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L'EGLISE DE LOCTUDY

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Procès verbal de descente en l’église de Loctudy du 20 mars 1730.

(Archives départementales, B 484).

Nous messire Hervé-Gabriel de Silguy, sénéchal de Quimper, scavoir faisons qu’en conséquence de la requête à nous présentée et expédiée, le 14 octobre 1729, duement scellée, y joint les conclusions du procureur du Roy, dudit jour, au nom de noble et discret missire Jean 0llivrin, recteur de la paroisse de Loctudy, adhéré du général et corps politique de lad. paroisse, au désir des publications, indication et actes pronnaux des 5 et 12 du mois de juin de lad. année 1729, aux fins et motif énoncés en lad. requête et première assignation par nous mise et ordonnée, sur les conclusions dud. procureur du Roy par nostre seconde expédition de la ditte requête du même jour 14 octobre 1729, laquelle avoit été fait scavoir et publiée à la requête de Jacques Chatalain, fabrique, par le sieur Le Gars, prêtre de lad. paroisse, par trois dimanches consécutifs des 16, 23 et 30 d’octobre, suivant certificat dud. sieur Le Gars, prêtre, au pied de lad. assignation, et encore en vertu de la nouvelle assignation afin de descente et verballisement portée par notre expédition du 4 du présent mois de mars, scellée le 17 et suivi d’un procès verbal de publication de laditte assignation à ce jour, rapporté par M. Jean-Baptiste le Pappe, général et d’armes, assisté de Mathurin Perigot et de J. Pichon, recort et assistant ordinaires, en datte du dimanche 12 mars, controllé au Pont le lendemain 13 mars et en conséquence des nouvelles requisitions à nous faites, nous avons, ce jour 20 de mars 1730, monté à cheval en notre logie et lieu de notre résidance, en la ville de Quimper, accompagné de Monsieur l’avocat du Roy en la sénéchaussée et siège présidial dudit Quimper, aïant avec nous, pour le rapport du présent, et ajoint M. François-Clette le Ferec, commis juré au greffe dud. siége, suivi de M. Augustin-Corentin Mahieu, huissier, pour nous rendre en lad. paroisse de Lottudy et église principalle d’icelle, où étant arrivé environ les 10 heures du matin, se sont présentés les d. sieur 0llivrin, prêtre, recteur de laditte paroisse, et Jacques le Chatalain, marguillier actuel de lad. église, assistés de M. Gabriel Audouyn, leur procu­reur. Lesquels nous ont répétés les réquisitions contenues auxd. requêtes, supplians qu’il nous plût de descendre en lad. église, pour en visitter l’état et en dresser procès, verbal, au fait de l’arengement et position des pierres tomballes y étant, soit qu’elles soient armoiées et chargées d’écussons, ou qu’elles ne le soient pas, au cas que quelques particuliers y prétendent et justifient y avoir droit, suivant les assignations données à tous prétendans droits par les annonces et bannies publiques ci-dessus articulées et référées, et ont signés d’abondant leurs dittes réquisitions. OLLIVRIN, recteur de Loctudy, AUDOUYN.

Sur lesquelles réquisitions noua nous sommes transportés jusques dans l’église paroissiale du dit Lotudy, en compagnie dud. sieur recteur, dud. Jacques Chatalain et dud. Audouyn, leur procureur, où étant, après avoir été conduit au heau de laditte église, led. sieur recteur et led. Chatalain nous ont requis de faire état et procès verbal des tombes et autres marques honorifiques et préminances qui peuvent être sur les tombes, tant élevées, que plattes, dans lad. église ; sur lesquelles réquisitions et après avoir fait appeller par notre huissier tous prétendans droits, suivant les assignations ci-devant relatées, avons procédé aud. état, ce que faisant et étant dans la chappelle au haut et premier bout de l’église, vulgairement appellée l’hôtel de la Vierge, placée au pignon oriental de l’église derrière le maitre autel, lesd. sieurs recteur et marguillier nous ont indiqués une tombe au côté de l’évangile dud. autel, en enfeu élevée d’environ deux pieds et demi, mise dans, le mur en arcade, chargée d’une croix pattée fleurdelisée, qui occuppe du haut en bas toute la pierre tomballe, sur laquelle pierre sont deux écussons, au dessous des branches de lad. croix, dont l’un écusson est chargé d’un léopard et l’autre écartelé au premier et quatrième d’un léopard, au second la forme d’un lion, au troisième d’une croix alésée ; et la pierre de lad. tombe du côté dud. autel chargée de quatre écussons, dont le premier porte un léopard, le second est un écu parti au premier d’un léopard et au second d’une face ondée, le troisième écusson encore mi parti au premier d’un léopard, au second de trois croissants, le quatrième écusson encore mi parti au premier d’un léopard le second de six fleurs de lys posé 3, 2 et 1 ; en conformité desquels écussons se trouve de pareils armes dans les vitrages de lad. chapelle et principallement dans la vittre au dessus de lad. tombe et enfeu.

