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LOCQUIREC |
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La commune de Locquirec ( Lokireg) fait partie du canton de Lanmeur. Locquirec dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne - Trégor). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LOCQUIREC
Locquirec vient du breton « loc » (lieu consacré) et de Saint-Guirec ou saint Kirec ou Kirio ou Guévroc, né au pays de Galles. Il mourut près de Landerneau, vers l'an 547 et son corps fut inhumé au monastère de Land-Guévroc, à l'endroit même où est aujourd'hui l'église paroissiale de Locquirec.
Saint-Guirec est, semble-t-il, un disciple de saint Tugdual, fondateur du diocèse de Tréguier. Saint-Guirec aurait quitté Tréguier pour fonder à l'emplacement de Locquirec, un monastère autrefois nommé "Land-Guevroc" et situé sur le rocher de l'Hôtel des Bains. « Saint Kirec ou Guevroc était un des 72 compagnons venus avec saint Tugdual de la Domnonée insulaire. Son maître l'envoya avec douze religieux fonder un monastère qui s'appela Land-Guevroc et qui fut édifié sur une langue de terre à l'embouchure du Menou, sur les ruines d'un poste romain dont, on retrouve maints vestiges, là où est encore l'église de Locquirec. Une pièce de terre, à l'est du bourg, porte encore le nom de Parc-ar-Gouent, le champ du monastère. Le saint y demeura six ans. A sa mort, arrivée à Landerneau, en 547, ses religieux vinrent prendre son corps et le ramenèrent au monastère » (M. Peyron). Il ne reste rien de l'antique chapelle du monastère primitif : tout a été ruiné et saccagé par les Normands au IXème siècle.
L'emplacement de l'ancien monastère de Kirec est ensuite cédé aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et l'église est mise alors sous la protection de saint Jean Baptiste (patron de cet ordre). Dès le XVème siècle, on note la présence d'une aumônerie des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dépendance de la commanderie du Palacret, unie à celle de la Feuillée. C'est semble-t-il, pas avant le XVIIIème siècle qu'apparut saint Jacques comme patron de Locquirec. « Plus tard Locquirec devint, une trêve de Lanmeur, du diocèse de Dol, enclavée dans l'évêché de Tréguier, et le siège d'une aumônerie de Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. C'était une dépendance de la commanderie du Palacret, unie à celle de La Feuillée au commencement du XVème siècle (Note : La commanderie du Palacret avait son chef-lieu au manoir du même nom, à un quart de lieue du bourg de Saint-Laurent, au diocèse de Tréguier) » (M. Peyron).
« Les commandeurs étaient à Locquirec, seigneurs, patrons et fondateurs, y ayant tout ferme droit, banc, enfeu, accoudoir et escabeau. Ils n'y étaient néanmoins tenus à aucun service, cette église étant desservie et entretenue par les offrandes qui tombent en icelle ». « L'église était magnifiquement ornée, ayant quatre cloches et tout ce qui est nécessaire au culte. On y voyait en honneur les statues de saint Jean, patron de l'Ordre de Malte, et de saint Kirec, patron du lieu. Dans le cimetière étaient un reliquaire et une croix de pierre avec un crucifix au pied duquel sont en bosse les armes de l'Ordre. A 50 pas du cimetière, le même écusson était gravé sur un autre beau calvaire de granit avec grand nombre de figures et de statues de saints ». En reconnaissance du patronage de leur église, les fabriciens de Locquirec devaient seulement deux deniers monnaie de rente au commandeur du Palacret (Guillotin de Corson). Le dossier 132 G 1 des Archives départementales indique un aveu rendu en 1729 au fief du Palacret pour l'église et le presbytère.
La paroisse de Locquirec est issue dun démembrement de la paroisse primitive de Ploemaëc ou Ploumaëc (aujourd'hui Guimaëc). Au IXème siècle, Locquirec fait partie du domaine de comtes de Rennes. Le comte Juhel Béranger réside à Lanmeur en 936. Sous l'Ancien Régime, Locquirec appartient au diocèse de Dol. L'église de Locquirec est une ancienne trève de Lanmeur.
Lors de la Révolution, M. Goasdoué, recteur de Locquirec, ainsi que son vicaire J. Caulet, ont refusé de prêter serment. M. Goasdoué sera remplacé par François Pierre, prêtre constitutionnel, et J. Caulet sera arrêté le 3 juin 1792, enfermé au château de Brest, puis déporté en Espagne [Note : A noter que l'abbé Le Lay, né à Locquirec et curé de la paroisse de Locquirec de 1773 à 1781, puis recteur de Perros-Guirec et considérait comme prêtre réfractaire, se retira en Grande-Bretagne]. La baie de Locquirec vit en 1804 un combat naval entre une flottille marchande et des navires britanniques. Rattaché à Guimaëc en 1954, le quartier de Lézingard relevait jusque-là de Locquirec.
On rencontre les appellations suivantes : Loquirec (en 1444), Locquirec (en 1455).
