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LA PAROISSE DE LOCMINE et MOUSTOIR-RADENAC

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Du doyenné de Porhoët, ces deux paroisses de Locminé et Moustoir-Radenac furent unies à une date inconnue, mais avec soumission de la seconde à la première. Celle-ci, dont l'érection ne remonte qu'à la grande restauration religieuse du XIème siècle, fut démembrée de la paroisse de Moréac, comme le prouve manifestement ce passage de la Chronique de Rhuys, en parlant du prieuré de ce lieu relevé de ses ruines par saint Félix, abbé de Saint-Gildas : « et Loch-Menech in Moriaco olim situm » (Dom Morice, P. I, col. 150, ou Dom Lobineau, P. I. col. 369). Fondé par saint Gildas, ce monastère de Locminé, qui donna son nom Locus Monachorum au quartier dans lequel il s'éleva, se vit déserter par ses moines à la veille de sa destruction par les Normands (Histoire de Saint-Gildas de Rhuys, pp. 150 et 337). L'église paroissiale fut placée sous le vocable de Saint-Sauveur auquel même s'attribua le titre de patron de la localité. Ayant plus tard englobé la chapelle de Saint-Colomban, qui lui était contiguë, elle porta tantôt le nom d'église de Saint-Sauveur et tantôt celui d'église de Saint-Colomban. La principale raison de cette dernière dénomination se trouve dans la présence à Locminé des reliques de Saint-Colomban, dont la chapelle devint le but d'un grand et incessant pèlerinage, surtout pour la guérison de la folie. Devant sa fondation aux moines, qui en conservèrent toujours la seigneurie dotée des trois anciens degrés de juridiction, cette paroisse dut naturellement se trouver sous le patronage ou à la présentation de l'abbé de Saint-Gildas de Rhuys et resta, sans doute, dans cette condition jusqu'à l'époque où le bénéfice, du Moustoir-Radenac lui eut été annexé. Comme pour tous les cas semblables, les évêques de Vannes ne tardèrent pas à profiter de cette occasion pour revendiquer et s'arroger enfin la jouissance du droit commun ou la collation libre. Mais les vicaires perpétuels d'abord et les recteurs ensuite ne furent jamais gros décimateurs. Cependant, par concordat avec eux, les prieurs leur cédèrent une partie de ces fruits pour leur tenir lieu de portion congrue, et c'est à ce titre que les titulaires des derniers siècles percevaient la dîme à le 33ème gerbe sur certains quartiers qui ne relevaient pas du fief du prieuré, tandis que les prieurs la levaient à la 10ème ou à la 11ème, suivant les endroits.

Comme se partageant le territoire de cette paroisse, je n'ai trouvé que deux frairies : celle du bourg et celle de Tréhoret. De même, je n'y ai rencontré que les deux chapelles de la Trinité, voisine de l'église paroissiale, et de Notre-Dame-de-Belle-Place, probablement traduction défectueuse de Notre-Dame de Plasquer (de la place de la cité). Je crois que les chapelles de Sainte-Brigitte et de Sainte-Marguerite, mentionnées comme se trouvant sur Locminé, faisaient partie de l'église paroissiale ; au XVIIème siècle, la dernière était spécialement affectée à la sépulture des enfants.

Outre le prieuré, dont je, n'ai point à m'occuper ici, cette paroisse possédait une chapellenie de Saint-Nicolas, fondée et présentée par les seigneurs de Kerméno, desservie d'abord à l'autel de ce Saint et, en dernier lieu, à celui de Saint-Jean, dans l'église paroissiale, et dotée d'une maison avec jardin, dans la rue de Pontivy, et d'une pièce de terre dite prairie de Bolavel, à un kilomètre du bourg.

Pour en finir avec Locminé, j'ajouterai que, le 8 avril 1600, le général des Dominicains accorda la faculté d'ériger ici la confrérie du Rosaire qui ne s'y établit qu'en 1612 et en faveur de laquelle le Souverain Pontife Alexandre VII concéda, le 19 juillet 1666, un autel privilégié pour chaque lundi de l'année. Situé dans l'église paroissiale, cet autel portait le nom de la susdite confrérie.

