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LOCTUDY DURANT LA REVOLUTION ET LE CONCORDAT

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FAITS & DETAILS HISTORIQUES.

Avant la Révolution.

En 1708, une discussion s’éleva entre le sieur de Penfeuntenyo, âgé de 24 ans, habitant Loctudy, et le sieur de Kerazan, son parent, à cause d’un droit dû par le premier au second, consistant en un gant à épervier avec les sonnettes, un pot de vin, un liard de pain, un liard de pommes, un liard de poires, rente due en espèces sur la croix de la chapelle de Notre-Dame de Croasiou le jour du pardon, 21 Août. Or au dernier pardon, en 1707, on a insulté le précepteur du fils du sieur de Kerazan, après vêpres, comme on était à voir les courses pour gagner un gâteau donné par les fabriques.

Le 27 Août 1774, le pardon et la procession furent encore troublés par un nommé Jean Pezron qui en état d’ivresse, menaçait les fidèles de son fusil.

Lors du pillage de La Patience de Saint-Savinien, échouée dans l’anse de Penherné, en Plonivel (1727) les généraux de Loctudy et de Plonivel furent condamnés, le 11 Juin, à payer respectivement 30 et 50 livres d’amende, ainsi que 300 et 600 livres de dommages-intérêts. De légères restitutions furent faites dans la période du temps pascal, si bien que les Recteurs de Plonivel et de Loctudy purent remettre au greffe de l'Amirauté « 39 livres de boeurre tant en potées qu’en morceaux et 140 livres de suif » (Archives départementales III B, Le Moine et Bourde de la Rogerie).

 

La Révolution.

12 Février 1790. — 12 conseillers formant le corps politique de la paroisse et 16 hommes représentant le corps de la paroisse, assemblés dans la sacristie de l'église paroissiale de Loctudy, lieu ordinaire des réunions, élisent comme Maire Messire Denys Recteur.

19 Mars. — Au cours d’une réunion tenue dans la chapelle de Pors-bian, un nouveau Maire est élu à la place de M. Denys démissionnaire.

12 Avril. — Les municipaux condamnent à 1 mois de prison Pierre Antoine Daniel, du village de Kerforn, pour avoir interrompu M. le Recteur faisant son prône.

3 Mai. — Sur la demande de M. Denys, Daniel, prisonnier à Pont-l’Abbé est élargi à condition de payer « les frais de Jolage et dix sols à Jean Autret, sergent de la municipalité pour les 2 courses qu’il a fait à raison de la détention du dite coupable ».

10 Septembre. — Les « fabriques » de l’église paroissiale et des chapelles présentent leurs comptes au maire, aux officiers municipaux et au procureur de la commune assemblés en la sacristie de l’église paroissiale.

A partir du 29 Avril 1792 les réunions ne se tiennent plus à la sacristie ni à la chapelle du Pors-bian mais « en la chambre du Conseil municipal ».

3 Juin 1792. — Monsieur Denys présente, dans la chambre du Conseil municipal tous les fonds dont il était dépositaire.

4 Juin. — Réunion « pour demander à Messieurs les administrateurs du département un Prête, attendu que notre vicaire a été enlevé ».

10 Juin, dimanche. Le sieur René Trellu, cydevant vicaire à Pont-l'Abbé prête serment en chaire en présence du peuple et de la municipalité. Il est admis dès lors « à faire les fonctions ecclésiastiques et curiales à Loctudy ».

17 Décembre. — « Pour lanrégistrement des bastesmes et mariages, il a été décidé que chaque officier municipal ferait la semaine chaque un à son tour ».

13 Février 1793. — On délivre au citoyen Penfentenio Kerveguin et à la citoyenne Boisguenneuc un certificat qui prouve qu’ils ont été affichés à la porte de la maison commune pendant 15 jours selon la loi. Le « citoyen vicaire » qui tient fort mal ses cahiers d'enregistrement est remplacé à cet effet par le citoyen René Kerguiffinan, secrétaire greffier.

25 Décembre. — Différentes sommes sont affectées par le Conseil à divers crédits, notamment « 6 livres à Guilhome le Galle pour effacer les armoiries de l'Eglise ».

20 Février 1794. — Le citoyen Orieulx, « joignant au civisme et aux bonnes moeurs les qualités propres à l’instruction », est nommé instituteur de Loctudy.

22 Février. — Nomination de la femme Orieulx comme institutrice.

11 Juillet. — Les municipaux refusent de faire droit à la requête de l’institutrice qui veut être maîtresse à l’église comme à l’école, et réclame les clefs de l’église et du clocher « pour pouvoir sonner les cloches à sa volonté ».

