Bienvenue ! 

Fragments d'histoire sur Lothey-Landremel

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Lothey   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

1686. — Les registres paroissiaux constatent le baptême de Yves Roparz dans les termes suivants : « Le trentiesme jour du mois de Septembre l'an 1686, Yves né le soir précédent, environ minuit, fils naturel et légitime de Jean et de Marie Gourlay, ses père et mère, ménagers, demeurant au manoir de Kérével, en la paroisse de Lothey, a été baptisé par moi soubsigné recteur en l'église paroissiale dudit Lothey ; les parrain et marraine ont esté soussigné prestre Missire Yves Gourlay oncle maternel dudit baptisé et Marie Larhant, cousine paternelle, femme d'Hervé Le Douguet qui ne signe, le père présent qui signe ». Signé : Jean Roparz, Yves Gourlay, François Créis, recteur. Cet Yves Roparz est l'auteur de l'ouvrage breton Boquet ar Mission, mais c'est par erreur évidemment que M. Le Vot, dans sa Biographie bretonne lui attribue la traduction bretonne de l'Imitation de Jésus-Christ, qui, dit-il, avait obtenu, dès 1689 (25 Août) l'approbation de MM. Paillart et Jacques Rannou, docteurs en théologie. (Yves Roparz n'avait que 3 ans à cette date !) Le traducteur de l'imitation était probablement l'oncle de l'auteur de Boquet ar Mission. Ils portaient tous les deux le prénom d'Yves.

1690. — Au baptême de Marie-Yvonne Le Bozec, du lieu noble de Moguer-an-Calvez, en Lothey, on lit sur les registres de 1690, les noms ci-après : Frère B. Francquet, moyne S. du Relec. — Frère Macée R. Carme.

1693. — La paroisse de Lothey, sous le rectorat de M. François Créis, eut une mission, au mois de Juillet 1693. Une grande procession clôtura les exercices spirituels auxquels avaient pris part de nombreux fidèles des paroisses limitrophes. C'est au retour de cette procession que se produisit, le 21 Juillet 1693, le terrible naufrage qui coûta la vie à 61 personnes de Pleyben et à 16 autres des paroisses voisines. Le bac qui les transportait sur la rivière d'Aulne sombra avec son chargement : Pevar ugent nemet tri - Oa beüt e bag Treguidi.

Parmi les victimes se trouvait Messire Yves Salaün, prêtre de Pleyben. Les cadavres furent recueillis et inhumés le lendemain dans le cimetière de Pleyben, autour de la Croix.

1695. — « Le 22 Mars, l'an 1695, Barbe Anne, née le jour précédent, fille d'honorables gents Messire Jean Le Brenner, notaire, et Jeanne Quintin, son épouse, du lieu de Pennavern, en la paroisse de Lothey, a été baptisée par moi, soubsigné recteur de l'église paroissiale de Lothey. Les parrain et marraine ont été : Noble homme Matthieu Riouall, sieur du Cleuziou-Meur, en la trève du Cloistre-Pleyben, huissier audiancier à Châteaulin, qui signe, et Louise Roparz, femme de Guillaume Le Roy, demeurant au manoir de Kerevel, audit Lothey, qui ne signe. Y. Roparz, prêtre ; Y. Gourlay, prêtre ; Riouall, huissier ; J. Brenner ; François Créis, recteur ».

17 Juillet 1725. — Mort du Père Le Roux S. J., au manoir du Guilly, en Lothey. — Présidant une mission à Gouézec, en Juillet 1725, le P. Le Roux tomba malade en chaire, au moment où il faisait un exercice spirituel. Il fut transporté au manoir du Guilly, le samedi 14 Juillet, et y mourut le mardi 17, vers trois heures du matin. Le corps du défunt reposa dans l'église de Lothey au cours d'un office funèbre, puis il fut accordé au Recteur de Gouézec, pour être transféré en cette paroisse. On l'inhuma le 17 Juillet, dans le sanctuaire de l'église de Gouézec. Vers six heures du soir, le coeur du missionnaire était enterré à Lothey-Gôz.

6 Juillet 1795. — Ce jour, à 10 heures du matin, des gendarmes de Locronan introduisaient devant le directoire du district de Ville-sur-Aône (Châteaulin), Louise Garrec, saisie à Quéménéven. On lui fit subir un interrogatoire, dont nous détachons le passage suivant : « Interrogée si elle n'a pas su qu'il y avait des chouans dans le département, a répondu qu'il y en a cinq dans la commune de Lothey, que ce sont des cy-devant nobles et qu'ils courent de village en village et ne couchent jamais deux nuits dans le même endroit. Interrogée comment elle a pu savoir qu'il y avait cinq chouans à Lothey, elle a répondu qu'elle les y a vus et les reconnaître pour les mêmes qui ont été à Edern, Gouezec, Briec, Saint-Ségal et au Pont-de-Buis » (Peyron, La Chouannerie, p. 58).