La paroisse de Moustoir-Radenac, dite aussi par corruption Moustoirac et parfois appelée Moustoir-Locminé, porte un nom qui indique tout à la fois une haute antiquité et une origine monastique [Note : On serait bien tenté de croire que tous ces Moustoirs, si nombreux dans ce diocèse, rappellent des monastères détruits par les Normands et non restaurés depuis. La question de ces vieux Moustoirs offrirait un très-intéressant sujet d'étude. Malheureusement, ils n'ont laissé, en général, d'autres traces que leur nom ; à leur égard, nos archives gardent un silence absolu ; il en est de même des ouvrages qui ont déjà vu le jour. Seules, les archives du Vatican, dont les plus anciennes collections remontent, je crois, au VIIIème siècle, renferment des documents qui peuvent les concerner, ainsi qu'une foule d'autres bénéfices, dont nous ne soupçonnons même pas l'existence. Mais ces archives sont à Rome !]. Depuis son annexion au vicariat perpétuel de Locminé, elle fut toujours privée de la résidence de son chef spirituel qui lui préférait naturellement le bourg plus considérable de Locminé. C'est ce qui, bien à tort, lui a fait donner le titre et les apparences d'une trève. Son église paroissiale, desservie par un curé qui y faisait baptêmes, mariages, sépultures et en tenait des registres dont la collection remonte encore à 1618, était placée, paraît-il, sous le vocable de la sainte Vierge (Nativité), maintenant remplacée par sainte Barbe [Note : Les seigneurs de la Boulaye, sur la paroisse, avaient leur enfeu dans le chœur de cette église, dont la tour, relevée en 1777, fut munie de sa croix le 12 octobre de la même année. — La confrérie du Rosaire y fut érigée, le 24 octobre 1719, par le prieur des Dominicains de Vannes, le P. Étienne-Joseph Guégot]. En signe de dépendance ou comme souvenir d'un ancien démembrement, on célébrait ici, comme fête patronale, celle de Saint-Sauveur, titulaire de l'église de Locminé. Comment et au profit de qui se percevait la dîme de Moustoir-Radenac ? Je l'ignore, ainsi que les noms des frairies qui s'en partageaient le territoire ; mais je connais, renfermées alors dans ses limites la chapelle de la Vraie-Croix, au village de ce nom, et celle, à vocable ignoré, de Kerhéro, maintenant écart de la commune de Locminé. Elle possédait un hameau portant le nom significatif d'Hôpital, sur lequel il-n'a été trouvé aucun renseignement. Pas un seul bénéfice secondaire ne s'était fondé sur cette paroisse.

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Recteurs de Locminé et Moustoir-Radenac.

Note : J'appelle ainsi les titulaires compris dans ce catalogue, parce qu'il y a tout lieu de croire que l'abbaye de Rhuys avait perdu son droit de patronage avant la fin du XVème siècle.