Et en l’endroit le sieur Christophe Riou, sieur de Bréhouloux, fils, assisté de M. Guezvenneur, notaire et procureur en la jurisdiction du Pont-l’Abbé, faisans tous deux pour dame Margueritte du Comboult, dame du Conquet, propriétaire de la terre et seigneu­rie de Trevannec, de lad. paroisse, nous a requis de lui donner acte de sa déclaration, aud. nom, que lad. tombe et enfeu et autres marques ci-devant désignées sont et dépendent de lad. terre de Trevannec ; que de plus la tombe platte joignant led. enfeu, dans lad. chapelle, est aussi à laditte seigneurie et sert de clef à la voute de lad. tombe ; que même lad. dame de Comboult, auxd. qualités, a droit de poser banc et accoudouar et que laditte chappelle s’apelloit autrefois la chapelle de Saint-Jean, que ce n’est que par mutation, ou pour quelqu’autre raison à lui inconnues, qu’elle s’appelle aujourd’hui la chapelle de la Vierge ; de tout quoi il offre justifier en tems et lieu, et ont signez, sous les réservations de tous les droits de lad. dame du Comboult. LE GUEZVENNEUR, Christophe RIOU.

Et avons donné pour apuré l’indication ci-dessus et décerné acte de la déclaration desd. Bréhouloux et Guezvenneur, auxd. nom, et aussi pareil acte au sieur Dieuleveut, procureur fiscal de la jurisdiction du Pont, qu’il y a en supériorité dans la vitre principalle de lad. chapelle un écusson à fond d’or au lion de gueule armé et lampassé de gueule.

Et ensuite nous nous sommes transportés jusques dans le choeur de laditte église où étant, ledit sieur recteur et led. Chatalain nous ont indiqués une tombe élevée, du côté de l’évangile du maître autel, en l’endroit de laquelle indication s’est présenté messire Yves-René le Gentil, seigneur de Rosmorduc, mari et procureur de droit de dame Marie-Anne-Josephe Droualen, dame propriétaire de Kerazan, lequel nous a requis de lui donner pour appuré que laditte tombe enlevée est longue d’environ six pieds, d’antienne structure, et haute d’environ trois pieds ; que la pierre du dessus de lad. tombe est chargée de cinq écussons en bosse et relief, le premier étant au milieu chargé de trois croissant avec un lambel qu’il dit être les armes de la terre et seigneurie de Kerazan, le second mi-parti au premier desd. croissant et lambel, et au second d’une croix, le troisième chargé d’un aigle à deux têtes, le quatrième mi-parti au premier desd. croissant et lambel et au second dud. aigle à deux tête, et le cinquième est rempli de lad. Croix ; et sur la pierre servant de soutient à lad. tombe, du côté du maître autel, sont aussi trois écussons en bosse et relief, le premier mi-parti desd. croissant, lambel et aigle, le second desd. armes de Kerazan plaine, et le troisieme encore mi-parti desd. croissant et lambel et de lad. croix, et de l’autre côté de lad. tombe, sur la pierre servant aussi de soutient, auprès de la sacristie, trois autres écussons, le premier mi-parti desdits trois croissant et lambel avec une échicquetée, le second aussi parti au premier desdits croissant et lambel, et au second dudit aigle à deux têtes et le troisième encore mi-parti desd. croissant, lambel et de lad. Croix ; que y joignant est aussi un petit accoudouar de lad. terre, et a signé, Yves-René LE GENTIL DE ROSMORDUC.

