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NOTABILITÉ CHEZ LES DOMINICAINS DE MORLAIX

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Les principales gloires dominicaines du couvent de Morlaix sont : Hervé Nédélec, Even Begaignon, Hugues Stocker, Jean Validire, Yves Mayeuc, Pierre Quintin, Albert Le Grand et François de Trogoff.

 

HERVÉ NÉDÉLEC.

Moins d'un siècle après sa formation, le couvent des Frères Prêcheurs de Morlaix eut l'honneur de fournir un Général à son Ordre, en la personne d'Hervé Nédélec.

Né à Morlaix, docteur en théologie de la Faculté de Paris, ce moine était provincial de France quand, au chapitre tenu à Lyon en 1318, il fut élu le quator­zième Général des Dominicains.

On lui doit de nombreux traités de philosophie et de théologie. « Vir eruditissimus, dit Frère Léandre Albert de Bologne, qui sua tempestate, in doctrina superiorem non habuit ». Et Frère Antoine de Sienne le loue en ces termes : « Vir ingenio acutissimus, in disputando acerrimus et mirus Divi Thomae doctrinae (in qua erat profunde et solide doctus) propugnator, atque inter celeberrinos suae aetatis viros habitus ».

Il fit canoniser Saint Thomas.

Il mourut à Narbonne dans un couvent de son Ordre le 26 Septembre 1823.

 

EVEN BEGAIGNON.

Even ou Yves Begaignon naquit à Plestin (Plestin-les-Grèves), au diocèse de Tréguier, du mariage de Jean Bégaignon, seigneur du Rumen, et de Catherine Autret, originaire de Ploujean. Sa mère lui fit donner le nom d'Yves en témoignage de gratitude à l'endroit du grand Saint Yves de Tréguier, qui l'avait guérie d'une paralysie au cours de son adolescence (Tresvaux du Fraval, L'Eglise de Bretagne... p. 357).

En 1326, le jeune homme faisait profession au couvent de Saint-Dominique de Morlaix. Docteur en théologie de la Faculté de Paris en 1338, il fut nommé, le 26 Novembre 1362, à l'évêché de Tréguier, dont il était le pénitencier.

Deux ans plus tard il fit don d'une relique de Saint Yves à Charles de Bois et à la comtesse Jeanne, son épouse, qui étaient venus visiter le tombeau du saint Patron de Tréguier.

En 1365 il reçut, en sa ville de Tréguier, le duc de Bretagne, Jean IV, lui fit le serment de fidélité et obtint de lui des lettres exemptant les évêques et chanoines de Tréguier de toutes taxes et impositions, pour charges et décharges en tous les havres de son évêché.

A Morlaix, en présence de Jean IV, et de plusieurs princes et seigneurs, il bénit le 15 Août 1366, la première pierre de l'église de Notre-Dame du Mur.

Le Pape Urbain V l'ayant créé cardinal et grand pénitencier de l'Eglise romaine, il se démit de son évêché en 1371. Il suivit le Pape Grégoire XI, d'Avignon à Rome, et y mourut en 1378 au couvent de la Minerve [Note : Peyron le fait mourir en 1371 (Albert le Grand)].

Un manuscrit de 1372 le mentionne en ces termes : FRATER YVO alias EVENUS BEGAIGNON. Ord. Praed. CARDINALIS EPISCOPUS PRENESTINUS, vulgo CARDINALIS DE MORLACIA dictus.

Il avait comme armoiries : D'argent frêté de gueules, de six pièces.

 

HUGUES STOCQUER.

Natif du Minihy près de Tréguier, Hugues prit l'habit des dominicains à Morlaix et y fit profession. Il devint docteur en théologie de Paris, et confesseur des ducs Jean IV et Jean V. Celui-ci le présenta au Chapitre de Tréguier, qui l'élut évêque le 20 Août 1403. Transféré à Vannes, le 25 Août 1404, il assista à « l'assemblée de Malestroit faite par le duc Jean V, l'an 1407, pour donner ordre à rembarrer les insolences de Margot de Clisson, femme du comte de Penthièvre, où il fut comme conseiller du duc ». Il mourut le 10 Octobre 1408.

 

JEAN VALIDIRE.

Jean Validire, dit de Saint-Léon, né à Merléac, près d'Uzel, diocèse de Cornouaille, docteur en théologie de Paris, religieux et Prieur dominicain du couvent de Morlaix, fut élu évêque de Léon par Martin V, le 30 Juillet 1427. Des lettres du 25 Janvier 1429 le nommèrent chancelier et confesseur du duc Jean V.

