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On désigne par l'adjectif louannécain ce qui appartient à cette commune (Ouest-France, 4 mars 1969).

Louannec était déjà une paroisse, dans le diocèse de Tréguier, en 1292, lorsque saint Yves en fut nommé recteur [Note : Bonam ecclesiam in diocesi Trecorensi vocatam Lohanec, que valet bene ad faciendum expensas centum libras (Procès, 1330, témoin 8) ou valentem quinquagenta libras de firma et ultra (témoin 7)]. Dès cette époque, Kermaria-Sulard en dépendait comme paroisse succursale. Lors du Procès de canonisation, en 1330, les formes du nom de cette paroisse sont Lohanec, Lohannec.

On trouve la paroisse appelée Louanec dès le XVIIème siècle et enfin, avec la graphie actuelle Louannec, dès 1730. Cette paroisse élut sa première municipalité le 1er mars 1790.

Deux manoirs sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :

1) le château de Barach (XVème-XVIIèm s.), inscrit tout entier le 22 mars 1930. La seigneurie de Barach a appartenu à une famille de ce nom qui l'a transmise par mariage à la famille de Tournemine au XVème siècle ;

2) le manoir du Cosquer (XVème-XVIIIème s.), dont la façade sur cour et le pan de toiture correspondant ont été inscrits le 5 octobre 1964.

D'autres édifices, encore non protégés, doivent aussi être signalés :

3) le manoir de Kernabacon, servant aujourd'hui de ferme ;

4) le manoir de Kernu (XVIème s.), aujourd'hui ferme ;

5) plusieurs calvaires, par exemple le Croajou (socle de 1736) et ceux de Truzugal et de Pezron ;

6) plusieurs fermes, notamment celles de Coatdeneo (crèche de 1715), Coat-Guëzennec (1762) et du Guillors (XVIIème-XVIIIème s.) ;

7) des puits, notamment ceux dits ‘'en chapelle’’ (XIXème s.), par exemple au convenant Pont et au Guillors ;

8) le dolmen de Barach-Philippe, dit Gwele Sant Erwan (lit de saint Yves) ;

9) le Lech du cimetière (haut Moyen Age), où se lit l’inscription : Disideri fili Bodognus.

L'église Saint-Yves a été reconstruite en 1896-1898, mais contient encore plusieurs objets très anciens. Il faut signaler tout particulièrement la chasuble du XVIIIème siècle dite ‘’chasuble de saint Yves’’ et le gisant de Tristan de Coëtmen, seigneur de Boisguézennec (XVème s.).

Parmi les événements qui ont eu lieu sur le territoire de la commune de Louannec, voici ceux qu'il faut surtout retenir :

1) en 1292, saint Yves Haelori, recteur de Trédrez, fut nommé recteur de Louannec ;

2) le 19 mai 1303, mourut saint Yves, étant encore recteur de Louannec ;

3) en 1896, fut malheureusement détruite l'église paroissiale dans laquelle saint Yves avait célébré la messe et prêché (la nef romane existait encore). La première pierre de la nouvelle église Saint-Yves fut bénie le 17 mai. Cette dernière fut terminée en août 1898 et bénie en septiembre ;

4) le 14 mai 1933, fut bénie la nouvelle chapelle Saint-Yves de Kerallain, commencée en octobre 1932 ;

5) le 9 juin 1944, eut lieu entre le Guillors et Kernu un combat opposant les troupes d'occupation et un groupe de maquisards. Un monument élevé au Guillors rappelle aujourd'hui cet épisode.

Comme personnages dont la vie touche à l'histoire de Louannec, il faut mentionner :

1) Saint Yves, qui fut recteur de Louannec de 1292 à 1303 et dont il a été question à plusieurs reprises dans cette notice. Sa biographie sera exposée plus longuement dans la notice de Minihy-Tréguier ;

2) Le peintre Théophile-Marie Salaün, né à Louannec le 21 août 1852, mort à Guingamp le 1er juillet 1909 ;

3) Ernest Renan, qui passa ses vacances, depuis 1885 jusqu'à sa mort en 1892, dans la propriété de Rosmapamon en Louannec, qu'il prit en location le 18 décembre 1884. Il quitta Rosmapamon pour la dernière fois le 17 septembre 1892 pour se rendre à Paris, où il mourut le 2 octobre suivant (Sa notice principale sera donnée à Tréguier) ;

4) Jean Psichari, né à Odessa (Ukraine) en 1854, mort à Paris en 1929, philologue, gendre de Renan, séjourna aussi à Rosmapamon. Il en fut de même de son fils l'écrivain Ernest Psichari (petit-fils de Renan), né à Paris en 1883, mort pour la France en Belgique en 1914.

(Bulletin d'informations des maires).

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