Note 1 : Faits et détails historiques. Il y avait peu de terres nobles à Locquirec. La principale était le fief de Keraël, moyenne justice, qui jouissait de divers droits de coutume à Lanmeur et à son port de Toul-an-Héry. La famille de Kergariou le possédait au XVIème siècle. En 1680, lorsque Messire Olivier du Parc, seigneur de Keranroux en Ploujean, l’acquit de la famille Lollivier de Lochrist, le manoir de Keraël était tellement démoli et ruiné, qu’à grande peine put-on en retrouver les vestiges. - Lezengar appartenait aux Le Blonsart, puis aux Kermabon. Vers 1850, on voyait encore les armoiries en alliance de ces deux familles dans le vitrail de la chapelle. Sur le rivage, dans l’anse de Toul-an-Héry, jadis Toul-ar-C’hirri (le trou des charrettes) port ducal de Lanmeur au moyen âge, s’élève un vieux manoir à tourelle nommé La Tour d’Argent. A en juger par les magasins qui l’accompagnent, c’était l’habitation d’un riche marchand. Plus près de Locquirec est le manoir de l'Isle-Blanche, résidence sous Louis XIV d’un notable armateur, Richard de la Haye. Celui-ci y mourut le 14 février 1688 et fut enterré le lendemain dans l’église de Saint-Melaine de Morlaix. - Penénès était un petit fief rattaché au marquisat de Guerrand. On dit qu’il existait une léproserie près de Lezengar, et que cette frairie se trouvait exemptée des dîmes que payait le reste de la trêve. - Le 24 novembre 1589, comparaît pour la trêve de Locquirec devant la Chambre du Conseil de la Sainte-Union de Morlaix, « Jacques Lucas montrant et apparaissant acte et serment du 19 de novembre, signé Duboys Henry, Y. Febven, R. Gallou ; A. de Goezbriand, notaire, a répété pareil serment entre les mains de notre dit sieur archidiacre (de Plougastel), et a rendu ledit acte entre les mains du procureur de la ville. Et partant sont les dits paroissiens reçus en ladite Union par eux jurée et suivant les promesses contenues par cet acte » (A. de Barthélemy, La Chambre du Conseil de la Sainte-Union de Morlaix, cayer pour les affaires de la ville, p. 97). - Les paroissiens de Locquirec semblent être demeurés fidèles à la Ligue, car le 22 mai 1590, ils sont dits mis en la protection et sauvegarde de Mgr. le duc de Mercoeur et de cette ville de Morlaix, et défense est faite de lever aucuns deniers sur lesdits trêviens (A. de Barthélemy, La Chambre du Conseil de la Sainte-Union de Morlaix, cayer pour les affaires de la ville, p. 97). - A la Révolution, M. Goasdoué, curé, refusa le serment, ainsi que M. Julien-Joseph-Marie Caulet, vicaire. M. Goasdoué fut remplacé, le 15 avril 1791, par François Pierre, prêtre constitutionnel, qui mourut en septembre 1793. M. Caulet, arrêté le 3 juin 1792 et enfermé au château de Brest, opta pour la déportation en Espagne. - En août 1804, un convoi français escorté par quelques navires de guerre et chassé par les Anglais, se réfugia sous les batteries de Locquirec. Une chaloupe canonnière et une frégate commandée par Legueguen, abandonnées des autres navires, soutinrent vaillamment l’attaque, et, secondées par le feu croisé des deux batteries du château et de Toulenhéry, forcèrent l’ennemi à prendre le large. Le convoi gagna, la nuit suivante, un port plus assuré (Collection de pièces inédites ou peu connues concernant l'Histoire, l'Archéologie et la Littérature de l’ancienne province de Bretagne recueillies et publiées par Le Maout, imprimeur à Saint-Brieuc, n°4, Avril 1851, pp. 201-202).
