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LA PAROISSE DE MOUSTOIR-REMUNGOL

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Ce nom Moustoir-Remungol, qui ne désigne aujourd'hui qu'une seule paroisse, s'appliquait autrefois à deux dont l'union est antérieure à 1400. Parce que celle de Remungol était la plus grande et que les recteurs y avaient fixé leur résidence, le Moustoir, comme dans tous les cas semblables, passa pour n'être que sa trêve, quoique le droit lui eût conservé son titre de paroisse. Elles faisaient partie du doyenné de Porhoët, étaient à collation libre et avaient leur titulaire unique ou leur recteur pour gros décimateur à la 33ème gerbe sur toute leur étendue. Mais, dans un quartier de la paroisse de Remungol, il n'était pas seul à percevoir la dîme : l'abbé de Lanvaux y jouissait du champart ou dîme ancienne, levée par lui à la 11ème gerbe, dont il gardait les deux tiers et laissait le reste au recteur. Ce droit fut concédé à son abbaye, le 18 janvier 1499 (n-st.), par le testament de Louis d'Avaugour, seigneur de la terre et du manoir de Kergrois situés en Remungol, à la condition que les moines se rendraient chaque année, le jour de la fête de saint Sébastien ou de saint Julien, à la chapelle de son susdit manoir, afin d'y célébrer une messe anniversaire à son intention durant sa vie, et, après, pour le repos de son âme. Les habitants sujets à ce devoir de dîme, inféodée imitèrent ceux de Moréac soumis à la même redevance et s'unirent à eux pour soutenir, au XVIème siècle, un procès qui se termina, par une transaction favorable aux intérêts du monastère. Sans qu'on puisse dire sur les fruits duquel de ces bénéfices, ou si c'était sur les revenus des deux paroisses, le recteur devait une rente ou pension annuelle de 12 livres au Grand Chantre de la cathédrale de Vannes. Malgré ces deux petites brèches, le titulaire n'était pas à plaindre, puisque, à la fin du XVIIème siècle, la ferme de ses dîmes lui rapportait cinq tonneaux de seigle, deux de froment et deux et demi d'avoine. Il avait, en outre, la jouissance de deux presbytères. Celui de Remungol qu'il habitait, en ruine en 1580 et rebâti avant la fin du siècle, se composait d'un grand corps de logis, avec écuries, jardin et cour, le tout cerné de murailles. Au bourg du Moustoir, la maison presbytérale était petite ; mais l'étendue du jardin offrait une compensation.

Partagée, je crois, entre les Prairies du Bourg, de Couetbout, de Kerscoumar, et de Kervégan, la paroisse du Moustoir, dont le nom révèle une origine monastique, était, depuis l'union, desservie par un curé à là nomination et à la charge du recteur. Les chapelles de Notre-Dame des Fleurs et de Saint-Laurent s'élevaient sur son territoire, la dernière presque entièrement rebâtie, en 1717, et ne conservant de l'ancien édifice qu'une fenêtre du chœur. L'église paroissiale, placée sous le vocable de saint Gorgon, garde aussi des restes d'une construction plus ancienne.

Le prêtre Guillaume Querbic, qui mourut recteur de Naizin, y fonda la chapellenie du Saint-Esprit, desservie, dans la chapelle du village de Talhouet, de deux messes par semaine, le jeudi et le vendredi, au moins jusqu'en 1705, charge que, dès 1744, on trouve réduite à une seule messe, célébrée chaque lundi de l'année On ignore la dotation de ce petit bénéfice qui avait encore un titulaire en 1790 ; mais on sait que le fondateur en avait laissé la collation à l'évêque et réservé le patronage au seigneur du Reste, terre noble de la paroisse du Moustoir.

La paroisse de Remungol, mentionnée dès 1264 dans les archives de l'abbaye de Lanvaux, était aussi partagée entre les frairies du Bourg, de Castello, de Kerhongal, de Penbo, de Bourgerel et de la Magdelaine. Sous le vocable de sainte Julitte, son église renfermait la tombe des seigneurs de Kergrois, qui y avaient un banc sous la voûte, entre le chancel et la chapelle de Sainte-Marguerite. Par son testament fait, le 18 janvier 1499 (n. st.), au château de Kergrois, le susdit Louis d'Avaugour exprima la volonté d'être inhumé dans cette tombe. Les autres chapelles de ce territoire étaient celles de la Magdelaine, frairienne et située au village portant son nom ; de Saint-Julien, au village de Kergrois, et appartenant au château de ce nom ; de Saint-Sauveur ou de la Vierge, au village du Bâtiment.

