dû éclairer le choeur d'une autre façon : on a percé une fenêtre de chaque côté, on a adossé au pignon d'en haut une sacristie ; on a élevé sur le pignon d'en bas un dôme, c'est-à-dire un clocheton. Après le gros oeuvre, nous allons voir le travail intérieur qui complète cette transformation :

En 1697, Guillaume Moigno, fabricien, passe marché pour le lambris et fait acheter du bois à Saint-Malo : l'année suivante il passe, à Pontivy, un marché pour pierres de taille, il paie le dîner de ceux qui ont fait des charrois pour le reste de la construction de la chapelle, achète du bois de sapin pour terminer le lambris d'en bas, solde au Couedic, menuiser, le restant du marché au sujet du lambris et lui remet un acompte de deux cents livres sur un second marché qui a pour objet le retable et autres choses.

En 1699, le même fabricien verse un second acompte de 467 livres 2 sols pour le retable, fait accommoder le lutrin par un charpentier, paie des tailleurs de pierres, fait couvrir le bas de la chapelle et le porchet, fait peindre le porchet et le dôme, achète des pierres, des ardoises, les fait charroyer.

En 1700. il achète des planches pour les devants d'autel et finit le lambris, fait charroyer le retable et des pierres de taille, ferrer les portes du retable, garnir les autels par des menuisiers, vitrer, paver. Il remet au Couëdic 295 livres 10 sols pour solde du retable, lui paie en outre quelques travaux accessoires et passe marché avec Simon pour sculpter le retable.

En 1701 et 1702, Yves Le Bihan qui succède à Moigno, fait terminer les travaux commencés par son prédécesseur, il fait couvrir en plomb le dôme ; les détails qu'il donne dans ses comptes. indiquent que cette toiture a été fondue d'une pièce et sur place ; il fait faire une vitre, probablement dans le pignon d'en bas ; il fait planter des arbres autour de la chapelle.

Le retable dont nous venons de constater l'exécution est celui du maître-autel ; il y a en outre, dans les bras de la croix, deux autels dont les retables du même style que le premier ont été faits peu après : en 1706, Grégoire Henrio, fabricien, passe marché à ce sujet avec Simon Olivau, sculpteur ; ce Simon Olivau est le même qui est désigné en 1700 sous son prénom seulement comme ayant sculpté le maître-autel ; il ne peut guère y avoir de doute à ce sujet car, après avoir indiqué son nom de famille dans le compte de 1707, l'année suivante on le désigne simplement sous le nom de maître Simon comme en 1700. Le sculpteur reçoit 283 livres 3 sols 7 deniers en deux fois pour le second marché, et 20 livres pour une statue de saint Louis.

En 1709 et 1710, on fait faire un cadre de tableau et des échafaudages pour peindre le lambris, on installe des rideaux pour abriter les trois retables, on passe marché avec un peintre qui entreprend la décoration des trois retables et des figures du lambris au-dessus du chœur moyennant la somme de 1271 livres. Le sculpteur fait quatre figures pour la somme de 86 livres.

