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MOELAN DURANT LA REVOLUTION

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Avec un ensemble regrettable, le clergé de Moëlan (aujourd'hui Moëlan-sur-Mer) prononça le serment de la Constitution civile du clergé. Il comprenait : les abbés Lamarre, recteur, Divalan, Le Postec, vicaires, Perrot et Le Breton, prêtres confesseurs (dixit l'abbé Peyron). 

Le 4 Avril 1791, en l’église de Saint-Michel de Quimperlé, Divalan fut nommé recteur de Riec, Perrot, recteur de Melgven. Les deux ecclésiastiques ne voulurent rien savoir, et Perrot vint dire à l'assemblée « que sa santé, toujours altérée dans les paroisses en pleine terre, ne lui permettait pas d’accepter Melgven, mais qu’il accepterait toute paroisse maritime où il serait connu » (Peyron). 

Quant à M. Lamarre, il fut l’un des neuf recteurs qui prirent part, à Quimper, le 31 Octobre 1791, à l’élection schismatique de l'évêque du Finistère (dixit l'abbé Peyron). On le retrouve, en 1792, à Moëlan, avec les abbés Divalan et Perrot. L’année suivante, les registres de la paroisse portent la signature de G.-J. Honoré. D’Avril à Juillet 1793, il signe : « curé, officier public de Moëlan », et se contente de rapporter les naissances, sans faire mention de baptêmes. 

M. Le Franc, recteur du Saint-Esprit à Quimper, et vicaire d'Expilly à la Cathédrale, fut nommé curé constitutionnel de Moëlan, et on lui adjoignit comme vicaire l’abbé Derouet, ordonné par l'évêque du Finistère. Tous deux ne tardèrent pas à rétracter leur serment (Manuscrit Boissière, p. 146). 

Ils restèrent à Moëlan. Deux autres ecclésiastiques fidèles vinrent s’y établir : Philippe Jacob, recteur de Laz, et le recteur de Nizon. Trouvant que, sous leur influence, l’esprit public se modifiait, Quémar, commissaire du directoire du district de Quimperlé, voulut les contraindre à quitter le pays, sauf pour Derouet, qui avait déclaré son domicile à Moëlan. Ces Messieurs restèrent à Moëlan, et exercèrent leurs fonctions sacerdotales, Jacob chez Guiffant père, où il résidait, et Le Franc tantôt chez l’un tantôt chez l’autre. 

Au début de 1796, Quémar proposa aux paroissiens de Moëlan de faire venir de Quimper, pour leur dire la messe, et instruire leurs enfants, un prêtre sexagénaire assermenté. La réponse de la plupart fut « qu’ils voulaient leurs anciens (prêtres), et non des prêtres assermentés »

Quémar, le 30 Prairial an V (18 Juin 1797), soupçonnant que les ornements de la sacristie servaient aux prêtres non conformistes, se transporta à Moëlan avec quatre de ses collègues. Ils entrèrent dans la sacristie et firent demander la clef du tabernacle. L’agent Mahé s’en alla la quérir. Quelque temps après, il reparaissait avec l’abbé Derouet. Celui-ci ouvrit le tabernacle, et tira un ciboire dont il ôta les hosties qu’il emporta. Entre temps, plusieurs personnes avaient pénétré dans l’église, et devenaient menaçantes. Il fallut leur interdire, par des factionnaires, l’accès de la sacristie. Les commissaires saisirent alors les objets suivants : « 8 chapes, 9 chasubles, 17 rochets, 28 nappes d’autel et balustrades, 4 rideaux  d’indienne, une pièce de noued (?), 15 étoles, 6 manipules, 8 voiles de calice, 2 voiles de Saint Sacrement, 14 bourses, 9 cordons, une couverture de dais et un ciboire d’argent ».

Comme Quémar se disposait à vendre à l'encan ces divers articles, plusieurs citoyens de Moëlan (Moëlan-sur-Mer), le 5 Messidor an V (23 Juillet 1797), sollicitèrent l'Administration centrale du Finistère de s’opposer à cette tentative (Archives départementales, Lv. Fonds du Département).

M. Pérennès

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