En l’endroit de quoi lesd. sieur recteur et Chatalain nous ont aussi requis de leur donner pour appuré que lad. tombe enlevée, joignant le premier pillier du choeur de lad. église, contient et remplit l’espace dud. premier pilier jusqu’au second, fors l’espace de deux pieds et demi, du côté du second pillier, et qu’aussi led. accoudouar contient en largeur un pied dix poulces, qui est le seul espace étant entre le marche-pied du ballustre dud. grand autel et lad. tombe, soutenant que lesd. espaces ne peuvent suffire pour le service, tant du maître autel, que le passage à la sacristie, et a ledit sieur recteur signé avec led. Audouyn, son procureur, led. Chatalain déclarant ne le scavoir faire, de ce interpellé. OLLIVRIN, recteur de Loctudy, AUDOUYN.

Toutes lesquelles réquisitions, tant dudit sieur de Rosmorduc, que dud. sieur recteur et marguillier et dud. Audouyn, son procureur, avons donné pour appuré, sauf audit sieur recteur et marguillier à se pourvoir, ainsi qu’ils verront, au regard de leurs fonctions, pour ce qui regarde l’utilité et la commodité du service divin. H. DE SILGUY, sénéchal.

Ensuite, nous étant transporté du côté de l’épître dudit maître autel, sur les mêmes réquisitions que dessus, nous a été indiqué une tombe enlevée, d’antienne structure, joignant le premier pillier dud. choeur du côté de l’épître, sur laquelle tombe est un écusson éfacé où il ne reste que des trasses, laquelle ditte tombe contient aussi l’espace du premier au second pillier dud. choeur, fors la distance d’environ deux pieds et demi du côté du second pillier ; qu’elle n’est aussi éloignée du marchepieds du ballustre du grand autel que de deux pieds et demi de distance ; ce que dessus led. sieur recteur et led. chatalain nous ont demandés pour appuré, comme aussi que led. maître autel est situé entre lad. tombe enlevée et celle-ci devant describée, et qu’entre lesdites deux tombes il n’y a d’espace que seize pieds, que le maître autel, ballustre et marchepieds d’icelui compris ne contiennent que onze pieds et demi du bout de l’évangile à celui de l’épître, que lesd. espaces et passages ne suffisent point pour faire remplir la dessence du service divin, et a ledit sieur recteur et led. Audouyn signés, led. chatalain repettant sa déclaration de ne le scavoir faire. OLLIVIER, recteur de Loctudy, AUDOUYN.

Et en l’endroit s’est présenté dame Mauricette-Anne du Boisgueheneuc, veuve de messire Jean-François de Penfentenio, seigneur de Kervereguen, tutrice des enfans mineurs de leur mariage, laquelle a déclaré que lad. tombe enlevée étant du côté de l’épître est prohibitivement dépendante de sa terre de Kervereguen et nous a requis de lui donner pour appuré que l’écusson étant sur lad. tombe est armoriée d’un sanglier de sable passant sous un chêne de sinople, qui sont les armes de la terre de Kervereguen ; que joignant lad. tombe, du côté dud. maitre autel, est une tombe platte sans armoirie aussi dépendante de lad. terre de Kervereguen et sur laquelle elle a droit de poser escabeau ou accoudouer. Mauricette-Anne DU BOISGUEHENEUC, DE QUERVEREGUIN,

sur lesquelles réquisitions avons donné pour appuré qu’entre lesd. deux pilliers est une tombe enlevée, ainsi qu’elle est ci-dessus describée, sur laquelle est un écusson qui ne peut être vérifié étant en plusieurs parties détruites et éfacées ; qu’entre lad. tombe et le marche-pieds du dit maître-autel est aussi une tombe platte sans écusson, sauf aussi audit sieur recteur et chatalain et à ladite dame de Kervereguen à se pourvoir comme ils verront au sujet de leurs déclarations, soutiens et prétentions respectifs. H. DE SILGUY, sénéchal.