De belles réparations furent faites par ses soins en 1430, au couvent de Morlaix, notamment à l'église. Voici la description par Albert Le Grand, du portrait qu'il se fit peindre vis-à-vis de la chaire du prédicateur. Il s'y trouve « en habit de l'Ordre, à genoux devant l'image de Notre-Dame, tenant un petit Jésus en son giron, la crosse, la mitre et ses armes à ses pieds avec sa devise DEUM TIME, à laquelle se rapportent toutes les sentences suivantes. La première procède de la bouche du dit évêque, et se termine vers l'image de l'enfant Jésus, en un rouleau, et contient ce verset du Ps. 22 : Dominus illuminatio mea et salus mea QUEM TIMEBO, et l'image de notre Sauveur luy renvoye un autre rouleau où est écrite cette sentence de l'Evangile, Noli timere eos qui occidunt corpus, sed potius DEUMTIME, et le patriarche S. Dominique qui le présente, porte escrit dans son rouleau ce verset du Psalme 127, Quia beati omnes qui TIMENT DOMINUM et au-dessous est écrit Jean de Saint-Léon, Frère natif du convent de céans, Evesque de Léon, et confesseur de Noble Monseigneur le Duc, fit lambrisser et peindre ce nouvel lambris en l'an M. CCCC. XXX. Derrière l'évesque est le pourtrait d'un religieux de son Ordre pareillement à genoux, présenté par Saint Pierre martyr, qui profère cette sentence dans son rouleau, NE TIMUERIS cum dives factus fuerit homo, et le dit religieux repart, Non timebo millia populi circumdantis me. Et dessous est escrit, Frère Yves le Milbeu de céans, bachelier en théologie, compagnon du dit evesque de Léon et lieutenant dudit office de Confessourerie. Puis suit encore un autre religieux du mesme Ordre, pareillement à genoux, présenté par Saint Thomas d'Aquin, qui porte en son rouleau, NE TIMUERIS a facie eorum, quia ego tecum sum, et ledit religieux respond, NON TIMEBO mala quoniam tu mecum es, et au dessous est escrit, Frère Prigent Bouga, maistre en théologie, compagnon et pénitencier dudit evesque, natif et Prieur du couvent de céans pour le temps » (Albert Le Grand, p. 241).

Validire assista au concile provincial tenu à Nantes, le 23 Avril 1431, par Philippe de Coëtquis, archevêque de Tours. Deux ans plus tard, en 1433, il accompagnait le duc Jean V, dans son voyage à Lesneven et au Folgoët.

Le duc lui fit cadeau d'une somme de 12.000 francs pour l'aider à reconstruire le choeur de sa cathédrale.

De Léon il fut transféré au siège épiscopal de Vannes le 5 Décembre 1432.

Il commença par faire édifier une chapelle en l'honneur de Saint Léon, au bourg d'Uzel, paroisse de Merléac, près de la maison de ses parents. Puis, d'accord avec le chapitre, il fit restaurer l'église cathédrale. « Il ordonna, dit Albert Le Grand, que les festes des quatre Docteurs furent solennisées d'office double et que les moynes n'allassent par son diocèse sans leur froc, et les Jacobins et Carmes sans leurs chappes » (Albert Le Grand, p. 117).

En Juillet 1441, trois nonces du Pape Eugène IV arrivèrent à Redon pour solliciter l'office du duc de Bretagne contre l'antipape Félix V, élu au concile schismatique de Bâle. Jean Validire « les receut honorablement et fit en sorte qu'ils eurent satisfaction du duc, et eux promirent de moyenner envers le Pape, qu'il ne fournirait aux prélatures de Bretagne que des personnes qui seroient agréables aux Ducs » (Albert Le Grand, p. 117).

Frère Validire mourut, d'après Albert Le Grand, en 1444 ; le 16 Avril 1447, selon M. le Mené (Histoire de l'Evêché de Vannes), il fut inhumé en la chapelle Notre-Dame, derrière le choeur de la cathédrale, « en un tombeau élevé, pratiqué dans le mur du costé de l'Evangile, où son effigie se void, présenté par S. Pierre martyr, de son Ordre, et les vitres de ladite chapelle sont armoyées de ses armes ».

Ces armes portent d'azur au chef de gueules chargé de 3 quintefeuilles d'argent percées d'or.

