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LA PAROISSE DE MARZAN

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Du doyenné de Péaule et à collation libre, cette paroisse de Marzan se trouve mentionnée dès l'an 895 sous le nom de Marsin plebs (Cartulaire de Redon, col. 216). Son église paroissiale, placée sous le vocable des saints apôtres Pierre et Paul, comme aujourd'hui, renfermait, au commencement du XVIIème siècle, une chapelle du Saint-Rosaire et un autel de la Sainte-Croix. Pour elle, il fut fondu à Rochefort, le 12 mai 1587, à deux heures de l'après-midi, une cloche, nommée Pierre, pesant 600 livres et coûtant 50 écus qui se levèrent sur les paroissiens à raison de deux réaux par écuelle ou par habitant. La fabrique ne devait cependant point être d'une grande pauvreté, puisque la sacristie de Marzan fut jadis un bénéfice, comme le démontre un pouillé de 1516.

Parmi les chapelles érigées sur la surface de la paroisse, les archives nous ont révélé l'existence des suivantes : c'était d'abord celle du château ducal de l'Isle. Mentionnée dès l'an 1282 sous le nom de Castri de Insula, cette forteresse s'élevait sur un rocher qui s'avançait dans la Vilaine, en forme de presqu'île, et s'appelait Isle-de-Guédas [Note : L'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys possédait là un village qu'elle céda, en avril 1257, à la jeune abbaye de Prières ; de là, sans doute, ce nom d'Isle-de-Guédas. Dès l'année précédente, Philippe de l'Isle avait donné à la même abbaye de Prières tout ce qu'il y possédait. En 1487, la juridiction du château de l'Isle lui fut aussi concédée. Elle garda le tout jusqu'en 1790]. Il a été impossible de trouver le vocable de cette chapelle ruinée de bonne heure.

Il y avait ensuite celles de Notre-Dame, à Miquel ; de Saint-Marc, à Trémert ; de Saint-Symphorien, à Kertouart ; de Saint-Louis, à Casprais ; enfin de Saint-André, au hameau de ce nom.

N'ayant point rencontré les noms des frairies qui devaient se partager le territoire de Marzan, je ne puis dire si, à chacune de ces chapelles, correspondait une de ces subdivisions ; je sais seulement que, seul gros décimateur, le recteur levait, sur toute l'étendue de sa paroisse, la dîme à la 33ème gerbe. Malgré cette quotité peu avantageuse, les dîmes de Marzan ne devaient point être à dédaigner, puisque le titulaire de 1618 affermait, pour 800 livres, les revenus de son bénéfice, avec charge au fermier de faire desservir la paroisse et d'acquitter tous les droits, même de lui abandonner la jouissance du presbytère et de ses dépendances, s'il lui plaisait, un jour, d'y fixer sa résidence.

A côté du rectorat et de la sacristie, il s'était fondé ici six bénéfices secondaires, c'est-à-dire six chapellenies. La première fut celle du château de l'Isle, capellania Castri de Insula, comme l'appelle le susdit pouillé de 1516, unique document qui en fasse mention.

A une date fort ancienne, les seigneurs de Marzan avaient fondé la chapellenie de Notre-Dame, dont ils s'étaient réservé la présentation. Un de leurs descendants permit, en 1335, au titulaire de ce bénéfice de le permuter contre un autre. Dès le XIVème siècle au moins, cette chapellenie, qui se desservait dans l'église paroissiale, fut annexée à la suivante.

La chapellenie d'Olivier Thomas, ainsi appelée du nom du prêtre son fondateur, était présentée par la fabrique et conférée par l'évêque. Après la susdite annexion, les deux bénéfices se desservaient de deux messes par semaine, célébrées, le mercredi et le vendredi, au maître-autel et à celui de Notre-Dame. Leur dotation se composait de parcelles de terre situées sur les paroisses de Marzan et de Péaule. Ils avaient encore un titulaire en 1790.

Jean Pivault, recteur de Marzan de 1658 à 1677, fonda la chapellenie de son nom, dont il réserva la présentation à sa famille et en laissa la collation à l'Ordinaire. Antérieurement à 1760, ses charges furent réduites à une seule messe par semaine, célébrée dans l'église paroissiale. Son temporel consistait en trois maisons contiguës, avec trois petits jardins, sises au bourg sur le chemin conduisant à la fontaine de Saint-Pierre, et en une parcelle de terre auprès du village de Braubouix.

A la date du 7 septembre 1792, confisqués au profit de la nation, tous ces immeubles furent vendus pour 900 livres.

Fondée par un Hazo, la chapellenie de Saint-Jean-l'Évangéliste ou du Haut-Cipry, se desservait aussi, dans l'église paroissiale, de deux messes par semaine, célébrées, le lundi et le vendredi, à l'autel du Saint dont elle portait le nom. Son titulaire continua jusqu'à la Révolution à jouir d'une métairie située au village du Haut-Cipry, en la paroisse.

Il y avait enfin la chapellenie du Prateau, ainsi appelée du village auprès duquel était située sa dotation. Elle avait des titulaires, au commencement du XVIIIème siècle. Ses charges et son temporel restent inconnus.

Le bourg de Marzan possédait une école de charité, tenue par des filles dites sœurs de l'école charitable. Elle y fut établie par une demoiselle de la maison de Lorges, propriétaire du château de Marzan, qui lui assura une rente annuelle de 500 livres pour quatre filles qui devaient instruire les enfants de la paroisse. Cette maison d'école se trouvait auprès de celles de la chapellenie de Pivault. Une des maîtresses, la sœur Jeanne Jaquelin, mourut à Marzan et y fut enterré le 17 janvier 1755.