Et procédant ensuite, suivant l’indication nous faite, à la vérification des tombes plattes, étant dans led. choeur, et commençant par le côté de l’évangile, joignant le balustre du maitre autel, avons donné pour appuré que la première tombe est platte et sans écusson, que la seconde est chargée de deux écussons vis-à-vis posés sur le milieu d’icelle avec un vestige de croix séparant lesdits écussons lequel ne paroit chargé d’aucune armoirie, s’étant éfacés, s’il y en a eu, par fréquentation du passage ou autres causes ; que la troisième tombe est aussi chargée de deux écussons au premier desquels il paroit des vestiges de deux faces et au second il ne paroit rien étant aussi usé par fréquentation ; la quatrième est chargée d’un vestige de croix de haut en bas accompagné de quatre écussons sur lesquels ne paroit aucune armoirie étans aussi usés par fréquentation ; que la cinquième et sixième tombes sont plattes et sans écussons. H. DE SILGUY, sénéchal.

Et en l’endroit ledit sieur de Rosmorduc, auxd. qualités, a déclaré que la seconde desdites tombes est aussi dépendante de lad. terre de Kerazan et a signé, Yves-René LE GENTIL DE ROSMORDUC.

Et procédant aussi à la vérification du second rang du cotté de l'Evangile, led. Sieur de Rosmorduc nous a requis de lui donner pour appuré qu’entre le second et troisième piller dud. choeur est une arcade voutée, du côté de l’évangile, dans laquelle est une tombe élevée de terre de quatre doigts, chargée d’un grand écusson en bosse et relief, où sont les trois croissons et lambe!, et que, joignant lad. voute à la distance de deux pieds et demi du marchepieds du grand autel, est un banc clos et a queue long de six pieds et huit poulces et large de quatre pieds et demi, lequel banc il déclare lui appartenir et que sous icelui est une tombe plate, faisant la première du second rang et à côté de lad. voute, sur laquelle est un écusson chargé desd. trois croissons et lambel, armes de lad. terre de Kerazan ; qu’aussi au dessous, à la queue dud. banc, est aussi une tombe faisant la première du troisième rang et joignant aussi lad. arcade, également chargé desdits trois croissons et lambel, toutes lesquelles tombes, enfeux, bancs et accoudouar il soutient estre de lad. terre de Kerazan, et avoir plusieurs écussons pareils dans les vitrages de lad. église, pour vérification desquels droits il a présenté plusieurs titres et qu’il offre exhiber en tout cas requis, et a signé. Yves-René LE GENTIL DE ROSMORDUC.

Lesquelles réquisitions avons donné pour appuré pour les marques, écussons et banc ci-dessus spécifiés, sauf pour les prétentions du sr. de Rosmorduc, en cas de contestation, à se pourvoir ainsi qu’il sera vu et par les voies de droit ; avons donné pareillement pour appuré que la seconde tombe du second rang est platte et sans écusson, que la troisième est chargée d’une croix et, de plus, de deux écussons sans armoiries ; que la quatrième est simple sans écusson ; que contre le second pillier dud. choeur, du côté de l’épître, il y a un grand banc clos et à queu, contenant de longueur six pieds et de largeur quatre pieds et demi, et en l’endroit s’est présenté messire Charles du Boisgueheneuc, seigneur du Minven, lequel nous a déclaré que ledict banc lui appartient et qu’il a droit de le poser en cette place, attendu les droits de ses terres de Kergolven et Pratoar, et que la troisième tombe dud. second rang chargée d’une croix et de deux écussons sans armoiries lui appartient aussi, et de plus nous a requis de faire lever led. banc et de lui donner pour appuré que sous led. banc est une tombe qui doit être chargée d’un écusson mi-parti au premier au croissant surmonté d’une fleur de lis, au second de cinq hermines posés 2. 2. et 1., qui sont les armes desd. terres, et a signé. DE BOISGUÉHÉNEUC.

Sur lesquelles réquisitions avons fait remuer led. banc et vérifié et donné pour appuré que sous icelui est une tombe chargé de l’écusson ci-dessus describré dans le précédent réquisitoire. H. DE SILGUY, sénéchal.

Et en l’endroit lesd. sieur recteur et marguillier nous ont requis de leur donner pour appuré que l’espace intermédiaire des deux bancs étant dans le choeur n’est que de six pieds et ont signés, ledit marguillier ne le scachant faire. OLLIVRIN, recteur de Loctudy, AUDOYN.

