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LA PAROISSE DE MEGRIT

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Renseignements ecclésiastiques. — Mégrit, prieuré-cure du diocèse de Saint-Malo, relevait autrefois de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Cette paroisse autrefois sous le patronage de saint Pierre, est aujourd'hui placée sous celui de saint Pierre et de saint Paul.

Il y avait contestation sous l'ancien régime quant à la personne du seigneur de la paroisse, et le Pouillé, de la Bastie se garde, pour cette raison, de l'indiquer.

Le chapitre des chanoines réguliers de Notre-Dame de Beaulieu possédait le droit de présentation du prieuré-cure, lequel jusqu'à 1788 ils attribuèrent habituellement à un religieux de leur ordre.

Ces chanoines, dont l'abbaye était située originairement sur le territoire de Mégrit, possédaient en effet de nombreuses rentes et propriétés dans cette paroisse, dans laquelle ils levaient en 1583, 25 à 30 mines de seigle, mesure de Dinan, comme droit de dîmes, plus les revenus des bailliages de Pennez, de la Vieuville (où les tenanciers leur devaient 18 oies), du Tremblay, du Bon-Couet et de Quenic. (Cf. Archives Loire-Inférieure, B 761).

D'après la déclatation produite le 31 janvier 1791 par M. le prieur-recteur de Mégrit, les revenus de celui-ci comprenaient à cette époque : trois prairies valant 90 l. de rentes, deux champs dans l'un desquels on a récolté pour 62 l. d'avoine, et dans l'autre pour 15 l. de foin. Les novalles estimées 14 quarts de grains, tant blé que seigle ; 3 quarts de méteil et 8 quarts d'avoine, 16 quarts de blé noir. De plus, 36 l. de novalles affermées à M. le procureur de Beaulieu. Enfin 900 l. d'argent sur lesquelles se paie la pension du vicaire, soit 300 l. Le recteur ajoutait que le prieur de Bécherel, qui levait la plus grosse partie des dîmes de Mégrit, ne s'était pas acquitté cette année de la quote-part qu'il lui devait à ce titre.

L'église de Mégrit mesurait 60 pieds de long sur 25 pieds de large. Le Pouillé de la Bastie constatait vers 1760 que « son intérieur était bien comme architecture, mais qu'elle était mal propre, mal pavée, mal ornée ». En 1769, lors d'une visite, l'évêque ordonnait de recrépir et de reblanchir les murs du chancel, ainsi que de réparer, en plusieurs endroits, la couverture de l'église et du clocher, enfin il désire que l'on tienne le linge sacré « avec la propreté et la décence convenable ». En 1796, on assure officiellement, que cette église sert le dimanche aux particuliers qui y vont individuellement faire leurs prières.

Le presbytère, note le Pouillé de la Bastie est bien, mais un peu éloigné de l'église. Il fut loué le 12 décembre 1794, par André Lemoine, de Broons. La fabrique, ajoute ce même document, possède 6 boisseaux de seigle de rente, mais il n'y en a que deux qui se paient exactement.

Le registre coté G. G. 292 aux Archives de Saint-Malo, indique à Mégrit vers 1728 la chapelle de Kergu, celle de Saint-Maudez et celle de Saint-René.

La chapelle de Kergu était située près du château de ce nom, l'abbé Buart que nous verrons bientôt y devait la messe deux fois la semaine. Son revenu consistait en 24 boisseaux de seigle, dîmés en Saint-Maudez, ainsi qu'en 4 autres boisseaux de seigle levés sur les terres du propriétaire, lequel avait annexé en 1754 à sa chapelle une partie des fondations de celle de Saint-Malo du Pargatz en Lescouët-Jugon.

La chapelle de Saint-Maudez était en ruines en 1790. Elle mesurait 28 pieds de long sur 20 de large. On acquittait ses messes à l'église paroissiale. Son revenu ne consistait plus à cette époque qu'en un champ, contenant 1 journal 60 cordes, dit pièce de la chapellenie et sis au village de Saint-Maudez. Il fut adjugé pour 330 l. au franc-maçon François-Marie Lohier, notaire à Dinan, y compris les masures de la chapelle, le tout situé au village de Saint-Maudez.

La chapellenie du Tremblay estimée 30 l. consistait dans deux champs : l'un appelé les Closets, mesurant 1 journal et demi, et l'autre le Petit-Clos, mesurant 4 journaux. Ils furent acquis, l'un et l'autre, le 29 juin 1794 pour 1.225 l. par Charles-Louis Gaudin de Beauchesne, propriétaire à Mégrit, lequel périt un peu plus tard sous la main des chouans. M. Chardon était le titulaire de cette fondation, qui se desservait au maître-autel de la paroisse.

Enfin la fondation de Vaux et de Bonan consistait dans une hypothèque sur ces biens, la première était de 60 l., la seconde de 50 l. Cette fondation était desservie dans l'église paroissiale et n'avait pas de titulaire en titre.

Nous avons par ailleurs déjà traité ce qui concerne la vente des biens de l'abbaye augustinienne de Beaulieu, nous n'y reviendrons donc pas ici, sinon pour la compléter pour l'énumération d'une propriété de ce monastère que nous avions oublié de mentionner, qui se nommait la pièce de La Noe, sise moitié en Mégrit, moitié en Trédias, d'un revenu de 20 l., laquelle fut achetée le 13 février 1799 par Louis-Pierre Hervard, de Broons.

Les possessions de la fabrique de Mégrit qui avaient échappé à la rapacité des révolutionnaires, furent liquidées par le gouvernement de Bonaparte : Le 19 août 1805, Pierre Gentil, propriétaire à Mégrit, acquit pour 460 frs deux terrains vagues situés derrière le cimetière de Mégrit. Enfin, M. l'abbé Marchand, recteur de cette paroisse racheta pour 2.050 frs, le 15 septembre 1808, au nom de l'église de Mégrit, le clos du Vivier, le Verger, le pré du Bardel, du Val et une partie du Pré-des-Vaux-Morand, le tout loué 100 frs à cette époque.

Un état de l'argenterie et du mobilier de l'église de Mégrit dressé le 26 vendémiaire an III (17 octobre 1794), nous apprend qu'elle possédait alors un calice et sa patène, un ciboire d'argent, deux ostensoirs d'argent, 14 chasubles, 4 chapes, 8 chandeliers et une lampe de cuivre, 2 nappes, 2 amicts, la garniture d'un dais, 2 aube, 1 surplis, 1 vieux rochet. Le tout fut vendu ou expédié à la Monnaie.

Avant la Révolution, Mégrit était groupé pour les stations des prédications avec Trémeur, Trédias et Languédias. Ses jours d'adoration étaient fixés aux 20 et 21 avril de chaque année.

Aux termes de la réorganisation paroissiale que l'on voulut instaurer en 1792, Mégrit devait être conservé. On voulait y adjoindre une partie de Trémeur et les paroisses de Trédias et de Sainte-Urielle.

(A. Lemasson).

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