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LE PRIEURE ET L'EGLISE DE SAINT-HERMELAND (SAINT ARMELAND) A MONTRELAIS

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L’existence de deux églises à Montrelais, voisines l’une de l’autre, est attestée par les anciennes déclarations des prieurs et des paroissiens. Le 11 décembre 1509, le prieur, Frère Jean Derinambost déclare qu’il tient « du roy et de la reine et duchesse son prieuré de Montrelais auquel il y a deux églises, une nommée l’église sainct Pierre et l’aultre sainct Armeland, avec le cimetière estant entre icelles deux églises, le clouaistre, cour et jardins et maison, le tout contenant deux septerées de terre mesure dudit lieu... ».

Même déclaration en 1573.

Ville de Montrelais (anciennement en Bretagne).

On inhumait alors les notables, soit dans l’église de saint Pierre, soit dans la petite église ou de saint Hermeland.

En 1623, cette dernière, rapporte Pierre Biré de la Doucinière, était en ruine. On y trouvait de nombreux cercueils en pierre calcaire et il ajoute : « On en trouverait encore si on en cherchait ».

En 1765, on voyait toujours d’anciens vestiges d’église dans la cour du prieuré. Le prieuré lui-même reconstruit sous Louis XIV par l’abbé Louis Chenu, avait laissé subsister ces vestiges. Voici comment cet abbé décrit son domaine, en 1680 : « La maison principale composée d’une salle basse, cuisine, cellier, chambres hautes et basses, grenier, pressoir, granges, étables et cour cernoyée de maisons et murailles ; à l’entrée de laquelle cour, il y a un portail sous lequel il y a une chapelle, le tout couvert d’ardoises et tuiles environné des jardins du dit prieuré dans lesquels il y a fuye et refuge à pigeons ».

Vendu nationalement sous la Révolution, le prieuré fut cédé en 1818 à la commune par M. J.-B. Reverier pour servir de presbytère, à la demande de M. l’abbé Mathelier, desservant de Montrelais. A cette occasion, on entreprit diverses modifications. La terre du cimetière qui séparait les deux églises fut enlevée. On découvrit alors plusieurs sarcophages en calcaire coquiller d'une seule pièce, plus larges à la tête qu’au pied, non polis et sans inscription. Quelques-uns portaient des stries en forme de fougères.

« Le vieux mur sur lequel on a établi depuis peu le presbytère, note M. Grolleau, sous-préfet d’Ancenis en 1842, avait sur une longueur de 12 à 15 mètres tous les caractères d’un mur romain. Il était fait de pierres presque cubiques à joints réguliers entremêlés çà et là de briques. Au pied du mur furent rencontrés de nombreux fragments de briques à rebords.

Le curé rapporte qu’on a trouvé, avant sa venue, (donc sous M. Mathelier, curé de 1818 à 1823), une inscription gravée sur pierre et des médailles romaines dans le jardin du presbytère ».

Ajoutons que le vieux mur, dont parle M. Grolleau, subsiste toujours et forme le côté nord du presbytère.

A ceux qu’intéressent ces vestiges d’un lointain passé, nous offrons ces lignes empruntées à Pierre Biré de la Doucinière, le plus célèbre des archéologues nantais du XVIIème siècle. Elles datent du 9 nov. 1623, et ont été recueillies par Louise de Maure, comtesse de Rochechouart-Mortemart : « Pour ce qui est de l’église prieurale de saint Armeland, j’ai vu par l’espace de trente ans les murailles d’icelles en leur entier et depuis les douze ans derniers, l’on a basti dans la nef d’icelle des logis et granges particulières, lesquelles bâtissant, on trouvait des monuments de sépulture et s’y en trouverait-on encore de présent. Lesquels logis et granges ont esté bastis des ruines du susdit logis prieural, lequel pour cet effet a esté démoly puis les douze à treize ans derniers ».

(A. Bourdeaut).

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