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LA PAROISSE DE MELLIONNEC

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Cette petite paroisse de Mellionnec, du doyenné de Guémené et à collation libre, a été, lors de la nouvelle circonscription des diocèses de France, au commencement du XIXème siècle, détachée de l'église de Vannes et annexée à celle de Saint-Brieuc. Il en résulte que les archives du Morbihan renferment fort peu de documents sur ce bénéfice. Nous savons seulement qu'il avait son titulaire pour unique gros décimateur, mais à une quotité inconnue, et que le recteur n'affermait, au commencement du XVIIème siècle, son droit de dîmes que la somme de 60 livres. Sous un vocable qui me reste également inconnu, l'église paroissiale, rebâtie en 1647, montrait les écussons des seigneurs du Poul et de ceux de Restrouallan, comme il résulte du passage suivant de l'aveu rendu, en 1628, à la cour de Guémené, par Thébaut Raoul, sieur du Poul et possédant « un écusson dans l'église paroissiale de Mellionnec, dans la vitre du côté de l'évangile, au second soufflet, ayant de gueules à un demi-croissant et une rosette et demie d'argent, allié d'azur à une croix dentelée d'or, avec un canton de gueules à 4 mâcles d'or, qui sont les armes des prédécesseurs paternels dudit sieur du Poul, avec l'alliance de ladite demoiselle du Poul (Marguerite de Mur) et ses prédécesseurs paternels portant le surnom de de Mur. Il y a encore un autre écusson dans l'église paroissiale de Mellionnec, à la maîtresse vitre, au troisième soufflet, vers l'épitre ; parti d'or à un frêne de sinople allié à une croix dentelée d'or, qui sont les armes des anciens seigneurs de Restrouallan, qui portaient le surnom de du Fresne, de laquelle maison le frère aîné dudit sieur du Poul est à présent seigneur ».

C'est tout ce qu'il est possible de dire sur cette paroisse. Pour les dévastations qu'y causèrent les troubles de la Ligue, voir la notice sur Lescoët.

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Recteurs de Mellionnec.

1476. Yves de Saint-Nuday ?
1498. R. Charles de Bouteville, recteur aussi de Languidic et de Plouray.
1498-1547. R. Jean de Bouteville. Il mourut, l'année même de sa résignation.
1567. Pierre de Bouteville, décédé au mois de novembre.
1568… Bertrand Guillou, prêtre du diocèse de Cornouaille, pourvu par le Pape, le 13 février 1568, prit possession le 22 août.
1575. R. Gilles Hervé résigna en faveur du suivant.
1575…. Jean Vergier, prêtre.
1585. R. Jean Carrer résigne en faveur du suivant.
1585-1586. R. Vincent Gainche résigne aussi et même en faveur de son prédécesseur.
1586-1593. Jean Carrer, pour la seconde fois. Il mourut au mois de mai 1593. Voir le catalogue des recteurs de Lignol.
1593-1595. Louis Le Cognic, de Séglien et parent du précédent, n'était encore que simple clerc, lorsque le Légat du Pape à Paris lui délivra des provisions datées du 24 novembre 1594. Il prit possession, le 9 janvier de l'année suivante, et débouta Jean Lescoët qui, dans sa supplique, s'était à tort donné comme prêtre. On le trouve, plus tard, titulaire des rectorats de Groix, Locmalo, Saint-Caradec-Trégomel et Langoëlan. Il dut résigner en faveur du suivant, qui était probablement son frère.
1598-1618. Alain Le Cognic, pourvu vers 1598.
1619-1671. Louis Le Cognic était déjà pourvu de ce bénéfice, lorsque, le 6 mars 1619, il reçut un dimissoire pour le diaconat et la prêtrise.
1703...... Le Delaizir, mort au mois de janvier.
1703-1716. R. Claude Pédron, âgé de 54 ans et du diocèse de Cornouaille, pourvu par le Pape, le 9 juin 1703, prit possession le 25 décembre. Il donna, le 3 juillet 1716, procuration pour résigner en Cour de Rome en faveur du suivant, mais avec réserve d'une pension annuelle de 200 livres.
1717-1730. Hervé Fraval, aussi du diocèse de Cornouaille et prêtre à Mellionnec, pourvu par le Souverain Pontife, le 26 janvier 1717, prit possession au mois de mai.
1730-1779. René-Louis Le Pen, prêtre du diocèse et chanoine de la collégiale de Guémené, pourvu par le Pape, le, 31 août 1730, eut un long procès contre Jacques Mahéo, prêtre du diocèse de Cornouaille et auquel l'évêque avait conféré ce bénéfice dès le 21 mars de la même année et qui en avait pris possession le 27. Ayant réussi à débouter son compétiteur, il prit, lui-même, possession, le 6 janvier 1732.
1779. Yves Guillouzo, de Remungol et curé de Langoëlan, heureux au concours du 11 mars 1779, fut pourvu par le Souverain Pontife, le 16 avril, et prit possession le 27 mai de la même année.

(Abbé Luco).

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