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LA PAROISSE DE MEUCON |
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Du territoire de Vannes et à collation libre ou sujette à l'alternative, cette paroisse de Meucon se trouve mentionnée, dans les anciens documents, sous des noms dont la forme a subi d'importantes modifications avant de s'arrêter à l'appellation actuelle. Ainsi, dans les archivés de l'abbaye de Lanvaux, on rencontre, à la date de 1275, Montgonne, parrochia ; dans le fonds du chapitre de Vannes, Moncon, en 1387 ; enfin, Montcon, dans l'enquête faite, en 1454, pour la canonisation de saint Vincent-Ferrier. J'avoue, bien volontiers, que mes connaissances étymologiques ne me permettent d'essayer aucune interprétation de ces noms qui ont cependant une signification.
Le territoire actuel de Meucon fit autrefois partie de la paroisse de Saint-Avé et n'en fut probablement démembré qu'après les croisades, s'il faut en croire la tradition locale et l'éditeur du cartulaire de Redon, d'après lesquels, « Meucon était anciennement une simple maladrerie relevant de Saint-Avé » (Aurélien de Courson, Cartulaire de Redon, pouillé du diocèse de Vannes, note de la col. 495). Le vocable — Sainte-Marie-Magdeleine —, sous lequel est placée l'église paroissiale, vient confirmer cette assertion.
Au retour des croisés bretons, qui, de l'Orient, apportèrent ici la lèpre, une léproserie ou maladrerie aurait donc été établie à Meucon, avec une chapelle de la Magdeleine, comme c'était l'usage. Plus tard, cette maladie ayant disparu, le pays qui environnait ce village se vit ériger en paroisse, et la chapelle fut élevée au rang d'église paroissiale.
On ne reconnait ici qu'une seule autre chapelle : celle de Saint-Adrien, au presbytère même, qui existait déjà en 1633 et s'y voit encore.
Aucun bénéfice secondaire ne se fonda dans cette paroisse.
Seul gros décimateur, le recteur percevait la 11ème gerbe dans toute l'étendue de sa paroisse, et prenait, en outre, une prémice de quatre brassées par ménage cultivant sept ou huit journaux de terre, et de deux brassées seulement, sur chaque famille exploitant une quantité inférieure.
En 1792, aucun des prêtres de cette paroisse ne se présenta à la nouvelle municipalité de Meucon pour déclarer sa déportation et prendre un passe-port. Aussi ignore-t-on ce que devinrent alors ces ecclésiastiques. On sait seulement que l'argenterie de l'église pasoissiale fut portée au district de Vannes, le 9 octobre 1794.
Recteurs de Meucon.
...1401. Daniel Guillaume, prêtre, né à Locminé et âgé de 60 ans, en 1401.
1450. Alain Palmec, archiprêtre aussi de la cathédrale, mort vers 1450.
1450-1454. Olivier Bourriec, prêtre, ténor de la cathédrale.
...1457... G...
du Clérigo. Son nom se lit encore sur la sablière gauche du chœur, avec la date
de 1457, je crois, cachée derrière le rétable et dans le petit grenier qui
surmonte la sacristie.
1491. Jean Guenno.
1499-1501. Pierre Thomé qui
fut aussi recteur de Melrand et d'Inguiniel.
1531. Guillaume Thomé, prêtre
du diocèse, notaire apostolique dès 1510, et, à l'époque de son décès, recteur
aussi de Guégon.
1531-1550. R. Jean Thomé, chanoine de Vannes, résigna en
Cour de Rome.
1550-1556. Claude de Kerméno, écuyer. On l'a déjà vu recteur de
Landévant.
1578-1579. Nicolas Richard.
...1582... Salomée Michau, chanoine
de Vannes, résigna à une date inconnue.
1586-1587. Julien
Cailloche, originaire de Plescop et que nous avons déjà rencontré comme recteur
de Lauzach.
1597-1615. Julien Le Luhern mourut au mois de juin 1615
1615-1623. Julien Le Gnen, originaire de Plaudren. Recteur d'Ilur et vicaire
perpétuel de l'Ile d'Art, pourvu par l'évêque, le 27 juin 1615, prit possession
le 20 juillet.