Il ne s'y était fondé qu'une seule chapellenie, déjà mentionnée au pouillé de 1516 et dite de Saint-Julien de Kergrois ou du Bâtiment, noms successifs et provenant du lieu de son service. Après s'être, en effet, desservie dans la chapelle de Saint-Julien, elle fut ensuite transférée à celle du Bâtiment, où nous la trouvons dès le milieu du XVIIIème siècle. Ses charges consistaient alors en une seule messe par semaine et célébrée chaque mardi. Une maison, avec un jardin derrière, située au village du Bâtiment, formait son temporel. A cette époque aussi, la présentation en appartenait au marquis de Lambilly.

Le pouillé de 1516, d'après lequel cette chapellenie de Saint Julien était alors desservie dans l'église paroissiale de Remungol, en mentionne une autre en ces termes : Capellania in capella manerii de Kergrois. 

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Recteurs de Moustoir et de Remungol.

1340-1345. N. Riac, simultanément recteur aussi de Molac.
1472. R. N. Jean.
1473. R. Olivier Phelippot.
1473-1493. R. Olivier Phelippot, parent du premier.
1493-1499. Eustache Phelippot.
1554. R. René d'Avaugour, du château de Kergrois, en la paroisse de Remungol.
1554.... Jacques Tacquet.
1570. R. Noël le Guen. Il devint ensuite recteur de Plougoumelen.
1570.... Guillaume Phelippot, ex-archidiacre de Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 20 janvier 1570.
1577-1581. Guillaume des Vaulx, mort au mois de février.
1581-1582. François Le Thiec, originaire d'Elven, pourvu en Cour de Rome, le 30 décembre 1581, prit possession, le 18 mars de l'année suivante. Dès 1594, on le trouve remplissant les fonctions de sous-curé dans sa paroisse natale.
1597-1601. R. René de Coëtsal résigne en faveur du suivant.
1601-1632. François Audren, de Remungol pourvu par le Souverain Pontifie, le 11 juin 1601, prit possession le 6 octobre 1602. Il eut pour compétiteur malheureux André Boyssart, prêtre de Rennes, qui, en le représentant comme titulaire de deux bénéfices paroissiaux distincts, réussit à obtenir, le 10 janvier 1629, de la Cour de Rome, des provisions par dévolut sur lui, et prit même possession, le 25 mars 1630. Comme les deux paroisses étaient unies et que, par suite, leur possession par un titulaire unique se trouvait parfaitement canonique, Boyssart fut facile à débouter de ses prétentions.
1632.... Barnabé Delaizir.
1638..... François Gambert.
1667-1670. R. Pierre Lorance, sieur de Kersal, en Plougoumelen, devint, après sa résignation, recteur de sa paroisse natale.
1670-1682. François Bellec, recteur de Molac.
1682-1685. Guillaume Le Botmel, précédemment recteur de Cléguérec, sa paroisse natale, mourut, à l'âge de 41 ans, le 24 novembre 1685, et fut inhumé, le 26, dans l'église de Remungol.
1686-1712. François Labouro, curé de la Gacilly, fut enterré, le 12 avril 1712, dans le cimetière de Remungol.
1712-1733. R. Guillaume Auffret, rectuer de Quistinic, pourvu par l’Ordinaire, le 1er mai 1712, prit possession le 16 juillet. Il donna, le 30 juin 1732, procuation, pour résigner entre les mains du Pape en faveur de suivant.
1733-1742. Maurice Auffret, originaire de Quistinic, et curé de Remungol, pourvu en Cour de Rome, le 4 août 1733, prit possesion de 16 novembre. Décédé, à l’âge de 65 ans, le 22 juin 1742, il fut inhumé, le 24, dans le cimetière de Remungol.
1742-1744. Jean Guillo, de Cléguérec, pourvu par l’Ordinaire, mourut de 7 juin 1744 et fut inhumé, le 8, dans le même cimetière
1744-1756. Pierre-Anne Pocart du Cosquer, originaire de Grand-Champ, pourvu aussi par l’évêque, décédé, à l’âge de 51 ans, le 24 novembre 1756, et fut enterré, le lendemain, dans le cimetière de Remungol.
1757-1771. R. Guillaume. Le Cocq, de Malguénac, heureux au aoncours du 17 février 1557 et pourvu par le Pape, 16 mars suivant, prit possession le 28 avril. A son départ d’ici, il devint recteur d’Arzano.
1771. R. Vicent Le Gac, vicaire perpétuel de l'île-d’Arz, ne garda le titre de recteur d’ici que pendant peu de jours ; il résigna entre les mains de l’ordinaire, le 10 avril 1771, et passa à Plœren.
1771-1793. Jean-Alain Guégano, de Languidic et prêtre à Remungol, pourvu par l'évêque, le 10 avril 1771, prit possession le 24. Ayant refusé de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, et forcé de quitter son troupeau, il se déporta en Espagne, où il mourut en 1793. Il possédait une maison au bourg de Languidic et les métairies du Petit-Chemin et de Kerjouan-le-Nineth, sur la même paroisse. Le tout fut vendu, profit de la nation, le 7 novembre 1794, pour la somme de 43.700 livres en assignats.

(Abbé Luco).

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