YVES MAYEUC.

Yves Mayeuc naquit à Plouvorn, au diocèse de Léon [Note : On voit dans l'église de Plouvorn une effigie de cet homme illustre]. Ayant fait profession chez les Dominicains de Morlaix en 1484, il fut envoyé au couvent de Nantes, où pendant quatre ans il étudia la théologie. En 1489, nous le trouvons au couvent de Rennes, où il est employé à l'office du confessionnal. Deux ans plus tard il devient confesseur de la reine Anne de Bretagne, qu'il suit à Paris, où il demeure au couvent de Saint-Jacques.

Le 29 Janvier 1507 le Pape Jules II le nomme à l'évêché de Rennes. Confesseur du roi Louis XII, il prononce à Notre-Dame de Paris l'oraison funèbre de ce monarque, décédé en 1515.

Il se fit remarquer au cours de sa carrière par son amour pour les pauvres et sa grande austérité.

Il reçut à Rennes le Général de l'Ordre, François-Sylvestre de Ferrare, étant venu à Vannes visiter le tombeau de Saint Vincent Ferrier. Ce personnage tomba malade et se fit transporter au couvent de Rennes où il trépassa en Septembre 1527.

Ses obsèques furent présidées par le Père Le Mayeuc.

Le 15 Septembre 1541, l'évêque de Rennes bénissait la première pierre du portail de sa cathédrale.

Il mourut le 20 Septembre 1541, en sa maison de plaisance de la paroisse de Brestz, et fut inhumé dans le transept.

Son tombeau ne tarda pas à devenir célèbre et fut pieusement fréquenté par le peuple.

« Son image en relief, note Albert Le Grand, fut posée sur l'autel de la chapelle qui est joignant la petite porte qui mène à saint Yves, plus haut que le sépulcre de Raoul de Treal, autrefois évêque de Rennes ; il étoit à genoux en habits pontificaux et tendait la main pour recevoir un petit Jésus, que Notre-Dame lui présentait. J'ay veu cette image, et même que, le jour de saint Yves de Kermartin, le 19 may, son sépulcre était visité par le peuple et chargé d'offrandes... L'image de ce bienheureux prélat, tirée au vif après le naturel, se voit en la sacristie du couvent de Bonne-Nouvelle à Rennes » (Albert Le Grand, p. 399).

Le 9 Avril 1756, lors d'un projet de reconstruction de la cathédrale, les restes d'Yves Le Mayeuc furent déposés dans un cercueil, et descendus dans un nouveau caveau que le Chapitre avait fait bâtir au bas des nefs de la nouvelle cathédrale.

Voici les armes d'Yves le Mayeuc : d'argent à trois hermines de sable au chef d'or chargé de trois couronnes d'espines de synople.

 

PIERRE QUINTIN.

Pierre Quintin vint au monde en 1569, au manoir de Kerosar en Ploujean, diocèse de Tréguier. Son père s'appelait Alain Quintin seigneur de Kerosar et de Limbou, sa mère portait le nom de Perrine de Kermerhou. Il eut pour maîtres, d'abord, Hervé Miorssec, prêtre de Morlaix, puis François Larchiver, le futur évêque de Rennes, dont il suivit les leçons à Paris.

A l'âge de vingt ans, Pierre se jeta dans la Ligue, et il fut lieutenant d'une compagnie de gendarmes, sous la direction de Messire de Coatredez. Détaché de la Ligue par l'abjuration d'Henri IV, il s'en alla à l'âge de trente ans, achever ses études au collège d'Agen, chez les Pères Jésuites.

C'est là qu'il connut Michel le Nobletz, gentilhomme du Léon, le futur missionnaire breton, et se lia avec lui de grande amitié.

Ils songea à se faire Jésuite et entra au couvent de Toulouse. L'état précaire de sa santé le força d'en sortir, et il regagna Morlaix en l'an 1600.

Promu au sacerdoce l'année suivante, il reçut à Morlaix l'habit de saint Dominique, le 30 Octobre 1602. Nommé sous-prieur et maître des novices du couvent, il s'appliqua, dans un milieu hostile, à restaurer la discipline, qui s'était relâchée grâce aux désordres des guerres civiles. « Son supérieur, voulant sans doute le dégoûter de la facilité qu'il apportait à obéir, et le porter à quitter une maison où ses frères ne le voïoient qu'avec impatience, lui commanda de se tenir tête nuë pendant une heure entière, à la chute d'une eau froide qui coulait sans cesse du bassin d'une fontaine élevée dans le cloître. Le saint religieux ne murmura point d'un commandement inhumain, capable de lui donner la mort ; et l'on eut la cruauté de le voir obéir sans lui faire grâce d'un instant de cette espèce de torture » (Dom Lobineau, Les Vies des Saints de Bretagne, Rennes, 1725, p. 369).