En 1715, des journaliers sont employés à travailler autour de la chapelle et à tirer des pierres, on voulait sans doute enclore un certain espace, mais des difficultés de plusieurs sortes firent ajourner cette entreprise : l'église paroissiale menaçait ruine de tous côtés, on fût forcé de la restaurer, et la caisse de saint Pierre étant dégarnie, celle de sainte Suzanne vint à son secours ; d'un autre côté la partie qu'on voulait enclore n'appartenait pas à la chapelle, il y avait eu là autrefois un château, il en restait quelques ruines, il fallut traiter avec les détenteurs de cette parcelle [Note : Dans une transaction intervenue entre le duc de Rohan et le comte de Noyan en 1769 il est dit : « Que près de la chapelle de sainte Suzanne était située une ancienne maison, appelée la maison de plaisance avec deux petits courtils qui en dépendaient, que pour accroître le cimetière de la chapelle de sainte Suzanne la plus grande partie du terrain de plaisance y a été employée et le surplus forme aujourd'hui un vague joignant le cimetière du côté du midi » ; par ce traité de 1769, le comte de Noyan cède au duc de Rohan une tenue de la valeur de trois mille livres ; en échange il est stipulé qu'il « jouira de tous droits de fondateur de la chapelle et cimetière de sainte Suzanne et de la propriété, rentes et seigneurie du surplus du terrain de plaisance »]. Dès que les réparations de l'église paroissiale sont achevées, on reprend les travaux de sainte Suzanne. En 1721, on procède au pavage de la chapelle. En 1722, des charpentiers établissent pour les peintres un échafaudage qu'ils déplacent trois fois ; des planches sont achetées dans la forêt de Branguily, on termine le lambris ; Roch Laporte en exécute la peinture [Note : Au-dessus de la porte midi, une inscription peinte au soubassement du lambris porte « Peint par Roche Delaporte, 1723 »] ; nous avons vu que le lambris du choeur avait été peint en 1709, c'est dans cette partie que se trouvent deux scènes de la vie de sainte Suzanne, nous n'avons pas trouvé le nom du peintre ; Roch Laporte continua le lambris, c'est à lui qu'on doit attribuer les peintures assez fines, malheureusement retouchées depuis, qui se trouvent aux bras de la croix, dont l'une représente l'ange gardien, l'autre saint Michel, et les scènes de la passion qui décorent le reste du lambris.

Le 5 décembre 1728 le général, sur la proposition du recteur, reconnaît la nécessité de construire un mur pour clore la chapelle de sainte Suzanne, tant à cause d'empêcher beaucoup d'irrévérences qui se pourraient commettre autour de ladite chapelle que pour contribuer à son embellissement et procurer un plus grand respect au saint lieu ; on décide que la délibération sera transmise au duc de Rohan pour obtenir son autorisation. Le 6 décembre 1728, le duc de Rohan accorde la permission demandée et met pour condition que son écusson sera placé dans l'endroit le plus apparent du mur et que son consentement sera enregistré sur le livre des délibérations de la paroisse.

L'exécution des travaux fut encore retardée par l'opposition de Françoise Le Du qui refusait de céder du terrain, il fallut nommer des experts. c'est seulement le 30 juillet 1731 qu'elle consentit à traiter. Suzanne Riaut céda aussi sa part de l'emplacement du vieux château.

Ces difficultés une fois vaincues, on se met à l'oeuvre, Le Clainche, perreieur (carrier) à Coetanfau fournit des pierres de taille à raison de quinze sous la charretée ; 0llivier Le Denmat, maçon, extrait de grosses pierres pour les fondations ; les paroissiens font les charrois, la fabrique leur offre une collation chez Marie La Crichollin, débitante au bourg de Mûr ; on enlève les débris des vieilles masures qui se trouvaient autour de la chapelle ; 0llivier Le Denmat, après avoir extrait des pierres, se charge de la maçonnerie.

L'enclos ou cimetière de la chapelle est percé de deux portails encadrés entre des pierres de granit ; l'une de ces entrées est construite en 1732 ; [Note : Cette entrée est celle sise à l'Est. La date de 1732 est inscrite sur un des piliers] en même temps on fait venir des pierres du Liscuit pour l'enmarchement et la barrière fixe de passage des piétons qui existent encore en 1907 ; trois grands charrois sont faits pour le transport de ces pierres, ils sont suivis d'une collation offerte par la fabrique dans des auberges du bourg de Mûr (aujourd’hui Mûr-de-Bretagne). En 1733, M. Mahoudeau (c'était le régisseur des seigneurs de Launay-Mûr) vend des bois pour faire des claies au cimetière de la chapelle, on fait un charroi pour amener les billes, des charpentiers les refendent, un menuisier confectionne les claies ; en 1734 la claie est peinte, les maçons terminent les murs, M. Dupont, de la ville de Pontivy, vient peindre le crucifix de la chapelle et dorer la statue de sainte Suzanne.

En 1735, on fait une niche pour la statue de sainte Suzanne, Dupont se charge de la peindre, il exécute en même temps quelques autres travaux. En 1737, on fait murer un petit espace dans l'enclos de sainte Suzanne pour la sépulture des enfants non ondoyés ni baptisés. En 1739, Dupont fait deux tableaux qui sont et chaque retable des bras de la chapelle [Note : Le tableau de la chapelle midi représente la sainte Vierge avec l'Enfant Jésus et saint Jean, il est signé « Dupont pinxit, 1739 »].