Note 2 : Liste non exhaustive des Curés ou Vicaires perpétuels de Locquirec sous l’ancien régime : - En 1670. 0llivier Guitton. - En 1689. Yves de Coëtmen, fils d'Olivier, et de Catherine de Launay. - En 1706-1707. O. P. Le Rouge. - En 1727-1737. Jouvin. - En 1740-1763. François Le Jeune. - En 1773-1781. J.-M. Le Lay. - En 1785-1791. François Pierre. Joseph Hamon, demeurant séparément au bourg, se dit desservant in divinis, en l’église de Locquirec. Liste non exhaustive des Recteurs de Locquirec depuis la Révolution : - En 1803-1806. Rolland de Cheffontaine. - En 1807. Yves Le Foll, né à Plouguiel, près de Tréguier, en 1751. - En 1810-1823. Jean-René Kerdu-Quillévéré. - En 1823-1831. Yves Le Foll. - En 1831-1848. François Calvez. - En 1848-1853. Jean-Marie Rivoal. - En 1853-1857. Hervé-Marie Cloarec. - En 1857-1872. Michel Bihan-Poudec. - En 1872-1894 Yves-Marie-Théodore Jaffrès. - En 1894-1905. Michel Le Borgne. - En 1905-1907. Yves Mendec. - En 1907-1921. Jacques-Marie Moal. - En 1921-1923. François Kervellec. - En 1923. Yves-Marie Le Gall, ..... Liste des Prêtres instituteurs publics de Locquirec : - En 1858. Jean Huon. - En 1862. Louis-François Deguay. Au cours du XIXème siècle, Locquirec a fourni 6 prêtres (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Note 3 : Notabilités. Locquirec a produit un littérateur breton de quelque renommée en la personne de l’abbé J.-M. Le Lay, né dans la trêve le 15 décembre 1749 et cité plus par ailleurs comme curé de 1773 à 1781. Lors de la Révolution, il était recteur de Perros-Guirec. Il émigra et se retira en Angleterre, à Borchester, près de Portsmouth, où il écrivit un long poème en langue bretonne sur les malheurs de la France. Rentré le 14 octobre 1801 à Perros-Guirec il fut accueilli avec joie par ses paroissiens, restés fidèles à ses enseignements. Il continua de leur prodiguer ses conseils et ses instructions, si éloquentes dans leur simplicité, qu’elles l’avaient fait surnommer Teod Aour, Langue d'Or. Pour demeurer au milieu de son troupeau, il refusa le titre de grand vicaire, que voulait lui décerner Mgr. Caffarelli, mais il mourut peu après son retour, le 14 juillet 1802, regretté de tous et laissant, avec un nom populaire, la réputation du premier prédicateur breton de son temps. On connaît au moins 3 éditions de son poème : a) Abrege deus a Histoar Revolution Franc, laqet en gouers gant an Autrou Lay, person deus a barous Peros-Quirec, en pad e exil en Bro-Zaoz. — Saint-Brieuc, Prud’homme, 1817. b) Réflexionou christen var Revolution Franc rimet vid instruction ar Vretonet Gant an A. Lay, person Perros-Guirec, epad e exil e Brô-Sauz.— E Montroulez, eus a Imprimeri Lédan, 1850, in-12 de 112 p. Émile Souvestre avait vu une copie manuscrite de ce travail, et la cite dans son ouvrage Le Finistère en 1836. p. 117, sous le titre : An effeyou (!) principal eus a revolution Franc, rimet en Bro sos gand person Peros ae e camaradet. c) Abrege deus a Histor Revolution Franc etc. — Guingamp, Tanguy, 1830, in-8. Il y a sur l’abbé Le Lay une intéressante notice de M. de Penguern dans la Biographie Bretonne (II, 269). Luzel a étudié son poème de la Révolution française dans la Revue de Bretagne et de Vendée, XIX. 1866, 1er sem. p. 304 à 310 et cite de longs passages des neuf chants dont il se compose. « Tous ces chants, dit-il, sont remplis de grandes beautés et souvent d’un souffle vraiment épique... L’auteur est de ceux que le Seigneur embrase du zèle de sa maison. Il s’élève souvent à de grandes hauteurs et rappelle alors les lamentations et les imprécations de Jérémie » (M. Abgrall).
PATRIMOINE de LOCQUIREC
l'église Saint-Jacques (XII-XIII-XVIIème siècle), qui succède à l'humble oratoire de saint Kirec et de ses disciples. L'édifice, en forme de croix latine, comprend une nef avec deux bas-côtés de trois travées, séparée d'un transept par un arc diaphragme, et un choeur à chevet polygonal. La nef et le bas-côté nord remontent au XII-XIIIème siècle. L'église est agrandie au XVIIème siècle : on l'élargit d'un bas-côté sud et l'on allonge le choeur, avec son abside à pans coupés qui porte à l'extérieur la date de 1658. Le choeur est remanié en 1879 et possède trois vitraux signés J. L. Nicolas de Morlaix (XIXème siècle). L'église dépendait jadis du Palacret, commanderie de l'ordre de Malte situé dans la paroisse de Pont-Melvez. Elle est desservie jusquà la Révolution par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Avant la Révolution, il y avait dans le cimetière un reliquaire et une croix en pierre de taille avec un crucifix au pied duquel étaient en bosse les armes du temple. L'église possède un clocher de 1634-1691 (l'ancien clocher devait dater du XVème siècle, car il portait l'écusson d'Alain de Boiséon, commandeur du Palacret en 1460). Le clocher, à une galerie et deux étages de cloches, porte la date de 1634. Des cloches neuves sont achetées en 1939 : Marie Maurcette-Auguste, Yvonne-Françoise-Jacqueline et Jeanne-Yacynthe-Fiacre (bénites le 16 avril 1939). L'agrandissement de la sacristie est décidé le 27 août 1873. A la clé de voûte une tête d'ange porte la date de 1658. Le maître-autel semble daté du XV-XVIème siècle : ses deux panneaux en haut-relief figurent des scènes de la Passion et en dessous sont représentés en bas-reliefs saint Claude, saint Jean Baptiste, saint Jacques, saint Louis et sainte Barbe. Les anges musiciens, peints sur les lambris du transept et du choeur, sont l'oeuvre de Cleran (1712). L'église possède en outre deux autels : dans le transept nord, l'autel du Rosaire avec le tableau du Rosaire (représentant la Vierge, saint Dominique et Sainte Catherine) dû au peintre Cléran (signé "Cleran fecit 1712") et un grand écusson orné d'une colombe représentant le Saint-Esprit (situé au dessus du retable) avec de chaque côté des anges, et à droite de cet autel, au-dessus de la seconde porte de la sacristie se trouve la statue de Notre-Dame du Bon Secours encadrée d'un arbre de Jessé, en bois polychrome, daté du XVIème siècle. Côté sud, le troisième autel, celui du Saint-Sacrement : le tableau représentant la Cène est signé A.V. 1896, au-dessus du retable se trouve un écusson avec la Colombe et à droite de l'autel on peut voir une représentation de la Sainte-Trinité. A l'intérieur de l'église, on peut voir les statues de saint Sébastien, saint Yves (entre le riche et le pauvre), saint Eloi (XVIIème siècle), saint Kirek, saint Jacques, saint Mélar, sainte Anne, saint Jean Baptiste, saint Jean l'Evangéliste, saint Christophe, ainsi qu'un bel ex-voto que l'on porte le jour du pardon. Contre le pilier qui sépare la nef du bas-côté nord se trouve une Piéta en albâtre (XVIème siècle), et au-dessus de la porte latérale, côté nord, une vieille statue du Christ aux outrages ;
Nota 1 : L'église de Locquirec en 1924 (M. Peyron) : « La nef est du XIIIème siècle. — A la façade sud, le portail et les fenêtres sont en ogive. Ce que nous devons remarquer spécialement dans l'extérieur de l'église de Locquirec c'est le clocher 1634 dont la structure solide offre de la résistance au vent de mer, et se ressent du style des clochers trégorois ; puis l'abside, 1658, avec ses gables et ses pinacles en lanternon. A l'intérieur, notons le maître-autel remanié vers 1880 on y faisant entrer ses éléments de sculpture ancienne qui lui donnent une valeur très appréciable : au dessus du tabernacle le Crucifiement. Le retable du maître autel porte en haut relief des scènes de la Passion d'une exécution très archaïque et ayant le caractère du XVème siècle. Dans les deux côtés du retable, Notre-Seigneur conduit par les bourreaux, le couronnement d'épines, portement de croix, groupe des saintes-femmes, la Véronique et la Sainte-Vierge ; bourreaux, soldats, cavaliers, déposition de la croix, mise au sépulcre ; tous ces sujets ont une physionomie remarquable et rappellent la facture flamande. A gauche de la descente de Croix existaient naguère deux cavaliers romains, volés vers 1906, par des touristes pilleurs d'églises. Dans les panneaux du tombeau de l'autel on a appliqué des personnages méplats en bas-relief : saint Claude, saint Jean-Baptiste, saint Jacques, saint Mélar, un saint évêque, saint Nicodème. Au transept Sud, un retable à colonnes XVIIème siècle encadre un beau tableau du Rosaire, dû au peintre Cléran. Au dessous, ange portant la tunique du Sauveur. L'autel latéral de droite a un tableau de la Cène, l'image du Bon Pasteur sur la porte du tabernacle, et une statue de saint Eloi. Des anges placés aux encoignures du transept portent des instruments de la Passion : l'échelle, la lance, la colonne et la croix. Statues en vénération ; les deux saints patrons : saint Guévroc et saint Jacques. — Sainte-Vierge gothique, entourée d'un arbre de Jessé et encadrée de deux valets portant six bas-reliefs : Annonciation, — Visitation, — Nativité, — Adoration des Mages, — Présentation, — et Fuite en Egypte, — Statue de saint Jean- Baptiste, — saint Eloi, — Notre-Dame de Pitié, — autre petite Notre-Dame de Pitié, en albâtre, — saint Yves assis, dans le genre de celui de Lanmeur. Dans le lambris en bois, peintures d'anges musiciens, signées : CLERAN FECIT, 1712. En 1679, il est question d'autels du saint Rosaire et plus bas de sainte Anne, à gauche de la nef ; de saint Sébastien, et de saint Pierre, à droite ».