En 1609, chassé du noviciat des Dominicains de Morlaix, il se joignit à Michel le Nobletz, pour évangéliser le diocèse de Tréguier. Deux ans plus tard, au moment où son compagnon se retournait vers le Léon, Pierre Quintin continua de prêcher sur le même théâtre.

Nous le retrouvons un peu plus tard au couvent de Bonne-Nouvelle de Rennes, missionnaire apostolique du diocèse de Rennes.

Une fois encore, en 1628, il vient se ranger aux côtés de son ami Michel le Nobletz, pour instruire et conver­tir les habitants de Douarnenez.

Ce qui caractérisait spécialement le Père Quintin, c'étaient sa charité ardente à l'égard des pauvres, son zèle enflammé pour la prédication, son vif amour pour la croix, et le don d'oraison que le Seigneur lui avait particulièrement départi. Il se mettait pieusement à genoux devant les calvaires qu'il rencontrait sur son chemin, et d'aussi loin qu'il pouvait découvrir, en voyage, l'église de Ploujean où il avait reçu le baptême, il s'agenouillait quelque temps, et conjurait son compagnon de joindre ses prières aux siennes, pour remercier Dieu de l'avoir fait chrétien dans cette église.

En 1629, le Père Quintin fut délégué à Rouen, au chapitre provincial de son Ordre, par les Dominicains de Morlaix. Il parla énergiquement dans cette assemblée en faveur de la discipline et de l'observance régulière et fit triompher au synode la cause de la réforme.

Comme il retournait en Bretagne, il fut saisi à Vitré d'une violente fièvre et mourut quelques jours après d'une esquinancie (Juin 1629). Il fallut protéger son corps contre la vénération publique ; des guérisons merveilleuses furent produites par l'attouchement de ses restes ; mais Michel le Nobletz disait que « le plus grand miracle qu'il avait remarqué dans cet homme de Dieu, c'était d'avoir demeuré vingt ans dans un couvent non réformé avec des religieux déréglés, lui, menait une vie très parfaite » [Note : Voir Père Maunoir, Vie de Michel Le Nobletz (édition chanoine Pérennès), pp. 301-302].

 

ALBERT LE GRAND.

Albert Le Grand naquit à Saint-Melaine de Morlaix, le 29 Août 1597, du mariage de Jacques Le Grand et d'Anne Noblet, sieur et dame de Lotéric. Les Le Grand étaient seigneurs de Kerigonval, petit manoir situé dans la paroisse de Trégarantec, non loin de Lesneven, diocèse de Léon. Ils portaient pour armes : d'azur à trois feuilles de trèfle d'argent, 2 en chef et 1 en pointe.

Encore enfant, Albert Le Grand fut habillé en dominicain. Les auteurs nous disent qu'il était petit de taille, mais richement doué du côté de l'intelligence.

D'abord novice au couvent de sa ville natale, il fut ensuite envoyé à la communauté de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, à Rennes, où il fit profession.

Les études historiques étaient en faveur dans la famille Le Grand. Vers l'an 1472, le chanoine Yves Le Grand, chancelier de la Cathédrale de Léon, avait composé un travail sur les antiquités léonaises. Ce manuscrit passa aux mains de Vincent Le Grand, sénéchal de Carhaix, qui était lui aussi, un fervent d'histoire locale. A son tour, le magistrat légua à son neveu dominicain ses propres travaux et le manuscrit du chanoine chancelier.

Le Père Albert, héritier de ces trésors, et poussé lui-même par l'amour de l'hagiographie bretonne, revint bientôt à Saint-Dominique de Morlaix, et profita dès lors de ses courses apostoliques à travers le diocèse de Léon et les autres diocèses bretons, pour scruter les archives paroissiales et recueillir les traditions locales. Il fut encouragé dans ses recherches par le Père Noël des Landes, vicaire du ministre général de l'Ordre pour la Congrégation Gallicane, qui, par une lettre du 29 Juin 1628, permettait au jeune écrivain de parcourir toute la Bretagne pour se documenter, engageant tous ceux qui pouvaient l'aider dans son projet à vouloir bien s'y prêter.