...1628… Guillaume Foulon.
1630. R. Mathurin Horvaye,
prêtre du diocèse de Saint-Malo, devint ensuite recteur de Plaudren.
1631-1634. Jean Gentil, différent du chanoine et vicaire général qui mourut en
1631.
1636-1666. Olivier Le Gallays, originaire de Monterblanc, trêve de
Plaudren, et recteur de Guéhenno.
1668-1670. Jacques Connan.
1674-1695. Guillaume Caudal, décédé le 2 septembre 1695, fut inhumé, le 3, dans son église
paroissiale.
1696-1700. Roland Riou, prêtre du diocèse de Tréguier, pourvu
en Cour de Rome, à l'âge de 31 ans, le 10 janvier 1696, prit possession le 10
juin suivant. Mort, le 15 avril 1700, il lut enterré, le lendemain ; mais le
registre des sépultures se tait sur le lieu de son inhumation.
1700-1719.
François Le Viavant, prêtre de Treffléan et promoteur de l'officialité, pourvu
par l'Ordinaire, le 6 mai 1700, prit possesion le 14. Il fut enterré à Meucon,
le 21 octobre 1719.
1720-1725. R. Michel-Eloüan Le Coëdic, prêtre du diocèse
de Cornouaille, pourvu en Cour de Rome, le 26 janvier 1720, prit possession le
25 août de la même année. Sans résultat utile, il donna, le 19 novembre 1722,
procuration pour résigner entre les mains de l'évêque en faveur d'Yves Mallicot,
avec lequel il voulait permuter contre le rectorat de Lescoët. Finalement, il
résigna en Cour de Rome, le 20 août 1725.
1725-1731. R. René Moytel, prêtre
du diocèse de Saint-Malo et licencié en droit, pourvu par le Pape, le 20 août
1725, prit possession le 2 novembre. Le rectorat de Saint-Gravé lui avait déjà
été confié, depuis quelques jours, lorsque, le 10 mars 1731, il résigna celui de
Meucon entre les mains de l'Ordinaire.
1731-1749. Marc Le Bihan, originaire
de Plouhinec, pourvu par l'évêque, le 10 mars 1731, prit possession le lendemain.
Décédé le 8 décembre 1749, il fut inhumé, le 9, dans le cimetière de Meucon.
1749-1763. François Guillo, prêtre à Saint-Avé, sa paroisse natale,
pourvu par l'Ordinaire, le 9 décembre 1749, prit possession le lendemain. Mort,
le 30 octobre 1763, il fut enterré le 1er novembre.
1763-1779. Jean Marion,
originaire de Locmariaquer et curé de la trêve de Monterblanc, pourvu par
l'évêque, le 13 décembre 1763, prit possession le 15 du même mois. Il mourut, le
22 juillet 1779, et fut inhumé, le 24, dans le cimetière.
1779-1811.
Mathurin Sanson, né à Bignan, était curé de Locqueltas, trêve de Plaudren,
lorsqu'il remporta la paroisse de Meucon sur tous ses compétiteurs, au concours
tenu à Vannes, le 23 septembre 1779. En conséquence, ce bénéfice lui fut
conféré, en Cour de Rome, le 13 novembre de la même année, et il en prit
possession le 10 janvier 1780. Il refusa de prêter le serment prescrit par la
Constitution civile du clergé ; mais on ignore ce qu'il devint pendant les
mauvais jours qui désolèrent l'église de France. Après le concordat, il fut
maintenu à la tête de son troupeau et, comme recteur de Meucon, prêta serment
entre les mains du préfet du Morbihan, le 18 octobre 1802. On a de lui un
recueil de cantiques bretons imprimé et une tragédie des Trois-Rois, aussi en
breton et restée inédite. Laissant, parmi ses paroissiens, la réputation d'un
savant et zélé recteur, il mourut à Meucon, le 20 septembre 1811.
(Abbé Luco).
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