1499. Gilles de Lentivy.
1499… Sylvestre de Muzillac.
1526-1532. Jean Le Bobinec, chanoine de Vannes.
1543-1546. R. Olivier Trévelo, archiprêtre de Vannes et recteur de Pluherlin, avait résigné, en faveur du suivant, avec réserve des fruits jusqu'à sa mort, arrivée le 11 juin 1546.
1546… Guillaume Trévelo.
1568. Olivier Gilet.
1568-1585. R. Nicolas Robin, jeune, chanoine de Vannes, pourvu par l'Évêque le 8 juin 1568, prit possession par procureur, le 13, aux deux églises paroissiales et aux deux presbytères. En 1585, il résigna en faveur du suivant.
1585-1595. R. Louis Robin, de Saint-Servant. Déjà prieur-recteur de Coetbugat, il résigna en 1595.
1595-1600. R. Golvin de la Houlle, du diocèse de Saint-Malo, pourvu par l'Évêque le 6 avril 1595, eut à se défendre contre plusieurs compétiteurs, et finit par résigner vers 1600, en faveur du suivant.
1600-1615. Jacques Rio, prêtre du diocèse, après avoir lui-même débouté plusieurs compétiteurs, résigne entre les mains du Pape, le 20 mars 1614, en faveur du suivant, avec réserve d'une pension annuelle de 100 livres et meurt en avril 1615.
1615-1634. Alain Morvan, de Plumelin, pourvu le jour même de la résignation de Rio, ne prit possession que le 19 juillet 1615.
1638. R. Alain Le Tutour, originaire et recteur de Guénin, donne, le 17 mars 1638, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, mais avec réserve des fruits, quoique permutant avec lui contre la paroisse de Naizin.
1638-1662. Guillaume Cabelguen, de Moréac, pourvu en Cour de Rome le 21 avril 1638, prit possession le 21 juillet. Il fut inhumé, le 19 juin 1662, dans le chœur de l'église paroissiale de Saint-Sauveur, à Locminé.
1662-1680. R. Yves Bonnabes fut enterré dans la même églisele 7 février 1681, ayant résigné au moins dès l'année précédente.
1680-1702. R. Raoul Rémy. Après avoir inutilement tenté de résigner, en 1694, en faveur d'Olivier Le Cam, avec réserve d'une pension de 200 livres, ce qui, on ne sait pourquoi, n'eut aucune suite, il tombe malade au bout de quelques années, et donne, le 27 mars 1702, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, qui lui céda, en retour, un petit bénéfice et lui assura une pension de 250 livres sur ces deus paroisses. Le 30 mai 1706, il fut inhumé dans le cimetière de Locminé.
1702-1704. R. Pierre Le Roux, de Brain et docteur en théologie, pourvu en Cour de Rome, le 21 avril 1702, prit posession le 3 août. Il résigna entre les mains de l'Ordinaire, le 1er mars 1704.
1704-1725. R. Jean Quiban, pourvu par l'Évêque le 1er mars 1704, prit possession le 3. Vieux et malade, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, en janvier 1725, avec réserve d'une pension de 800 livres dont il n'eut pas le temps de jouir, car il mourut peu de jours après et fut inhumé, le 20 février suivant, dans le cimetière de Locminé.
1725-1749. R. Julien-Joseph Racouet, de Malansac, pourvu par l'Évêque le 15 janvier 1725, prit possession le 16. Devenu recteur de Moréac, il résigna Locminé entre les mains de l'Ordinaire, en juillet 1749.
1749-1763. Sébastien Largement, recteur de Lauzach, pourvu par l'Évêque le 23 juillet 1749, prit possession le 11 août. Décédé, le 26 août 1749, à l'âge de 55 ans, il fut enterré, le 27, au cimetière de Locminé.
1763-1765. Pierre Le Boucher, originaire de Locminé, pourvu par l'Ordinaire, le 27 août 1763, prit possession le 5 septembre. N'ayant encore que 44 ans, il mourut, le 21 février 1765, et fut inhumé, le 23, au cimetière de Locminé.
1765-1771. R. Yves Le Mercier, prêtre à Bignan, pourvu par l'Ordinaire, le 11 mars 1765, prit possession le 20. Devenu recteur de Pluméliau, après avoir manqué le bénéfice de Bignan, il résigna entre les mains de l'Évêque, en août 1771.
1771-1792. Yves Elédouet, oncle, de Pontivy, pourvu par l'Ordinaire, le 7 août 1771, prit possession le 13. Il refusa de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé. J'ignore ce qu'il devint pendant la révolution ; mais je sais que, maintenu à la tête de la seule paroisse de Locminé après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet, le 28 octobre 1802 et qu'il y fut remplacé au mois de mai de l'année suivante.

Voir   Villes de Locminé et Moustoir-Ac (Bretagne) " Julien Le Bècre, prêtre natif de Locminé-Moustoir-Ac et guillotiné à Vannes en 1796 ".

(Abbé Luco).

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