Six ans plus tard, le 12 Juillet 1634, le Père Albert avait composé les Vies des Saints de Bretagne Armorique, et l'ouvrage recevait l'approbation du nouveau vicaire général de la Congrégation Gallicane. L'impression commença le 7 Janvier 1634 et fut achevée le 1er Novembre 1636.

Les Etats de Bretagne auxquels le travail fut offert en témoignèrent leur satisfaction en remettant au couvent des Dominicains de Rennes une bourse de 1.000 livres en or.

L'ouvrage connut un tel succès que l'édition en était épuisée en 1639. L'auteur en préparait une seconde quand la mort le surprit, entre 1640 et 1644.

Voici le tableau des éditions qui se sont succédées :

Les Saints de la Bretagne Armorique ; ensemble, ou avec le catalogue chronologique et historique des évêques des neuf évêchés d'icelle, accompagnée d'un bref récit des plus remarquables événements arrivés de leurs temps, par Frère Albert Le Grand, de Morlaix, profès du Couvent de Rennes.

(In-4° 14 et 800 pages, Nantes, Pierre Doriou, 1636).

2ème édition : Les vies, gestes, etc..., revu, corrigé et augmenté de plusieurs Vies des Saints de Bretagne en cette seconde édition, par Messire Guy Autret, chevalier, sieur de Missirien et de Lezergué.

(In-4° 52 et 386 pages (sans tables), Rennes, Ferré, 1659, Jean Vatar).

3ème édition : Les Vies des Saints de la Bretagne Armorique, ensemble, un ample catalogue chronologique et historique des évêques d'icelle, accompagné d'un bref récit des choses les plus remarquables arrivées de leur temps avec les fondations des abbayes ; Prieurez et Monastères, et le Catalogue de la plupart des Abbez, Blazons de leurs armes, et autres curieuses recherches, enrichi d'une table des matières et succincte topographie des lieux les plus remarquables y mentionnez, par Fr. Albert Le Grand, de Morlaix, Religieux, Prestre de l'Ordre des Frères Prédicateurs, Profez du couvent de Rennes, reveu, corrigé et augmenté de plusieurs Vies des Saints de Bretagne, cette troisième édition par Messire Guy Autret, Chevalier, Sieur de Missirien et autres.

(804 et 376 pages, à Rennes, chez la Veuve de Jean Vatar, imprimeur et libraire ordinaire du Roy, à la Palue d'Or, 1680).

4ème édition : Les Vies des Saints de la Bretagne-Armorique, par Albert Le Grand, de Morlaix, avec des notes et observations critiques, par M. Daniel-Louis Miorcec, de Kerdanet, de Lesneven, avocat et docteur en droit, revues par M. Graveran, chanoine honoraire, curé de Brest.

(In 4° 15 et 828 pages, Brest, Anner et fils, 1837).

5ème édition : Les Vies des Saints de la Bretagne-Armorique, par Albert Le Grand, de Morlaix, F. P. annotées par A.-M. Thomas, chanoine honoraire, et J.-M. Abgrall, chanoine honoraire, et publiées avec les catalogues des évêques, abbés et abbesses, et des princes souverains de Bretagne, annotés et complétés par P. Peyron, chanoine de la Cathédrale, chancelier-archiviste de l'évêché de Quimper.

(In-4e 26, 806 et 344 pages, Quimper, Salaün, 1901).

Quel jugement porter sur l'oeuvre d'Albert Le Grand ? Dom Lobineau s'est montré trop sévère à son endroit quand il écrit que la légende du Père Albert « est bien moins propre à édifier les fidèles qu'à réjouir les libertins ». Disons seulement que le bon Albert est d'un temps où la critique historique n'était pas encore née, qu'au point de vue de la chronologie, il accumule les erreurs et les contradictions, qu'il accepte avec trop de confiance les traditions orales. Il convient donc, le cas échéant, de contrôler ses dires par l'examen des sources dont il donne l'indication, ainsi que d'autres documents historiques. Ce qui explique le succès prodigieux de son oeuvre, c'est le charme de son récit et l'état d'esprit très simple de ses lecteurs.

 

FRANÇOIS DE TROGOFF (Père Chapotin, Revue de l'Ouest. III, p. 536).