11 Janvier 1801. — Par acte du 21 Nivôse, an IV, au rapport de M. Charles-François Le Bretton, notaire à Pleyben, Yves Gourtay (ou Gourlay ?), de Trégouyon, Yves Le Seac'h, de Kerabry et Louis Labbat, de Buors, les trois, cultivateurs de la mairie de Lothey, ont fait gratuitement don et abandon en faveur des habitants, leurs concitoyens, de la dite mairie, de l'église succursale de la mairie de Lothey et de la chapelle de Landremel, même mairie, acquises par eux de la République en l'Administration centrale du Finistère, à Quimper, pour 392 fr. 60 centimes, par contrat du 28 Messidor an IV.

27 Floréal an XII (17 Mai 1804). — M. Le Cann, desservant de Lothey, écrit à l'Evêque de Quimper : « Il faut demander au Gouvernement la chapelle de Landrémêle. Cette chapelle est d'autant plus utile qu'il conviendroit même en faire l'église principale. 1° Elle est au centre de la commune. — 2° Elle est aussi vaste et même plus vaste que l'église principale qui est dans un cul-de-sac, formant une presqu'île, entourée de la rivière, n'ayant de communication que très difficilement, au sein de l'hiver, avec le canton. — 3° Elle est aussi décente et même plus régulière, ayant une croisée, tabernacle, chaire à prêcher et trois autels, tandis que l'église principale n'en a que deux. — 4° Cette chapelle servait avant la révolution pour l'instruction du Carême, pour celle des enfans et pour la première messe lorsque nous avions deux prêtres. — 5° C'est encore cette chapelle qui entretient l'autre, attendit qu'il y tombe plus d'offrandes ». Le maire Le Douguet certifie l'exposé fait par le Recteur et appuie sa demande.

30 Thermidor, an XIII (18 Août 1805). — « L'administration municipale de la mairie de Lothey à MM. les Vicaires généraux à Quimper. Nous avons l'honneur, Messieurs, de vous présenter que la commune de Lothey souffre beaucoup depuis la perte qu'elle a faite en la personne de M. Le Cann, desservant ci-devant de laditte commune. Messieurs, cette commune est très affligée..., et comment fera-t-elle en hyver lorsqu'elle sera entourée d'eau de la rivière, et des ruisseaux très grands qu'a peine les bêtes de somme peuvent passer ; surtout du côté de Saint-Coulitz et Gouézec, du côté de Châteaulin et Pleyben, souvent les bateaux peuvent à peine y passer. Il est donc de toute nécessité et des plus urgentes que nous ayons un desservant quelconque. En conséquence, la mairie de Lothey faisant tant pour elle que pour ses administrés vient de décider ce jour d'huy qu'elle ait à vous inviter comme de fait elle vous invite et prie de vouloir bien permettre et de donner ordre au dit Le Cann, desservant de Brasparts, de retourner dans la paroisse de Lothey [Note : François Le Cann, de Pleyben, desservant de Bresparts (1804-1814)], si vous ne voulez pas voir un troupeau s'abandonner à la mercie des étrangers... ».

7 Avril 1813. — « Le Maire et quelques habitants de Lothey à l'Evêque de Quimper : La commune de Lothey est privée depuis huit ans, en quelque façon, de pasteur, du moins de pasteur habitant avec nous attendû que M. Pennarun résidait à Saint-Coulitz... Dans les grands débits d'eau toute communication nous est interdite avec les paroisses voisines pendant deux ou trois jours. Comment se procurer la messe, pourvoir au salut des âmes en cas de maladie, procurer le baptême aux enfans, voilà Monseigneur, nôtre situation ; n'est-elle pas digne de pitié. Nous vous conjurons de nous tirer de cet embarras en nous donnant un pasteur le plus tôt possible... ».

4 Août 1846. — Décret royal ayant pour objet le transfert du chef-lieu de la commune et du service paroissial de Lothey à Landremel.

Fin Septembre 1852. — Exécution de ce décret.

11 Février 1865. — Lettre de M. Cloarec, recteur, à Mgr. Sergent. « Monseigneur j'ai vu hier M. Dupont qui m'a montré votre projet d'itinéraire pour votre tournée de confirmation. Il m'a été d'avis de vous renouveler les humbles observations que je vous avais faites l'avant dernière retraite à Quimper. Je ne vous avais pas laissé ignorer, Monseigneur, le grand désir que témoignent mes paroissiens de vous voir parmi eux, la répugnance qu'ils éprouvent à se voir toujours convoqués à Saint-Coulitz ; cette humiliation et cette répugnance sont telles en effet que la dernière fois que vous y avez donné la confirmation, plusieurs de mes paroissiens n'ont pas voulu se faire inscrire pour la retraite préparatoire, et parmi ceux qui s'étaient fait inscrire quelques-uns étaient restés chez eux. Il y a là entêtement sans doute ; le meilleur moyen d'y remédier, Monseigneur, ce serait de vous rendre parmi eux, leur désir serait satisfait et ce serait leur ôter tout prétexte de se refuser à recevoir le sacrement de la confirmation.. ».

(Archives de l'Evêché de Quimper et du Léon).

© Copyright - Tous droits réservés.