26 Mai 1795. — La fête de « l’arbre de la liberté » est célébré sous le feuillage d’un superbe chêne qui se trouve sur la place publique en face de la maison commune. Ce chêne est « consacré à la Déesse chérie des français ». Les registres de Loctudy contiennent le procès-verbal de la fête et du discours qui fut prononcé à cette occasion.

19 Octobre 1797. — Enregistrement d’un certificat de résidence dans la commune délivré à M. Cariou, prêtre. Nous apprenons ici que M. Cariou fut incarcéré à deux reprises, la première fois à Quimper, la deuxième fois à Quimper d’abord et ensuite à Landerneau.

19 Novembre. — Enregistrement d’un certificat d'infirmité de M. Cariou : « hernie inguinale irréductible du côté gauche ».

 

Le Concordat.

15 Février 1804. — Loctudy compte 1300 âmes et 850 communiants. M. Cariou, seul prêtre, désirerait un vicaire.

5 Juillet 1805. — M. Cariou demande l’autorisation de dire la messe dans les deux chapelles de Saint-Guido et de Pors-bian, chapelles qui n’ont pas été vendues.

11 Septembre 1816. — M. Cariou écrit à M. Le Clanche, secrétaire de l'Evêché : « L’an dernier M. Querneau (curé de Pont-l’Abbé) et moi nous fumes très satisfaits des réponses de MM. Goarand et Meillard aux diverses questions que nous leur proposâmes sur les Traités des Contrats et du Mariage. Cette année, pour les Traités de l'Eucharistie et du Saint Sacrifice de la messe, M. Meillard a surpassé notre attente, M. Gouarand ne s’est pas si bien tiré ».

29 Mai 1818. — M. Gouarand, vicaire de Loctudy annonce à l'Evêché la mort de M. Cariou survenue le 27 Mai, à 5 heures du matin. « Faites en sorte de faire nommer au plus tôt un desservant, sans quoi je le suivrai de près, ayant au moins le quinzième de la paroisse malade ; on ne me donne du temps ni à manger ni à dormir ».

1er Février 1822. — M. Migeot, Recteur demande à Monseigneur de rétablir les Quarante-heures. « Les sonettes ne sont pas connues à Loctudy, l’on n’y danse, Dieu merci, que le lundi et le mardi gras et ces danses se font au chant. Si l’on donnait la bénédiction vers 3 h. 1/2, je suis persuadé que tout le monde se rendrait à l’église, et qu’après chacun retournerait chez soi …».

27 Février 1822. — M. Migeot écrit encore à Monseigneur pour l’aviser qu’il a l’intention de donner une Mission à Loctudy : « Le peuple de Loctudy est naturellement doux et généralement docile, mais malheureusement il est tiède. Le bon effet de la bénédiction du Saint Sacrement pour les Gras a été bien consolant pour moi, et il me prouve que Loctudy a besoin de cérémonies capables de le toucher ».

11 Novembre 1825. — De M. Moélo, Recteur : « Le terrain qui constitue notre jardin, fut donné à la fabrique il y a environ un siècle à la charge de faire chanter 4 messes et services par an. Il fut vendu nationalement avec le presbytère. La Commune vient d’en faire le rachat ».

26 Juin 1827. — L’abbé Moélo sollicite de l'Evêque la permission d’aller catéchiser dans les marchés et les places publiques avec l’extérieur recommandé aux Apôtres au chap. X. 10 de saint Matthieu, ou de prêcher la pénitence comble Jonas [Note : Cet abbé Moélo (ou Moëlo), qui resta toujours original, publia, en 1871, comme vicaire du Chapitre, un livre effarant : Le Livre de la fin du monde (chez Kerangal). « Savez-vous, lui demandait un bon chanoine, au début d’un repas, savez-vous ce qui empêche les convives de parler, avant d’avoir commencé à manger ? — Eh bien, c’est la faim du monde ! »].

3 Mars 1828. — Moélo demande que M. Huiban, vicaire, soit nommé sacristain à la cathédrale et remplacé par quelqu’un « puissant en oeuvre et en paroles ».

22 Octobre 1844. — M. Nivo, Recteur, écrit à Monseigneur pour qu’il demande au Préfet de l’autoriser à bâtir une chapelle des fonts baptismaux dans le bas côté nord, vis-à-vis du Porche.

12 Juin 1855. — M. Daniel Recteur, expose au Conseil que la grande cloche pesant 450 kg et installée en l’année 1676, est portée dans l’inventaire de 1852 : « Cloche à refondre, dès que les ressources de la fabrique le permettront, attendu qu’elle est entamée depuis plusieurs années, et qu’il y a désormais danger à la sonner ». Le Conseil de fabrique vote à l’unanimité 1.000 francs pour la refonte de la cloche.

(Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

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