Nota 2 : Comptes du Fabricien, Guillaume Pezron de Locquirec, en 1704 : Recettes (charges) : - quêtes dans l'année : 7 livres 8 sols. - Vente d'un quartier d'orge dû à la fabrique : 4 liv. - Vente de fil : 7 liv. 10 s. - Vente de lin : 6 liv. 10 s. - Reçu de Paul de Lisle, sacristain : 18 s. - Reçu d'Efflam le Sachet : 1 liv. 10 s. - Reçu de Mme de Coatmen : 2 liv. 10s. - Pour autre lin tombé en offrande : 4 liv. 10 s. - Par le moyen de son plat : 4 liv. 10 s. - Vente des boisseaux d'orge offerts : 5 liv. - Autre fil : 4 liv. Décharge : - Payé aux prêtres de Locquirec pour le service du mercredi des Quatre-Temps en Carême : 1 liv. - Du mardi de Pâques : 1 liv. - Le jour de Monsieur saint Jacques, jour du pardon : 2 liv. - Blanchir le linge d'église : 1 liv. 5 s. - Payé en rousine pour mettre parmi la cire : 1 liv. 6 den. - Pour registres B. M. S. : 6 liv. - Pour cierges : 6 liv. 15 s. - Au Prédicateur du Carême : 6 liv. - Pour la journée de celui qui a vendu les vieux registres : 10 s. - Pour cordes aux cloches : 1 liv. 5 s. - Pour avoir donné à souper aux soldats de la trêve lorsqu'ils étaient en prison (Note : il s'agit sans doute des recrues réfractaires lors des levées de 1704) : 1 liv. 10 s. - Pour papier et timbre : 1 liv. 10 s. - Pour le pain bénit : 2 liv. 10 s. (Vers 1730, le pain bénit est fourni par M. le marquis de Coatmen, héritier de Ecuyer Pierre de Lescorre, sieur du Gliviry, et de Constance Le Sparler, sa femme).
Nota 3 : Fondations de Locquirec : - Constance Le Sparler donne 6 deniers sur un convenant en Leingouez, le 4 septembre 1615. - Le 2 février 1628, son mari, Pierre de Lescorre, donne à la fabrique un quartier d'orge prélevé sur le convenant de Pouldouar, en la frairie de Penneneac'h. - Ecuyer Pierre Hémery, sieur de Kergadio, mort en 1615, donne 1 boisseau froment, mesure de Morlaix sur le convenant de Rugunez. - En 1728, le fabricien en charge déclare avoir reçu 57 liv. pour la fondation die la lampe faite par Miss. 0. P. Le Rouge, curé. - La fabrique perçoit aussi 1 liv. 10 s. sur Tachen bras an antigou, en Leingouez, au terroir de l'Isle-Blanche. - En 1814, la fabrique ne possède plus comme revenu annuel que 48 fr., et 90 décalitres de froment, ou 10 quartiers, présumés valoir en tout 168 francs.
Nota 4 : Confréries de Locquirec : - Celle du Rosaire existait dès, au moins 1694 (Archives Départementales 132 G 2), et même bien avant, car en 1679, François Bouyn, délégué pour la vérification des prééminences, signale du côté gauche du maître-autel, l'autel du saint Rosaire - (En 1854, il y a une nouvelle érection de cette confrérie). En 1694, le compte du Rosaire est "présenté devant monsieur le grand Vicaire de Dol au cours de la visite assignée en l'église de Lanmeur". On mentionne aussi les confréries du Saint-Sacrement, de la Vierge et celle de la Mort. Le 18 février 1753, les fabriques des confréries .... de la trève de Locquirec « représentent qu'il ne tombe point d'aumône dans leur confrérie par le malheur du temps, ce qui les met hors d'état de fournir 6 livres, comme au passé, pour le prédicateur de Carême, pour deux sermons le dimanche et deux sur la semaine », ils demandent à être exemptés de cette contribution, d'autant plus que la quête est suffisante pour la rétribution du prédicateur.
Nota 5 : Prééminences. M. Pitre de Lisle du Dreneuc : Armoiries et prééminences des familles bretonnes dans les églises du ressort de Morlaix et Lanmeur (Revue historique de l'Ouest, 1885 et 1886) a donné le procès-verbal des prééminences de la trève de Locquirec, relevées en 1679 par François Bouyn, seigneur de Rains. « ... Et ensuite nous nous sommes rendus dans l’église de Locquirec, où nous aurions trouvé miss. Olivier Guitton, curé de ladite trève, dépendant de la commanderie du PALACRET, lequel nous a déclaré qu’il ne fait aucune prière nominale en particulier et qu’il n’a nul droit d’une lizière autour de ladite église si ce n’est le commandeur du Palacret. Et continuant la description des armoyages et écussons de la maîtresse vitre au derrière du grand autel, lequel n’est chargé présentement que de 3 écussons. Le 4ème qui était dans le plus haut lieu étant brisé, et nous a dit le sieur Guitton que cet écusson était rempli des armes de la commanderie du Palacret, et le 3ème écusson, pareillement brisé, était aux armes du sieur comte de BOYSÉON. Et avons remarqué qu’il ne reste dans ladite vitre que 3 écussons entiers, le 1er