Ce que nous avons donné aussi pour appuré, après avoir fait mesurer led. Espace. H. DE SILGUY, sénéchal.

Et procédant à la vérification des tombes du troisième rang, avons trouvé que la première, à commencer aussi du côté de l’évangile, est chargée d’un écusson à trois croissans, réclamé ci-devant par led. sieur de Rosmorduc ; que la seconde est simple et sans écusson ; que la troisième est platte et chargée d’une croix du haut en bas accompagné de deux écussons chacun d’iceux chargé d’une croix, et en l’endroit ledit sieur de Minven a déclaré que lad. tombe est dépendante de sa terre de Pratoar, et a signé. DE BOISGUÉHÉNEUC.

Que la quatrième, cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième et dixième sont plattes et sans écussons, et en l’endroit s’est présentée Marie Silvestre, veuve d'Estienne Le Bren, laquelle a réclamé lad. dixième tombe, comme prohibitive et lui étant attribuée et aux auteurs, de ses enfans par acte de fondation du 17 septembre 1718, qu’elle a présanté et offert d’exhiber en tant que besoin, et a déclarée ne scavoir signer, de ce interpellé.

Et sommes ensuite passé aux ailes du choeur de lad. église et y avons trouvé les pierres tombales levées pour la plus grande partie, pour commencer l’ouvrage de lad. église, sur lesquelles tombes les ouvriers étans en lad. église et les requérans nous ont déclarés qu’il ni avoit aucun écusson et avons cependant trouvé dans l’aile du côté de l’épître une tombe joignant le second piller du choeur, laquelle est en piere platte, sans écusson, paroissant néanmoins dans le milieu une concavité à pouvoir placer une plaque, laquelle tombe est réclamée par lad. dame de Kervereguen, laquelle a aussi déclaré qu’un vieux banc à queu et clos, étant mis à côté pour faire led. ouvrage, étoit posé contre la tombe enlevée de lad. terre de Kervereguen ci-dessus spécifiée, du côté du midi de lad. tombe, et a signée, laquelle a aussi exhibé titres et offert de les représenter au cas requis. Mauricette-Anne DU BOISGUEHENEUC, DE QUERVEREGUIN.

Et avons aussi donné pour appuré que dans la même aile, au delà du choeur et joignant la voute du premier mur de l’église, il y a une tombe platte portant un écusson chargé d’un calisse, conforme à autre écusson étant dans la pierre incrustée aud. pillier, servant de niche à Saint-Sauveur ; que dans le mur costier, le long de l’aile du côté de l’épître et presque au niveau du balustre, il y a une voute et arcade, et dans lad. arcade un enfeu élevé de deux pieds chargé d’une croix de haut en bas accompagné de deux écussons chargés chacun d’un lion couronné, laquelle tombe en enfeu on nous a dit être prohibitif de la terre de la Forest ; et dans le même mur, via-à-vis du second et troisième pillier du choeur, une arcade et dans icelle une tombe a platte sans écusson ; et au quatrième pillier de l’église, faisant le premier de la nef, une arcade d’attache audit pillier dont les tombes sont plattes et sans écusson, et en l’endroit led. sieur de Minven nous a déclaré que lesdites arcades et lesd. tombes sont dépendantes de sa terre de Pratoar, et a signé. DE BOISGUÉHÉNEUC.

Et avons ensuite parcouru, suivant l’indication qui nous a été faite, tous les autres endroits de l’église et de la nef, avons vu et visité toutes les autres tombes, que nous avons trouvé être plattes et sans écusson et sans noms, lesquelles tombes n’ont été réclamées par qui que ce soit. Et en l’endroit s’est présenté maître Pierre-Jacques Dieuleveut, procureur fiscal de la jurisdiction du Pont, lequel nous a requis de lui décerner acte de ses protestations de nullité contre lest réquisitoires et appuremens ci-dessus demandés, en ce que l’un et l’autre peuvent préjudicier au seigneur Dernothon, baron du Pont et en cette qualité patron, fondateur et seigneur haut justicier de lad. église de Lotudy, aux droits duquel sa présence ne pourra nuire, ni préjudicier, en faveur des personnes qui ont réclamé ci-dessus des préminences qui n’ont pas été accordés, ni reconnus par les seigneurs du Pont ; au surplus et sous les réservations de tous les droits de la seigneurie, il nous a requis de lui donner pour appuré que dans la principale vitre, au bout d’orient, et dans celui du bout d’occident, au-dessus du portal de lad. église de Lotudy, sont en supériorité les armes et écussons de lad. baronnie du Pont, qui sont d’or au lion de gueule, et qu’au haut des ailes de l’église et du choeur, autour et tout au long est la litre et ceinture funèbre aussi en supériorité de lad. seigneurie du Pont, chargés des armes de lad. baronnie et des siennes personnelles, et que dans laditte église et dans lesd. vitrages il ni a nul écusson au dessus des siens, et a Dieuleveut signé. DIEULEVEUT.