Les paroissiens de Marzan avaient l'habitude de se rendre en procession, le mardi de la Pentecôte, à Notre-Dame de Férel. Malheureusement, le 21 mai 1709, ceux qui se rendaient ainsi à cette chapelle firent naufrage au passage de l'Isle. Il en périt 70. Cet accident fit supprimer la procession qui n'avait point encore été rétablie en 1763 ; j'ignore si elle le fut depuis.

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Recteurs de Marzan.

1493. Eudes du Plessix.
1493-1499. Marc Bot, simultanément recteur de Lauzach.
1540. R. Jean Daniélo, archidiacre et chanoine de Vannes.
1575-1583. Claude de l'Hôpital, aussi doyen de la collégiale de Rochefort.
1585-1590. Salomée Michau, chanoine de Vannes.
1590-1616. R. Jacques Millon, aussi chanoine de Vannes, eut plusieurs compétiteurs qui lui étaient suscités par le malheur des temps ; il résigna entre les mains de l'Ordinaire, peu de temps avant sa mort arrivée en 1616.
1616-1621. Jacques Salmon, simple clerc minoré et originaire de la paroisse du Mené, pourvu par un vicaire général de Vannes, le 28 février 1616, prit possession le 6 mars. Il eut à défendre la possession de son bénéfice contre Jacques Botherve, clerc du diocèse d'Orléans, qui réussit à obtenir des provisions du Pape, sur la mort de Millon, et qui résigna, moyennant une pension de 300 livres, ses prétentions en faveur d'Antoine Gallot, clerc de Paris. Malgré ses provisions, celui-ci finit par se retirer devant le bon droit de Salmon, mais en résignant en faveur de Jean ou Yves Chesnay, qui porta aussi le titre de recteur de Marzan pendant les années 1623 et 1624.
1626-1658. R. François Pivault. Il résigna en faveur du suivant qui était son neveu, mourut à Marzan, le 17 septembre 1658, et fut inhumé, le 18, entre le balustre et le maître-autel de l'église paroissiale.
1658-1677. Jean Pivault, pourvu on ne sait par qui, ni à quelle date précise, prit possession, le 9 septembre 1658. Il fut aussi inhumé dans son église paroissiale, le 17 mars 1677, et dans la tombe de son oncle, lieu ordinaire de la sépulture des recteurs.
1677-1682. R. Pierre Le Cozic, recteur de Limerzel, mourut, le 24 mars 1683, et fut enterré, le 25, dans l'église paroissiale. Il avait résigné, dès l'année précédente.
1682-1708. François Chapelet, sieur des Cormiers, ex-chanoine de Vannes, mourut, à l'âge de 63 ans, le 10 septembre 1708, et fut aussi inhumé, le 12, en ladite tombe des recteurs dans l'église de Marzan.
1708-1731. R. Yves Le Roux, originaire de la paroisse de Sizun, au diocèse de Léon, pourvu par le Pape, le 20 ou 22 novembre 1708, sur les résultats du concours qui eut lieu à Rome, prit possession civile, le 9 février 1709, et canonique le 11 juillet suivant. Il résigna, le 16 août 1730, entre les mains du Souverain Pontife en faveur du suivant avec lequel il permutait contre la paroisse de Lion, dans le diocèse de Cornouaille ; mais il ne quitta Marzan qu'au mois d'avril 1731.
1731-1732. R. Jacques Pathelin, du Port-Louis, en Riantec, pourvu en Cour de Rome, le 16 août 1730, prit possession le 1er avril 1731. Il résigna entre les mains de l'Ordinaire, au mois de juin 1732, pour devenir recteur de Baden.
1732-1751. R. Marc-François-Marie Pariet, prêtre du diocèse de Lizieux, pourvu par l'évêque, le 16 juin 1732, prit possession le 17. Il résigna aussi entre les mains de l'Ordinaire, au mois de décembre 1751, pour passer au rectorat de Questembert.
1752. R. Jacques-Jean-Baptiste Trémoreuc, recteur de Peillac, pourvu par l'évêque, le 27 décembre 1751, prit possession le 3 janvier 1752. Dès le mois de mars de la même année, il permuta avec le suivant, qui lui avait succédé à Peillac.
1752-1754. Jacques Bertho, pourvu par l'évêque, le 9 mars 1752, prit possession le 16 mars. N'ayant encore que 46 ans, il mourut, le 27 mars 1754, et fut inhumé, le 28, dans le cimetière.
1754-1755. Joseph Jarnier, originaire de la paroisse du Temple et heureux au concours du 30 mai 1754, reçut de Rome ses provisions datées du 5 juillet suivant, et prit possession le 19 août. Tout jeune aussi, il décéda, dans sa famille, le 30 mars 1755. J'ignore le lieu de sa sépulture.
1755-1792. Jacques-François Le Didrouc, originaire de Saint-Pierre et curé de Bourgpaul, l'emporta sur ses compétiteurs au concours du 10 avril 1755, fut pourvu par le Pape, le 10 mai, et prit possession le 29 juin. Ayant refusé de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, il ne fut cependant pas déporté, parce qu'il était plus que sexagénaire. A l'âge de 72 ans, il se trouve en détention à la Retraite des femmes, à Vannes, lorsque, le 15 mai 1794, il en est extrait pour être conduit au château de Josselin, où il arrive le lendemain et d'où il est de retour à Vannes le 15 septembre suivant. Je crois qu'il mourut à Marzan, au commencement du XIXème siècle ; mais il n'était plus recteur de la paroisse.

(Abbé Luco).

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