bandé d’or et de sable à 6 pièces qui sont les armes de TRÉMÉDERN ; le 2ème et plus bas du même côté de l’évangile, portant de gueules à l’épée d’argent posée en bande la pointe en haut qui sont les armes de LE SPARLER COATCARIC ; et le 3ème, du côté de l’épître, à vis d’iceluy est de gueules à 9 annelets d’argent, 3, 3 et 3, avec un au-dessus qui sont les armes de Kerangouez COETMEN. Des deux côtés 2 autres écussons sans armes. Et continuant du côté de l'Evangile dudit grand autel hors les balustres d'iceluy, est une vitre à deux soufflets et une rose joignant du côté de l’épître l’autel du saint Rosaire. Dans laquelle rose il y a un écusson en plein portant de gueules à 3 coquilles d’argent, 2 en chef, l’autre en pointe surmonté d’un gantelet de même à l’épervier d’or posé en abyme, (qui est de LESMELEUC), surmonté d’un casque et ceinturé d’un chapelet à la croix de chevalier de Saint Jean de Jérusalem. Et dans les 2 soufflets : du côté de l’évangile du grand autel est un écu portant bandé d’or et de sable à 6 pièces (TRÉMÉDERN), et dans l’autre soufflet de sable fretté d’or appartenant au sieur de KERPRIGENT KERMABON (et qui sont les armes du QUENQUIZOU, sieur de KERPRIGENT paroisse de Plougasnou, fondu en TROGOFF, puis en KERMABON). Plus bas de ladite chapelle (du Rosaire), et hors d’icelle, est l’autel de Sainte Anne dans lequel autel il y a en bosse un écusson écartelé portant au 1 de gueules à la pointe ondée d’azur surmontée d’une main d’argent en pal (qui est CARION), au 2 d’azur au héron d’argent becquetant une tour de même (LE DOUBIÉRER DE GLIVIRY) ; au 3 d’argent à 3 souches de sable (LE BORGNE-LESQUIFFIOU) ; au 4 d’argent à la fasce d’azur (CAZIN). Au côté dudit autel du côté de l'Evangile est une vitre portant un écusson des mêmes armes ; et au dessous, un banc appartenant au sieur de ROZANGANET CARRION, lequel paye par chacun an à la fabrique, q. (quarteron ?) d’orge. Et du côté de l’épître dudit autel, dans la grande nef, à vis le grand autel, est un banc avec un écusson écartelé au 1 et 4 de gueules à 9 annelets d’argent (de COETMEN, sr. de KERANGOUEZ et de KERGADIOU) ; au 2 et 3 d’or à 3 chouettes de sable avec un annelet de même en abyme (HÉMERY, dame KERGADIOU et de LEINGOUEZ, paroisse de Guimaëc). Et au dessus dudit banc, dans le 1er pilier, est un écusson en bosse portant les mêmes armes qui appartiennent au sr. de KERANGOUEZ COETMEN de sa maison de Kergadiou. Et du côté de l’épître du grand autel est une autre chapelle et autel dédié à saint Sébastien, derrière lequel il y a une vitre à 3 écussons. Le 1er et dans la plus haute rose — le 2ème portant bandé d’or et d’azur à 6 pièces au canton de gueules chargé d’une fleur de lys d’argent (LA HAYE DE LISLE, en Plougasnou), et le 3ème de même mi-parti (DE LISLE) et d’argent fretté d’azur (GUICAZNOU). Et à vis dudit autel joignant le pignon, est (devant l’autel de saint Pierre), un banc armoyé des armes de KEREBAULT portant d’azur fretté d’argent surmonté d’une fleur de lys de même, contenant de long 3 pieds et demi et de laize 6 pieds et demi, appartenant à la dame de la VILLE-GUIHARD de sa terre de Trémédern. Et les écussons de ladite vitre au sieur DOSSAC LE GOUR pour sa terre de Lisle en Plougasnou. Et dans le contenant de ladite chapelle est une autre vitre au pignon méridional d’icelle et au-dessus d’une petite porte pour sortir dans le cimetière portant en plein les armes du PALACRET. Et au-dessous est un écusson écartelé (de KERANGOUEZ de COETMEN). Et passant et entré dans la nef de l’église, au-dessous de la chaise du prédicateur, est un banc et arcade, et au-dessus de laquelle est une vitre chargée de 2 écussons, le 1er est de la maison de LANGOUEZ portant écartelé au 1er d’azur à 3 fasces d’argent chargé d’hermines sans nombre, au 2 de sable au sygne d’argent (DU PLESSIS de KERANGOFF) ; au 3 d’azur à la pomme de pin de sinople accompagné de 2 roses de même, et au 4 d’argent au sautoir de sable chargé de 4 merlettes de sable. Et au milieu sur le tout est un écusson en abyme écartelé au 1 et 4 d’azur à 3 coquilles d’or (ESTIENNE) ; au 2 et 3, d’or à 3 chouettes de sable 2 et 1 (HÉMERY de KERGADIOU). Et au-dessous sont les armes dudit sieur de KERANGOUEZ et écartelés. Et sorti de ladite église, avons remarqué au-dessus de la grande porte d’icelle les armes en bosse et en pierre du PALACRET, et en haut de la tour un écusson portant en bosse les armes du sieur comte de BOYSÉON ».