De 1740 à 1742 on fait les enduits ; les frères Audren, menuisiers, achèvent de garnir la sacristie et installent les échafaudages pour les enduits. En 1743 on dresse la carrière qui était devant la chapelle.

Le 9 janvier 1757, le général décide la réparation et augmentation de la chapelle de sainte Suzanne, il charge le recteur de se concerter avec le fabricien et Audren, menuisier, pour chercher du bois ; le 26 juin de la même année, il confie à des notables le soin d'acheter la pierre de taille pour poursuivre les entreprises. Marc Le Ralle, fabricien, dans un compte qu'il présente le 8 avril 1757 nous fait connaître qu'il a payé 15 livres pour un dessin de la tour, il a fait rapporter par notaires un marché pour les pierres de taille, payé des carriers pour choper la taille, il a fait ébrancher des arbres à Poulancre, il a soldé les frais de nourriture et boisson des charretiers à Mûr et à Cléguérec. Les successeurs continuent les approvisionnements, on s'efforce de faire rentrer les reliquats restés aux mains des comptables ; Guillaume Le Coq, fabricien en 1760 pousse activement les travaux, il envoie un exprès à Lorient pour embaucher des ouvriers, achète des cordages à Guéméné et à Hennebont, paie des maçons et tailleurs de pierres, solde les fournitures de pierres à Le Tellier, carrier à Coetanfau, la réparation des pointes de marteaux au maréchal de Séglien, la nourriture des charretiers à l'hôtesse de Cléguérec ; il fait faire une charrette pour les transports. Les dépenses portées à son compte s'élèvent à 4.018 livres 16 sols 4 deniers.

Le 24 juillet 1763, le général donne procuration à Messire Hervé Le Coq, recteur, de conclure le marché pour finir la tour et la rattacher à la chapelle pour la somme de 2.400 livres, à la charge de déposer aux archives une copie du marché et le plan dressé par Antoine Guibert, entrepreneur et architecte de la construction. Le 1er janvier 1764, le général approuve la construction de la tour, autrement dit, il reçoit les travaux, et donne ordre à Guillaume Henrio, fabricien, de payer au sieur Antoine Guibert le restant de son marché : le plan est déposé aux archives. Joseph Le Ralle, fabricien de sainte Suzanne en 1764 vend à différents particuliers la grande charrette, des cordes et autres choses pour la somme de 65 livres 19 sols ; cette indication prouve que la construction était achevée ; la même année la grande porte est faite par Julien Audren, menuisier, ferrée par François Auffret, maréchal ; Le Bel, vitrier, reçoit 65 livres 10 sols pour des vitres et Grégoire Le Capitaine, 10 livres 5 sols pour pavage.

En 1775, on termine les claies du cimetière. En 1785, le sieur Duchesnes, peint les deux chandeliers et les portes de la chapelle. En 1788 on fait des réparations, le général donne son consentement pour faire le marché de la peinture du maître-autel et des stalles du choeur et l'achèvement de la décoration du lambris.

La chapelle de sainte Suzanne n'avait pas été trop dégradée pendant la Révolution, il y eut cependant quelques réparations à faire ; le sieur Dupont fournit et plaça neuf panneaux de vitres et en raccorda un dixième en 1808 ; l'horloge avait été détériorée, on en vendit les débris en 1810 pour la somme de 44 fr. 40. En 1815, Blévin nettoya le grand autel, peignit et dora la niche, les pots à fleurs, la statue de la fontaine, le calvaire, les portes et le vaisseau. Ce vaisseau est un ex-voto, il est porté en procession le jour de la fête de sainte Suzanne, la réparation dont il est l'objet en 1815, à un moment où l'argent est rare et où les travaux se font avec une grande économie, indique qu'il devait être en assez mauvais état et par conséquent qu'il existait depuis longtemps : deux versions ont cours sur son origine : les uns disent qu'il fût offert à sainte Suzanne par des marins de Lorient, les autres qu'il était autre­fois à saint Jean et qu'il avait été donné par un seigneur de Launay-Mûr sauvé d'un naufrage.

(René Le Cerf).

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