Et en l’endroit led. sieur recteur et led. chatalain, assistés dud. Audouyn, nous ont requis de décerner acte de leurs protestations contre celles insérées ci-dessus et contre les titres et qualités prises par tous les requérans comparans, en ce que lesd. qualités peuvent nuire et préjudicier aux droits de lad. paroisse et à tout qu’il appartiendra et de leur décerner aussi acte de leur déclaration qu’ils font que, comme par les appuremens ci-dessus ils constent, que le service divin ne se peut faire décemment, le prêtre officiant et ses prêtres à l’hôtel n’aiant pas l’espace suffisant pour la célébration dud. service divin et cérémonies qu’on doit observer, ni passages suffisans et décens pour fréquenter led. maitre hôtel, et que l’état des deux bancs étans dans le choeur, qu’on a ci-dessus verbalisé, ce qui justifie leur étendue et peu d’espace entre iceux, ce qui ne permet pas de former un choeur où le clergé de la paroisse puisse décemment remplir leurs fonctions et qu’au surplus toutes lesd. préminences n’étant point vérifiées par titres, ils protestent de faire travailler à la décoration de lad. église et pour cet effet de se pourvoir ainsi qu’ils verront, et ont lesd. sieur recteur et Audouyn signés, led. chatalain repettant sa déclaration de ne le scavoir faire, lesdits sieur recteur et Audouyn reservans tous les droits et préventions de lad. paroisse et ont requis qu’il nous plut mettre fin à notre présent procès-verbal. OLLIVRIN, recteur de Loctudy, AUDOUYN.

En l’endroit l’avocat du Roy a requis qu’il lui soit décerné acte des protestations de son office en conservation de tous les droits du Roy en supériorité, comme il échoit. FAGET, ad. du Roy.

Faisant droit sur lesquelles réquisitions avons décerné acte tant aud. Dieuleveut, auxd. qualités, qu’auxdits sieur recteur et chatalain fabrique et audit avocat du Roy de leurs protestations, tant respectives, que particulières, et de leurs déclarations sauf à eux pour leurs diférens soutenemens à se pourvoir par les voies de droit, ainsi qu’ils verront, et cependant le requérant led. Dieuleveut lui avons donné pour appuyé que dans la principale vitre de lad. église du bout de l’orient et dans celle du bout de l’occident est en supériorité un écusson d’or au lion de gueule et qu’il ni a autre écusson au dessus, et qu’au heau des ailes de l’église et du chœur au tour et tout du long est une litre et ceinture funèbre chargée de differens écussons d’or au lion de gueule, d’azur aux trois moletes d’argent et quelqu’autres armoiries, que l’on nous a dit être celles des alliances dud. seigneur Dernothon ; et aïant égard aux réquisitions dudit chatalain et faute à lui de nous faire autres indications, avons clos et arrêté le présent procès verbal, en laditte église paroissiale de Lotudy, et nous sommes tous retirés pour nous rendre en nos demeures ordinaires, sous nos seigns et ceux des officiers de la commission. AUDOUYN ; MAHIEU, huiss. aud. ; FAGET, adst. du Roy, gratis en faveur de la fabrique ; FEREC, com. ; H. DE SILGUY, senechal, vacations pour nous seize livres, gratis en faveur de la fabrique. Receu pour garde minutie trois sols 9 d., et pour les quattre sols pour livres traize livres, six sols, 8 d., à Quimper ce 1er juillet 1730. BILLOART.

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