Voir aussi "Description de l'église de Locquirec"
Intérieur de l'église
Maître-autel
Poutre de gloire
Peintures des lambris
Autel dédié à la Sainte Trinité
Autel dédié au Saint Sacrement
Arbre de Jessé
la chapelle Notre-Dame-de-Linguez ou Leinguez ou Leingouez (XVI-XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice quadrangulaire, surmonté d'un clocheton. Cette chapelle aurait, dit-on, été fondée par Milon, moine disciple de Kirec. Ancienne dépendance du manoir ou château de Kergadiou, propriété de la famille de Coëtmen (au XVIIème siècle). En 1658, s'est tenu dans la chapelle le mariage de Marie Sainte de Coëtmen avec René Pastour, sieur de Kerjean. La chapelle abrite une statue de Notre-Dame (de Leinguez) et un chancel. L'autel en schiste porte l'écusson de la famille de Kergadiou. L'édifice devient en 1931, propriété de la commune de Locquirec et subit alors des réparations. C'est dans la chapelle de Leingouez qu'eut lieu, en 1658, le mariage de Marie-Sainte de Coëtmen avec René Pastour, sieur de Kerjean (M. Le Guennec) ;
l'ancienne chapelle Saint Ingar de Lezenger ou Lézingar. Saint Ingar est un disciple de Kirec. Il s'agit d'une chapelle privée. L'édifice de forme rectangulaire abrite la statue de saint Ingar (vêtu en prêtre, un livre à la main) et celle de son compagnon, saint Milon (moine barbu, tenant aussi un livre à la main). La chapelle se trouve en Guimaëc depuis le remembrement du 28 septembre 1954. La famille de Kermabon, seigneur de Plougasnou, possédait jadis ce lieu. La chapelle contenait autrefois, sur la fenêtre un écusson aux armes alliées de François Kermabon et de son épouse Marie Le Blonsart, dame de Lezingar, mariés en 1642 ;
la chapelle des Filles du Saint-Esprit à l'Ile Blanche (1930) ;
le presbytère (1728-1729) ;
la croix ou le calvaire du cimetière (XIIIème siècle). Cette croix provient de la chapelle de Linguez ;
la croix de Linguez (XVIème siècle) ;
le calvaire de l'église (1891). Ce calvaire, dû au sculpteur Yann Larhantec (ou Larc'hantec) de Landerneau, est érigé à la suite d'une "Mission" en 1891 et remplace l'ancien détruit en 1790 par les Gardes nationaux de Morlaix. On voit côté sud, de chaque côté du Christ : Marie et Jean ; côté nord : Saint-Pierre et Saint-Jacques encadrant la Vierge-Mère soutenant la croix, ainsi que des diables cornus et grimaçants ;
d'autres croix ou vestiges de croix : l'Ile-Blanche (XXème siècle), Keramézou ou Pennenez (1869), Kerboulic (Moyen Age), les deux croix de Lézingar (1639 et 1775), presbytère (XVIème siècle), Poul-ar-Croas-Du ou du Varcq (1972) ;
le manoir de l'Ile-Blanche (XVIIème siècle), édifié et habité par Richard de la Haye au XVIIème siècle (originaire de Keraudry en Plouaret et enterré, en 1668, en l'église de Saint-Melaine, à Morlaix). Sur la porte d'entrée du corps principal, on peut lire : "PR Delahaye 1661". Les deux ailes, les tourelles, le portique d'entrée avec son clocheton, les bâtiments d'exploitation ont été édifiés au temps de Mme Norton, entre 1903 et 1907. Au XIXème siècle, le manoir passa entre les mains de la famille Guezennec, de Francis Gouin (1839), de Henri Le Blond (en 1887), de M. Crokaert, de Marie Gerrard Benburry, épouse de Early John Norton, avocat à Madras en Inde (le 12 mai 1903). Le domaine est vendu le 10 novembre 1926 au diocèse de Saint-Brieuc et confié aux Filles du Saint-Esprit ;
l'ancien manoir de la Tour d'Argent (XVIème siècle). Propriété successive des familles de Kergadiou, de Coatcaric, de Coëtmen. Jusqu'à la Révolution, les propriétaires de ce château ont entretenu, moyennant péage, des bacs pour le passage de la rivière du Douron, lors de la pleine mer .