François de Trogoff vint au monde dans la maison noble de Kerlessy, en Plougasnou, diocèse de Tréguier, en Octobre 1686. Son père avait nom Marc de Trogoff, seigneur de Kerlessy, sa mère Marie de Kerlée du Chastel.

Il prit, à Morlaix, l'habit de Saint Dominique, le 26 Décembre 1704, et faisait profession le 25 Novembre de l'année suivante, devant le Père Pierre Le Gouadic, prédicateur général du couvent de Vitré, et prieur du monastère de Morlaix.

Pendant une vingtaine d'années, il enseigna la théologie dans les couvents de Rennes, Morlaix, Metz, Nantes, Dinan et Guérande. Ce qui ne l'empêche pas de se livrer à la prédication, et de propager la dévotion au Rosaire, partout où il exerçait le ministère apostolique.

Prieur à Morlaix en 1725, loin d'appréhender la famine dont la province était menacée, il fit augmenter les aumônes ordinaires du Couvent.

Il prêchait le Carême à Brest quand il fut attaqué d'hydropisie. Se sentant gravement malade, il se retira chez sa soeur à Plougasnou. Ses souffrances devinrent si vives qu'il ne put rejoindre son couvent. Il recevait, dans sa ville natale, les visites de ses religieux de Morlaix, qui furent tous témoins de sa patience héroïque et l'entendirent chanter plus d'une fois les versets du Te Deum. Il mourut le 2 Juillet 1734 et fut inhumé le lendemain dans une des tombes du Chapitre, en son couvent de Morlaix.

 

PRIEURS.

1385. Robert Even. - 1467. Jehan Conan. - 1498. Guillaume Parfait. - 1501. Guillaume Le Bartz. - 1518. Nicolas Le Masson, docteur en théologie de la Faculté de Nantes, élu 2ème vicaire général de la Congrégation gallicane réformée, au Chapitre tenu à Lyon, le 23 Septembre 1518. - 1530. François-Nicolas Le Trocler. - 1532. Loys du Comboult. - 1536, Nicolas Keriel. - 1542-1544. François-Nicolas Le Trocler. - 1550-1557. Yves Le Bot. - 1568. Martin Agan. - 1570. Laurens Le Horzou. - 1575. Guillaume Aultret. - 1576-1582. Goulfen Trouelin. - 1586. Jean Toullec. - 1595. Guillaume Aultret. - 1596. Jacques Le Boullorc'h. - 1599. Raoul Le Marchant. - 1604. Guillaume Aultret. - 1608-1610. Hiérome Mat. - 1614-1615. Jacques Le Roy. - 1616. Jean Piault. - 1619. Guillaume Aultret. - 1620. A. Longue Espée. - 1622. Nicolas Magnier. - 1626. René Robert. - 1630. Martin Besar. - 1634, Jean Chartier. - 1636. Jourdrain de Saint-Yves. - 1637. René Robert. - 1639-1640. Hyacinthe de Sainte-Madeleine. - 1642-1643. Vincent de Saint-François. - 1652-1653. Pierre Bougy. - 1656. Jacob Anger. - 1660. Pierre Gousiquet. - 1667. François Le Gomeviel, Vincent de Kermel. - 1671. Hyacinthe de Loseman, Etienne Lory. - 1679-1680. Hervé Noël. - 1683-1684. Yves Cosson. - 1691. Dominique Le Bourgeois. - 1698. P. Paugam. - 1701-1702. Yves Cosson. - 1704-1705. Pierre-Louis Le Goadic. - 1707-1709. Albert Sauvageau. - 1709-1713. Jacques Le Gal. - 1713-1717. Jacques Chevalier. - 1717-1725. Albert Sauvageau. - 1725­1728. François de Trogoff. - 1728. Alexis Le Provost. - 1729-1732. Jean Foustoul. - 1732-1734. Guillaume Gellay. - 1734-1738. Guillaume Tenguy. - 1738-1739. Jean Launay. - 1739-1742. J.-P. Berthou. - 1742-1753. François Le Malliaud. - 1753-1766. Jean Kermarec. - 1766-1767, Jean Trotel. - 1767-1774. Jean-Marie Bécherel. - 1774-1778. François-Marie Trotel. - 1774. François-Marie Coste. - 1778-1788. Nicolas Christoffel. - 1788. Marcellin Daniel. - 1790. Jean Pelléter. - 1791. François Carvennec. - 1798. Marcellin Daniel.

(Archives de l'Evêché).

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