la fontaine de saint Jacques, restaurée en 1998 ;
l'ensemble fontaine-lavoir de Saint-Guirec, restauré en 1926 et en 1979 ;
l'hôtel des Bains. Propriété primitive de la famille Le Brozec (capitaine au long cours) qui avait édifié une maison sur un champs ayant appartenu au début des années 1870 à Jean Keryven de Keraudren. La propriété est achetée le 31 mai 1878 par Hyacinthe Le Barzic, médecin à Morlaix. Elle est revendue en 1881 au vicomte belge William de Wautier qui se charge de réaménager l'ensemble. N'ayant pas d'enfant, le vicomte William de Wautier légua la maison à sa nièce, Marie de Wautier, épouse d'Anatole de Hoffschmidt, qui vendit la demeure à M. Baron (marchand de vin à Morlaix) le 8 juin 1899 pour la somme de 30.000 francs. En 1922, l'hôtel devient la propriété de Mme Seité, puis en 1996, celle de M. Van Lier ;
les hôtels du XXème siècle : l'hôtel d'Armorique (propriété successive de M. Le Berre puis de Guillaume Tilly à partir de 1922), l'hôtel de la Plage (propriété de Guillaume Tilly au début du XXème siècle), l'hôtel des Baigneurs (remplacé aujourd'hui par le restaurant "la Bourriche"), l'hôtel du Port (propriété de Mme Refay en 1873, puis des familles Tournier, puis Omnès), l'hôtel de Bretagne (propriété jadis de la famille Corson, transformé à partir de 1993 en mairie et salle de fête) ;
la ferme de Rosampoul (XVIIIème siècle) ;
le moulin à eau de la Rive ;
A signaler aussi :
une station gallo-romaine existait autrefois à Locquirec non loin du lieu-dit "la Palue" ou "la Palud" ;
le port de Toul-an-Héry (le trou des charrettes), situé à l'embouchure du Douron, se nommait "port ducal de Lanmeur", suite à la réformation de 1455. En 1445, Toul an Héry était déjà port ducal de Lanmeur et de sa trève Locquirec ;
le presbytère (1728-1729), aujourd'hui propriété de la commune ;
le four à pain (XVIIème siècle) de Pennenez ;
le puits (XIXème siècle) de Kerboulic ;
les ruines d'une batterie jadis armée de deux canons, situées à la "pointe du château" ;
la découverte de haches polies en dolérite ou en silex, autour du bassin du Douron (âge du bronze) ;
la découverte de plusieurs sépultures en coffres à Kerboulic, Kermarquer, à Kerest et à l'Ile Blanche ;
l'ancien ossuaire, bâti vers 1658 à l'ouest du placître et disparu durant la Révolution. Les ruines de l'ossuaire sont restées en place jusqu'en 1888, date à laquelle les pierres ont été vendues à François Le Ru ;
Débris et vestiges anciens : - « Les vestiges de l’époque (romaine) sont encore nombreux à Locquirec : des briques, des morceaux de ciment en profusion ; diverses sépultures découvertes à la Palue, avec deux squelettes ; quelques armes ; un rouleau de monnaies antiques, dont l’une, portant pour légende Lexobiensis civitas » (Le Maout, loco cit.). - « A la pointe de Bec-ar-Chastel, on a trouvé des urnes cinéraires, et des médailles romaines du IIIème siècle. Un grand nombre de briques à crochets sont entrées comme matériaux dans la construction moderne du bourg » (Flagelle, Statistique, monumentale du Finistère, époque romaine, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, II, 132). - « Vers 1850, on a trouvé plusieurs monnaies gauloises en argent imitées des deniers consulaires, et dont l’une était fourrée » (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, IV, 118).
ANCIENNE NOBLESSE de LOCQUIREC
Les maisons nobles ne sont pas nombreuses : Kerrest, le Vark ou Varcq, Kergadiou-Leinguez, Kéraudren, Lezingar, près de laquelle existait une léproserie, Castel-Brechou, ... Pierre de Coëtmen, chevalier épousa en 1606, Isabelle Hémery, dame de Kergadiou-Leinguez, fille de Pierre et de Constance de Lesparler : ces deux terres, possédées en 1748 par Alexis René, baron de Coëtmen, ont passé par la suite à la famille Rougé, Caradeuc de la Chalotais, Hay de Bonteville, de Kermarec et de Mauduit du Plessix.
François Le Lay, écrivain de Locquirec (XXème siècle), décrit ainsi l'organisation féodale de Locquirec : "Le duc de Bretagne, en qualité de baron féodal, établit à Lanmeur-Locquirec une juridiction : haute, moyenne et basse justice, avec sénéchal, procureur fiscal, greffiers et sergents. Des juridictions seigneuriales s'y exerçaient qui s'étendaient sur le territoire de Locquirec. Trois appartenaient à la trève : celle de Kerangouez dont la manoir était Toul an Hery, la châtellenie de Kerael et le prieuré du bourg, propriété des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. D'autres seigneurs extérieurs étendaient leurs juridictions sur les terres des villages : celle de Boiséon en Lezingard et Pennenez, celle de Kerhallon sur le Varcq et Kermarquer, celle de Tremedern sur Kerboulic Keraloas, celle de Kercadiou sur Lingouez...".
La seigneurie de Kerael-Kergariou en Locquirec, possédait vers 1682 un droit de haute justice (avec patibulaire à quatre piliers) qui s'exerçait à l'auditoire de Lanmeur. La juridiction est qualifiée de moyenne et basse justice en 1765. Cette seigneurie a appartenu longtemps à la famille Kergariou. Propriété de Jean de Kergariou, fils de Marguerite de Quélen, en 1541. Cette terre appartient en 1679 à Pierre Lollivier, seigneur de Saint-Maur et Lochrist, puis à Olivier du Parc (vers 1682).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Locquirec. Locquirec dépendait autrefois de la paroisse de Ploemaëc (Guimaëc).
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